Olivier Clerc Jean-Pierre Dick est le genre de gars qui n`arrête pas

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Olivier Clerc Jean-Pierre Dick est le genre de gars qui n`arrête pas
Olivier Clerc
Jean-Pierre Dick est le genre de gars qui n’arrête pas une minute. Et qui, depuis 2003, n’a de
cesse de construire de nouveaux bateaux. Cette année-là, sitôt son premier monocoque de 60
pieds (18,28 m) construit, un Virbac-Paprec annonciateur d’une belle lignée, le plus marin des
vétérinaires de formation gagne et la Transat Jacques Vabre en compagnie de Nicolas Abiven,
et ses galons de coureur au large. Un Paprec-Virbac 2 devait suivre, cette fois pour une Route
du Café partagée avec Loïck Peyron, et c’est le doublé. Dans un souci d’alternance et d’équité
avec ses deux principaux soutiens financiers, Jipé courra le Rhum 2010 sur Virbac-Paprec 3.
Pour les deux premiers, le navigateur avait fait appel à l’architecte naval Bruce Farr.
L’Américain faisait son entrée dans le monde très fermé de la catégorie Imoca et
révolutionnait d’une certaine manière cette classe enfermée depuis un paquet d’années dans
un train-train partagé entre deux cabinets français : Finot d’un côté, Lombard de l’autre. Dans
la foulée, la « mode Farr » était lancée, Vincent Riou, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou et
Loïck Peyron emboîtaient le pas. Pour le troisième, Dick a bifurqué vers une voie ouverte par
Marc Guillemot pour son monocoque Safran. Dessiné par Guillaume Verdier et le cabinet
VPLP, le bateau a tout de suite marqué les esprits par sa vélocité et sa rapidité sur l’eau.
Pourquoi se priver des bases d’un savoir développé par d’autres ? VP3 sera un descendant
évolué de Safran et Groupe Bel, son sistership. Tout comme l’est, aujourd’hui, le nouveau
Foncia de Michel Desjoyeaux. Ce bateau, Jean-Pierre Dick l’a construit, à son habitude, en
Nouvelle-Zélande. Question de coûts, de qualité de finition aussi, mais, surtout, le procédé
permet au navigateur de tout de suite entrer dans le vif du sujet en le ramenant vers le Vieux
Continent par la mer. Soit, déjà, un demi tour du monde pour en prendre la mesure. En
équipage réduit, en double, et en solitaire au gré des escales.
Pour la première fois, il s’est confronté à quelques autres concurrents de la Route du Rhum, à
l’occasion d’un stage de préparation à Port-la-Forêt. Le moyen de vérifier grandeur nature la
pertinence des choix techniques et technologiques, et l’efficacité de la machine comparée à
celle des futurs adversaires. Tests concluants, mais qui démontrent que, décidément, bien
malin qui pourrait aujourd’hui dire qui arrivera le premier à Pointe-à-Pitre, tant les bateaux
affichent des performances voisines.
Olivier CLERC.
Source :
http://www.lorient.maville.com/sport/detail_-Route-du-Rhum.-Jean-Pierre-Dick-contentde-son-nouveau-bateau_-1543955--BKN_actu.Htm

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