Saint-Dizier octobre 2007

Transcription

Saint-Dizier octobre 2007
Saint-Dizier Vert Bois
4 octobre 2007
Trois vidéos amateurs disponibles sur You tube le 5 octobre ("le film de la colère",
"Vert-bois-city.skyblog.com Kill kill boum", " Vert-bois city") ont disparu dès le
lendemain .
Documents
Saint-Dizier: retour au calme au Vert-Bois après une nuit d'échauffourées
SAINT-DIZIER (AFP 5 octobre 2007) — Après une semaine de "micro-incidents" suivie par
la flambée de violences qui a embrasé jeudi soir la cité du Vert-Bois à Saint-Dizier (HauteMarne), le calme était revenu vendredi dans le quartier sensible.
"Le calme est revenu (...) et la situation est totalement maîtrisée" après les échauffourées qui
ont opposé quelques dizaines de jeunes aux forces de l'ordre et aux pompiers, a indiqué à
l'AFP François Cornut-Gentille, député-maire (UMP) de Saint-Dizier.
Selon lui, une certaine tension régnait dans le quartier depuis la semaine précédente, avec
"quelques jets de cailloux et des insultes" à l'égard des policiers et des pompiers, "mais sur la
longue durée, les choses étaient calmes".
Arrivée sur les lieux en milieu de journée, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a
jugé "indispensable" que "pompiers, policiers et gendarmes aient le respect auquel ils ont
droit".
Elle a annoncé la réunion dans le quartier d'une conférence de cohésion à laquelle elle prendra
part si son emploi du temps le permet.
Les violences ont démarré jeudi vers 21h45 lorsque trente à quarante jeunes "encagoulés et
masqués", âgés de 12 à 20 ans, ont attaqué un fourgon de pompiers et un véhicule de la
Brigade anti-criminalité (BAC) en intervention près du centre commercial du Vert-Bois.
Les deux véhicules ont été caillassés et frappés à coups de barre de fer.
Les individus ont ensuite mis le feu à la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC), dont le
rez-de-chaussée a été entièrement détruit et le premier étage endommagé par les fumées.
L'office HLM a également été dégradé par un départ d'incendie, selon la préfecture, qui
indique que 22 véhicules ont été incendiés et neuf "dégradés".
Selon une source policière un ou deux abribus ont été "cassés" et un véhicule de la BAC et un
autre des pompiers ont été "sérieusement endommagés". Un fonctionnaire de police a pour sa
part été "légèrement blessé".
"Nous avons eu une semaine de +micro-incidents+ avec des feux de poubelles", confirme
Michel Klein, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP). "Mais hier soir
(jeudi), on eu un groupe de 30 à 40 individus qui, sans que rien ne le laisse présager, est passé
au stade de violences vraiment supérieures", estime-t-il.
L'origine exacte des affrontements demeurait floue vendredi. Selon M. Cornut-Gentille, un
individu qui avait giflé un policier de la BAC il y a une semaine a été interpellé jeudi, ce qui
aurait "pu jouer le rôle de prétexte".
Une "petite bande très organisée, un noyau de provocateurs" attendaient ce type d'événements
pour "régler des comptes anciens", avance-t-il.
"Visiblement, l'action, menée avec une grande rapidité, a été concertée", confirme une source
sous couvert de l'anonymat. Selon elle, "les pompiers, accompagnés par la police, sont arrivés
sur les lieux suite à un feu de poubelle et se sont faits encercler et caillasser".
Une thèse que réfute Michel Klein: présent sur les lieux, il décrit "une horde sauvage qui a
traversé le quartier en incendiant (les) voitures" ce qui ne correspond pas au "principe du
guet-apens".
Une enquête judiciaire en flagrance a été ouverte mais les policiers n'ont pour l'heure procédé
à aucune interpellation. Un "dispositif de quadrillage du quartier" a été mis en place pour le
week-end.
La cité du Vert-Bois compte environ 13.000 habitants, pour une population totale de 30.000
habitants à Saint-Dizier. Elle est classée en Zone urbaine sensible (Zus).
Violences urbaines à Saint-Dizier
AP | 05.10.2007 | 15:03
Le calme était revenu vendredi dans le quartier sensible du Vert-Bois à Saint-Dizier (HauteMarne), au lendemain des violences commises par quarante à cinquante jeunes cagoulés
contre la police et les pompiers.
Un premier bilan fait état de "deux personnes légèrement blessées: un policier souffre de
coupures dues aux éclats de verre et un pompier a été frappé sur un bras avec une barre de
fer", a précisé à l'Associated Press le directeur de cabinet du préfet de Haute-Marne,
Guillaume Audebaud. Par ailleurs, "16 véhicules ont été brûlés, 19 autres dégradés à coup de
battes de base-ball ou de barres à mine".
"Aucune arrestation n'a eu lieu. Les 30 à 40 jeunes ont agi très vite et il fallait en premier lieu
protéger personnes et biens", a précisé M. Audebaud. Des renforts de CRS sont arrivés de
Reims (Marne) pour quelques jours, et la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie s'est
rendue sur place à la mi-journée.
Prudente sur les causes de ces violences, qu'elle a condamnées, la ministre a jugé "important
de mettre tout le monde autour d'une table pour que chacun exprime son point de vue. La
sécurité, ça n'est pas la responsabilité d'un seul. La responsabilité, c'est une chaîne qui englobe
tout le monde", a-t-elle dit, citant l'éducation, les municipalités, les associations, la police, les
pompiers et la justice.
"Il faut que tous soient ensemble pour discuter entre eux. Il y a parfois un certain nombre de
choses, de solutions qui méritent d'être étendues" ou "d'être expérimentées", a-t-elle poursuivi,
sans en dire plus.
Jeudi soir, 40 à 50 jeunes cagoulés ont attaqué deux véhicules de police et des pompiers qui
intervenaient pour éteindre un incendie dans le quartier du Vert-bois. En cassant les parebrises et les vitres des véhicules et en menaçant les quelques policiers et pompiers sur place,
les jeunes cagoulés ont provoqué la fuite de ces derniers.
Ils ont ensuite mis le feu à seize véhicules du quartier, en ont renversé d'autres et ont commis
d'autres dégradations. Ils ont notamment mis le feu à la Maison des jeunes et de la culture du
Vert-Bois, après l'avoir endommagée, cassant notamment ses portes et ses vitres.
Dans ce quartier sujet à des vagues de violences urbaines, la tension était perceptible depuis
plusieurs jours. Des incidents avaient déjà opposé policiers et jeunes. Lien ou pas, l'un de ces
derniers a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel pour violences sur un agent et est
resté en détention. AP
Le calme est revenu à Saint-Dizier, après de graves échauffourées
RTL info EUROPE ven 5 oct
Le calme est revenu vendredi en début de matinée à Saint-Dizier (Haute-Marne) dans le
quartier sensible du Vert-Bois où deux bâtiments et seize véhicules ont été incendiés et où les
forces de l'ordre et les pompiers ont été caillassés jeudi soir.
"Le calme est revenu dans le quartier et la situation est totalement maîtrisée", a-t-on indiqué
auprès de la mairie de Saint-Dizier. La cellule de crise, mise en place jeudi soir, est toutefois
"toujours active".
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie était attendue dans la matinée à Saint-Dizier.
Des échauffourées ont éclaté jeudi soir dans le quartier sensible du Vert-Bois à Saint-Dizier
(Haute-Marne) où deux bâtiments et seize véhicules ont été incendiés et où les forces de
l'ordre et les pompiers ont été caillassés, ont indiqué vendredi les autorités.
Les incidents ont débuté vers 21h45, quand quarante à cinquante jeunes cagoulés, dont
certains étaient munis de barres de fer, ont attaqué un fourgon de pompiers et un véhicule de
la Brigade anti-criminalité (BAC) en intervention à proximité du centre commercial du VertBois, a indiqué à l'AFP le préfet de Haute-Marne Yves Guillot.
Plusieurs individus ont frappé le véhicule des pompiers à coups de barre de fer, certains
s'accrochant même aux portières du véhicule pour en extraire ses occupants. L'un des
pompiers a été touché, sans être blessé, a-t-on appris auprès des pompiers.
Caillassés, les véhicules d'intervention, ont dans un premier temps dû faire machine arrière,
avant de retourner sur les lieux, selon une source policière.
Les jeunes se sont ensuite dispersés dans la ville, où ils ont mis le feu à la Maison de la
jeunesse et de la culture (MJC), dont le rez-de-chaussée est entièrement détruit, ainsi qu'à une
agence de location de voitures, de sources concordantes.
L'office HLM a également été la cible des délinquants, sans que l'on puisse avoir s'il a été
fortement touché, de même source.
Un bilan provisoire établi à 00h30 par le préfet de Haute-Marne faisait état de seize véhicules
brûlés et de deux retournés à plusieurs endroits de la cité.
"Ils se sont engagés au milieu des immeubles. Ca a été concerté", a estimé Yves Guillot.
"Ces gens étaient très jeunes et assez organisés. On a l'impression qu'ils ont préparé le coup et
qu'ils ont voulu faire parler d'eux", a commenté le député-maire de la ville, François CornutGentille (UMP).
Des caillassages avaient déjà eu lieu à Saint-Dizier les jours derniers, selon l'édile.
"On essaie de comprendre. On a déjà eu des violences dans la ville. Mais jamais de cette
échelle", a poursuivi M. Cornut-Gentille, avançant que les faits étaient "peut-être liés à
l'interpellation récente d'un jeune qui avait giflé un policier".
Des renforts de police et de gendarmerie ont été appelés jeudi, selon le préfet Guillot. Des
fourgonnettes des CRS sont arrivées vendredi vers 01h00 à l'hôtel de police de Saint-Dizier, a
constaté l'AFP.
Saint-Dizier semblait avoir retrouvé un "calme relatif" vendredi matin, a observé Yves
Guillot.
La cité du Vert-bois, qui compte 12.000 habitants, pour une population totale de 30.000
habitants à Saint-Dizier, est classée en Zone urbaine sensible (Zus).
Michèle Alliot-Marie à Saint-Dizier après une nuit de violences
Reuter 05.10.07 | 11h10
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie devait se rendre vendredi à Saint-Dizier
(Haute-Marne) après une nuit de violences dans un quartier populaire, apprend-on à la
préfecture de la Haute-Marne.
Une compagnie de CRS a été déployée dans le secteur du Vert-Bois, où deux bâtiments
publics et une vingtaine de véhicules ont été incendiés.
Le quartier est en proie depuis quelques jours à une tension qui semble avoir été alimentée par
l'interpellation jeudi d'un suspect de violences sur des policiers, a expliqué Guillaume
Audebaud, directeur de cabinet du préfet.
Les incidents ont commencé lorsqu'un groupe de jeunes gens cagoulés et armés de barres de
fer a attaqué à coups de pierres un véhicule des pompiers et un autre de la police, appelés pour
éteindre un premier incendie de voiture, a-t-il expliqué.
Les assaillants prenant d'assaut les deux véhicules, pompiers et policiers ont dû quitter les
lieux dans un premier temps pour appeler des renforts.
Pendant l'heure qui s'est écoulée avant l'arrivée des forces de police et de gendarmerie, le
groupe d'assaillants a incendié presque totalement la MJC (Maison des jeunes et de la culture)
du quartier et a tenté de mettre le feu à l'office HLM.
Seules la façade de ce dernier bâtiment a été touchée, a précisé le directeur de cabinet. Le
groupe a également mis le feu à une vingtaine de voitures.
A l'arrivée des renforts, le groupe s'était déjà dispersé et aucune interpellation n'a pu être
effectuée. Selon Guillaume Audebaud, l'ensemble de l'opération était préméditée.
"Lorsque 40 jeunes se rassemblent avec cagoules et barres de fer, ils sont forcément
organisés", a-t-il dit. Le quartier du Vert-Bois a connu de précédents épisodes de violences
similaires, notamment pendant la dernière période électorale, a-t-il ajouté.
Violences urbaines à Saint-Dizier
Par Katell PRIGENT
LeJDD.fr Vendredi 05 Octobre 2007
Une quarantaine de jeunes ont attaqué jeudi soir des pompiers et des policiers qui
intervenaient pour éteindre un incendie à Saint-Dizier (Haute-Marne). Plusieurs
voitures ont été incendiées et des bâtiments dégradés. Aucune interpellation n'a été
effectuée. La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie s'est rendue sur place.
(Actualisé)
"On se croyait au milieu d'une guerre. Des voitures retournées, des bâtiments brûlés (...) on
n'était vraiment pas rassurés". Cette habitante du quartier de Vert-Bois en Haute-Marne qui
témoigne au micro de France Info ne se remet pas de la nuit de violence a laquelle elle a
assisté.
Tout débute vers 21h30, alors qu'un véhicule incendie, accompagné d'un véhicule de brigade
anti-criminalité (BAC) -véhicule de police assurant sa protection-, intervenaient pour éteindre
un incendie dans le "quartier sensible" du Vert-Bois, des dizaines de jeunes cagoulés les ont
attaqués. D'abord caillassés, pompiers et policiers ont ensuite été attaqués à coup de barres de
fer. Certains des assaillants se sont accrochés aux portières des véhicules pour tenter d'en
extraire les occupants. La BAC et les pompiers ont alors fait marche arrière pour appeler des
renforts.
Aucune interpellation
Pendant l'heure qui s'est écoulée avant l'arrivée des forces de police et de gendarmerie, le
groupe d'assaillants s'est dispersé en ville et a mis le feu à la MJC (Maison des jeunes et de la
culture) dont le rez-de-chaussée a été détruit ainsi qu'une agence de location de voiture.
L'office HLM a également été la cible des incendiaires. Plusieurs voitures ont été incendiées
ou retournées. La petite ville de Saint-Dizier qui, comme toute ville de cette taille, a déjà
dénombré quelques feu de poubelles voire de voitures, n'avait jamais connu de telles
violences jusqu'à présent.
Aucune interpellation n'a été effectuée. Un pompier a été touché au bras par une barre de fer
et un policier légèrement atteint par des éclats de verre. Vendredi matin, le calme était revenu
dans le quartier qui abrite un tiers des 30 000 habitants de Saint-Dizier. Les causes même de
ce déchaînement de violence restent un mystère. Le Préfet évoque toutefois l'interpellation
d'un jeune du quartier qui avait commis des violences sur un policier et qui devait être
présenté au tribunal correctionnel.
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, s'est rendue sur place et a rendu visite aux
pompiers et aux policiers victimes de des caillassages dans la nuit. La ministre a jugé
"indispensable que ceux qui travaillent pour la protection de nos concitoyens, pompiers,
policiers et gendarmes, aient le respect auquel ils ont droit".
La ministre a ensuite visité l'office HLM et la Maison des jeunes. "La sécurité ce n'est pas la
responsabilité d'un seul, c'est une chaîne qui englobe tout le monde", a-t-elle souligné en
annonçant souhaiter une "conférence de cohésion".
Affrontements au Vert-Bois : "Colère devant l’abandon du quartier" pour le
PS de Haute-Marne
Par Michel Tanner, vendredi 5 octobre 2007 à 14:02 Recueilli sur ttp://www.doulevant.info
La nuit dernière, le quartier du Vert-Bois à Saint-Dizier a été à nouveau le théâtre d'incidents
qui ont agité le secteur toute la nuit.
Cela a commencé vers 21 h 30, jeudi 4 octobre. Scénario classique qui commence par un
simple feu, suivi de l'intervention des pompiers sous protection des policiers et quelques
dizaines de jeunes cagoulés qui s'en prennent aux forces de l'ordre et aux pompiers.
Les militants du PS étaient aux premières loges, comme l'a confié au téléphone Eric Loiselet,
1er secrétaire du PS de Haute-Marne : "Notre local est situé dans le Vert-Bois et, justement,
nous étions en réunion hier soir. Nous avons entendu des bruits dans la rue et nous avons
interrompu notre réunion quand nous avons compris qu'il se passait quelque chose à
l'extérieur. Nous avons vu 30 à 40 jeunes cagoulés, certains avec des barre de fer et quelques
voitures en feu."
Mouvement organisé ?
Selon Eric Loiselet, il ne semble pas s'agir de mouvement organisé : "ils ne semblent pas
avoir de cible particulière. Cette nuit il s'en s'ont pris à la MJC car c'est la seule structure
organisée qui reste en place au Vert-Bois. Ils ne sont pas sortis du quartier, les voitures qui ont
brûlé sont celles de personnes qui en ont besoin pour aller travailler. Ce sont des actes
irrationnels et absurdes" déplore-t-il.
La préfecture de la Haute-Marne a un avis différent, estimant que l'opération était préméditée,
selon des propos de Guillaume Audebaud, directeur de cabinet du préfet, rapportés dans un
article du journal Le Monde.fr : "Lorsque 40 jeunes se rassemblent avec cagoules et barres de
fer, ils sont forcément organisés""
La solitude des cadres de la MJC
Dans un communiqué diffusé à la mi-journée, le PS témoigne de la solitude des cadres de la
MJC et des habitants du quartier : "A Minuit, devant la MJC au rez de chaussée incendié, aux
vitres éclatées, il n’y avait pas grand monde autour du directeur de la MJC, des membres de
son équipe. Il y avait la police et la gendarmerie d’ici, abasourdies.
Alors que le quartier avait retrouvé son calme, au creux de la nuit nous étions quelques uns,
désarmés, les bras ballants, devant l’incroyable : des jeunes du quartier avaient attaqué le seul
bâtiment du Vert Bois à la fois synonyme d’ouverture, d’épanouissement par les arts et le
sport et de dialogue intergénérationnel. Le sentiment d’abandon était là, comme une gifle sur
la figure."
Sentiment d'abandon renforcé par "le manque de structures", selon E. Loiselet : "Pas de mairie
annexe, pas d'équipement sportif, il y a un réel manque de présence organisée. Il y a surtout
des chantiers et des friches. Il était question de remettre en place des gardiens d'immeubles
mais il semble que cela ne se fera pas."
Renforcement des effectifs de police : promesse non tenue
"Lorsqu’il était Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy est venu à Saint-Dizier, promettre un
renforcement des effectifs de police et le classement du commissariat en zone sensible. On
attend toujours que les promesses se concrétisent. Sentiment d’abandon toujours … et de non
respect de la parole de l’Etat par lui-même" rappelle-t-on au PS où l'on a "la nette impression
que les actes d’incivilité commis par les jeunes en cause ne sont pas sanctionnés comme ils
devraient l’être."
Le quartier du Vert-Bois a déjà connu d'autres incidents ces derniers jours comme, l'évoque le
PS avec "la descente un récent samedi après midi, sur le commissariat de Saint-Dizier, d’une
bande de jeunes, [qui] doit rester officiellement cachée, alors que tout le monde en a
maintenant entendu parler. Les autorités ont-elles peur de la mise en évidence que leurs
promesses n’ont pas été tenues ?"
Le Vert-Bois troisième ville de Haute-Marne
"Le Vert Bois, avec ses 12 000 habitants, serait la 3ème ville de Haute-Marne s’il était une
commune autonome", explique-t-on au PS, "alors aujourd’hui, parce que les évènements de la
nuit ont passé la rampe des journaux télévisés, Madame Alliot Marie nous rend une visite
compassionnelle, surfant – comme c’est le style de ce gouvernement – sur l’émotion légitime.
C’est le Maire qu’on aurait voulu voir cette nuit.
"Aucun élu de la Ville, pourtant réunis en conseil municipal, n’est venu cette nuit dans le
quartier. Le Maire s’est arrêté au Commissariat de Police pour une « cellule de crise » avec le
Préfet (...). C’est une coutume : quand une tension se manifeste au Vert Bois, les élus sont
absents. Sentiment d’abandon encore."
Le Vert-Bois est le quartier type où l'on retrouve tous les ingrédients pour que le non-droit
prospère : manque de liens sociaux, grands immeubles déhumanisants, chômage, etc. Alors,
est-ce une fatalité ? Peut-ont vivre dignement au Vert-Bois ?
Vivre en paix au Vert-Bois
Selon Eric Loiselet, ces jeunes ne sont pas représentatifs de l'ensemble de la population de ce
quartier de Saint-Dizier : "l'aspiration première des habitants du Vert-Bois est de vivre en
paix, de pouvoir construire sa vie mais, pour cela il faut avant tout avoir un boulot."
Pour le PS il y a des solutions : "des effectifs de police renforcés en permanence, à la hauteur
des besoins, pas des escadrons de CRS qui vont et viennent et surtout mettent la pression sur
la population sans faire de travail de fond", mais aussi le classement du commissariat en zone
sensible.
Et puis, une vision d'ensemble pour le quartier : "Ce que nous voulons surtout c’est un vrai
projet pour le Vert Bois, c’est un vrai projet de cohésion de toute la Ville, ce sont pas des
contrat de site sans suite, des contrats de cohésion sociale qui conduisent à renoncer à ce
chaque immeuble n’ait son gardien. C’est un vrai projet urbain et pas la dépossession de
l’OPHLM au profit de l’Effort Rémois" explique le PS haut-marnais
Pour l'équité, François Cornut-Gentille, de la même façon que le responsable du ps, a été
contacté ce matin mais à cette heure, il n'a pas répondu.

Documents pareils