Affaire de Roswell

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Affaire de Roswell
Affaire de Roswell
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Affaire de Roswell
L’affaire Roswell (Roswell Incident)
désigne le crash d'un objet aux États-Unis
près de Roswell (Nouveau-Mexique) en
juillet 1947, identifié par les autorités
américaines comme étant une cible de
ballon Mogul. Cet événement est contesté
par certaines associations d'ufologues qui
considèrent que les autorités dissimulent
des informations et détiendraient la preuve,
tenue secrète depuis 1947, de la présence
d'une civilisation extraterrestre avancée.
Le témoignage de Kenneth Arnold, aux
commandes de son avion privé, relatant le
vol de neuf objets à une vitesse estimée de
1500 km/h au-dessus du Mont Rainer,
avait en effet eu lieu un mois plus tôt et
était
à
l'origine
de
l'appellation
journalistique de « soucoupes volantes ».
Localisation du site où ont été retrouvés les débris du ballon Mogul entre Roswell et
Corona au Nouveau-Mexique
En raison des nombreux témoignages
soutenant l'hypothèse extra-terrestre à
Roswell, le crash et la récupération supposés d'un OVNI a depuis évolué en phénomène de culture populaire
hyper-médiatisé. Roswell est devenu l'une des manifestations supposées extra-terrestres les plus célèbres[1].
Les faits
Le 4 juillet 1947, William « Mac » Brazel, propriétaire d'un ranch dans
une zone désertique et peu accessible près de Roswell, découvre des
débris sur ses terres. Brazel, intrigué par l'aspect des matériaux, décide
de les montrer à ses plus proches voisins situés à plusieurs kilomètres
de là, la famille Proctor. Ceux-ci lui conseillèrent alors de contacter le
shérif de Roswell qui jugea opportun d'avertir la base militaire la plus
proche.
Le lieutenant Walter Haut, porte-parole du Roswell Army Air Field
La ville de Roswell
(RAAF), fit alors un premier communiqué de presse à la demande du
colonel William Blanchard commandant de la base de Roswell, où il annonça qu'ils avaient récupéré une soucoupe
volante (flying disc) écrasée près d'un ranch à Roswell, déclenchant ainsi un fort intérêt de la part des médias du
monde entier. Le lendemain, le brigadier général Ramey de la base de Fort Worth où avaient été transportés les
débris par avion pour examen, publia un rectificatif annonçant que la soucoupe volante était seulement un
ballon-sonde[2]. Une conférence de presse fut organisée dans la foulée, exposant aux journalistes des débris
facilement identifiables de l'objet crashé, confirmant officiellement la thèse du ballon.
En 1978, le lieutenant-colonel en retraite Jesse Marcel, qui était arrivé le premier sur les lieux et qui était impliqué
dans la récupération des premiers débris en tant que responsable de la sécurité de la base de bombardiers atomiques,
déclara à l'ufologue Stanton Friedman venu l'interviewer puis à la télévision que ceux-ci étaient sûrement d'origine
Affaire de Roswell
extraterrestre. Il ajouta que les débris montrés par le général Ramey, responsable de la base, aux journalistes n'étaient
pas ceux que Marcel lui avait apportés de Roswell. Il fit part de sa conviction selon laquelle les militaires avaient en
réalité caché la découverte d'un vaisseau spatial. Son histoire circula d'abord dans le milieu des ufologues et est à
l'origine de plusieurs enquêtes et de livres évoquant une politique du secret imposée par les autorités militaires[3]. En
février 1980, le National Enquirer interviewa le major Marcel, attirant l'attention mondiale sur l'incident de Roswell.
En 1991, le général Du Bose, chef d'état-major du général Ramey en 1947, déclarait que ce dernier avait substitué
aux débris transmis par la base de Roswell ceux d'un ballon météo montrés aux journalistes.
Traces matérielles d'un incident
L'historique suivant reconstruit le déroulement supposé des événements liés à ce qui s'est passé à Roswell. Il est
construit à partir de journaux et de télex de l'époque.
Les débris recueillis dans un ranch
Quelque temps avant le 8 juillet 1947[4]. , le fermier William « Mac » Brazel remarque des débris qu'il trouve
étranges alors qu'il travaille dans un ranch à une centaine de kilomètres de Roswell. Brazel raconta au Roswell
Daily Record que son fils et lui avaient vu « une large zone de débris brillants, bandes de caoutchouc, feuilles
d'étain, un papier plutôt dur et des barres ».[5],[6].
Le 7 juillet, Brazel confie au shérif Wilcox qu'il croit avoir trouvé une soucoupe volante[5]. Wilcox appela ensuite le
major Jesse Marcel de la base de l'armée de l'air de Roswell et un homme en civil vint au ranch chercher les débris
que Brazel avait ramassés. « Nous avons passé quelques heures le 7 juillet à chercher des morceaux de l'engin
météo », déclara Marcel. « Nous avons trouvé d'autres bouts de caoutchouc et d'aluminium »[7]. Ils essayèrent ensuite
de ré-assembler l'objet mais Brazel dit qu'ils n'y étaient pas arrivés. Marcel apporta les débris à la base le lendemain
matin. Comme décrit dans l'édition du Roswell Daily Record du 9 juillet 1947 [8]:
« Il n'y avait aucun signe de métal dans la zone qui aurait pu provenir d'un moteur, ni aucune trace de
propulseur (...). Il n'y avait aucune inscription sur l'instrument, bien qu'il y ait des lettres sur certaines parties.
Une longueur considérable de ruban adhésif et du ruban avec des fleurs imprimées dessus avaient été utilisés
dans la construction. Ni corde, ni fil n'était visible, mais il y avait des œillets dans le papier qui indiquaient que
quelque chose pouvait y avoir été attaché. »
Un télex envoyé au bureau du FBI de Dallas, citait un major de l'Eighth Air Force le 8 juillet [9]:
« Le disque est hexagonal et était suspendu à un ballon par un câble, ballon de 6 mètres de diamètre environ. Il
a été dit au major Curtan que l'objet trouvé ressemblait à un ballon météo à haute altitude équipé d'un
réflecteur radar, mais cette conversation téléphonique entre leur bureau et la base de Wright Field n'a pas
confirmé cette affirmation. »
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Informations dans la presse
Tôt le mardi 8 juillet, la base de l'armée de l'air de Roswell fit un
communiqué de presse qui fut immédiatement relayé par de nombreux
journaux[10] :
« Les nombreuses rumeurs faisant état d'une soucoupe volante
sont devenues réalité hier, lorsque le service des renseignements
du 509e escadron de l'air force de la base de Roswell a pris
possession d'un disque grâce à la coopération d'un rancher et du
bureau du shérif du comté de Chaves au Nouveau Mexique.
L'objet volant a atterri dans un ranch près de Roswell durant la
semaine dernière. Sans téléphone, le rancher a conservé le disque
jusqu'à ce qu'il puisse contacter le bureau du shérif, qui informa
le major Jesse A. Marcel du 509e escadron de l'air force. Une
action fut immédiatement lancée, et le disque fut récupéré au
domicile du rancher. Il a été examiné à la base de Roswell, puis
transmis à de plus hautes autorités. »
Le colonel William H. Blanchard, commandant du 509e escadron,
contacta le général Roger M. Ramey de l'Air Force à Fort Worth, au
Un ballon météo juste après son décollage.
Texas, et Ramey ordonna le transport de l'objet à la base aérienne de
Fort Worth. L'adjudant Irving Newton confirma l'opinion de Ramey, identifiant l'objet comme un ballon météo et
son réflecteur. Un autre bulletin de presse sortit alors, depuis Fort Worth, décrivant l'objet comme un « ballon
météo ».
À Fort Worth, plusieurs photographes de presse purent prendre des photos des débris. Ces débris correspondaient
bien à la description d'un ballon et d'un réflecteur. Ramey, le colonel Thomas J. Dubose et Marcel furent pris en
photo avec les débris. Brazel, le rancher, interviewé par le Roswell Daily Record, infirma la thèse militaire, déclarant
qu'il avait déjà retrouvé des ballons météo et qu'il était sûr que ce qu'il avait trouvé n'était pas un ballon
d'observation[8]. L'affaire fut rapidement oubliée.
Théorie du complot au sujet des extraterrestres
Les partisans de la théorie du complot, auteurs de nombreux livres, conclurent qu'un vaisseau extraterrestre s'était
écrasé du côté de Roswell, que les passagers, certains peut-être encore en vie, avaient été récupérés, et que toutes les
informations sur l'incident avaient été dissimulées. De nombreux livres, articles, documentaires télévisés et même
une série télé ont rendu l'incident de 1947 tellement célèbre qu'au milieu des années 1990, les sondages, notamment
celui publié par CNN/Time en 1997, ont révélé qu'une grande majorité des gens croyaient que les extraterrestres
étaient venus sur Terre et plus précisément qu'ils avaient atterri à Roswell et que le gouvernement avait dissimulé les
évènements[11].
Arguments développés par les partisans de la théorie du complot
Charles Berlitz et William L. Moore écrivirent le premier livre sur le sujet en 1980[12] et déclarèrent avoir interviewé
plus de quatre-vingt-dix témoins[13].Ils présentent le récit de Jesse Marcel qui décrit les débris comme « ne
ressemblant à rien de fabriqué sur cette terre »[12] (p. 28), suggèrent que le matériau récupéré par Marcel était d'une
grande solidité et possédait d’autres qualités qu’aucune matière d’origine terrestre ne pouvait avoir (donc en
opposition avec les rapports officiels), et introduisent l’idée que les débris récupérés par Marcel au ranch Foster ont
été remplacés par des débris d’un ballon météo[12] (p. 33 ; pp. 67-69) pour soutenir la dissimulation. Marcel aurait
posé avec les vrais débris, puis les pièces auraient été échangées et les autres auraient posé avec les débris échangés.
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Le livres de Randle et Schmitt[14] défendent la même thèse[15].
Stanton Friedman et Don Berliner[16] suggèrent une dissimulation par les hautes autorités de la récupération d’un
OVNI, en se basant sur des documents tels que les archives du groupe Majestic 12. Le FBI a reconnu que ces
documents étaient faux. L'auteur prétend, suivant en cela la théorie du complot, qu'une agence gouvernementale haut
placée aurait eu pour mission d’enquêter sur les extraterrestres découverts à Roswell et de garder ces informations à
l’abri du public. Le livre suggère que pas moins de huit corps extraterrestres auraient été récupérés sur deux sites de
crash : trois morts et peut-être un vivant au ranch de Foster, et trois morts et un vivant sur le site de Sorocco[16]
(p. 129)[17].
Walter Haut[18] représentant la base militaire de Roswell était à l’origine du communiqué de presse du 8 juillet 1947
annonçant la découverte d’un « disque volant ». C’est la seule implication que Haut ait reconnue dans des
documents officiels.
Une nouvelle arnaque à Roswell
• Philip Corso sortit le livre The Day After Roswell à l'été 1997 et dans la préface, le président du comité des forces
armées du Sénat signalait que Corso « était une personne intègre ». Le 6 juin 1997, le sénateur Thurmond a
publiquement désavoué sa préface, expliquant que jamais Corso ne l'avait informé de l'orientation ovni du livre
mais au contraire laissé croire à une autobiographie. Selon la revue Anomalies, il s'agit d'une « tentative délibérée
de tromperie de Corso dans le seul but de vendre son livre »[19].Karl Pflock dénonce « les rêves égocentriques
fébriles de Corso », qui se présente comme un as dans le domaine du renseignement et de la technologie et qui se
trompe de manière flagrante dans sa description élémentaire des avions B-2, F-117 et Backfire[20]. La
récupération de mannequins anthropomorphes décrite par des témoins est revisitée par Corso qui rajoute moult
éléments étranges : « ...(il) ouvrit la caisse de force et vit une créature non humaine flottant dans un grand
conteneur vitré. Il pressentit qu'elle venait de l'espace. »
Problèmes avec les récits des témoins
Selon Korff, les centaines de témoins interviewés par les auteurs de livres à sensation n'étaient pas en fait de vrais «
témoins » de "débris" ou d' "extraterrestres". La plupart de ceux-ci répétaient en fait les récits d’autres personnes et
leur déposition eut été une inadmissible déposition sur la foi d'un tiers devant une cour de justice américaine, [13]
(p. 29). Sur les 90 témoins prétendument interviewés pour The Roswell Incident, affirme Korff, les témoignages de
seulement vingt-cinq d’entre eux sont mentionnés dans le livre et seulement sept d’entre eux ont vu les débris. Parmi
eux, cinq ont touché les débris (ibid.).
Karl T. Pflock, dans son livre Roswell: Inconvenient Facts and the Will to Believe paru en 2001, fait remarquer qu'un
grand nombre de témoins ont voulu rester anonymes[21] (p. 176). De ces 300 et quelques personnes, affirme Pflock,
seulement 41 peuvent être « considérés comme d’authentiques témoins avec une expérience directe ou indirecte des
évènements à, ou autour de, Roswell ou sur la base militaire aérienne de Fort Worth » et seulement 23 peuvent « être
raisonnablement considérés comme ayant vu des preuves physiques, des débris récupérés au ranch Foster ». Parmi
eux, affirme Pflock, seuls sept ont déclaré que les débris devaient venir d’une autre planète[21] (p. 177).
En ce qui concerne les nombreux témoignages de ceux qui prétendent avoir vu des extraterrestres, des critiques ont
identifié les problèmes avec ce type de témoignage, allant de la question de la fiabilité d’un témoignage indirect
(Pappy Henderson, General Exon, etc.), aux plus sérieuses questions de crédibilité avec des témoins qui font des
déclarations objectivement fausses ou bien des déclarations multiples et contradictoires (Gerald Anderson, Glenn
Dennis, Frank Kaufmann, Jim Ragsdale), ou bien encore des confessions sur le lit de mort et des témoignages de
personnes âgées et facilement désorientées (Maj. Edwin Easley, Lewis Rickett)[13] (ch.3).
Pflock, dans une publication de 2001, note que seules quatre personnes étant directement entrées en contact avec les
corps extraterrestres ont été interviewées et identifiées par les auteurs sur Roswell : Frank Kaufmann, Jim Ragsdale,
Lt. Col. Albert Lovejoy Duran, Gerald Anderson[21] (p. 118). Duran n’est mentionné que dans une note brève dans
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Affaire de Roswell
The Truth About the UFO Crash at Roswell, alors que, pour les autres, leur crédibilité pouvait être mise en cause,
selon Pflock.
De plus, Pflock souligne que certains auteurs adhèrent à des témoignages qui ne conviennent pas aux scénarios qu’ils
soutiennent. Frankie Rowe, par exemple, affirme plusieurs fois que son père, pompier, et son équipe ont été appelés
sur le site d’un crash extraterrestre. Mais le même livre adopte d’autres récits qui décrivent une opération militaire
top-secrète. « « Ces récits » font partie d'une approche du style « faire toutes les suppositions et voir celles qui
marchent le mieux » (p.63) ».
Le premier problème avec tous ces témoignages, accusent les critiques, est qu’ils arrivent tous au moins trente-et-un
ans après les évènements en question, et dans la plupart des cas, sont racontés plus de quarante ans après les faits.
Non seulement les souvenirs aussi anciens sont d’une fiabilité douteuse, affirment les critiques, mais ils sont
également influencés par les autres récits (cf. faux souvenirs induits)[3].
Finalement, les récits variables de Jesse Marcel, dont les soupçons concernant le fait que ce qu’il avait récupéré en
1947 n’était « pas de ce monde » avaient à l’origine éveillé l’intérêt pour l’incident, et ceux de Bill Brazel Jr, dont le
père avait découvert les débris au ranch Foster, ont jeté de sérieux doutes sur la fiabilité de leurs déclarations.
Timothy Printy souligne[22] que Marcel avait clairement identifié les pièces avec lesquelles il apparaissait sur les
photos prises à Fort Worth comme des morceaux qu’il avait récupérés, des débris sur lesquels les sceptiques et les
défenseurs pro-OVNI s’accordent à dire qu’il s’agissait d’un ballon.
« En fait », dit Marcel dans The Roswell Incident, « ces pièces peuvent ressembler à de l’aluminium et du balsa,
[emphase dans le texte original], mais la ressemblance s’arrête là ». Et, « ils ont pris une photo de moi au sol en train
de porter des débris métalliques parmi les moins intéressants… Le matériel sur cette photo provenait bien de ce que
nous avions trouvé. Ce n’était pas une mise en scène »[12].
Après qu’il lui eut été précisé que le matériel avec lequel il avait posé était des pièces d’un ballon, il modifia son
histoire pour dire que ce matériel n’était pas celui qu’il avait découvert[9].
Des sceptiques comme Robert G. Todd argumentent que Marcel a embelli et exagéré son histoire, en affirmant par
exemple avoir été pilote et avoir reçu cinq médailles de l’Air Force pour avoir descendu des avions ennemis,
histoires qui se sont révélées fausses et son récit constamment modifié sur Roswell en est un autre exemple[23].
Comme Marcel, Bill Brazel Jr. est coupable d’avoir embelli son récit original, accuse Printy[24]. Comme Marcel, il
ne fait à l’origine aucune mention des trous dans le sol mentionnés par la suite par d’autres personnes[12]. Mais à
mesure que se répandent des histoires au sujet de trous profonds où ont été récupérés les extraterrestres et leur
vaisseau, les récits de Brazel changent si bien qu’à la fin des années 1980 il affirme : « Cette chose avait laissé une
trace assez importante ici. Il a fallu un an ou deux pour que l’herbe revienne[15] ».
Des témoins qui n'ont jamais existé
Le journaliste Paul Mc Carty a enquêté pour le magazine Omni et a recherché l'énigmatique infirmière témoin de
l'autopsie d'extraterrestre. Cette infirmière n'a jamais existé. Son enquête confirme le second rapport de l'U.S.Air
Force[25],[26]
Schisme dans la communauté ufologue
Avec la publication de The Truth About the UFO Crash at Roswell en 1994, une rupture importante s’est opérée au
sein de la communauté ufologue sur le réel enchaînement des évènements et la localisation exacte des sites des
crashs extraterrestres [27](p. 24). Le Center for UFO Studies (CUFOS) et le Mutual UFO Network (en) (MUFON),
deux sociétés connues en ufologie, étaient tellement en désaccord sur les différents scénarios présentés par
Randle/Schmitt et Friedman/Berliner que plusieurs conférences ont été menées pour résoudre ces conflits. Un des
problèmes discutés était où, précisément, était Barnett quand il a, selon ses dires, vu le vaisseau extraterrestre. En
1992, une conférence a essayé d’obtenir un consensus sur les différents scénarios tels que présentés dans Crash at
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Affaire de Roswell
Corona et UFO Crash at Roswell, mais la publication de The Truth About the UFO Crash at Roswell en 1994 a
« résolu » la question Barnett simplement en l’ignorant et ils fixèrent une nouvelle localisation géographique pour la
récupération du vaisseau extraterrestre et mentionnèrent un nouveau groupe d’archéologues n’ayant aucun rapport
avec ceux mentionnés dans l’histoire de Barnett[27](p. 25).
Ce désaccord fondamental sur la localisation des présumés sites de crash est toujours d’actualité dans la communauté
ufologue.
Le film de l'autopsie d'un extraterrestre
En 1993, un producteur londonien, Ray Santilli, prétend posséder le film d'une autopsie[28],[29] d'un extraterrestre qui
aurait survécu au crash. Le 26 mars 1995, une dépêche de l'AFP évoque un film tourné il y a près de 50 ans et
montrant l'autopsie d'un extraterrestre après l'accident d'une soucoupe volante. L'affaire de Roswell revient à la une
des médias.
Le samedi 26 juin 1995, le film entier est diffusé par TF1, dans une émission animée par Jacques Pradel[30]. Le
docteur Patrick Braun, chirurgien international à Paris, déclare que selon lui l'autopsie est bien réalisée sur un corps
véritable qui n'est pas non plus le corps d'un être humain malformé. Le docteur Braun et un expert judiciaire en
odontologie légale et anthropologie médico-légale, le docteur Josiane Pujol, considèrent qu'aucune pathologie
connue de la médecine ne peut expliquer la structure organique du corps autopsié dans le film.
Le 7 avril 2007, la Warner Bros sort un reportage décrivant « l'histoire d'une fausse autopsie ». Les effets spéciaux
auraient été réalisés par le même spécialiste, John Humphreys qui, selon le reportage, avait créé douze ans plus tôt
des créatures en latex remplies d'organes de mouton.
Cette vidéo truquée ayant nécessité de gros moyens techniques tombe cependant à point nommé pour discréditer
toutes les recherches et demandes d'explications de la part des ufologues auprès des organismes officiels et soulage
l'US Air Force. Dans le grand public, l'intérêt pour la question se trouve ainsi largement désamorcé et le nom de
Roswell est associé à une supercherie ridicule.
L'Air Force affirme qu'il n'y eut ni ovni ni extraterrestre à Roswell
Les rapports de l'Air Force sur l'incident de l'OVNI à Roswell
Au milieu des années 1990, les États-Unis ont publié deux rapports concernant, d'une part, les débris trouvés et sur
lesquels des communications ont été faites en 1947 et, d'autre part, les communications faites sur la récupération des
extraterrestres. Le rapport de l'Air Force a constitué la base de la réponse des sceptiques aux auteurs qui traitaient de
la récupération des extraterrestres, bien que des chercheurs sceptiques tels Philip J. Klass et Robert Todd avaient déjà
publié des articles qui insinuaient le doute sur les témoignages sur les extraterrestres des années avant que l'Air Force
ne publie ses conclusions.
Le premier rapport de L'U.S.Air Force
Le premier rapport, paru en 1995, conclut que les débris retrouvés en 1947 provenaient bien d'un programme
gouvernemental secret appelé Projet Mogul consistant au lâcher de grappes de ballons atmosphériques d'espionnage
des expériences nucléaires soviétiques[31].Il identifie les débris comme provenant d'une expérience gouvernementale
top secrète appelée le projet Mogul, qui consistait en des réseaux de ballons transportant des microphones et des
émetteurs radioélectriques pour détecter les tests nucléaires et les missiles antibalistiques de l'Union soviétique.
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Affaire de Roswell
Le second rapport ou rapport final de l'U.S.Air Force
Le second rapport intitulé "The Roswell Report : Case Closed", paru en 1997, constitue l'explication finale et
définitive de l'incident de Roswell par les militaires[32]. Pour expliquer la rumeur de "cadavres d'extraterrestres", le
rapport fait état du parachutage de mannequins anthropomorphiques lors de programmes militaires menés dans les
années cinquante tels que l'opération High Dive et dont la récupération a été vue par des témoins oculaires. Il conclut
que les témoignages concernant la récupération de cadavres extraterrestres provenaient vraisemblablement de
rapports détournés d'accidents militaires impliquant des blessés et des morts. Pour l'Air Force, les témoins ont été
victimes d'un phénomène de "compression temporelle", en associant des événements ayant eu lieu après 1953 à ceux
de 1947. Le second rapport souligne que les témoignages de cadavres d'extraterrestres ont surgi à la fin des années
soixante-dix, plus de trente ans après les faits[32]
L'enquêteur principal de l'Air Force, James Mc Andrew, a mis en évidence de sérieuses lacunes dans les
témoignages. Certaines personnes soi-disant impliquées dans la récupération de "cadavres d'extraterrestres" ne
l'étaient pas. Et d'autres, présents à la base de Roswell, confirment qu'il n'y eut ni ovni ni extraterrestre à Roswell[32]
Le lancement de sondes martiennes, de forme soucoupique, dans les années 1966-67 et 1972, depuis le Roswell
Army Air Field, a pu générer des « témoignages distordus » toujours selon le second rapport[]
Les documents militaires de 1948
Suite à une requête de l'ufologue William LaParl, dans le cadre du FOIA (Freedom of Information Act), près de 300
pages ont été rendues publiques, dont les minutes d'une réunion du comité scientifique de l'Air Force des 17 et 18
mars 1948. Howard Mc Coy, chef du renseignement de l'Air Materiel Command à la base aérienne de
Wright-Patterson dit notamment[33] :
« Nous avons un nouveau projet (le projet Sign) qui,...,fait suite à ce que l'on avait appelé "l'hystérie
collective" de l'été dernier, lorsque nous avons eu tous ces objets volants non identifiés ou disques.(...) Si vous
saviez ce que nous serions prêts à donner pour que l'une de ces choses s'écrase quelque part, que nous
puissions voir de quoi elles sont faites. »
C'est à Wright-Patterson que serait emporté la carcasse de n'importe quel engin ennemi, russe ou alien. Howard Mc
Coy aurait été au courant si un engin alien s'était écrasé à Roswell[33]
Le colonel Mc Coy adressa le 8 novembre 1948 un communiqué au major C.P.Cabell, directeur du renseignement de
l'Air Force, et mentionna à trois reprises qu'il n'existe aucune preuve physique d'un crash de soucoupe volante. Le 23
septembre 1947, le lieutenant général Nathan Twining adressa un courrier au brigadier général George Schulgen,
officier des services de renseignement au Pentagone, qui fait référence à la collaboration entre le Génie et les
services de renseignements à Wright Field et Patterson, de manière à découvrir la nature des mystérieux objets
volants[33]. Selon Kent Jeffrey : « si le génie possédait une épave de soucoupe, non seulement les services de
renseignement l'auraient su, mais ils en auraient été impliqués de bout en bout dans l'analyse de l'épave et dans
l'évaluation de la menace que celle-ci pouvait représenter pour la sécurité nationale[33] »
Le rapport du G.A.O.
Steven Schiff, sénateur du Nouveau Mexique, demanda des explications à l'Air Force qui renvoya aux Archives
Nationales. L'incident de Roswell ne figure ni dans le Livre Bleu ni dans le rapport Condon. Soupçonnant une
dissimulation, il demande au Congrès des États-Unis, le General Accounting Office ou GAO (organisation de
surveillance appartenant au Congrès) de conduire une enquête interne[34]. Le rapport du GAO indique que le débat
sur ce qui s'est réellement produit à Roswell continue et précise que tous les documents administratifs de la seule
base de bombardiers atomiques des États-Unis entre mars 1945 et décembre 1949 ont été détruits ainsi que tous les
messages radio envoyés par la base d'octobre 1946 à février 1949. Le G.A.O. insiste sur le fait que les archives
détruites couvraient une période beaucoup plus étendue que celle de Roswell et donc que celle-ci ne peut être
invoquée comme raison de la destruction[35]. Interrogé sur la question, Steve Schiff admet que ces archives n'ont pas
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Affaire de Roswell
disparu à cause de Roswell[35]
L'analyse des sceptiques
Le point de vue des sociologues
Pendant que les livres publiés dans les années 1990 suggéraient que l'incident de Roswell était autre chose que la
simple récupération d'un ballon météo, les sceptiques, et même quelques socio-anthropologues[27], considéraient à
l'inverse que le nombre grandissant de témoignages élaborés était une preuve de la construction d'un mythe. Après la
sortie du rapport de l'Air Force au milieu des années 1990, de nombreux livres, comme celui de Kal K. Korff's The
Roswell UFO Crash: What They Don't Want You To Know publié en 1997, se sont basés sur les preuves présentées
dans ces rapports pour conclure qu'« il n'y pas de preuve crédible que les restes d'un vaisseau spatial extraterrestre
étaient impliqués. »[36]. Ken Jeffrey, pilote de ligne, à l'origine de la "Déclaration de Roswell"[37], publia dans le
MUFON UFO Journal un article détaillé qui provoque une avalanche de protestations parmi les lecteurs partisans de
la théorie du complot[33]. En France, le sociologue Pierre Lagrange publie aux éditions La Découverte : "La rumeur
de Roswell" au titre évocateur, reprenant l'analyse de toute l'affaire depuis le contexte de guerre froide jusqu'au film
de l'autopsie de mannequins en latex[38]
Curtis Peebles[39], spécialiste de l'histoire de l'aviation militaire, a analysé les sites d'accident d'avion et les a
comparé avec les informations sur roswell[40].
La comparaison avec un crash d'avion
Curtis Peebles a visité différents sites de crash d'avion et les a comparé avec Roswell. L'impact d'un avion sur le sol
crée un cratère. S'il explose, le sol est brûlé, et même cinquante ans plus tard, il n'y a pas de vie végétale
significative. L'U.S. Air Force ramasse parfois les débris ou alors les enterre dans un trou créé au bulldozer[40].
Même dans le cas d'équipements secrets (ce fut le cas le 22 mai 1957, où un bombardier B-36 largua par erreur une
bombe atomique non armée MK-17), il reste toujours des fragments sur une zone importante aux alentours du point
d'impact[40]
Et à Roswell, aucun cratère, aucune végétation brûlée, aucun appareil technologique. Seulement des baguettes en
balsa et des débris d'aluminium correspondant à une cible de ballon Mogul[40]
L'arnaque du détecteur de pétrole et la création du mythe
Le 8 juillet 1947, une première dépêche de presse annonce que la base de Roswell a récupéré une de ces "fameuses
soucoupes volantes". Quelques heures plus tard, une seconde dépêche de presse annonce que l'objet qui avait atterri
était un ballon-sonde[35]
En 1950, Frank Scully écrit un ouvrage à sensation où il affirme que d'après d'éminents scientifiques, qu'il ne nomme
pas, des soucoupes volantes se sont écrasées[35]. Le journaliste Donald Keyhoe analysa cette affaire et conclut au
canular. Après enquête fouillée, J.P.Kahn révéla que les deux fameux scientifiques étaient en réalité deux escrocs
notoires déjà condamnés, Newton et Gebauer[41],[20]. Selon Karl Pflock, l'ouvrage de Corso The Day After Roswell
n'est qu'un remake de l'affaire du détecteur de pétrole, orchestré ces deux escrocs américains, Newton et Gebauer[42].
Ces deux escrocs racontent l'histoire d'une soucoupe prétendument écrasée près d'Aztec au Nouveau-Mexique en
mars 1948. Les seize "extraterrestres" retrouvés morts auraient été récupérés puis transportés ailleurs par l'U.S.Air
Force. Et la technologie alien aurait permis la fabrication d'un engin "détecteur de pétrole"[43],[20]
Trente ans plus tard en 1977, Léonard Stringfield écrit un autre ouvrage à sensation où il relate des crashs d'ovnis.
Les témoins sont le plus souvent anonymes. En 1978, des ufologues rencontrent Jesse Marcel qui prétend que les
débris ont été échangés et qu'il y a eu dissimulation. À partir de 1980, paraissent des ouvrages à sensation reprenant
l'idée d'un complot[35].
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Affaire de Roswell
Les hommes du 509e
En septembre 1996, Kent Jeffrey rencontre des militaires ayant appartenu au 509e groupe de bombardement basé à
Roswell. Plusieurs pilotes lui affirmèrent « que l'histoire de la soucoupe écrasée n'était jamais arrivée ». Il n'eut pas
l'impression que ces hommes participaient à une gigantesque opération de dissimulation, et cela près de cinquante
ans plus tard. Il rapporte que ces hommes appartenaient à une unité d'élite, la seule à l'époque à posséder l'arme
nucléaire, et qu'ils ressentent comme une injure à leur égard ces « histoires de conspiration » et ces « absurdités au
sujet d'une soucoupe écrasée »[33].
Les expériences militaires de 1947 comme base des rapports sur les « soucoupes volantes »
En 1947, les États-Unis entamaient les premières étapes de la Guerre froide avec l’Union soviétique ; furent donc mis
en place de nombreux programmes militaires secrets pour espionner les Soviétiques, et plus précisément leurs
programmes nucléaires. L’une des expériences qui furent menées à l’époque dans le Nouveau-Mexique sous l'égide
de la New York University (NYU) était le Projet Mogul, destiné à détecter les essais nucléaires soviétiques grâce à
l’envoi en haute altitude de grappes ou de trains de 20 à 30 ballons météo attachés à une ligne centrale portant
quelques instruments et 2 à 3 cibles radar pour un poids total de 55 livres. Ces ballons en néoprène standard puis en
polyéthylène gonflés à l'hélium étaient envoyés en haute altitude depuis la base Alamogordo dans le
Nouveau-Mexique. Ainsi assemblés ils transportaient 2 cibles radar pesant une centaine de grammes en papier
d'aluminium collées avec du papier adhésif sur des baguettes de balsa, puis ils retombaient au bout de quelques
heures de vol dans un rayon d'une centaine de kilomètres de leur base de lancement selon les vents. En juin et juillet
1947, 6 lancers de ballons Mogul furent réalisés avant la découverte de Brazel. Tous les trains de ballons furent
récupérés sauf deux : le vol no 4 du 4 juin et le vol no 9 du 3 ou 4 juillet. On compte 853 rapports d'observations
d'OVNI en juin et juillet[44]. Certains, comme l’Air Force[45] (p. 3), ont supposé que la plupart de ces « soucoupes
volantes » étaient en fait des ballons météo mal identifiés.
Les sceptiques, comme B. D. « Duke » Gildenberg, ont considéré l’enchaînement des évènements tel que rapporté en
1947 comme correct : un ballon météo ou un appareil similaire est découvert dans un ranch et des personnes n’ayant
jamais vu ce type d’appareil auparavant pensèrent que c’était une de ces « soucoupes volantes » décrites dans les
medias. Quand les personnes qui connaissaient les expériences avec les ballons et les équipements virent le matériel,
la confusion fut dissipée et une rectification a été publiée dans les medias[3].
Grâce aux rapports de l’Air Force décrivant précisément le Projet Mogul et grâce aux reconstitutions de vols de cette
expérience avec les participants du projet, en particulier Charles B. Moore[27] (Ch.3), des critiques, tel Korff, ont
suggéré que les témoins avaient en fait décrit des passages de cette expérience. « La question est maintenant de
savoir quel genre de soi-disant soucoupe volante extraterrestre pourrait être construite avec des morceaux de
cerfs-volants, du ruban adhésif avec des symboles écrits dessus et des feuilles d’aluminium. La réponse est
probablement aucune, mais ce sont précisément les matériaux principaux d’un appareil du Projet Mogul[13] (p.155). »
L'US Air Force et les sceptiques ont retenu comme probable d'abord le vol de ballons Mogul en polyéthylène
(matériau nouveau à l'époque), vol no 9 lancé le 3 ou le 4 juillet, avant de se rétracter car ces ballons ne portaient
aucune cible radar ou instrument susceptible d'expliquer le témoignage erroné de Marcel et d'opter dans le rapport
publié en 1994 pour le lancement de ballons Mogul en néoprène (matériau très commun), vol no 4 du 4 juin (dont on
ne sait s'il transportait des cibles radar). Or d'après le journal de l'ingénieur Albert Crary chargé de la réalisation
pratique de ces lancements de ballons Mogul le vol no 4 a été annulé à cause d'un ciel nuageux.
Certains livres pro-OVNI suggèrent que les militaires hautement entraînés de la base de Roswell, Marcel
particulièrement, ne pouvaient pas confondre de communs débris de ballons avec quelque chose « qui n’est pas de ce
monde ». Ces débris étaient notamment constitués de feuilles d'aspect métallique, extrêmement légères, fines et
résistantes qu'on ne pouvait couper, brûler ou déchirer et qui reprenaient leur forme initiale après qu'on les a
froissées. Pour Marcel ces matériaux ne pouvaient provenir d'un ballon notamment en ce qui concerne un tissu
d'aspect métallique poreux. Todd[46] et le sceptique Timothy Printy soulignent également que le radar était
9
Affaire de Roswell
relativement nouveau en 1947 et que, bien que la base de Roswell fût la seule base nucléaire sur la planète, elle
n’était pas encore équipée de radar. La description de certains débris par des témoins évoque du matériel en rapport
avec les radars[47]. Par ailleurs, les cibles radar propres à l’usage des séries de ballons Mogul étaient nouvelles et
n’étaient pas largement utilisées aux États-Unis à l’époque[21] (p. 164). Cependant ces cibles étaient faites de
matériaux très communs (feuille d'aluminium, baguettes de balsa, ruban adhésif). Il n’y a pas de preuve dans le
dossier militaire de Jesse Marcel qu’il ait approché du matériel utilisé dans les séries de ballons mais on peut
supposer bien évidemment qu'il aurait reconnu cependant des constituants aussi banals. Étant donné qu’il a identifié
du matériel qui s’est révélé être un cerf-volant radar dans ce qu’il a retrouvé, les sceptiques pro Air Force affirment
qu’il a probablement dû être embarrassé d’admettre plus tard qu’il ne connaissait pas ce type d’équipement. Il faut
néanmoins souligner que Marcel a récolté une très grande quantité de ces débris et qu'il serait donc très étonnant qu'il
ait pu confondre des morceaux de néoprène du fil nylon du ruban adhésif à fleurs et des feuilles d'aluminium
éparpillés par le vent avec des débris si étranges qu'il crut bon de s'arrêter à son domicile pour les montrer aux
membres de sa famille. De plus ces débris, très résistants, de différents types étaient dispersés en centaines de
fragments comme par une explosion sur une surface d'un kilomètre de long et plus d'une centaine de mètres de large
selon Marcel, donc bien plus large que ce qu'auraient pu couvrir les débris d'un train de ballons Mogul. Le général
Arthur Exon, alors stationné à White Field et soutenant la réalité de l'engin extraterrestre, déclara à l'enquêteur Kevin
Randle avoir, en juillet 1947, survolé le site et observé la zone de débris du ranch de Brazel et un profond sillon dans
le sol qui contredirait donc l'atterrissage en douceur d'une grappe de ballons de 55 livres poussée par le vent.
Conclusions contradictoires et recherches discutables
Les critiques soulignent le fait que des événements appartenant à divers prétendus crash d'ovnis sur un grand nombre
d'années sont parfois rassemblés en un seul événement[3] (p. 66) et que trop d'auteurs sans esprit critique adoptent
n'importe quel témoignage suggérant l'existence d'extraterrestre, et cela même quand les rapports se contredisent.
Karl Pflock, qui a été un ardent défenseur de la thèse extraterrestre à Roswell, déclare : « Roswell est un exemple
classique de triomphe de la quantité sur la qualité. Les partisans du crash d'une soucoupe volante... rassemblent tout
ce qui semble soutenir leur thèse et l'empilent dans le tiroir « preuves » en disant « vous voyez, tout ce que nous
avons là. Nous devons avoir raison ! Peu importe les contradictions. Peu importe l'absence de faits rapporté par des
personnes neutres. Peu importe les absurdités »[21] (p. 223).
Kal Korff pense qu'il y a de bonnes raisons pour certains de promouvoir la thèse extraterrestre à Roswell, alors que
les chercheurs ne font pas leur travail correctement : « Le domaine de l'ufologie est constitué de personnes qui sont
prêtes à tirer avantage de la crédulité des autres, particulièrement parmi les gens qui peuvent rapporter de l'argent. Le
mythe de l'OVNI à Roswell a rapporté beaucoup d'argent aux groupes ufologues, aux publicitaires, à Hollywood, à la
ville de Roswell, aux médias (...) à côté de ça, le nombre de chercheurs qui utilisent les outils de la science et sa
méthodologie est extrêmement petit »[13] (p. 248).
Gildenberg calcule qu'en additionnant tous les témoignages, on arrivait à 11 sites différents du crash[3] et que toutes
les informations mises bout à bout ne ressemblent que de très loin au témoignage originel de 1947. Certains
témoignages pourraient même avoir été mélangés avec ceux de crash militaires qui sont survenus par la suite dans la
région entre 1948 et 1950[48].
Charles Ziegler soutient la thèse que l'incident de Roswell a toutes les caractéristiques d'un conte populaire, un
mythe moderne dans le sens littéraire du terme[27] (p. 1,34). Il identifia six procédés narratifs distincts commençant
avec « l'incident de Roswell » en 1980, suivi de la transmission par des conteurs qui façonnèrent l'histoire. Certains
élaboraient autour de l'histoire originale et parfois ceux qui avaient été les premiers témoins finissaient par être
rejetés par ceux qui devenaient les gardiens de l'affaire. D'autre finissaient par raconter l'histoire autrement et le
processus reprenait. Tout en notant que certaines croyances de la culture ufologue demeuraient intactes (« Le
gouvernement conspire et nous cache des informations sur le fait que les extraterrrestres nous rendent visite »),
d'autres croyances se modifient, reflétant les changements du mouvement. Le fait que le témoignage de Sheridan
10
Affaire de Roswell
Cavitt ait été complètement occulté, lui qui pensait que les débris n'étaient rien d'autre que des morceaux d'un ballon
météo, est une autre démonstration de la construction des mythes qui passe par le rejet des informations
dérangeantes.
Développements récents
Des personnalités de la communauté ufologue changent de point de vue sur l’incident
Une des conséquences immédiates du rapport de l’Air Force sur l’incident fut la décision de plusieurs personnalités
de la communauté ufologue de ne plus associer l’affaire à un vaisseau extraterrestre. Le rapport est la cause
principale de cette décision mais une autre raison peut être trouvée dans la diffusion de documents secrets de 1948
qui montraient que de hauts responsables de l’Air Force à l’époque ne savaient pas ce qu’étaient vraiment les OVNI
présentés dans les médias et qu’ils soupçonnaient l’existence d’engins d’espionnage soviétiques.
En janvier 1997, Karl T. Pflock, un des plus importants partisans de l’hypothèse extraterrestre, déclara : « À partir de
mes recherches et celles d’autres personnes, je n’ai aucune preuve absolue qu’une soucoupe volante se soit écrasée
dans la région de Roswell ou dans les plaines de San Agustin en 1947. Les débris trouvés par Mac Brazel (…) sont
des morceaux de quelque chose de très terrestre, certainement quelque chose en rapport avec le Projet Mogul (…)
Les archives classifiées des correspondances et conversations entre les responsables de l’Air Force qui devaient
enquêter sur cette affaire jusque dans les années 1950 montrent de manière limpide qu’ils n’avaient ni épave, ni
cadavres d’équipage, bien qu’ils aient cherché de telles preuves[49]. »
Kent Jeffrey, qui avait organisé des pétitions à l’attention du Président Bill Clinton afin de l’obliger à déclassifier les
informations sur l’incident, conclut de la même façon qu’il y avait peu de chance que des extraterrestres aient été
impliqués dans cette affaire[50],[51].
Un autre auteur de premier plan, William L. Moore dit en 1997 : « Après une étude attentive et approfondie des
développements récents de l’incident (…) je ne crois plus à l’explication extraterrestre pour cet événement »[52].
Moore était le co-auteur du premier ouvrage sur l’incident de Roswell.
Révélations de recherches douteuses et de canulars
À peu près à la même époque, un conflit apparut entre deux auteurs qui avaient écrit sur l’incident : Kenvin Randle et
Donald Schmitt qui étaient tous deux reconnus comme des figures majeures des enquêtes civiles autour de
l’affaire[53]. Tout d’abord, le rapport de l’Air Force indiquait que certaines recherches prétendues n’avaient pas été
faites[54],[55]. Ensuite, Schmitt avait prétendu avoir une maîtrise et qu’il était en train d’obtenir un doctorat en
criminologie. Il prétendait également être un illustrateur médical. Les recherches ont montré qu’il était en fait
coursier à Hartford dans le Wisconsin et n’avait aucun diplôme. Randle prit donc publiquement ses distances avec
Schmitt en l’accusant d’être un menteur pathologique[53]
Plusieurs témoins se sont révélés être des affabulateurs ou ont été suspectés d’avoir diffusé des canulars. Frank
Kaufmann, une source du rapport sur les extraterrestres dans le livre de Randle et Schmitt en 1994, mais dont le
témoignage avait été « ignoré » par l’Air Force[56] semble avoir créé de toutes pièces certains documents et avoir
grossi son rôle à Roswell. Randle rejeta officiellement ces témoignages dans un article de 2002[57].
Glenn Dennis, qui avait déclaré que des autopsies avaient eu lieu à la base de Roswell et qu’il aurait été victime de
menaces, a été présenté comme un des témoins « les moins crédibles » par Randle en 1998, alors que son témoignage
avait été mis en avant dans son livre écrit avec Schmitt[58]
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Affaire de Roswell
Affirmations récentes
• En 2002, une chaîne de science-fiction (Sci-fi channel) finança des fouilles sur le site de Brazel dans l’espoir de
découvrir des débris que les militaires n’auraient pas trouvés.
• En octobre 2007, alors candidat aux élections présidentielles, Richardson s’expliqua sur sa demande de
publication des dossiers du gouvernement sur l’incident de Roswell en disant que lorsqu’il était au congrès, il avait
tenté d’obtenir des informations mais qu’il s’était vu répondre de la part du ministère américain de la défense et du
laboratoire de Los Alamos que l’information était classifiée. « Cela m’a intrigué, dit-il, le gouvernement ne dit pas
la vérité autant qu’il le devrait et sur de nombreux sujets ». Il promit de faire publier les dossiers s’il était
élu[59],[60],[61].
• En février 2005, ABC diffusa une émission spéciale sur les OVNI dont l’animateur était Peter Jennings. Jennings
présenta le cas de Roswell comme un « mythe (…) sans le moindre soupçon d’évidence ». ABC avait accepté
l’explication de l’Air Force que l’incident n’était que la conséquence de la chute d’un ballon-sonde du projet
Mogul.
• En juillet 2008, dans une interview donnée à Kerrang Radio, l'astronaute Edgar Mitchell déclare que le crash de
Roswell a bien eu lieu selon lui et que les autorités US ont utilisé la technologie extraterrestre et dissimulé
pendant 60 ans la réalité du phénomène.
Retombées de l'« incident »
La notoriété internationale que lui a apporté l'incident a fait de la petite ville de Roswell une destination de tourisme
ufologique relativement importante. L'ensemble de la communauté locale a adopté les extraterrestres de manière très
volontaire. Et ils font maintenant partie du paysage local.
L'un des endroits les plus célèbres est le lieu du crash, marqué par une plaque et un monument de pierres empilées.
Célébration annuelle
Chaque année, pour la célébration de l'indépendance du 4 juillet, la ville de Roswell organise le UFO Festival avec
des débats entre des partisans célèbres de l'hypothèse extraterrestre.[Qui ?]
L’affaire de Roswell à la télévision
Aux États-Unis, de nombreuses séries télévisées ont repris le thème de l’incident de Roswell. L’une d’entre elles,
Roswell, a été diffusée de 1999 à 2002, et suivait la vie de trois extraterrestres habitant à Roswell, la série Sept jours
pour agir était fondée sur la découverte d’une machine à remonter le temps découverte sur le site du crash, la série
Futurama utilisait le thème de Roswell dans son épisode Roswell qui se termine bien où l’équipe de Planet Express
se retrouve en 1947 et s’écrase à Roswell faisant penser aux habitants qu’un OVNI venait de tomber.
D’autres séries où les extraterrestres de Roswell sont intégrés au scénario sont Star Trek : Deep Space Nine,
American Dad! et Tripping the Rift, ainsi que dans Dark Skies et X-Files.
Dans la série canadienne Stargate SG-1, la race Asgard est très ressemblant et il est mentionné que ce serait en fait
un vaisseau Asgard chargé de surveiller l'évolution de notre peuple qui se serait écrasé lors de sa mission. On
apprend aussi qui y menée des expériences sur des humains. Ils font croire aux journalistes que X-303, le vaisseau
qu'ils visitent, a une conception d'un vaisseau qui s'est crasher à Roswell.
Dans la série britannique Doctor Who, l’épisode Dalek présente un musée extraterrestre avec des éléments du
vaisseau de Roswell.
Dans la série canadienne Tracker, l’épisode Roswell (appelé aussi Area 51) montre le personnage appelé Cole qui
voyage à Roswell pour récupérer un objet que recherche également un extraterrestre.
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Affaire de Roswell
Dans la série de Walt Disney Les Aventures de Buzz l'Éclair, il y a un épisode dans lequel Buzz l'Éclair s’écrase sur
une planète appelée Roswell habitée par des extraterrestres qui ressemblent à ceux que l’on décrit dans l’incident de
Roswell.
L'incident de Roswell, avec le film de l'autopsie de l'extraterrestre, a été présenté à la télévision française (TF1) en
1995 par Jacques Pradel, assisté de médecins et de scientifiques pour évaluer la crédibilité de l'autopsie.
La série de Steven Spielberg Taken est composée de 10 épisodes d'environ 1h30.
Cinéma
Le film de 1994 Roswell avec Martin Sheen et Kyle MacLachlan a été nommé pour le Golden Globe[62].
D’autres films évoquant Roswell ont été réalisés comme Independence Day avec Will Smith et Bill Pullman, Indiana
Jones et le royaume du crâne de cristal avec Harrison Ford, Men in Black et Paul avec Seth Rogen
Ainsi que la série fantastique "Roswell" en 1999.
Romans, bandes dessinées et dessins animés
Melinda Metz a écrit une série de romans Roswell High, inspirée de cette affaire. L'écrivain de science-fiction
français Jimmy Guieu a pris des positions très passionnées sur la théorie du complot des dirigeants des États-Unis,
qui auraient dissimulé la soucoupe de Roswell. Un autre romancier de science-fiction français, Yann Quero, a passé
son enfance près de Roswell. Il évoque particulièrement cette affaire dans son dernier roman,L'Avenir ne sera plus ce
qu'il était en 2010, dans lequel les Américains essaient de faire fonctionner la soucoupe de Roswell dans la Zone 51
et se la font dérober par des renégats aliens.
La série Les invisibles reprit le thème de l’incident de Roswell dans son second volume. On retrouve également le
thème dans Bongo comics, Roswell Texas.
La série Futurama a également fait un hommage à l'incident de Roswell
Une animation japonaise Serial experiments lain contient un épisode évoquant l’incident. Un dessin animé pour
enfants appelé Roswell Conspiracies: Aliens, Myths and Legends a été diffusé dans plusieurs pays et a inspiré un jeu
vidéo en 2001 sur Playstation.
Musique
Le groupe de death metal suédois Hypocrisy a écrit un morceau appelé Roswell 47.
Le groupe américain les Foo fighters ont appelé leur maison de disques Roswell records et ont joué un concert en
2005 sur le site de l’Air Force à Roswell[63].
Un CD de compilation appelé Area51 : L’incident de Roswell est apparu en 1997 avec des groupes comme
Synæsthesia, Hawkwind, Tangerine Dream.
Le groupe Far less a écrit un morceau intitulé Roswell that ends well sur leur disque Everyone is Out to Get Us.
Will Smith se moque de Roswell dans la chanson Men In Black.
Un morceau des Pixies appelé Motorway to Roswell donne une interprétation de l’incident.
Le groupe américain Splitsville rend hommage à l’incident dans leur chanson Home (album Ultrasound). Les paroles
sont chantées du point de vue de l’extraterrestre qui découvre qu’il doit atterrir par manque de carburant et dit « Je
pourrais trouver pire qu’une ville du sud-ouest des États-Unis, je pourrais atterrir à Roswell ». Alors qu’il commence
sa descente sur la ville, il contemple son destin et conclut « J’ai été là-haut pendant si longtemps, ça me fera du bien
de voir de nouvelles têtes ».
Le groupe de thrash metal américain Megadeth fait référence à cette affaire dans le morceau Hangar 18 paru en 1990
sur l'album Rust in Peace. Le vidéoclip montre des extraterrestres (avec parmi eux, les 4 musiciens) capturés et
disséqués par les soldats américains. La pochette de l'album montre les dirigeants de plusieurs pays, ainsi que Vic
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Affaire de Roswell
Rattlehead, (mascotte du groupe) observant un extraterrestre.
Jeux vidéo
• Dans The Pandora Directive (1996), le joueur incarne Tex Murphy, un détective privé du milieu du XXIe siècle,
engagé pour enquêter sur la disparition d'un scientifique. Son enquête le conduit sur la piste de Roswell et des
événements de 1947.
• Dans le jeu vidéo Tomb Raider III (1998), le monde Nevada contient la fameuse base « Area-51 » (Zone 51 en
français) et l'on peut y apercevoir des extraterrestres.
• Dans le jeu de skateboard Tony Hawk's Pro Skater (1999), et Tony Hawk's Pro Skater 3 (2001), un niveau est
appelé Roswell. Quand le joueur explore le niveau, il peut découvrir un extraterrestre et un OVNI.
• Dans le jeu vidéo Deus Ex (2000), un niveau est appelé Zone 51 (Area 51), à plusieurs moments du jeu on peut
rencontrer des extraterrestres (laboratoires de VersaLife, etc.)
• Dans le jeu vidéo Perfect Dark (2000), la mission « Area-51 » (Zone 51 en français) consiste à libérer Elvis, un
extraterrestre. Il s'en suit la découverte d'un important complot.
• Dans le jeu vidéo Motocross Madness 2 (2000), sur le Circuit « Roswell » on peut croiser un OVNI.
• Dans le jeu Grand Theft Auto: San Andreas (2004), la Zone 51 est représentée. Le joueur peut y accéder mais elle
est hautement surveillée.
• Dans le jeu Destroy All Humans (2005), le joueur se rend à Roswell pour libérer un ami extraterrestre.
• Dans le jeu Area 51, le joueur est plongé en plein site militaire infesté par des aliens. Ces derniers ont une forte
apparence humaine. Le joueur entre dans la peau d'un commando d'élite pour faite face à la menace.
Le jeu fut d'abord créé sur borne d'arcade. En effet, on saisissait un pistolet factice pour tirer à l'écran, à la manière
d'un Time Crisis, ou d'un The House of the Dead. Il fut ensuite sorti sur Playstation 1.
Notes et références
• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Roswell UFO
Incident [64] » (voir la liste des auteurs [65])
[1] Voir aussi Modèle sociopsychologique du phénomène ovni
(en) Results of a Search for Records Concerning the 1947 Crash Near Roswell, New Mexico(Letter Report, 07/28/95, GAO/NSIAD-95-187)
(http:/ / www. fas. org/ sgp/ othergov/ roswell. html), General Accounting Office Government Records, Federation of American Scientists
(Republished by). Consulté le 1er octobre 2006
[3] B.D “Duke” Gildenberg, « A Roswell Requiem », dans Skeptic, vol. 10, no 1, 2003 [ texte intégral (https:/ / www. skeptic. com/ Merchant2/
merchant. mvc?Session_ID=17bff9925fe9f38dfdd933f5470bd5ea& Screen=PROD& Store_Code=SS& Product_Code=magv10n1&
Category_Code=BIE)]
[4] , « United Press Teletype Messages (http:/ / roswellproof. homestead. com/ United_Press_Telexes. html) », Roswell Proof (republished by).
Consulté le 1er octobre 2006
[5] Timothy Printy, « A mystery on a ranch (http:/ / members. aol. com/ TPrinty/ discover. html) », 1999. Consulté le 1er octobre 2006
[6] Associated Press Main Roswell Story (http:/ / roswellproof. com/ AP3_Main_July9. html), Roswell Proof (Republished by), 9 juin 1947
[7] Fort Worth Star-Telegram (http:/ / roswellproof. homestead. com/ FortWorthST_July9. html), Roswell Proof (Republished by), 9 juin 1947.
Consulté le 1er octobre 2006
[8] , : Harassed Rancher who Located Saucer Sorry He Told About It (http:/ / www. angelfire. com/ indie/ anna_jones1/ daily_record02. html),
Roswell Daily Record (1947-07-09). Consulté le 2006-10-01.
[9] Timothy Printy, « A Deflating Experience (http:/ / members. aol. com/ TPrinty/ FtWorth. html) », 1999. Consulté le 1er octobre 2006
[10] Timothy Printy, « Exciting Times for Roswell (http:/ / members. aol. com/ TPrinty/ RAAF. html) », 1999. Consulté le 1er octobre 2006
[11] ufoevidence.org (http:/ / www. ufoevidence. org/ documents/ doc830. htm)
[2]
[12] (en) Charles Berlitz, Moore, William L, The Roswell Incident, New York, Grosset & Dunlap, 1980 (ISBN 978-0-448-21199-2) (OCLC
6831957 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 6831957& lang=fr)) (LCCN 80067075 (http:/ / lccn. loc. gov/ 80067075))
[13] (en) Kal K Korff, The Roswell UFO Crash: What They Don't Want You to Know, Amherst, Prometheus Books, 1997
(ISBN 978-1-57392-127-5) (OCLC 36225477 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 36225477& lang=fr)) (LCCN 97001555 (http:/ / lccn. loc. gov/
97001555))
[14] (en) Kevin D Randle, Schmitt, Donald R, UFO Crash at Roswell., New York, Avon Books, 1991 (ISBN 978-0-380-76196-8) (LCCN
91091764 (http:/ / lccn. loc. gov/ 91091764))
14
Affaire de Roswell
[15] (en) Kevin D Randle, Schmitt, Donald R, The Truth About the UFO Crash at Roswell, New York, M Evans & Co, 1994
(ISBN 978-0-87131-761-2) (OCLC 29753459 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 29753459& lang=fr)) (LCCN 94000779 (http:/ / lccn. loc. gov/
94000779))
[16] (en) Stanton T Friedman, Berliner, Don, Crash at Corona: The U.S. Military Retrieval and Cover-up of a UFO, New York, Paragon House,
1992, 1re éd. (ISBN 978-1-55778-449-0) (OCLC 25632749 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 25632749& lang=fr)) (LCCN 92010176 (http:/ / lccn.
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[17] Top Secret Majic, 2005, Stanton Friedman
[18] Witness to Roswell, 2007, Walter Haut
[19] Roswell: nouvelle arnaque, La rédaction d'Anomalies, Anomalies n°4,1998
[20] L'après-Roswell, Karl Pflock, traduction de Pierre Lagrange et Frank Périgny, Anomalies n°5, 1999
[21] (en) Karl T. Pflock, Roswell: Inconvenient Facts and the Will to Believe, Amherst, Prometheus Books, Amherst, New York, 2001
(ISBN 978-1-57392-894-6) (OCLC 45639065 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 45639065& lang=fr)) (LCCN 00054864 (http:/ / lccn. loc. gov/
00054864))
[22] Printy Timothy, « A Deflating Experience (http:/ / members. aol. com/ TPrinty/ FtWorth. html) », 1999. Consulté le 2006-10-01
[23] The Cowflop Quarterly, Vol.1 No. 3, Fri. 8 décembre 1995, Robert G. Todd, http:/ / www. roswellfiles. com/ pdf/ KowPflop120895. pdf
[24] Printy Timothy, « A mystery on the ranch (http:/ / members. aol. com/ TPrinty/ discover. html) », 1999. Consulté le 2006-10-01
[25] L'infirmière disparue n'avait jamais existé, ...,Paul Mc Carty, traduction partielle parue dans Anomalies n°4, 1998, page 19
[26] Star Witness, Paul Mc Carty, Omni vol.17 n°8
[27] (en) Benson Saler, UFO Crash at Roswell: The Genesis of a Modern Myth, Washington, Smithsonian Institution, 1997, poche
(ISBN 978-1-58834-063-4) (LCCN 2010483719 (http:/ / lccn. loc. gov/ 2010483719))
[28] Film 1 (http:/ / www. dailymotion. com/ relevance/ search/ roswell+ ufo/ video/ x19k3o_alieno-di-roswell-22_events)
[29] Film 2 (http:/ / www. dailymotion. com/ relevance/ search/ roswell+ ufo/ video/ x21n9_alien-autopsy-roswell-ufo-crash)
[30] L'émission intégrale (http:/ / video. google. fr/ videoplay?docid=2151367344847092172& q=extraterrestre& total=3142& start=0&
num=10& so=0& type=search& plindex=1)
[31] Physics lecture in which Prof. Richard A. Muller gives a detailed explanation of the science behind the 1947 event (http:/ / video. google.
com/ videoplay?docid=-2334857802602777622) (Google Video)
[32] Les nouvelles révélations de l'Air Force, Barry Greenwood, traduction de Pierre Lagrange et Frank Périgny, Anomalies n°4, pages 17-20
[33] Roswell: autopsie d'un mythe, Kent Jeffrey, traduit par Frank Périgny, Anomalies n°4, pages 27-42, 1998
[34] Crash de Roswell, Le rapport du congrès américain, Pierre Lagrange, Anomalies n°1, pp 12-15, 1996
[35] Crash de Roswell, Le rapport du Congrès américain, Pierre Lagrange, Anomalies n°1, pp 12-15, 1996
[36] (en) What Really Happened at Roswell (Skeptical Inquirer / juillet 1997) (http:/ / www. csicop. org/ si/ 9707/ roswell. html)
[37] pétition visant à forcer le gouvernement américain à révéler les dessous de l'affaire de roswell
[38] La rumeur de Roswell, Pierre Lagrange, éditions La Découverte, 1997
[39] Curtis Peebles est l'auteur de "Chronicle of the Flying Saucer Myth" (1994) et de "Dark Eagles : A History of Top Secret U.S.Aircraft
Programs" (1995)
[40] Et l'Air Force effaça toutes les traces du crash ...", Curtis Peebles, traduit par pierre Lagrange et Frank Périgny, Anomalies n°4, 1998
[41] True, septembre 1952
[42] Gebauer est aussi appelé Dr Gee dans "Behind the Flying Saucers" de Frank Scully
[43] Ancêtre des "avions renifleurs"
[44] (en) Philip J Klass, The Real Roswell Crashed Saucer Cover up, Amherst, New York, Prometheus Books, 1997 (ISBN 978-1-57392-164-0)
(OCLC 37277550 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 37277550& lang=fr)) (LCCN 97026355 (http:/ / lccn. loc. gov/ 97026355))
[45] ”The Roswell Report: Fact verses Fiction in the New Mexico Desert,” Col. Richard Weaver and 1st Lt. James McAndrew, Headquarters
United States Air Force, 1995, https:/ / www. airforcehistory. hq. af. mil/ Publications/ fulltext/ roswell. pdf
[46] The Cowflop Quarterly, Vol.1 No. 1, Fri. 5 mai 1995, Robert G. Todd, http:/ / www. roswellfiles. com/ pdf/ Cowflop05055. pdf
[47] Timothy Printy, « Not a Simple Weather Balloon (http:/ / members. aol. com/ TPrinty/ Mogul. html) », 1999. Consulté le 2006-10-01
[48] Timothy Printy The Creatures http:/ / members. aol. com/ TPrinty/ milmen. html
[49] The Klass Files #43, Les archives de 1947 (http:/ / www. csicop. org/ klassfiles/ SUN-43. html)
[50] (en) The Klass Files #44, MARCH 1997 (http:/ / www. csicop. org/ klassfiles/ SUN-44. html)
[51] (en) Kent Jeffrey Anatomy of a Myth (http:/ / www. roswellfiles. com/ storytellers/ KentJeffrey1. htm)
[52] The Klass Files #47 Les archives (http:/ / www. csicop. org/ klassfiles/ SUN-47. html)
[53] Kevin Randle et Donald Schmitt (http:/ / www. roswellfiles. com/ storytellers/ RandleSchmitt. htm)
[54] “The Roswell Report: Case Closed,” Appendix C, "Transcript of interview with W. Glenn Dennis", interview with Karl T. Pflock, November
2, 1992, pp. 211-226, James McAndrews, Headquarters United States Air Force, 1997 http:/ / www. gl. iit. edu/ wadc/ history/ Roswell/
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[55] The Missing Nurses of Roswell (http:/ / www. roswellfiles. com/ Articles/ MissingNurses. htm)
[56] Center for UFO Studies (http:/ / www. cufos. org/ airforce. htm)
[57] Frank Kaufmann Roswell Witness (http:/ / www. cufos. org/ Roswell_fs1. html)
[58] Kevin Randle on the UFO Channel (http:/ / www. roswellfiles. com/ storytellers/ KevinRandleOnIRC. htm)
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Affaire de Roswell
[59] (en) Dallas Morning News (http:/ / www. dallasnews. com/ sharedcontent/ dws/ news/ texassouthwest/ stories/ 102707dntexrichardson.
3164110. html)
[60] (en) Denton (Texas) Record-Chronicle (http:/ / www. dentonrc. com/ sharedcontent/ dws/ news/ texassouthwest/ stories/
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[61] (en) On Texas stop, Democratic candidate Richardson criticizes government secrecy (http:/ / www. wfaa. com/ sharedcontent/ dws/ news/
texassouthwest/ stories/ 102707dntexrichardson. 3164110. html) - WFAA.com, 27 octobre 2007
[62] (en) Awards for Roswell (1994) (TV) IMDB
[63] Close Encounters of the Foo Fighters Kind (http:/ / www. realnetworks. com/ company/ press/ releases/ 2005/ foofighters_freeconcert. html)
- RealNetworks, Inc. Press Release
[64] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ En%3Aroswell_ufo_incident?oldid=188607552
[65] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ En%3Aroswell_ufo_incident?action=history
Bibliographie indicative
En français:
• (fr) Gilles Fernandez, Roswell: Rencontre du Premier Mythe - Extraordinaire, ordinaire et déni,
Books-on-Demand, 2010.
• (fr) Pierre Lagrange, La rumeur de Roswell, La Découverte, 1996.
• (fr) Gilles Fernandez, Roswell : Rencontre du premier mythe. Books on Demand, 2010.
• (fr) Gildas Bourdais, Sont-ils déjà là ? Extraterrestres, l'affaire Roswell, Les Presses du Châtelet, 1995.
• (fr) J-F Manatane, Mes rencontres avec les petits verts, Paris : La Pléiade, 1997.
En anglais:
• (en) Charles Berlitz & William Moore, The Roswell Incident, 1980.
• (en) Benson Saler, Charles A. Ziegler & Charles B. Moore, UFO Crash at Roswell : The Genesis of a Modern
Myth, Washington, Smithsonian Institution Press, 1997, 198 p
• (en) Klass, Philip J, The Real Roswell Crashed Saucer Coverup, Buffalo: Prometheus, 1997.
• (en) Korff, Kal K, The Roswell UFO Crash - What They Don't Want You to Know, Buffalo: Prometheus, 1997.
Liens externes
• (en) La page du Skepdic sur l'affaire Roswell (http://www.skepdic.com/roswell.html)
• (fr) Site très complet sur l'incident Roswell (http://www.ufologie.net/indexf.htm)
• (fr) Documentaire TF1 sur l'incident de Roswell (http://video.google.fr/
videoplay?docid=2151367344847092172&q=extraterrestre&total=3142&start=0&num=10&so=0&
type=search&plindex=1)
• (fr) L'Affaire Roswell et la vie extraterrestre Les Archives de Radio-Canada (http://archives.radio-canada.ca/
sciences_technologies/phenomenes_inexpliques/clips/4706/)
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Article Sources and Contributors
Article Sources and Contributors
Affaire de Roswell Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=79309755 Contributors: -Rodrigues-, ALDO CP, Abracadabra, Acer11, Akeron, Al7, Alex-hollywood, Alibaba, AnTeaX,
Anierin, Anne97432, Antoineessonne, Arkayn, Arnauldvm, Arnvald, Arouxel22, ArsenePlus, Arzach, Balphare, Benzemas, Bertol, Bibi Saint-Pol, Bub's, Colindla, ComputerHotline, Crobard,
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