LES PÔLES DE COMPETITIVITE FACTEURS D`INNOVATION ET D

PRINTEMPS DE L'INDUSTRIE 2008
DISCIPLINE : SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES
NIVEAU : TERMINALE / PREMIERE
LES PÔLES DE COMPETITIVITE
FACTEURS D'INNOVATION ET D'EMPLOI
L'exemple du Pôle Industries et Agro-Ressources
1. Déroulement de la séquence
Je vous propose une séquence internet de 1h pour la découverte des pôles de
compétitivité (particulièrement du pôle IAR grâce au film de présentation du Printemps
de l'Industrie) suivie d'une possible visite d'entreprise.
Par choix personnel, je n'ai pas imposé de questions sur les documents du dossier
pour laisser à chacun la liberté d'orienter le travail des élèves.
Les acteurs du pôle IAR sont nombreux et variés en termes d'activité et de
répartition géographique, ce qui permet à chacun d'entre vous d'organiser une visite près
de chez lui ou de faire appel à un intervenant.
2. Niveaux concernés et place dans le programme
Classe de première :
2. La régulation économique et sociale
2.1 La coordination par le marché
Marché et société
L'entreprise et les marchés
• Les stratégies des entreprises
Coûts, profit, productivité, économies d'échelle
Concentration, coopération, barrières à l'entrée et à la
sortie, différenciation, innovation
Classe de terminale :
Croissance, capital et progrès technique
PROGRAMME
NOTIONS ESSENTIELLES
NOTIONS COMPLEMENTAIRES
Sources, limites de la croissance
économique
Valeur ajoutée, produit intérieur
brut (PIB), revenu par tête,
population active, capital,
productivité du travail,
investissement, formation brute
de capital fixe (FBCF)
Indice de développement humain
(IDH), développement durable
Investissement immatériel,
investissement public
Accumulation du capital, progrès
technique et croissance
Innovation, taux de rentabilité,
taux d’intérêt, demande
anticipée
Épargne,innovation de procédé,
de produit et organisationnelle,
recherche-développement (R&D),
autofinancement, financement
externe, destruction créatrice
Internationalisation des échanges et mondialisation
Stratégies internationales des
entreprises
Firmes transnationales,
Compétitivité prix/ produits,
compétitivité, différenciation des délocalisation, ...
produits
3. Objectifs
Les objectifs peuvent être variés et ambitieux en fonction de la classe avec laquelle le
thème est abordé, cependant pour une séquence d'une heure, j'ai retenu :
➔
Découvrir ce qu'est un pôle de compétitivité
➔
Comprendre comment une industrie traditionnelle picarde peut faire partie d'un
pôle de compétitivité à vocation mondiale
➔
Comprendre comment s'articule la coopération publique/ privée dans le cadre de
l'innovation
4. Présentation du thème
Les pôles de compétitivité sont en place depuis la mi-2005. Au départ, ce
programme semblait viser à soutenir l'innovation dans des secteurs de pointe,
aujourd'hui, la définition s'est élargie à l'ensemble des grands secteurs industriels. Ils
concernent les domaines technologiques en émergence (nanotechnologies,
biotechnologies, microélectronique, ...) et les domaines plus matures (automobile,
aéronautique, ...) et sont différents de par leur importance (pôles mondiaux, à vocation
mondiale ou seulement nationaux).
Un pôle de compétitivité vise à rassembler sur un territoire donné les
compétences des unités publiques et privées de recherche, des centres de formation
et le savoir-faire des entreprises, dans une démarche partenariale, destinée à dégager
des synergies et promouvoir le travail collaboratif sur des projets innovants.
Quatre éléments sont la clé de leur succès :
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●
●
●
la mise en oeuvre d'une stratégie commune de développement économique
cohérent avec la stratégie globale du territoire,
des partenariats approfondis entre acteurs autour de projet,
le projet doit être créateur de richesses nouvelles à forte valeur ajoutée et
d'emplois (qualifiés et très qualifiés),
une masse critique suffisante sur les plans industriels et/ou technologiques pour
acquérir et développer une visibilité internationale.
Les objectifs poursuivis par cette nouvelle politique industrielle sont l'innovation
au sens large mais les pôles de compétitivité sont aussi envisagés comme un instrument
d'aménagement du territoire. Le gouvernement les voit comme une source d'innovation,
d'attractivité (attirer de nouvelles activités au niveau international) et comme un
possible frein aux délocalisations.
Cette politique semble adaptée aux faiblesses de l'innovation industrielle
française : pas assez de PME innovantes, faiblesse de la R§D privée par rapport aux pays
leaders, manque de partenariat (public/privé mais aussi coopération dans le privé) et
une recherche pas assez productive par rapport à la concurrence internationale.
Cependant, cette politique est trop jeune pour pouvoir dès aujourd'hui en tirer un
bilan. Seul l'objectif « aménagement du territoire » semble compromis car les pôles
n'ont pas diminué les inégalités territoriales, bien au contraire puisque ils se sont
implantés majoritairement dans les régions qui concentraient déjà le plus d'activités de
R§D (Iles-de-France, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, PACA, ...).
5. Le Pôle Industries et Agro-Ressources (IAR)
Pôle de compétitivité à vocation mondiale des régions Champagne-Ardennes et Picardie
dans le secteur des agro-ressources, il a deux objectifs :
● Développer l'utilisation des agro-ressources dans le domaine industriel, comme
alternative aux ressources fossiles ou source de nouvelles fonctionnalités pour des
produits innovants.
● Répondre aux préoccupations du développement durable et mettre en place, dans
l'industrie, le principe « zéro déchet ».
Un tableau de bord du pôle IAR est disponible au format PDF : Tableau de bord
Un site internet lui est consacré : Pôle IAR
6. Dossier documentaire
DOCUMENT 1
Pôles de compétitivité : un succès inattendu
105 pôles se sont portés candidats. 66 ont été retenus, dont six de niveau mondial, et la quasitotalité des régions a été servie au travers de pôles à vocation nationale ou régionale. Les
lauréats seront dotés de 1,5 milliard d'euros sur trois ans, financés en partie par des fonds
provenant des privatisations.
«Un pôle de compétitivité est une combinaison, sur un espace géographique donné, d’entreprises, de centres de
formation et d’unités de recherche publiques ou privées engagés dans une synergie autour de projets communs
au caractère innovant. Ce partenariat s’organise autour d’un marché et d’un domaine technologique et
scientifique qui lui est attaché, et doit rechercher une masse critique pour atteindre une compétitivité et une
visibilité internationale». Voilà, en substance, la définition donnée par la Datar - rebaptisée Délégation
interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité du territoire (DIACT)- aux potentiels candidats à la
labellisation « pôle de compétitivité ».
L’initiative lancée le 14 septembre 2004 lors du Comité interministériel d’aménagement du territoire (CIADT) devenu depuis le CIACT avec un C comme compétitivité - s’intègre dans une politique globale de soutien à
l’émergence et au développement de pôles de compétitivité répondant aux objectifs fixés par les sommets
européens de Lisbonne et Göteborg. C’est le député Christian Blanc, qui, dans un rapport remis en 2004, avait
jeté les bases du dispositif gouvernemental. Considérant que la première nécessité était de conforter les points
forts de l’économie française et de soutenir l’émergence d’une offre compétitive dans les domaines où la France
a pris du retard, l’Etat a donc pris exemple sur ses voisins européens, italiens et allemands en tête, en lançant un
appel d’offre national le 2 décembre 2004.
Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin à l’époque, était sans doute loin de se douter que son initiative
remporterait un tel succès. Ce sont au total, 105 pôles qui se sont portés candidats autant dans les domaines
technologiques en émergence (nanotechnologies, biotechnologies, microélectronique…) que dans des domaines
plus matures (automobile, aéronautique…).
Il faut dire que l’enjeu est alléchant pour les collectivités locales car cette labellisation ouvre le droit à des
subventions ainsi qu’à des exonérations fiscales et des allègement de charges sociales pour les entreprises
concernées. En outre, les pôles retenus bénéficieront d’interventions prioritaires de l’Anvar (Agence nationale
de la valorisation de la recherche), de la Bdpme (Banque du développement des petites et moyennes entreprises)
et de la Caisse des dépôts. D’ici 2007, les moyens financiers publics dédiés au lancement et à
l’accompagnement seront ainsi d’au moins 1,5 milliard d’euros. (...)
Source : les echos.fr Dossier sur les Pôles de Compétitivité http://www.lesechos.fr/poles-competitivite/index.htm
DOCUMENT 2
UNE ANALYSE « SWOT »* DES PÔLES DE COMPETITIVITE FRANCAIS
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Forces
Collaborations préexistantes (par exemple
Minalogic, Lyon Biopôle, et Aerospace Valley,
3 des 6 pôles mondiaux)
Engouement réel, couverture médiatique
Faiblesses
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Ambiguïté des objectifs (compétitivité
française ou aménagement du territoire/
sauvetage industriel)
Prolifération des pôles
Lourdeur des processus administratifs
Faiblesse structurelle du réseau des PME
françaises
Opportunités
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Collaboration accrue entre multinationales,
PME innovantes, jeunes pousses, instituts de
formation et de recherche publics et privés
génératrice d'innovations
Stimulation des dépenses privées de R§D,
globalement insuffisantes en France
Dialogue accru avec des homologues (clusters)
étrangers
Menaces
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Gestion de la propriété intellectuelle
Place accordée (ou non) aux PME
* Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats
Source : GUIDONI, Guillaume (2007), Les pôles de compétitivité en France : de premiers enseignements, (mars),
coll. ''Focus,"disponible sur http://groupe.socgen.com/html/eco/FR/tele/themes/f_trans_0307.pdf
DOCUMENT 3
Reportage sur Industrie et Agro-Ressources, Pôle de compétitivité (environ 6mn)
Reportage réalisé lors du Printemps de l'Industrie 2007 : Printemps de l'Industrie
Ressources internet supplémentaires sur le sujet :
Le site officiel des pôles de compétitivité
Ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi
Le site de Sophia Antipolis
I-Trans, l'autre pôle de compétitivité picard