espaces de travail, clés d`un management durable

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espaces de travail, clés d`un management durable
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
ESPACES DE TRAVAIL,
CLES D’UN MANAGEMENT DURABLE ?
- 13 JUIN 2013 -
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
NOS CO-WORKEURS
Imaginé et façonné par Stéphanie Gherissi
Fondatrice de l’agence d’architecture SG|design
2 rue des Halles
37000 TOURS
[email protected]
02.47.66.81.41
Débats menés par Alain Moreau
Dirige la société Accès
Conseille les entreprises en management
[email protected]
Interventions éclairées de
Stéphanie Gherissi – architecte fondatrice de SG|design – Agence d’architecture spécialisée dans la
conception des espaces de travail et son influence sur le management.
Vincent Houba – Ingénieur civil architecte de formation - Intéressé à la psychologie et à la psychanalyse et
passionné pour le fonctionnement de l’être humain et des relations humaines en lien avec l’espace.
Christine Belhomme – Fondatrice de Terre de Santé.
Valérie Prévost - Responsable Développement Durable chez FBS France Business School.
Soutiens bienveillants de
ARACT CENTRE - 122 bis, fbg Saint Jean, 45000 Orléans – 02.38.42.20.60
NOVECO – 4 bis rue Jules Favre, BP 41028, 37000 TOURS CEDEX 1 – 02.47.47.20.90
AG2R LA MONDIALE – 2 rue des Chats ferrés, 45056 Orléans – 02.38.24.01.41
Rédactionnel et crédits photographiques
SG|design
Sites internet
www.sg-design-architecture.fr
www.blog.sg-design-architecture.fr
www.vincenthouba.com
www.terredesante.net
www.france-bs.com
www.centre.aract.fr
www.noveco.proforum.fr
www.ag2rlamondiale.fr
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
OUVERTURE
PARTIE 1 > L'espace peut-il être un outil de management ? Les bâtiments d’une
entreprise peuvent-ils induire certaines pratiques managériales ? Quels peuvent être leurs
impacts sur la qualité de vie au travail ?
L’aménagement de l’espace de travail est un facteur clé du bien-être de ses collaborateurs, mais il permet
aussi d’identifier le mode de management de l’entreprise. Selon une enquête TNS/Sofres, l’espace de
travail est une composante primordiale de la qualité de vie de bureau. C'est en travaillant que l'on montre
son utilité à la société, notamment à travers de nouvelles réalisations. Si les salariés Français s’affichent
comme les recordmen de la démotivation (40%, IPSOS 2012), ils pensent que le travail permet d'avoir une
place dans la société : 86% se disent ainsi en parallèle «heureux dans leur travail» et «fiers de leur travail».
La charge affective associée au travail en France demeure donc très forte.
La typologie d’un bâtiment ou d’un espace influe sur le management et par conséquent sur la qualité de
vie au travail. De la même manière, l’organisation des espaces hiérarchiques permettent d’identifier le style
de management mis en place, l’un étant lié à l’autre.
Par exemple, avec l’open-space souvent décrié, le manageur peut tout voir et contrôler
(absentéisme/présence ; ceux qui travaillent/occupations autres…), il incite à mettre en compétition ses
collaborateurs ; cependant ce choix est en premier lieu motivé par une réelle volonté de libre circulation
entre les services, de paroles et d’idées entre les collaborateurs.
A partir des facteurs déterminants de la qualité de vie au travail, nous verrons comment la conception de
l’espace de travail devient un élément stratégique de management pouvant constituer une source
supplémentaire de motivation et de bien-être des salariés, et influencer à terme, l’entreprise et sa
performance.
« Le management durable est l’amélioration continue des prestations et performances des entreprises,
dans le respect le plus strict de l’environnement et des intérêts de toutes les parties prenantes (y.c. les
générations futures) du système auquel elles appartiennent »
Enjeux du Management Durable:
• Informer les manageurs des enjeux liés à la pérennité de leurs entreprises et à la disponibilité des
ressources collectives,
• Coordonner les efforts des entreprises en faveur d’un système économique plus «durable»,
• Mesurer et suivre l’évolution de la performance sociétale par les outils de management «durable».
(Source : IFAGE)
Penser les nouveaux modes de travail implique forcément de réfléchir à de nouveaux lieux de vie, comme
des espaces occupés, habités et vécus par de VRAIES PERSONNES. A l’aube de son 10ème anniversaire,
l’agence d’architecture SG|design, initie un partenariat avec le réseau ARACT-ANACT et créer un colloque
sur le thème « Espaces de travail, clés d’un management durable ? ».
Organisé dans le cadre de la 10ème Semaine de la Qualité de Vie au Travail, cet événement se déroule le
jeudi 13 juin 2013 de 8h30 à 12h.
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
PAROLE AUX EXPERTS
> Alain Moreau : quel fût le déclic pour vous, Stéphanie d’initier de colloque ?
Stéphanie Gherissi
Architecte fondatrice de SG|design – agence d’architecture spécialisée dans la conception des espaces
de travail et son influence sur le management
Depuis toujours nous sommes convaincus que l’architecture a un impact sur ses occupants. Pour le
pratiquer au quotidien à travers nos projets, nous savons que l’espace de travail a une influence sur le
management qu’induit l’organisation des espaces de travail et plus particulièrement la capacité d’un salarié
à trouver sa vraie place au sein de l’entreprise. Convier plusieurs intervenants sur le sujet en région
concrétise notre engagement en la matière. En s'inscrivant dans la 10ème semaine de la qualité de vie au
travail nous souhaitons ouvrir les réflexions sur le sujet.
Dernièrement nous finalisions un projet de rénovation de la partie tertiaire d’un site industriel et après
présentation du budget, validé par la direction, cette dernière a souhaité reporter l’investissement et plutôt
initier un nouveau projet ; la conception d’un nouvel espace repas pour ses salariés. Ce revirement de
situation, a en fait été bénéfique, car en travaillant sur l’espace de convivialité nous avons pu créer un
univers multifonctionnel où chacun peut prendre sa pause méridienne dans un lieu repensé en sousespaces (déjeuner, cuisine, salon, repos), tout en insufflant une nouvelle dynamique de communication. Du
coup le projet de la partie tertiaire est réalisé dans la foulée puisque les principes d’un changement de
l’espace de travail ont été amorcés.
Ce qui est indéniable c’est que l'espace a un impact sur le comportement de ses occupants. La conception
centrée « utilisateur » représente en effet plus que de simples considérations sur l'utilisabilité. Son
caractère global vise une expérience « utilisateur » optimale. Cette notion d'expérience « utilisateur » est
au carrefour de disciplines différentes (facteurs humains, architecture des espaces, design, image de l’entité,
qualité, etc.).
Il faut s'adapter à l'environnement même si l’idéal serait que l'environnement s'adapte à nous.
Ouverture du colloque par
Stéphanie Gherissi
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
> Christine, que diriez vous de l’empreinte santé des bâtiments ?
Christine Belhomme
Fondatrice de Terre de Santé - Entreprise à but humaniste qui refuse délibérément de considérer le profit
comme une fin en soi mais seulement comme un moyen à mettre au service du bien-être et de la santé de
l’humain.
J’aimerais tout d’abord vous faire partager la définition du mot santé proclamée en 1946 par l’OMS
(Organisation Mondiale de la Santé) : La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social,
et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. En France, cette définition
positive de la santé est méconnue et pour beaucoup de gens, santé rime avec ‘’soin, maladie, médecin et
établissement de santé’’.
La santé est déterminée par différents facteurs individuels et collectifs parmi lesquels on retrouve les
conditions de travail. De par son mode de construction et ses fonctionnalités, un bâtiment peut bien sûr
avoir des impacts positifs et négatifs sur les individus qui y travaillent.
Un exemple d’impacts négatifs :
Une entreprise d’Ile de France qui réhabilite son siège social : nouvelles peintures, nouveaux revêtements
de sol et mobiliers etc… Une des salariées déclenche une MCS (Syndrome d’hyper sensibilité chimique
multiple) liée au relargage chimique de tous ces matériaux et équipements neufs. Même si tous les salariés
ne déclenchent pas de symptômes aussi extrêmes, tous subissent ce cocktail chimique. D’autres réactions
du type maux de tête ou fatigue peuvent surgir et avoir de réels impacts sur la concentration, la qualité du
travail etc. Et quid des impacts à moyen et long terme ?
Un exemple d’impacts positifs :
Le Centre de dialyse du Bearn a réaménagé ses locaux en travaillant de manière participative notamment
sur l’ergonomie des postes de travail, les couleurs et les éclairages. Les équipes ont constaté une nette
baisse des tensions entre patients, entre les patients et le personnel et entre salariés. Le rythme de travail
reste inchangé après ce réaménagement, mais maintenant ‘’ça pulse dans la sérénité’’ selon le directeur.
Le turnover des salariés est très faible et les patients n’ont pas l’impression d’être à l’hôpital.
Christine Belhomme entourée de
Valérie Prévost et Vincent Houba
Les enjeux liés aux questions santé, environnement et bâti sont de
plus en plus reconnus notamment concernant la qualité de l’air
intérieur.
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
> Valérie, Manager Responsable….qu’est-ce que ça veut dire ?
En quoi cela permet-il de revisiter la productivité ?
Valérie Prévost
Responsable Développement Sociétal pour France Business School (FBS)
Les manageurs sont des héros : il faut aller plus loin que les tensions et être courageux pour prendre du
recul. Ce qui demande une flexibilité une assurance. Ce qui rend le métier délicat... Les organisations ont
besoin de compter sur des manageurs à haute performance sociétale, c’est-à-dire capables de se
positionner face à la complexité et les intérêts contradictoires d’un monde en crise et en mutation. Pour
être « labellisé responsable », le manageur du 21ème siècle doit donc factoriser plusieurs intérêts : les
siens, ceux de ses parties prenantes internes, ceux de ses parties prenantes externes, ceux de ses
actionnaires, ceux de sa sphère d’influence, qu’il doit croiser avec des enjeux sociaux, économiques,
environnementaux. Dans son genre c’est une sorte de héro, capable d’affronter l’incertitude dans un
espace fragmenté et hostile fait de frontières poreuses et risquées. Mais avant tout, c’est un citoyen
bienveillant et charismatique, armé d’un talent entrepreneurial capable de fédérer une valeur ajoutée dans
sa communauté (création d’emplois, dynamisme économique ajusté à la préservation des intérêts globaux,
épanouissement des parties prenantes)…c’est un créateur de richesses bref une créature d’intérêt général !
La norme iso 26000 va dans ce sens et donne déjà 7 lignes directrices pour se repérer dans la conduite
d’une organisation qualifiée de responsable :
1. Gouvernance de l’organisation (prise en compte des parties prenantes, éthique, intégrité…)
2. Droits de l’homme (prévention de la complicité, respect des Droits de l’Homme, non-discrimination,
droits économiques, sociaux et culturels, droits civils et politiques, droits du travail…)
3. Relations et conditions de travail (relations employeurs/employés, protection sociale/conditions de
travail, dialogue social, santé et sécurité, développement du capital humain)
4. Environnement (lutte contre les pollutions, préservation des ressources, changement climatiques,
énergies renouvelables, biodiversité)
5. Loyauté des pratiques (anti-corruption, intégrité politique, concurrence, chaîne de valeurs, droits de
propriété…)
6. Questions relatives aux consommateurs (loyauté commerciale [garantie, contrat, SAV…], protection
des données et de la vie privée, santé et sécurité des consommateurs, consommation durable, accès aux services essentiels, Education et sensibilisation)
7. Communautés et Développement local (implication territoriale, création d’emplois, développement
des compétences, éducation et culture, création de richesses et de revenus, santé, recherche, investissement…)
> Nous appréhendons la compétence sociétale mais quel est le lien avec l’espace ?
Pour FBS, la clef du succès en qualité de vie pour une performance responsable et dynamique des
organisations c’est la flexibilité.
L’espace doit aider nos futurs manageurs à aller vers la transition sociétale qui s’annonce et participer à la
métamorphose de l'économie. L’idée est d’arriver à un épanouissement personnel.
L’Environnement collaboratif dédié à la pédagogie des manageurs New World se réclamera désormais de la
flexibilité et de la sobriété. Les espaces doivent être élastiques, se conjuguer au singulier comme au pluriel.
Ils doivent pouvoir s’ouvrir et se fermer à souhait de manière fonctionnelle. Loin d’être un gadget, le
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
mobilier doit atteindre une potentialité maximum, être léger, robuste, modulable, bref multitâches : une
chaise peut devenir une étagère, une table basse être aussi une table haute, un tableau d’écriture devenir
une cloison, un mur être une surface sur laquelle on puisse écrire, dessiner et projeter. Une table
individuelle peut devenir une table à plusieurs, un pouf être une table basse ou s’empiler pour créer une
cloison…
Cet environnement singulier et ludique est le lieu de l’inspiration comme de l’expiration. On doit y tenir des
séances de brainstorming, des world cafés, des forums ouverts, des mini-conférences ou des tables rondes
comme pouvoir s’isoler, pour travailler seul ou se régénérer. On doit pouvoir s’y restaurer, être à l’aise et
avoir envie d’y rester. Les professeurs doivent aussi pouvoir y animer des séances de travail collectif. Lieu
d’apprentissages et d’échanges, il doit pouvoir être aussi un espace loisir. Minimaliste, il doit être
parfaitement opérationnel, on doit pouvoir y circuler sans être embarrassé et sans se gêner.
Le décloisonnement, la modularité, la mobilité, la responsabilité individuelle et collective, la créativité,
l’ouverture, l’empathie, le respect….des valeurs indispensables à la mutation vers un développement
humain intégré à son milieu.
Intervention de Valérie Prévost
Christine Belhomme entourée de
Valérie Prévost et Vincent Houba
Stéphanie Gherissi – SG|design : pour qu’un espace soit viable il faut partir de sa fonction première.
Notre culture plus latine que nordique affectionne les espaces individuels, les Français aiment préserver
leur espace personnel. Les nordiques ont une approche de l’espace de travail totalement différente de la
nôtre, le collaboratif est au cœur de leurs organisations, partant du principe qu’à plusieurs le résultat est
plus fort. L’influence de la notion « d’espace dédié » à une personne est trop souvent négligée et sousestimée par les manageurs. Dans notre accompagnement aux entreprises, nous incluons systématiquement
à notre mission, un audit de l’organisation existante. Le but est de mieux s’imprégner de la culture
d’entreprise de notre client mais aussi d’anticiper les blocages éventuels liés à la personnalisation de la
fonction via l’espace de travail. Ce fameux « territoire personnel » !
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> Alain Moreau : vous êtes architecte de formation, Vincent et vous vous interressez
depuis 20 ans à la psychologie humaine et son rapport à l’espace ?
Vincent Houba
Ingénieur civil architecte de formation
Intéressé à la psychologie et à la psychanalyse et passionné par le fonctionnement de l’être humain et des
relations humaines en lien avec l’espace
Je vais sans doute paraître quelque peu "décalé" par rapport au thème de ce colloque, en m'écartant de
l'aspect pragmatique de l'acte de construire. Mais je pense que mon apport sera intéressant si l'on souhaite
embrasser une vision globale d'un nouveau management via l'architecture.
Après avoir dirigé mon propre bureau d'architecture en Belgique pendant 25 ans, et après avoir étudié et
expérimenté pendant plus de 22 ans les domaines de la psychologie, de la psychanalyse , des relations
humaines, de l'intelligence collective, .....J’en suis venu aujourd'hui à me consacrer essentiellement à ce
que je nomme Les Architectures Invisibles, à savoir, les architectures relationnelles générées dans le
collectif par les inconscients individuels. Et je reste profondément architecte car que l'on construise un
bâtiment ou une organisation humaine on se retrouve confronté à la même structure, au même "ordre".
C'est-à-dire que ce sont les mêmes lois qui sont à respecter même si elles prennent des formes différentes.
Il ne viendra jamais à l'idée d'un architecte de concevoir un édifice sans tenir compte des lois de la
physique, des lois du vivant. Les sciences physiques ont expliqué comment fonctionnent toute une série de
phénomènes auxquels nous sommes confrontés quotidiennement mais jamais personne n'a encore pu
expliquer pourquoi les choses ont été conçues de la sorte lors de la création de notre univers. L'architecte
va s'incliner devant ces lois immuables, plus il va les étudier pour les comprendre, plus il va pouvoir les
exploiter et parfois même les défier mais il ne pourra jamais les ignorer sous peine de mettre en péril, à
court ou moyen terme, la pérennité de son ouvrage. Cela semble être une évidence pour chacun.
Intervention de Vincent Houba
Christine Belhomme entourée de
Dans
le monde
Valérie Prévost et
Vincent
Houba de l'entreprise, cela semble moins évident
de respecter les lois du vivant. C'est plutôt la loi des
hommes qui prédomine. En effet, bon nombre de pratiques
managériales visent à véritablement couper les êtres
humains de leur aspect "vivant" pour pouvoir les faire
"fonctionner" pendant un temps déterminé de production
qui leur est imposé. Les lois de la rentabilité, de la
productivité, de la compétition, du stress, de
l'urgence, ....qui sont des lois issues du cérébral humain,
supplantent les lois du vivant qui sont pourtant
intrinsèquement attachées au "matériau" de base de
l'entreprise qu'est l'humain. Ces lois incontournables
n'étant pas respectées, l'édifice "entreprise" au fil du temps
commence par présenter de petites fissures (absentéisme,
démotivation, stress), ensuite des lézardes plus importantes
(dépression, burn-out,...) et finissent dans certains cas dans
l'effondrement (harcèlement, suicide,...)
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De même, lorsqu'il conçoit son bâtiment, l'architecte rédige un cahier des charges qui signale à
l'entrepreneur en charge de son exécution que ce dernier à la responsabilité de vérifier la qualité des
matériaux qu'il met en œuvre. Un bloc de béton déficient pourra avoir un effet plus ou moins désastreux
sur l'ensemble de l'ouvrage, suivant l'importance de sa carence d'une part, et suivant son emplacement
dans l'édifice d'autre part.
Dans l'entreprise le matériau de construction est l'humain, sans vouloir être péjoratif en ces termes, c'est à
titre comparatif. Suivant "l'état" de ce matériau, l'ensemble de l'organisation sera en plus ou moins bonne
santé, en plus ou moins bonne efficience suivant d'une part le degré de mal être de cette personne et
suivant son positionnement ou sa fonction dans l'organigramme d'autre part.
Ce que j'essaie de dire à travers ces exemples c'est qu'il est incontournable de veiller à la qualité des
espaces de travail d'une part, mais aussi au bien être des personnes qui occupent des espaces d'autre part.
Et ce bien être ne dépend pas que de la qualité de l'espace qu'ils occupent.
> Alain Moreau : pouvez-vous développer cette notion de fondations = relations ?
Il y a 25 ans je me suis longuement intéressé à l'impact de l'espace et du bâti sur le comportement humain.
A l'époque, cette approche n'avait pas encore franchi nos frontières et je n'ai pas été très bien reçu dans les
facultés de polytechnique ni même dans les facultés de psychologie avec ce questionnement. Il n'y avait
que l'Université de Laval au Canada qui avait commencé à développer le domaine de la psychologie
environnementale.
Ce que j'ai pu retirer de ces études et de ma propre expérience, en tant qu'architecte d'un côté et en tant
que thérapeute de l'autre, c'est qu'il y a bien un impact de l'environnement bâti sur l'individu et qu'il est
intéressant d'agir sur l'espace extérieur pour améliorer le ressenti et le vécu intérieur. L'espace habité est
"porteur" de l'évolution de l'habitant et peut vraiment contribuer à son développement, à son
rayonnement, à son évolution. Le seul bémol en agissant dans cet ordre est qu'il y a risque de développer
une dépendance à la qualité de l'environnement pour se sentir bien personnellement. J'estime qu'il est
plus durable d'inverser le mouvement et de travailler prioritairement sur l'humain qui pourra alors créer
des espaces en adéquation avec ses véritables besoins plutôt que d'édifier des "espaces-fantasmes" au
service de son égo.
L'histoire de l'architecture nous donne une grille de lecture très riche pour appréhender l'évolution de
l'humanité, surtout si on peut la décoder sous l'éclairage de la psychanalyse ou de la psychologie humaine,
ce qui fut très peu le cas. Jusqu'à présent, nous avons préféré interpréter l'homme depuis les formes qu'il
donne à ses architectures plutôt qu'aller chercher en lui les motivations qui le poussent à les manifester.
Ce que j'aimerais pouvoir faire percevoir dans mes propos, c'est qu'un management qui se veut innovant,
durable, au service de la Vie, avec une réelle valeur ajoutée au niveau sociétal doit non seulement tenir
compte du bâti minéral, mais aussi et de manière primordiale du bâti humain. L'entreprise d'avenir sera
une entreprise qui fournira à ses membres non seulement un cadre de travail respectueux et porteur mais
aussi les moyens personnels à l'intérieur du collectif de se déployer, de se connaître, de se découvrir, d'être
créatif, de collaborer, et de participer avec élan à la construction d'une architecture invisible à l'intérieur de
cette architecture minérale qui est l'architecture relationnelle.
Ce type de management doit prendre soin de la qualité des matériaux qu'il met en œuvre (à savoir mettre
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en place des plans d'accompagnement des membres de son organisation) et veiller à la qualité du mortier
qu'il utilise pour les assembler (à savoir une communication efficace, authentique et bienveillante entre
chacun et une connexion relationnelle au-delà d'un fonctionnement stratégique)
Cette construction "invisible" de l'organisation demande un temps de connexion entre les membres,
d'échanges, de partage, de rencontre, d'intelligence collective,.... Ce sont les fondations de l'organisation. Il
faut construire ce cadre fondateur de confiance où chacun peut se sentir libre d'occuper pleinement sa
place. C'est la communication authentique et bienveillante qui favorise grandement la solidité de ces
fondations.
Ensuite, une fois l'édifice organisationnel érigé, il faut en assurer la maintenance. Et là les "gérants de
l'immeuble" , en principe les DRH, auront à cœur de développer leurs antennes pour détecter les indices de
fissures, à savoir, décoder les comportements, les langages corporels, les signes de fatigue, les indices de
conflits afin de remédier au plus tôt à l'aggravation des symptômes par des approches de connexion,
d'écoute, de communication bienveillante, voire des approches de management collaboratif innovantes.
> Alain Moreau : expliquez nous ce concept d’architectures invisibles.
La principale difficulté de ces nouveaux métiers à développer au sein des organisations est d'appréhender
la lecture des inconscients individuels.
En effet, ce que je nomme les Architectures Invisibles, ces toiles relationnelles qui relient les membres
d'une société sont très largement impactées par ces inconscients individuels et je dirais même parasitées
par tout ce qui n'a pas été résolu dans l'histoire personnelle de chacun de ses membres. Tout ce qui a été
mal vécu dans les premières relations de l'enfance (avec père et mère) et qui n'a pas été mis à jour et libéré,
cherche à se rejouer sans cesse dans toutes les relations suivantes, qu'elles soient privées, professionnelles
ou sociales. D'une part l'inconscient recherche des scènes similaires à celles que nous avons mal vécues
pour que nous puissions nous en libérer en les conscientisant, et d'autre part, notre mémoire corporelle est
sans cesse réactivée dans des situations quotidiennes qui ont un point commun avec notre histoire.
C'est ainsi que sans comprendre pourquoi certaines personnes vont particulièrement nous irriter
simplement par un ton de voix, une façon de se tenir, un type de regard, une attitude vestimentaire. Et cela
va engendrer un comportement de notre part qui ne sera pas neutre, ni objectif et qui pourra même
induire une certaine hostilité. Tant que ces mécanismes inconscients ne sont pas éclairés, nous allons avoir
tendance à tenir l'autre responsable de notre malaise plutôt que d'aller écouter ce qui est réveillé chez
nous. Nous allons aussi tenter de résoudre ce malaise par des interprétations sur le comportement et les
intentions de l'autre, par des jugements sur cette personne, par des évaluations négatives.....et des spirales
infernales de harcèlement psychologique peuvent alors se mettre en place. Ceci n'est qu'un exemple parmi
une foule de situations qui peuvent paraître anodines de prime abord mais finissent par gangréner tout un
service voire toute une entreprise. Des outils de communication, de comportement, de posture doivent
être mis en place pour garantir la viabilité et la longévité de l'architecture humaine à l'intérieur de
l'architecture minérale.
« Etre vivant et non survivant »
> Alain Moreau : comment se positionne le management ou manageur ?
Généralement les problèmes sont liés essentiellement au leader. Qui n'est pas dans sa posture ou qui
prend plus de responsabilité que prévu. L’affectif est une question sensible dans l'entreprise. En France dès
qu'on parle de sentiment on rapporte cet élément à la psychologie. Rappelons que la psychologie est la
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science qui étudie l'être humain et là nous sommes au cœur de notre sujet.
Il faut aller dans l'émotionnel et rester dans l'émotion. Car l'émotion est une énergie contrairement aux
sentiments.
> Alain Moreau : à vous entendre il n'y a plus de contraintes !
La contrainte est une sorte de soumission (quelque chose de subit). Je parlerai plutôt d’effet de réalité
(Quelque chose d’accepté et compris par la personne.)
ELEMENTS DE DEBAT
> Salle : l’idée de management durable par l’espace de travail est intéressante mais
comment l’appliquer dans une entreprise pas forcément prête à accueillir ces notions ?
Valérie Prévost - FBS : il faut que le manageur ait atteint un certain âge dans la mesure où dans la
compréhension de ses enjeux, il faut savoir lâcher prise. Avec la dématérialisation un chef d'entreprise est
une personne qui comprend et qui essaye de mesurer les impacts de l'entreprise c'est la ligne de conduite
au niveau sociale et psychologique.
Nous devons tous être des créateurs de fluidité autour de soi.
Olivier Le Ny - AG2R la mondiale : AG2R la mondiale était à l’origine séparée en deux entreprises distinctes,
le jour de leur collaboration elles ont dû trouver un terrain d'entente pour travailler en cohésion. Nous
avons choisi de garder deux pôles de travail avec un pôle de réflexion et un pôle de rencontre avec le client
(2 adresses différentes). Pendant toute l’avancée de notre projet de nouveaux locaux nous avons voulu
garder cette idée d'échange pour laisser à tout le monde le droit d'intervenir à tout moment, dans le
domaine de l'aménagement et de l’ambiance du lieu.
Depuis cette démarche participative a initié une nouvelle approche de management avec plus d'écoute et
de relationnel avec nos salariés. Cela m’amène même aujourd’hui à me poser la question de l’intérêt de
faire visiter nos locaux aux futurs embauchés.
Intervention de M Le Ny
Christine Belhomme entourée de
Valérie Prévost et Vincent Houba
Stéphanie Gherissi – SG|design : nous pouvons même aller plus loin par exemple, nous le faisons
régulièrement, en créant des espaces prototypes dans les locaux de nos clients pour simuler le futur espace
de travail. Conçu comme un mini show-room cela permet aux salariés de se projeter dans leur bureau mais
surtout de créer les images mentales de l’ambiance de travail. Les espaces que nous créons sont des
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espaces à vivre, du lundi au vendredi nous passons plus de 50% de notre temps éveillé au travail. Or un
grand nombre de personnes ne connaissent pas forcement les bâtiments dans lesquels ils vivent ou ils
travaillent. L'écoute des salariés et des manageurs est primordial pour aborder un projet, car il pose les
bases de la future organisation, tout comme les fondations d’un édifice.
Patrice Laur – ARACT : les open space peuvent stresser de nombreuses personnes ou collaborateurs dans
le monde du travail. Certains vécus laissent montrer qu'il est nécessaire de créer des cloisons dès lors que
8 salariés travaillent dans le même endroit (pour cause le bruit et d'intimité...). Il faut donc fermer l'espace
en ayant un périmètre viable autour de nous. L’espace de travail doit cependant rester aménageable pour
chaque personne.
Vincent Houba – Architectures invisibles : la manière de s'approprier notre espace sera différente en
fonction des personnes. La généralité ne va pas aider les personnes les plus sensibles. Mais va par ailleurs
toucher plus un large public.
Stéphanie Gherissi – SG|design : rappelons que l'espace de travail est un acte de management fort qui
aide à marquer sa position. Si un manageur est ouvert à la pratique participative, cela ne signifie pas que sa
vision est partagée par ses collaborateurs. Par exemple la situation géographique du ou des leader(s) dans
un bâtiment reflète l’organigramme de l’entité. Tout comme l’ambiance, les matériaux et le mobilier qui
deviennent des marqueurs de l’identité de l’entreprise et de ses collaborateurs. Le rôle de l'architecte et de
trouver un terrain d'entente entre ses deux entités. Pour revenir, à l'open space, souvent décrié, il peut tout
de même être important dans la cohésion de groupe et répondre à un besoin d’équipe. Pour qu’il soit
optimal, il faut prêter attention à ce que chacun ait son espace « protégé » où la sphère de son espace
personnel peut exister. L'aménagement des bureaux dans un espace dilaté est possible, mais il faut savoir
que les personnes n'auront pas les mêmes sensations en fonction de l'endroit où ils se trouvent dans
l'espace. La personne près des allées devrait être autant « protégée » que la personne installée près du mur.
C’est du bon sens sensoriel, faîtes le test !
> Alain Moreau aux experts et à la salle : L'architecte se sent-il frustré dans son rôle
d’intermédiaire entre le patron et ses employés ?
Stéphanie Gherissi – SG|design : Il faut savoir faire évoluer les idées de chaque personne sans les
brusquer, c'est pour cela que l'architecte a un rôle d'écoute auprès de chaque manageur et collaborateur,
quand cela lui est permis. Pour ensuite rendre son parti architectural en cohérence avec l’essence même de
l’organisation et créer son projet tertiaire dans de bonnes conditions.
Vincent Houba – Architectures invisibles : le bien-être au travail, est de trouver sa place dans ce lieu et
personnaliser sa place. Référence aux plantes qui réagissent aux ondes terrestres et fait écho à « savoir
s’orienter pour se sentir bien ».
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
Salle : il ne faut pas oublier le lien essentiel dans une entreprise qui est de s'entendre sur le travail et avoir
des liens sociaux au travail. L'enveloppe extérieure a une importance sur l'impact du bien-être, mais il ne
faut pas oublier que l'important c’est le travail et l'implication de chaque personne.
Ce qui dépérit dans les entreprises c’est le sens. L’être humain a besoin de sens, pour se sentir bien.
Stéphanie Gherissi – SG|design : lorsqu’on valorise l'espace dans lequel les personnes travaillent ils s’y
sentent à leur place. Partir de l'humain pour faire en sorte que le bâtiment devienne un outil réel de bienêtre et de développement durable au sein de l'entreprise et au service de ses occupants, voilà notre propos.
Pour se faire il faut s’intéresser aux pratiques quotidiennes auprès des collaborateurs. Nous appliquons une
démarche participative cadrée qui permet de repérer les habitudes de travail sclérosées et désorganisées,
pour les faire évoluer vers une organisation architecturale visionnaire.
Olivier Le Ny - AG2R la mondiale : les locaux ont leur importance pour rassurer les gens et créer une
certaine confiance.
RETOURS D’EXPERIENCES
PARTIE 2 > Retours d’expériences de deux chefs d’entreprises tourangeaux
Olivier Delpech – directeur de grands pôles industriels en cours de reprise d’une PME locale
J’ai eu le plaisir de construire une verrerie en France. C'est ici que j’ai découvert les grandes notions sur
l'architecture. Dès le cahier des charges, nous avons souhaité une usine différente où le client serait au
centre de l'usine. L’explicite au niveau managérial était faire quelque chose de différent et l’implicite était
recentrer la dynamique de production.
Changer l'aménagement intérieur, implique changer le modèle de base d'une usine de verrerie pour bâtir
une organisation décalée par rapport à ce qui se fait dans les autres établissements.
Une approche Feng Shui, qui met en adéquation les personnes et les lieux a permis de donner du sens à
ce que l'on matérialisait pour tous. On peut être dans un endroit qui n'est pas adapté et s’y sentir bien car
ce que l'on fait et notre état d'esprit est bon. Ce signe est un bon thermomètre dans la résistance de
changement. Pour avoir construit des usines dans d’autres pays que la France, je constate que nous
sommes beaucoup plus sédentaires que certains autres pays.
L'espace n'est pas défini il peut être changé, bouleversé, pour que chaque personne y trouve son lieu
d'intimité et ses repères.
Intervention d’Olivier Delpech
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
Eric N’Guessan Abbé- dirigeant de Domesystem
Je suis « Capitaine » de deux sociétés dans lesquelles je pratique le management participatif. Je pars du
principe que dans une équipe j’ai besoin de tout le monde pour réussir.
L'organisation de l'espace a un impact incontestable sur la personne et sur le travail en général. Mes
entreprises ont une ambiance de travail très familiale. Je laisse chacun de mes employés choisir les
couleurs de son espace et le choix de son mobilier. Certains ont aménagé leur bureau comme à la maison
en créant un coin salon avec cheminée, d’autres ont une ambiance très design, un passionné de cuisine à
penser ses rangements comme ceux d’une cuisine. Ce qui valorise l'espace de travail et les conditions de
travail, valorise forcément la personne.
Intervention d’Eric N’Guessan Abbé
> Alain Moreau à la salle : avez-vous des exemples de pratiques positives ou négatives à
partager ?
Salle : Un kinésithérapeute, révèle qu’il rencontre de nouveaux fléaux dus au stress mais aussi des troubles
musculaires dus à une position assise trop longue et mal adaptée. Le corps, trop souvent renié dans les
organisations fait de la résistance et on note que les clients ont un réel besoin d'écoute et
d'accompagnement. La création de nouveaux espaces dans l'entreprise et particulièrement d’espace de
repos est essentielle. Des lieux où les comportements changent, où l'on se repose, où l'on se ressource.
Malheureusement il y a une résistance de part et d'autre, les employés ont du mal à y aller et il y a une
frustration de la part des manageurs qui ont fait l’effort d’innover en termes d’espace. Les gens savent ce
qui les dérange même si la plupart du temps ils subissent. On manifeste avec son corps on souffre il faut
prendre en compte l'aspect corporelle de l'être humain.
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
> Alain Moreau aux experts : les espaces de télétravail ont-ils des impacts négatifs sur les
modes managériaux et comment sont-ils intégrées à l’organisation ?
Stéphanie Gherissi – SG|design : l'espace a été diminué dans les entreprises pour répondre à des
pressions financières fortes. Le bureau est désormais modulable dans l'entreprise, et de plus en plus le
bureau va en dehors de l'entreprise. L'espace dans lequel on travaille est en train d'exploser grâce à la
dématérialisation des données.
Le concept de télétravail existe depuis 20 ans, les précurseurs dans le domaine sont les commerciaux. A
l’origine il répondait une fonction et une organisation temporelle et spatiale, de nos jours il est plus en
rapport avec l'économie des frais d’exploitation des locaux professionnels.
Quelquefois la demande vient du collaborateur qui a besoin d’optimiser son temps personnel avec son
temps professionnel. En revanche la personne concernée doit suffisamment être indépendante et
autonome pour ne plus faire partie d'un tout qui est l’organisation de son entreprise (siège social).
> Alain Moreau aux experts : pour conclure si vous deviez garder un mot sur le colloque
d’aujourd’hui?
-bien être !
-faire ce que l’on a envie !
-s’éclater !
-créer de la richesse humaine !
-placer l'homme au centre !
-écouter le vivant !
CREER DES PERSPECTIVES DE REFLEXION
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C’est par cette invitation à l’ensemble des professionnels présents que Stéphanie Gherissi, dirigeante de
l’agence d’architecture SG|design, entame son intervention conclusive.
Amener les chefs d’entreprises, les manageurs et les collaborateurs à ouvrir leur champ de pensées, fût
l’objectif premier de ce colloque. De ce point de vue, je crois que nous avons démontré que le croisement
de compétences diverses peut conduire à une évolution des pratiques managériales. Nos réflexions
d’aujourd’hui ouvrent de nouvelles pistes pour la conception des espaces de travail, tant sur les plans
architectural, technique, économique et relationnel.
La confrontation d’idées est toujours enrichissante et permet de faire évoluer nos pratiques au quotidien
auprès des clients qui nous font confiance.
Notre vocation ne s’arrête pas à créer des bâtiments. Elle touche à la vie des gens. Nos clients sont plus que
des clients et nous voulons qu’ils sachent que nous sommes de leur côté, que nous défendons leurs
intérêts et que nous comprenons le monde dans lequel ils vivent. Nos bâtiments sont faits pour vivre et
accompagner leurs occupants à se sentir bien.
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Espaces de travail, clés d’un management durable ? – Colloque organisé par SG|design – 13.06.13
SG|design ET SES ENGAGEMENTS
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L’agence d’architecture, de design et de maîtrise d’œuvre SG|design, située à Tours, est spécialisée dans
l’extension, la rénovation, le space planning, et l’aménagement de vos espaces professionnels, tertiaires,
industriels et commerciaux pour les PME, PMI, les grands comptes, les collectivités, le public et le privé.
L’agence fût créée début 2005 par Stéphanie Gherissi architecte/designer depuis 17 ans.
Pour Stéphanie Gherissi, « les nouveaux enjeux écologiques et économiques ont modifié les règles du jeu
de l’entreprise ; elle n’est plus uniquement définie par ses murs mais par ses collaborateurs.
De nouveaux environnements sociaux économiques et technologiques, forcent l’évolution des modes de
travail (mondialisation de la communication, accès instantané à l’information, crise financière, multi
génération des actifs, dématérialisation des échanges).
C’est pourquoi nous nous préoccupons de la réorganisation des espaces de travail. Elle peut être motivée
par la création d’un nouveau site, par la construction d’une extension pour accueillir de nouvelles activités,
par l’intégration de nouvelles ressources dans le bâti existant, par le réaménagement d’un service, par la
reconversion de sites existants, … »
SG|design est réputée pour son activité de space planning et son implication dans une démarche
Développement Durable. Un de ses axes de travail est orienté sur l’impact santé des espaces qu’elle conçoit.
Nous nous engageons à travers des démarches collectives concrètes telles que :
- notre méthodologie appliquée, orientée écoconception et respect des occupants,
- la création du Cluster Noveco (pôle de compétitivité pour l’efficacité énergétique, l’accessibilité, la
domotique et l’innovation dans les bâtiments) - www.noveco.proforum.fr
- la création de Scan-ES (outil d’autodiagnostic de l’empreinte santé des produits et services pour les
entreprises) – www.empreinte-sante-produits-et-services.org
- notre participation aux groupes de travail AFNOR sur la réforme de la norme ISO 26000.
Nos clients sont des références nationales et régionales (EDF, CEA, MICHELIN, HEXADOME, PAYS DU VAL
D’AUBOIS, TOURAINE LOGEMENT, HARMONIE MUTUELLE, VERMON, MÉDECINE DU TRAVAIL, INERGY
AUTOMOTIVE SYSTEMS, ESCEM, EGG, ORGANIC, ZEBANK, CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE INDRE
ET LOIRE, …).
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