Classement des établissements touristiques camerounais

Classement des établissements touristiques camerounais
Un vaste toilettage s’annonce et fait paniquer les opérateurs
« Les critères de classement à notre avis restent pour la plupart subjectifs à tel point qu’on se demande si tout le monde
aura tout le temps de se conformer aux normes avant le passage de la commission…nous voudrions que celle-ci compte
dans ses rangs les responsables syndicaux…pour plus d’objectivité ». Ainsi, protestent poliment les membres du Syndicats
des Professionnels de l’Hôtellerie et des Industries Touristiques ( SPHIT) lors de l’atelier de lancement de la campagne de
classement des établissements de tourisme le 22 août 2006 à l’Hôtel Mont Fébé.
D’après le Ministre du Tourisme Baba Hamadou qui préside personnellement cette cérémonie, il s’agit d’une
campagne de sensibilisation et de promotion s’étendant jusqu’en décembre 2006. Elle précède le classement
proprement dit qui commence en janvier 2007.
Concrètement, il s’agira de s’appuyer sur les critères d’évaluation tels que : l’extérieur de l’édifice et de son
environnement, des locaux publics, du hall d’entrée, de la réception et ses commodités, des chambres, salles de bain et
commodités, des services à la clientèle…pour classer par exemple les hôtels en étoiles conformément aux standards
internationalement admis. Le classement d’un hôtel renseigne sur son standing ou sa catégorie et est porté sur un
panonceau affiché à l’entrée. A côté des hôtels qui recevront la visite de la commission, il y a les restaurants, les agences
de tourisme, les centres de loisirs, etc.
L’opération qui s’inscrit également dans une campagne de promotion de l’image du tourisme camerounais aussi bien à
l’extérieur qu’à l’intérieur est suscitée par une problématique persistante. Selon le Mintour, « la qualité de nos
établissements de tourisme et le professionnalisme de nos opérateurs restent une source de désagrément pour nos
touristes et un sujet de préoccupation et d’inquiétude générales. Les normes de création et d’exploitation de nos hôtels,
restaurant et centres de loisirs ne sont pas respectées. Certains établissements pourtant régulièrement ouverts, ont
perdu de leur éclat physique et discréditent de ce fait leur image, du fait de leur maintenance approximative et de la
baisse de leur qualité de service ».
Ce désordre est si persistant que certains opérateurs se livrent à une concurrence déloyale : un hôtel classé 4 étoiles
pratique les prix d’un hôtel de 2 étoiles. Selon un responsable du Mintour, il y a de fortes chances que beaucoup
d’établissements soient purement et simplement déclassés ; d’où l’inquiétude du SPHID dont la présidente Mme Lewat
accueille après tout favorablement l’initiative gouvernementale qui, selon elle, va imposer le professionnalisme et
crédibiliser davantage le tourisme national.
En rappel, la dernière campagne de classement date de 1987. Pourtant selon la réglementation, le classement est
prononcé pour une période de cinq ans.
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Generated: 21 February, 2017, 11:16