jérôme de alzua architecture

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jérôme de alzua architecture
www.dealzua.com
jérôme de alzua
architecture
AGIR EN COUTEAU SUISSE
Jérôme de Alzua a été diplômé, en 1997, en présentant «-un lieu d’activité et de villégiature pour le
père Noël-à Lille-». Ce sujet est révélateur de son goût pour l’implantation de programmes culturels
dans des lieux atypiques et de sa capacité à traiter de manière sérieuse des sujets qui ne le sont
pas.
Avant d’entrer à l’École d’architecture de Lille, il a étudié la philosophie et l’histoire de l’art. Il
en a gardé une attention renouvelée pour les interactions entre l’architecture et d’autres modes
d’expression. Depuis la création de son agence, il y a deux ans, il a conçu, entre autres, un espace
culturel en rez-de-chaussée d’un bâtiment de logements à Alfortville, en a imaginé un autre dans les
anciens abattoirs de Calais, et a concouru pour la Maison de l’architecture sous le viaduc d’Euralille.
S’il a créé son agence en solitaire, il cherche, en revanche, à partager son travail de réflexion avec
d’autres architectes à l’occasion de concours urbains ou de marchés de définition. L’important « est
d’avoir des échanges sur des modes de conception avec des équipes aux sensibilités proches », rappellet-il. C’est ainsi qu’il s’est associé à l’agence bordelaise FLINT Architectes pour la transformation des
abattoirs de Calais. Ces équipes polymorphes sont, dit-il, comme des «-boîtes à outils-» ouvertes et
plurielles, mises au service d’un projet dans «-une démarche de conception dynamique-» où l’on agit
«-en couteau suisse-». Cet esprit se retrouve dans les projets eux-mêmes, qui sont pensés dans des
logiques de flexibilité et d’adaptabilité aux usages à venir. C.M.
Jérôme de Alzua (né en 1970), diplômé de l’école
d’architecture de Lille, en 1997, après avoir fait une
partie de ses études à l’école polytechnique d’Helsinki,
Finlande.
Création de l’agence, en 2002.
2004
Espace culturel des bords de Seine, ZAC Front de
Seine, Alfortville (94). Commande directe. Réalisé.
Transformation des abattoirs en lieu culturel, Calais
(62). En collaboration avec l’agence FLINT Architectes.
Marché de définition, non retenu.
Étude urbaine, parc et logements, Fives (59). En
collaboration avec l’agence de paysage Empreinte.
Lauréats d’un marché négocié. En cours d’étude.
Restructuration et extension de deux équipements
culturels, Attiches (59). Lauréat d’un marché négocié.
En cours d’étude.
2003
Centre des services, Université Lille 3, Villeneuve
d’Ascq (59). Réalisé.
Logements et bureaux dans «-le Bois habité-», Euralille 2
(59). Concours restreint. Projet mentioné.
La maison amiénoise, Amiens (80). Concours international. En collaboration avec G. Galand et C. Michel.
Projet finaliste.
2000
Concours Europan dom, Saint-Pierre-de-la-Réunion
(97). En collaboration avec P. Morel. Projet primé.
1999
Concours Europan V, Rovaniemi, Finlande. En
collaboration avec P. Morel. Projet primé.
Transformation de l’usine Vetex en logements,
Courtrai, Belgique. Concours ouvert. En collaboration
avec V. Barrois. Projet non retenu.
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ESPACE CULTUREL DES BORDS DE SEINE, ALFORT VILLE, VAL-DE-MARNE
(réalisation 2004)
Le centre culturel, créé au rez-de-chaussée d’un ensemble de logements réalisés, en 2001, par l’architecte M. Fuksas, reprend le même vocabulaire
brutaliste. Le traitement des façades en polycarbonate permet diverses perceptions selon les moments de la journée et les éclairages intérieurs.
Les activités artistiques, musicales et associatives bénéficient d’espaces modulables sur deux niveaux. Chaque programme est identifiable par une
couleur. Le traitement de l’espace de répétition met en valeur les matériaux d’isolation laissés bruts : laine minérale (isolation phonique) et plaques
de Fibralith (correction acoustique) sont perceptibles de l’extérieur à travers le polycarbonate. Des percements ponctuels laissent filtrer la lumière,
formant des diodes lumineuses, visibles depuis les quais de Seine.
Maîtrise d’ouvrage : Ville d’Alfortville. Surface : 509 m2. Montant des travaux : 510 000 euros. Bureau d’étude : SITAC. Chef de projet : François Caron. Assistants : A. Bouron, H. Brard. Photographe : Stéphane Chalmeau.
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TR ANSFORMATION DES ABATTOIRS EN LIEU CULTUREL, C AL AIS, PAS-DE-C AL AIS
(marché de définition 2004, projet non retenu)
«-La mutation devait opérer un site clos pour en faire un lieu ouvert, accueillant, faisant des abattoirs, lieu de sang et de mort, un lieu urbain,
rayonnant dans son quartier.-» L’idée de diversité d’échelles et de fonctionnements différents a été testée sur ce projet en cours d’étude. À l’image
d’un rideau de scène, le long mur d’enceinte invite au spectacle. La «-Muraille programmatique-» signale les lieux de résidence d’artistes. À côté d’une
école du cirque, créée dans un volume cylindrique, la halle existante est transformée en une structure ouverte, recouverte d’une résille métallique. À
l’intérieur, une «-nef interactive-» est coiffée d’une toiture à double pente, tandis que la salle de 400 places s’intègre dans un volume en béton. Des
manifestations éphémères peuvent aussi se dérouler autour de la halle centrale qui permet de multiples configurations de travail scénique.
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Calais .Surface : 8500 m2. Budget : 1 500 000 euros . Architecte associé : FLINT architectes. Bureau d’études : COTEBA. Scénographe : Changement à vue. Acousticien : JP
Lamoureux.
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MAISON DE L’ARCHITECTURE ET DE L A VILLE, EUR ALILLE, NORD
(concours restreint 2003, projet non retenu)
Ce projet d’espace d’expositions et de rencontres prend place dans la culée creuse du viaduc Le Corbusier, réalisé par François Deslaugiers en
association avec Béal/Blanckaert. L’accès, sous le viaduc, est une façade composée d’une série de portes métalliques. Ouvertes de manière aléatoire,
selon le nombre de visiteurs, elles font face à la gare du TGV. Dans un objectif de flexibilité maximale, le volume intérieur est conservé dans ses plus
grandes dimensions pour des espaces d’expositions modulables. Le rideau, en divisant l’espace, forme une salle du conseil temporaire et accueille la
signalétique annonçant les événements à venir.
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Lille. Surface: 420 m2. Budget : 380 000 euros. Architectes associés : V. Barrois, A. Boulin, O. Legrand.
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LOGEMENTS ET BUREAUX, DANS «-LE BOIS HABITÉ-», EURALILLE 2, NORD
(concours restreint 2003, projet mentionné)
«-Les façades, composées de plaques de béton moulées avec des effets de
lasure et de vernis aléatoires, présentent des reflets moirés renvoyant à l’image de l’écorce de platane. Une cabane en fascines de châtaignier, posée sur
le toit du bâtiment, devient un lieu emblématique d’expression du projet.-»
Maîtrise d’ouvrage : Euralille. Promoteurs : Eiffage immobilier / PBR. Surface totale
: 9
050 m2. Surface projet : 3 200 m2. Budget projet : 3 520 000 euros. Chef de projet : V.
Barrois. Perspectives : GIZMO
CENTRE DES SERVICES UNIVERSITÉ LILLE 3, VILLENEUVE D’ASCQ, NORD
(réalisation 2003)
Le traitement des parois translucides, dans lesquelles sont insérées des lames
de bois, offre des vues maîtrisées et un apport de lumière en second jour.Maîtrise d’ouvrage : CROUS/Université de Lille 3. Surface totale : 120 m2. Montant des travaux :
70 000 euros. Chef de projet : V. Barrois. Assistant : A. Bouron. Photographe : Sébastien Frémont
TRANSFORMATION DE L’USINE VETEX EN LOGEMENTS, COURTRAI,
BELGIQUE
(concours d’idée 1999, projet non retenu)
Les 26 logements sont conçus autour du bâtiment central existant. Le mur
du bâtiment devient le mur intérieur des nouveaux logements tandis que le
cœur forme un patio arboré, accueillant des plantations hautes.
Maîtrise d’ouvrage : Woonregie, Courtrai. Architecte associée : V. Barrois. Surface totale : 2340
m2. Budget : 3 170 000 euros
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JÉRÔME DE ALZUA ARCHITECTURE
39-41 RUE DU SABOT - 59800 LILLE
www.dealzua.com
[email protected]
33 (0)3 20 30 02 11
33 (0)3 20 30 02 12
ACTING LIKE A SWISS ARMY KNIFE
Jérôme de Alzua earned his degree in
1997 with his presentation, “An activity
and holiday spot for Santa Claus in
Lille”. This project shows a desire, which
he still has today, to establish cultural
programmes in unusual places. Since
this presentation, we have known him
to have the capacity to treat subjects
seriously that are not serious. Before
going to architecture school in Lille,
he studied philosophy and art history.
Since then, he has discovered a new
interest in the interactions between
architecture and the other arts.
In charge of an agency for the past
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two years, he designed a cultural
space under an apartment building
in Alfortville, devised another one in
the old slaughterhouses in Calais and
competed for the Architecture Centre
under the viaduct in Euralille.
Although he created his agency alone,
he is trying to share his ideas with other
architects for urban competitions and
design contracts. The important thing
“is to have exchanges about modes of
design with teams that have similar
sensibilities,” he says. Thus, he is associated with the Bordel-based agency,
FLINT Architects, for the transformation
of the Calais slaughterhouses. These
polymorphous teams are, he says, like
open, plural “tool-boxes” serving a
project based in “a logic of dynamic
design” where you act “as a Swiss
Army knife”. This spirit is seen in the
projects themselves, which are devised
using flexible logic, while keeping the
adaptability to future uses in mind.
ACTUAR COMO UNA NAVAJA
Jérôme de Alzua se diplomó en 1997
con la presentación de “un lugar de
actividad y de ocio para Papá Noel en
Lille”. Este proyecto refleja la actitud,
que todavía mantiene, de plantearse la
aplicación de programas culturales en
lugares atípicos. Desde entonces, se le
reconoce por su capacidad para tratar
con seriedad temas que no lo son. Antes
de entrar en la escuela de arquitectura
de Lille, se interesó por la filosofía y
la historia del arte. De este interés se
desprende una atención renovada por
la interacción entre la arquitectura y
las demás artes. Como responsable de
una agencia desde hace dos años, ha
diseñado un espacio cultural bajo un
edificio de viviendas en Alfortville, ha
concebido otro en el antiguo matadero
de Calais, y ha participado en la Casa
de la arquitectura bajo el viaducto de
Euralille.
A pesar de haber montado su agencia en
solitario, trata de compartir su trabajo
de reflexión con otros arquitectos en
concursos urbanos o concursos de
ideas. Lo importante “es intercambiar
ideas sobre los modos de diseño con
equipos de sensibilidad cercana”,
recuerda. Así es como se asoció a la
agencia bordelesa FLINT Architectes,
para llevar a cabo la transformación
del matadero de Calais. Estos equipos
polimorfos, afirma, son como “cajas
de herra-mientas” abiertas y plurales,
puestas al servicio de un proyecto
en “una labor de diseño dinámico”
donde se actúa “como una navaja”.
Esta mentalidad la encontramos en los
propios proyectos, pensados con una
lógica de flexibi-lidad y adaptabilidad
a utilizaciones futuras
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