Pôle segment postérieur - Fondation Asile des aveugles

Transcription

Pôle segment postérieur - Fondation Asile des aveugles
Au service de la
SANTÉ VISUELLE
6
16
Fondation
Asile des aveugles
Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin
6Edito du Président du Conseil de Fondation
10 Rapport du Directeur
général
12 Le mot de l’aumônier
14 Reflets 2014
18 Edito de la cheffe de service
40
Une année à
l’Hôpital ophtalmique
46 Chiffres clés
47
Statistiques de l’activité
médicale
50Publications
58
Corps médical et
collaborateurs de recherche
84
86
95
96
98
111
Comment nous aider
Dons en 2014
Successions et legs
Organisation
Conseil général
Contact
Rapport annuel 2014
Sommaire
60
EMS
62 Chiffres clés
63Témoignages
64
EMS Clair-Soleil
et Frédéric-Recordon
66
Service social,
réadaptation et basse vision
68
Basse vision et
qualité de vie
76
Finances
72
Pédagogie,
enseignement et
innovation
76Bilan
77 Profits et pertes
78
Annexe aux comptes
annuels
82 Rapport de l’organe
de révision
70
CPHV
FONDATION
ASILE
DES AVEUGLES
6
RAPPORT ANNUEL 2014
ÉDITO DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE FONDATION
2014 :
réalisations stratégiques
L’année 2014 a été marquée par de
très nombreuses réalisations dont ce
rapport annuel se fait l’écho.
Innovation,
stratégie et
promotion de
la santé visuelle
Sur le plan de la gouvernance, l’année
a été marquée par l’investissement très
important consenti par la direction, les
cadres et le Conseil de Fondation dans
l’élaboration d’un nouveau plan stratégique. Cette démarche participative
a permis de regrouper les prestations
que notre Fondation assure et celles
qu’elle entend développer en cinq missions ainsi que d’élaborer des objectifs
ambitieux dans chacune d’elles.
Parallèlement, la Fondation a poursuivi
et, à certains égards, achevé la mise
en place d’une direction par objectifs dans tous les secteurs et à tous les
niveaux de ses activités. Le Conseil de
Fondation souhaite par-là impliquer
plus directement les cadres, à tous les
échelons, à la vie et à la finalité de la
Fondation comme au développement
des activités dont chaque cadre a la
responsabilité. Il en espère une dynamique à même d’atteindre les objectifs
exigeants fixés dans le plan stratégique.
Sur le plan de la promotion de la santé
visuelle, grâce au soutien généreux du
7
François Logoz
Président du Conseil de Fondation
fonds Ingvar Kamprad, la Fondation
a pu organiser une première journée
de dépistage auprès des enfants le 10
octobre 2014. Elle a connu un grand
succès et plus de 160 enfants ont pu
être examinés. Elle a également été
le vecteur de la réalisation d’une brochure de dépistage d’une part, d’une
journée de formation des pédiatres au
dépistage précoce de problèmes de
santé visuelle d’autre part.
La recherche et l’innovation ont à nouveau été à l’honneur au travers de multiples publications mais également, et
de manière plus spectaculaire, par la
pose d’un implant rétinien par le Prof.
Thomas Wolfensberger, en première
suisse.
Sous la houlette de la Prof. Francine
Behar-Cohen, les urgences et la policlinique ont été restructurées afin de gagner en efficience et en qualité. Mme
Behar-Cohen a parallèlement initié le
regroupement des multiples unités
spécialisées de l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin en quatre pôles (segment
antérieur, segment postérieur, oncologie et SNOB, c’est à dire, strabologie,
neuro-ophtalmologie et basse vision).
Elle en espère une amélioration de la
qualité de la formation, de la relève, de
la recherche et de l’efficience des différentes activités médicales des unités
par une émulation réciproque et le développement de synergies. Le Conseil
8
de Fondation se réjouit de cette évolution suggérée par la Prof. Behar-Cohen.
Le Centre pédagogique pour élèves
handicapés de la vue (CPHV) s’est enfin
doté d’un équipement permettant aux
adolescents malvoyants et aveugles de
se familiariser avec une activité de bureau, dans un secrétariat adapté à leur
handicap visuel et doté des moyens
techniques les plus modernes. C’est un
premier pas vers une adaptation des
prestations offertes par la Fondation
pour faciliter à nos élèves la transition
du monde scolaire au monde professionnel et leur permettre d’anticiper
les défis spécifiques auxquels ils seront
confrontés.
Les nombreuses réalisations qui ont
marqué l’exercice 2014 n’auraient pas
pu être atteintes sans la disponibilité,
Journée de dépistage des enfants
RAPPORT ANNUEL 2014
l’engagement et l’empathie des collaboratrices et des collaborateurs de la
Fondation. Au nom du Conseil de Fondation, je les remercie très chaleureusement pour leur soutien quotidien.
Nous ne pourrions atteindre les objectifs exigeants que nous nous sommes
fixés sans le soutien généreux de nos
nombreux mécènes qui, année après
année, nous gratifient de montants
parfois modestes, souvent relativement conséquents. Sans cet appui
désintéressé, le développement de nos
activités ne serait pas possible et de
nombreuses personnes ne pourraient
plus bénéficier de notre aide. Que nos
donateurs trouvent ici l’expression de
la très vive reconnaissance du Conseil
de Fondation pour l’intérêt et le soutien
qu’ils apportent à notre institution.
9
10
RAPPORT ANNUEL 2014
RAPPORT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
Changer pour
rester les mêmes
« Changer pour rester les mêmes »,
voilà bien une expression qui porte
certaines contradictions en ellemême ! C’est pourtant la démarche
que poursuit notre Fondation depuis
quelques années.
Notre réalité peut s’illustrer avec ces
forces, parfois antagonistes, que représentent les dieux hindous Shiva,
Brahma et Vishnu:
• Shiva, dieu de la destruction, contribue à déconstruire certaines de nos
habitudes, modifie notre environnement et nous fait perdre nos repères,
• Brahma, dieu de la création, ouvre
de nouvelles voies : nouvelles
connaissances, nouvelles technologies, nouvelles prises en charge,
nouvelles perspectives et opportunités,
•et le plus indispensable, Vishnu, dieu
de la préservation, qui réconcilie ces
forces opposées.
L’ensemble de ces dynamiques ont été
mobilisées durant l’année 2014 pour,
parallèlement au travail du quotidien,
établir un plan stratégique qui nous a
permis de
•réviser nos Missions,
•établir une Vision pour 2025,
•placer des Objectifs stratégiques à
l’horizon 2018 et
•fixer les Priorités pour 2015.
Cette démarche participative entre
le Conseil de Fondation, le Conseil de
direction et l’ensemble des cadres se
prolongera avec une révision de la
gouvernance répondant à nos nouvelles ambitions.
Nous avons ainsi révisé et clarifié nos
missions en cinq « mandats » :
Promotion
de la santé
visuelle
Prise en
charge des
maladies
oculaires
Soutien aux
personnes
en situation
de handicap
visuel
Recherche et innovation
Formation, enseignement et gestion
de la connaissance
11
Yves Mottet
Directeur général
Dans ces différents domaines, nous
entendons conquérir ou conserver
notre place d’institution de référence
en Suisse, mais aussi au-delà, grâce à
notre caractère innovant et l’excellence
de nos prestations.
Dans son plan stratégique, la Fondation
a placé l’innovation comme un facteur
de différenciation, en décidant d’investir notamment dans le développement
de la recherche translationnelle.
Notre mission communautaire nous
tient particulièrement à cœur. Le développement de campagnes de prévention et de dépistage, d’outils de vulgarisation scientifique, d’information au
grand public et de conseils aux professionnels fait partie des projets que nous
souhaitons accroître en collaboration
avec les acteurs du réseau (médecins
installés, CMS, EMS, écoles, etc.).
Sans aucun doute, nous allons donc
continuer de changer…
Comme le montrent les résultats 2014,
le succès est là, en termes d’activité,
d’attractivité et de résultat économique.
Mais également en termes de visibilité, comme le démontre le succès
que nous avons rencontré lors du salon suisse de la santé « Planète Santé »
qui s’est déroulé en novembre 2014 à
l’EPFL. Une expérience fédératrice pour
nos collaborateurs, qui nous a permis
de pleinement jouer notre rôle en matière de promotion de la santé visuelle,
de créer des liens entre les métiers et
d’expliquer concrètement ce que nous
faisons au quotidien. Le nombre de visiteurs venus exprimer leur intérêt, comprendre les maladies de leurs proches
grâce à notre simulation virtuelle, mais
aussi témoigner de manière touchante
leur reconnaissance pour avoir été bien
soignés chez nous est notre plus belle
récompense.
Ce sont ces témoignages, ces moments
partagés, la fidélité et l’engagement de
nos donateurs qui donnent du sens à
notre action.
Merci.
12
RAPPORT ANNUEL 2014
LE MOT DE L’AUMÔNIER
Broyer
de la lumière
Il est souvent difficile, face aux aléas
de la vie, de garder intacte la lumière
de l’optimisme et de l’espérance ; la
tentation serait grande de « broyer du
noir ».
Derrière la façade de notre société de
consommation, qui promet vacances,
richesses matérielles, pouvoir et bienêtre éternels, comme si la mort n’existait pas, se cache la réalité crue d’une
vie fragile et impermanente, soumise
aux flots incessants des changements
et des souffrances les plus incontrôlables.
Maladies, dépressions, accidents, suicides, deuils, guerres, famines, cataclysmes naturels, nous rappellent
constamment notre condition humaine précaire et provisoire.
Et que dire de la mort, qui nous surprend toujours, en train de somnoler
sur des illusions de Toute-puissance,
et qui détruit systématiquement, à
un moment ou à un autre, tout projet
existentiel, professionnel, familial ou
social ?
Un sentiment d’absurdité pourrait
alors se faire jour, nous éjectant vers
un nihilisme et un fatalisme sans issue.
Et rien ne sert de faire appel à des
dogmes religieux, désormais en opposition avec la raison ou à des approches scientifiques mal adaptées à
la compréhension de dimensions hors
limites spatio-temporelles, pour saisir
le mystère de la vie.
Face au silence apparent des Dieux,
sans certitudes rationnelles objectivables, serions-nous les victimes du
hasard, direction le néant ?
En réalité, le secret de l’existence ne
peut être percé ni par de fumeux
systèmes de pensées, ni par de complexes formules mathématiques, mais
seulement à travers « l’expérimentation mystique » de la Présence, qui
nous fait deviner l’invisible derrière le
visible.
Ainsi, au moment même où l’intellect et le mental tournent en rond à
la recherche d’improbables preuves,
13
Emanuele Alfani
Aumônier
il nous est donné au cours de la vie,
par moment et de manière fugitive,
de faire l’expérience directe et intime
d’une Réalité qui transcende la dimension matérielle.
Qui n’a jamais été bouleversé intérieurement par la pureté d’un regard d’enfant ou par la beauté d’un coucher de
soleil, ouvrant le cœur au sourire du
ciel ?
Un plan supérieur de conscience,
dépassant l’existentiel, apparaît alors
pour signifier l’extraordinaire dans l’ordinaire, l’Au-delà au dedans !
Sur le chemin de la vie, « des moments
étoilés » nous touchent au plus profond de notre être et nous révèlent
des capacités de compassion inouïes,
souvenir d’une musique d’origine céleste.
Qui ne donnerait pas sa vie pour la
personne aimée ?
C’est le chant de l’infini, qui traverse,
incognito, tel un souffle léger, toute
l’humanité, pour la conduire vers l’impossible espoir.
Nous sommes invités, à partir de perceptions claires de l’absolu, à devenir
chercheur d’or et à découvrir dans la
vie, les traces cachées et éphémères
de lumière qui éclairent les chemins
d’une humanité en quête de beauté
et d’éternité.
Broyer de la lumière est la vocation du
sage traversant la nuit avec courage
vers une autre planète, à la rencontre
d’une rose, invisible pour les yeux.
« Alors, toi aussi tu viens du ciel ! »
St. Exupéry
Reflets 2014
1
2
photo CHUV 2014
8
9
10
3
1
Exposition LABLIFE au Musée de la main
2
Conférence TEDx CHUV: Prof. Behar-Cohen parle des défis de la recherche
3
De la couleur au relief, expo de Quitterie Ithurbide à l’EMS Clair-Soleil
4-5
La Médaille Gonin 2014 est attribuée à la Prof. Alice McPherson
6
Atelier de peinture des oeufs de Pâques à l’EMS Clair-Soleil
7
Journée du don d’organes
8
Tournage au bloc opératoire pour la pose d’un implant rétinien par le Prof. Wolfensberger
9
Journée de dépistage des enfants le 10 octobre, journée mondiale de la vision
10-11
Salon Planète Santé en novembre: à la découverte de la vision
12
Enseignement au bloc opératoire avec le Prof. Munier
13
Journée de formation ophtalmologique des pédiatres organisée par le Dr Kaeser
4
5
11
6
12
13
7
HÔPITAL
OPHTALMIQUE
JULES-GONIN
18
RAPPORT ANNUEL 2014
ÉDITO DE LA CHEFFE DE SERVICE
Pérennité
et innovation
L’exercice 2014 s’est placé dans la
continuité des efforts amorcés en
2013 : la restructuration de l’hôpital
en pôles d’activité et la réorganisation
des urgences et de la Policlinique.
Réorganisation
en profondeur
au bénéfice
du patient
Parmi les objectifs : diminuer le temps
d’attente et le délai pour obtenir un rendez-vous, en améliorant l’accueil et le
flux de patients. Les urgences et la Policlinique ont également fait le saut de
l’informatisation : à l’été 2014, le dossier
informatique du patient a été inauguré.
Travail de longue haleine, non sans
impact sur les collaborateurs de l’hôpital, cette réorganisation en profondeur
vise in fine l’amélioration de la prise
en charge des patients, mieux reçus,
mieux aiguillés, plus vite traités. Le patient en sort gagnant, mais il faut voir
également le tableau d’ensemble : ces
changements sont rendus nécessaires
par l’augmentation de l’activité de l’hôpital. Une hausse continuelle qu’il faut
absorber, et le mieux possible.
Dans ce contexte, nous avons aussi décidé d’anticiper : 2014 a été marqué par
un important travail de groupe pour
définir le plan stratégique.
19
Professeure Francine Behar-Cohen
Directrice médicale
et cheffe de service
Cette démarche participative a inclus
l’ensemble des cadres de la Fondation.
Le projet médical est au centre, car le
patient est notre priorité.
Ces résultats vont être décantés
cette année. Mais l’on peut déjà réaffirmer que l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin veut et doit rester un centre
de référence de spécialités, secondaire
ou tertiaire, pour les pathologies pour
lesquelles il a acquis une expertise.
Notamment l’oncologie oculaire adulte
et pédiatrique, les greffes de cornée,
les décollements de la rétine, la rétine
médicale ou la neuro-ophtalmologie.
Voilà pour les points forts. Mais nous
ne devons pas oublier que certains
secteurs de l’ophtalmologie manquent
encore à l’appel, et qu’il nous faudra les
développer.
L’hôpital doit aussi se différencier par
son caractère académique ; il faut assurer la relève, la pérennité de la transmission des connaissances. Ce qui signifie
capitaliser sur les acquis de l’institution :
poursuivre les efforts en enseignement,
en recherche, y compris en recherche
translationelle, avec le développement
d’un centre d’investigation clinique
dédié à l’ophtalmologie. Nos propres
données sont également un acquis précieux : c’est pourquoi nous avons entamé un vaste chantier d’archivage, dont
l’informatisation des urgences et de la
Policlinique a marqué le premier pas.
Mais la transmission des connaissances
doit aussi se faire en direction du public :
2014 a ainsi été riche en communication
autour de la santé visuelle des enfants.
Cette mission d’information fait désormais partie de celles reconnues par la
Fondation, et sera reconduite en 2015
autour du diabète. Voici finalement le
cercle vertueux auquel nous tendons :
aller de la prévention et de l’information
à la prise en charge, en nous insérant
dans un réseau de soins avec des partenariats multidisciplinaires, jusqu’à des
développements thérapeutiques innovants.
RAPPORT ANNUEL 2014
Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin
22
Pôle SNOB
Strabologie et
ophtalmologie pédiatrique, neuro-ophtalmologie
et basse vision
22 L’importance du
dépistage précoce
24 L’oeil, plus que la vision
26
Pôle segment antérieur
Cornée, contactologie,
chirurgie réfractive, glaucome,
oculoplastique et banque des yeux
26 Trois ans pour une greffe
28
Des micro-implants
contre le glaucome
30
Pôle segment postérieur
Rétine médicale,
rétine chirurgicale,
rétinopathie diabétique,
immuno-infectiologie
30
Diabète et vision :
les enjeux
32
Première suisse
à Jules-Gonin
34
LED : les yeux ont le blues
38
Recherche
38
La recherche translationnelle :
axe stratégique
36
Pôle oncologie
Oncologie pédiatrique,
oncologie adulte, oculogénétique
et histopathologie
36
Une approche hautement
spécialisée et humaine
à la fois
22
RAPPORT ANNUEL 2014
LA VISION DE L’ENFANT
L’importance
du dépistage précoce
La vision des enfants, en cours de développement, peut être détériorée de
façon permanente par des troubles
comme l’amblyopie, pourtant traitable. Un risque que permet de réduire considérablement le dépistage
visuel précoce.
« La vision de l’enfant n’est pas mature
à la naissance, mais se développe pendant les premières années», explique
Pierre-François Kaeser, médecin associé
et responsable de la strabologie et de
l’ophtalmologie pédiatrique à l’Hôpital
ophtalmique Jules-Gonin. Ainsi, la vision
d’un nouveau-né équivaut à 5% de la vision d’un adulte, de plus en noir & blanc.
Entre 3 et 9 mois, les yeux apprennent à
collaborer, permettant au bébé de voir
en relief. A 4 ans, la rétine est complètement développée, mais la vision n’est
encore que de 60%.
Preuve que le cerveau joue un rôle capital, lui qui décode les informations en
provenance de la rétine. D’ailleurs, en cas
de problème à un œil, il y a un risque que
le cerveau le « néglige », n’utilisant que
les informations fournies par l’autre. Ce
phénomène, connu sous le nom d’amblyopie, touche 5 à 10% des enfants. « Il
est capital d’effectuer un dépistage visuel précoce, souligne le médecin. Plus
un problème est pris en charge tôt, plus
le traitement aura de bons résultats : le
cerveau d’un bébé ou d’un jeune enfant
est encore très plastique, il a de grandes
capacités d’adaptation. »
Une plasticité cérébrale qui est à doubletranchant : souvent, un enfant qui a un
problème de vue va compenser et ne
pas s’en plaindre. D’où l’importance
d’impliquer les pédiatres, bien sûr, mais
aussi les parents. Ceux-ci doivent être
à l’affût de symptômes, de signes pouvant indiquer un problème. Qu’on parle
d’amblyopie ou d’affections plus graves,
comme une cataracte congénitale ou
un rétinoblastome, heureusement rares.
En 2014, l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin a donc mis les bouchées
doubles, sur plusieurs fronts. Il a d’abord
organisé une journée de formation
continue pour les ophtalmologues, et
mis l’accent sur la formation renforcée
des pédiatres. « Il devient de plus en plus
rare de dépister tardivement, vers 7 ou
8 ans, un problème visuel, ce qui tend à
indiquer que le dépistage précoce est
déjà bien en place, relève Pierre-François
Kaeser. Mais des points peuvent tou-
23
Docteur
Pierre-François Kaeser
Responsable de la strabologie
et de l’ophtalmologie pédiatrique
jours être améliorés, comme la prise en
compte des facteurs familiaux. »
tives rendues possibles grâce au soutien
du fonds Ingvar Kamprad.
Les parents ont également été ciblés par
plusieurs opérations de sensibilisation.
L’ Hôpital ophtalmique Jules-Gonin a collaboré à l’exposition « L’ œil nu », visible
à l’Espace des inventions à Lausanne
(jusqu’en octobre 2015). Surtout, il a organisé dans ses murs, le 10 octobre, une
Journée de dépistage des enfants, éditant dans la foulée une brochure didactique, « Les yeux des enfants ». Deux initia-
163 enfants ont été examinés dans le
cadre de cet événement; pour 60%
d’entre eux, un examen ultérieur a été
recommandé. De plus, par sa couverture
médiatique, cette journée de dépistage
gratuit a permis d’attirer l’attention du
public sur cette thématique. Plusieurs
quotidiens ont évoqué l’événement, ainsi que l’émission « On en parle » de La Première et les journaux télévisés de la RTS.
Journée de
dépistage des
enfants le
10 octobre 2014
24
RAPPORT ANNUEL 2014
RYTHME CIRCADIEN
L’œil,
plus que la vision
Quel rôle joue l’œil dans le rythme circadien, et donc dans le sommeil ?
Cette question a été posée en décembre
2014 lors d’une conférence pluridisciplinaire : le Centre du sommeil (CHUV)
était représenté par Raphaël Heinzer,
médecin chef ; le Centre intégratif de
génomique (UNIL) par Paul Franken ; Aki
Kawasaki, professeure associée et neuro-ophtalmologue, représentait l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin.
Le rythme circadien est l’horloge interne du corps, réglant des fonctions
comme la température, les niveaux
d’hormones et le sommeil. Son cycle
dure environ vingt-quatre heures. Toute
horloge doit être remise à l’heure, et
c’est d’abord avec le soleil que se synchronise le rythme circadien. Cela permet d’être performant le jour, la fatigue
s’installant à la nuit tombante.
C’est là qu’interviennent les cellules
ganglionnaires à mélanopsine, qui font
partie des photorécepteurs de la rétine
aux côtés des cônes et des bâtonnets.
Alors que ces deux derniers sont responsables de la vision, les premières
fonctionnent comme des détecteurs
du soleil. « On parle d’irradiance, par
opposition à la luminosité, explique Aki
Kawasaki. Les cônes et les bâtonnets
réagissent très rapidement à des changements de luminosité, de contraste,
ce qui nous permet de percevoir
notre environnement immédiat ». En
revanche, les cellules ganglionnaires
à mélanopsine, apparues des millions
d’années plus tôt, sont des marathoniennes : elles analysent l’irradiance – la
puissance du flux lumineux solaire –
sur de longues durées.
« Dès lors, elles sont capables de percevoir un rythme de vingt-heures,
mais aussi le rythme des saisons ». Des
propriétés guère utiles à la vision, mais
qui font de l’œil le principal synchronisateur avec le soleil, permettant au
corps de s’adapter aux changements
extérieurs. Parfois difficilement, comme
en hiver : le manque de lumière peut
être déroutant, causant la dépression
saisonnière. Les détecteurs du soleil
auraient une part de responsabilité :
« Ils sont directement reliés à certaines
zones du cerveau régulant l’humeur »,
relève Aki Kawasaki.
Les cellules ganglionnaires à mélanopsine n’ont été découvertes qu’il
y a une quinzaine d’années ; leur
25
Professeure
Aki Kawasaki
Responsable du laboratoire
de pupillométrie
fonctionnement et leur rôle dans la
physiologie humaine sont encore mal
connus. « Chez l’homme, elles ne sont
présentes que dans l’œil. C’est encore
un champ d’études très neuf, mais on
a déjà une certitude : la vision n’est pas
la seule fonction de l’œil dans le corps
humain. » A long terme, un dérèglement du cycle circadien peut, outre
des troubles du sommeil, entraîner
une augmentation des risques de cancer ou de maladies cardio-vasculaires.
Le rythme circadien
est l’horloge interne
du corps
Il est donc important de comprendre
l’impact que peuvent avoir les maladies
oculaires sur ce troisième type de photorécepteurs.
C’est l’objectif de plusieurs études en
cours au sein de l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin. L’information récoltée aidera les ophtalmologues à identifier les
patients risquant d’être touchés par un
dérèglement du rythme circadien et
ses différents effets secondaires.
26
RAPPORT ANNUEL 2014
REDONNER LA VUE
Trois ans
pour une greffe
En Suisse, les dons de cornée sont
trop faibles pour éponger la longue
liste d’attente de patients. D’où l’importance de sensibiliser et d’informer
la population afin de lever les barrières symboliques et d’abattre certaines idées préconçues.
La situation du don d’organes et de
tissus est préoccupante en Suisse. On
n’y compte que 12 donneurs par million d’habitants, contre 32 en Belgique
ou 34.8 en Espagne. Or 150 personnes
sont en attente d’une greffe de cornée
à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin.
Quels facteurs expliquent cette situation ? Pour le docteur François Majo,
responsable de la Banque des yeux de
Lausanne, ils sont d’ordre aussi bien
légaux que symboliques.
Dans certains pays européens, toute
personne est un donneur présumé,
sauf si elle a exprimé un avis contraire.
C’est l’inverse en Suisse, puisqu’il faut
signaler son accord en remplissant une
carte de donneur ou via l’application
Echo112. Seuls 10% des Suisses l’ont
fait. Et encore, tous n’acceptent pas
qu’on prélève leur cornée.
On arrive au second facteur: l’aspect
symbolique. « L’œil est la fenêtre de
l’âme, et beaucoup craignent qu’en
prélevant la cornée, on prélève le regard. Ce n’est pas le cas : on n’enlève
pas la couleur de l’œil, rien n’est visible
après le prélèvement. » Après le décès,
il faut lever les mêmes réticences en
contactant la famille. Dès lors, le médecin plaide pour que la question du don
d’organe soit systématiquement posée
aux citoyens, réglée de leur vivant, par
exemple par le biais de l’assurance-maladie. « Aborder cette question est d’autant plus difficile en situation de deuil. »
Troisième facteur important, l’auto-élimination. Beaucoup de gens pensent
être trop âgés. Or on peut être donneur
entre 16 et 90 ans.
En 2014, en coordination avec le CHUV,
154 cornées ont été prélevés sur 77
donneurs. Il y a aujourd’hui 3 ans d’attente pour une greffe, déplore le docteur Majo. « La cornée est responsable
des deux tiers de la qualité de vision.
Cela plonge des personnes souvent
jeunes dans de grandes difficultés professionnelles et financières, sans parler
de leur qualité de vie. »
27
Docteur
François Majo, PhD, PD, MER
Responsable du
pôle segment antérieur
Les greffes sont indiquées dans deux
pathologies en particulier, le kératocône, qui conduit à une déformation
de la cornée, et la dystrophie de Fuchs,
forme de vieillissement précoce de
la cornée. D’autres options thérapeutiques existent, comme la kératoprothèse Boston, une cornée en plastique.
6 ont été posées entre 2012 et 2014 à
Jules-Gonin, mais leur indication est
limitée : « Ces cornées synthétiques ne
sont pas bio-intégrables, il n’y a pas de
cicatrisation et d’intégration à la jonction entre la prothèse et la cornée du
receveur. Comme l’œil a une pression
positive (15mm de Hg en moyenne), il
existe avec le temps un risque important de fuites ou d’infection.»
La greffe reste la meilleure option. Pour
résoudre la pénurie, il faut donc sensibiliser. Outre la traditionnelle Journée
du don d’organe, l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin a hébergé en janvier 2014
le congrès annuel de l’EEBA (European
Eye Bank Association), pour la première
fois en Suisse. Avec des témoignages
de patients et la présence du président
du Conseil d’Etat Pierre-Yves Maillard,
également président de Swisstransplant, l’événement a bénéficié d’une
large couverture médiatique.
Dr Michaël Nicolas,
responsable
scientifique et les
collaboratrices de la
banque des yeux
28
RAPPORT ANNUEL 2014
LE VOLEUR SILENCIEUX DE LA VUE
Des micro-implants
contre le glaucome
La chirurgie micro-invasive améliore
la qualité de vie des patients avec un
glaucome précoce. A l’autre bout du
spectre, en cas de maladie avancée,
nos spécialistes ont mis au point des
procédures inédites pour minimiser
les complications d’actes invasifs.
En 2014, 300 iStents pour 169 patients
ont été posés à l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin. Ces implants, fabriqués en
titane et ne mesurant qu’un millimètre
de long, font partie de la panoplie de
chirurgie micro-invasive du glaucome
(ou MIGS, pour Minimally Invasive Glaucoma Surgery). Ils fonctionnent sur le
modèle des « stents » coronariens, ces
petits tubes de métal qui élargissent les
vaisseaux sanguins afin de prévenir une
obstruction, et donc une crise cardiaque.
Les glaucomes sont souvent liés à
une pression élevée dans l’œil, comprimant le nerf optique. Si la pression
augmente, c’est que le liquide n’arrive
plus à s’évacuer : implanter un ou deux
iStents dans le trabéculum, le filtre de
l’humeur aqueuse, permet d’améliorer
la capacité de drainage et de diminuer
la pression intraoculaire. Avec un minimum de complications : moins d’1%
depuis que la procédure a été inaugurée à l’hôpital il y a deux ans, estime le
docteur Eamon Sharkawi, qui dirige le
secteur du glaucome.
Pour autant, l’implant n’est pas la panacée : « La pression ne baisse que dans
une moindre mesure par rapport à une
chirurgie plus invasive. Il n’est donc
indiqué que dans certains cas, notamment pour les glaucomes précoces. »
Mais il pourrait néanmoins changer
la donne. Auparavant, on privilégiait
la voie médicamenteuse comme premier traitement, la chirurgie étant associée aux complications. Or les gouttes
demandent une prise rigoureuse, la
vie durant, et ne sont pas dénuées
d’effets secondaires. Selon plusieurs
études, jusqu’à 40% des patients ne les
prennent pas régulièrement, avec de
funestes conséquences sur leur vision.
Cataracte et glaucome sont souvent
associés, les deux touchant les patients
âgés. Or les deux opérations peuvent
être combinées, ce qui est devenu la
norme dans notre hôpital. Cette stratégie permet d’améliorer immédiatement
la qualité de vie, mais aussi de différer
le recours à une chirurgie plus invasive,
29
Docteur
Eamon Sharkawi FRCOphth
Responsable du glaucome
sauvegardant le « capital » visuel du
patient. Et les MIGS ne diminuent pas
l’efficacité d’une future chirurgie classique, comme une trabéculectomie ou
la pose d’un shunt, un tube de drainage,
des opérations invasives mais très efficaces pour les glaucomes complexes.
« Les MIGS sont à la mode et indiqués
dans de nombreux cas, mais en tant
que centre universitaire, nous devons
être capables de prendre en charge les
patients complexes que d’autres centres
ne peuvent pas traiter. »
Le docteur Sharkawi ajoute : « Dans
le passé, les shunts ont souffert d’une
Simulation du trouble
visuel causé par le
glaucome
mauvaise réputation, mais ils restent
la méthode la plus efficace et durable
pour faire baisser la pression ». Et les
spécialistes de Jules-Gonin ont mis au
point des techniques inédites permettant de réduire drastiquement les complications. Aussi bien à court terme risque d’hypotonie, chutes de pression
dans l’œil - qu’à long terme : la technique développée à Lausanne permet
d’éviter des dommages irréversibles à
la cornée. Ces résultats réjouissants ont
déjà fait l’objet d’une publication, avec
d’autres à venir en 2015.
30
RAPPORT ANNUEL 2014
RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE
Diabète et vision :
les enjeux
Dans les pays développés, la rétinopathie diabétique est la première
cause de cécité chez les actifs. Alors
que les recommandations internationales préconisent le dépistage systématique de la maladie, l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin monte au front.
C’est un fait peu connu, mais les
troubles du métabolisme liés au diabète peuvent endommager la rétine.
Sans traitement, le patient risque la
dégradation, voire la perte de sa vision.
Dans les pays développés, la rétinopathie diabétique est la première cause
de cécité complète dans la population
active (de 25 à 75 ans).
Or c’est une maladie silencieuse, qui
peut évoluer sans symptômes pendant
des années. Trop souvent, ceux-ci n’apparaissent que tardivement, à un stade
avancé, lors d’une hémorragie vitréenne,
entraînant une brusque diminution de
la vue, ou en cas de phénomènes ischémiques maculaires ou d’accumulation
de liquide au sein de la macula (œdème
maculaire).
Le dépistage est dès lors un élémentclef de prévention, et les recommandations internationales préconisent
un examen et des rétinographies
systématiques du fond des yeux des
patients diabétiques. « C’est pourquoi
nous avons mis sur pied en 2014 une
clinique spécifiquement destinée au
diabète, coordonnée par le docteur
Lazaros Konstantinidis, spécialiste
en rétine médicale et chirurgicale »,
explique Francine Behar-Cohen, directrice médicale de l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin. Le docteur Konstantinidis,
ancien chef de clinique de Jules-Gonin,
revient au bercail après un long et enrichissant parcours en Angleterre.
La panoplie des traitements de la rétinopathie diabétique s’est aussi étoffée. Le laser était auparavant la seule
option, souvent pour une victoire en
demi-teinte : il permettait de freiner
l’évolution de la maladie, mais pas
d’améliorer la vision. « Nous avons
aujourd’hui de nouveaux traitements
à disposition, comme les anti-VEGF et
de nouvelles formes de corticoïdes. Il
y a donc des solutions thérapeutiques,
et nous avons dès lors l’obligation de
nous structurer pour offrir un dépistage et une prise en charge optimisés. »
Se structurer, cela signifie travailler en
réseau avec l’ensemble des acteurs
31
Docteur
Lazaros Konstantinidis
Responsable
de la diabétologie
concernés, soit les centres de soins du
diabète, les hôpitaux – dont le CHUV et
la PMU - et les ophtalmologues installés. Une telle mise en réseau permettra
d’intensifier l’information et la surveillance des patients diabétiques, et d’homogénéiser les pratiques.
En l’absence de chiffres suisses, on ne
peut aujourd’hui qu’estimer l’incidence
de la maladie : « Si l’on fait une extrapolation par hypothèse des données américaines, on estime qu’il y aurait 15’455
patients présentant une rétinopathie diabétique dans le seul canton de Vaud ; la
Le dépistage est
un élément-clef
de prévention
vision serait menacée chez 2’386 d’entre
eux », note le docteur Konstantinidis.
Le chiffre est inquiétant, d’autant plus
que le diabète est en hausse constante
en Suisse. Et la rétinopathie diabétique
est un facteur aggravant : « Ce handicap
majore tous les autres handicaps, assène
Francine Behar-Cohen. Quand vous ne
voyez plus, vous ne pouvez plus faire
votre test de glycémie ou vous injecter
votre insuline. Il y a donc une dégradation importante de l’ensemble des complications ». Le dépistage systématique
est donc un « must ».
32
RAPPORT ANNUEL 2014
RÉTINE ARTIFICIELLE
Première suisse
à Jules-Gonin
La première rétine artificielle Argus II
a été implantée en 2014 à Lausanne.
Elle permet à des personnes rendues aveugles par une rétinite pigmentaire de percevoir des formes et
des contrastes, leur permettant de
s’orienter et gagner en autonomie.
Le 30 octobre 2014, le professeur
Thomas Wolfensberger posait l’implant
rétinien Argus II à un patient aveugle
depuis une quinzaine d’années. C’ était
une première suisse à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, la première implantation après que la commercialisation
de la prothèse a été autorisée en Europe.
Celle-ci a été développée par la société
californienne Second Sight, dont le
siège européen est à Lausanne. « C’ était
une journée ensoleillée », se rappelle le
chirurgien. Au propre et au figuré, car
l’opération, délicate, est une réussite.
Pour autant, Thomas Wolfensberger ne
veut pas donner de faux espoirs : « Grâce
à cet implant, le patient peut distinguer
des contrastes et des formes ; cela l’aide
à s’orienter, à éviter des obstacles. » Cela
ne remplace pas une canne, un chien
d’aveugle, mais cela lui donne « plus de
données pour tirer une conclusion ».
Concrètement, une caméra fixée sur des
lunettes transmet une image à un processeur, de la taille d’un paquet de cigarettes. Ce petit ordinateur réduit l’image
à 60 pixels, avec des degrés d’intensité
différents : plus il y a de lumière, plus il y
a de blanc, et plus l’intensité sera forte.
Cette image ré-encodée est ensuite
transmise, sans-fil, à l’implant proprement-dit : l’antenne, arrimée sur l’œil,
relaie l’information aux soixante électrodes qui reposent sur la surface de la
rétine, reconstruisant une image très
simplifiée. « Les patients ne voient que
des ombres, de la lumière, en dégradé
de gris ; mais pour des personnes complètement aveugles depuis des années,
c’est une émotion considérable que de
reconnaître la silhouette d’un arbre ».
L’opération est complexe, mais ce n’est
que le début du processus : la personne
implantée doit apprendre à utiliser
cette vision « bionique ». Elle dispose
d’un champ visuel très réduit, environ
une page A4. Elle doit donc apprendre
à balayer les alentours de la tête, pour
reconstituer son environnement. Un
apprentissage qui s’effectue sous la
conduite des spécialistes de la basse
vision.
33
Professeur
Thomas J.Wolfensberger
Responsable du
pôle segment postérieur
Pour l’heure, l’opération n’est indiquée
que pour les malades de la rétinite
pigmentaire, au stade terminal. Des
patients devenus progressivement
aveugles : « Des gens qui n’ont jamais vu
ne peuvent pas reconnaître des choses.
Il faut une certaine mémoire visuelle. »
De plus, la phase de rééducation étant
ardue, les candidats doivent être dotés
d’une « énergie interne, de l’envie d’aller
de l’avant, d’essayer ». On estime à 150 le
nombre de malades, en Suisse, qui pourraient bénéficier de cette technologie.
Il y a un autre écueil : son coût. L’opération revient à 130’000 francs. Et alors
qu’elle est remboursée par les assurances en Allemagne, en France et
en Italie, ce n’est pas encore le cas en
Suisse. La première suisse a ainsi été
financée par des dons privés et par
la Fondation Asile des aveugles. Mais
les premières démarches auprès de
l’Office fédéral de la santé publique
ont d’ores et déjà abouti. Reste à
convaincre les assureurs.
L’équipe du
bloc opératoire
à la fin
de l’intervention
34
RAPPORT ANNUEL 2014
SANTÉ VISUELLE
LED :
les yeux ont le blues
Les LED sont partout. Dans les écrans
TV, dans les phares des voitures, dans
l’éclairage public et domestique. Et si
les LED gagnent ainsi du terrain, si les
diodes électroluminescentes sont au
coeur de politiques volontaristes, en
Suisse, en Europe, c’est qu’elles ont un
énorme atout: leur efficience énergétique.
L’éclairage artificiel ponctionne 19% de
la production mondiale d’électricité, un
chiffre que l’adoption généralisée des
LED pourrait fortement réduire.
Dans un monde post-Fukushima, l’argument est de poids. Mais il n’est pas
univoque. Car la technologie a des
défauts. Ainsi, le cristallin des enfants
de moins de 10 ans ne filtre pas les
rayonnements des courtes longueurs
d’ondes (bleues). Or certaines LED
émettent une plus forte proportion de
lumière bleue que la lumière naturelle,
avec un risque de réaction chimique
nocive pour la rétine. Incriminées,
les LED bleues et les LED à lumière
blanche froide ; dans ce cas, la lumière
est produite par une diode bleue « corrigée » par un phosphore jaune pour
obtenir du blanc. C’est le procédé le
plus utilisé, car le moins cher.
Dès 2010, une étude de l’ANSES
(Agence nationale française de sécurité sanitaire), dirigée par la professeure
Francine Behar-Cohen, tirait la sonnette
d’alarme. Car le «blue light hazard»,
phénomène bien documenté, peut
entraîner un vieillissement prématuré
de l’oeil, favorisant la dégénérescence
maculaire (DMLA). Et si les enfants
sont aux premières loges, il y a d’autres
groupes à risques : les personnes sans
cristallin (aphaques), celles opérées
d’une cataracte qui portent un cristallin
artificiel (sauf s’il est jaune), ou encore
certaines professions – les chirurgiens,
les éclairagistes – exposées à de fortes
lumières artificielles.
Moins intenses, les LED bleues des
smartphones, tablettes et écrans d’ordinateurs n’ont pas d’impact sur la rétine ;
mais elles peuvent causer des troubles
du sommeil.
En 2014, Francine Behar-Cohen, directrice médicale de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, a pris son bâton
de pèlerin, donnant une conférence
au premier Salon suisse de la santé et
s’exprimant à plusieurs reprises dans
35
les médias. Elle s’inquiète de l’absence
de normes de sécurité en Suisse : « C’est
comme si, dans l’industrie alimentaire,
on pouvait dépasser sans autres les
normes imposées pour les bactéries »
(Le Temps du 19 janvier 2015), certaines
LED reproduisant le « soleil de midi en
permanence à l’intérieur » (24heures du
1er septembre 2014).
Elle craint aussi que la course aux LED,
avec une part de marché attendue de
90% en 2020, n’aboutisse à une inva-
sion de produits à risque, venant souvent d’Asie, sans contrôle de qualité. Et
sans mise en garde sur l’emballage. Aujourd’hui, seule la France impose l’indication d’une classe de risque. En Suisse,
le Conseil fédéral a balayé en 2013 l’interpellation d’une députée verte. Il faut
donc remettre l’ouvrage sur le métier,
tant au plan politique qu’au plan technique : Francine Behar-Cohen enjoint
les fabricants à adapter au plus vite leur
technologie.
LED : pas de
panique mais
des précautions
à prendre
36
RAPPORT ANNUEL 2014
ONCOLOGIE OCULAIRE
Une approche hautement
spécialisée et humaine à la fois
Avec un vaste bassin de patients,
l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin est
une des références européennes de
l’oncologie de l’adulte. En collaboration avec l’Institut Paul Scherrer, l’accent est mis sur le traitement conservateur des tumeurs oculaires.
Le mélanome de l’œil touche les mélanocytes, les cellules qui fabriquent la
mélanine, responsable de la pigmentation ; ces cellules se trouvent dans
l’uvée, qui comprend les couches
intermédiaires pigmentées du globe
oculaire (l’iris, le corps ciliaire et la choroïde). C’est un cancer rare, avec six
nouveaux cas par an pour 1 million
de personnes (dans sa forme intraoculaire, la plus fréquente). En Suisse,
on dénombre une quarantaine de cas
par an. « Je vois plus de mélanomes de
l’uvée en un jour qu’un ophtalmologue
installé dans toute sa carrière », raconte
la doctoresse Ann Schalenbourg.
Œuvrant depuis vingt ans au sein
du service, celle-ci a naturellement pris les rênes de l’oncologie de l’adulte à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin suite au
départ à la retraite du Prof. Leonidas
Zografos en juillet 2013, assurant
une transition dans la continuité.
Sous l’impulsion de ce dernier, l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin a acquis
une renommée européenne en oncologie de l’adulte, atteignant une masse
critique de cas : un tiers des patients
viennent de Suisse, un tiers d’Italie,
le dernier tiers du reste de l’Europe
(Grèce, Portugal, Pays-Bas, Norvège, exYougoslavie). 216 interventions ont été
effectuées en 2014.
Cette expertise est fondamentale pour
viser une haute qualité de traitement
mais aussi de diagnostic. Car contrairement à un mélanome cutané, il n’est pas
possible de réaliser des biopsies systématiques, de prélever des tissus, au risque
d’endommager l’œil. Rien ne remplace
donc l’observation, et l’expérience.
« En oncologie, le contact, l’aspect humain, psychologique est très important,
ajoute la doctoresse Schalenbourg. Nous
devons aider les patients à remettre
les priorités dans le bon ordre : d’abord
sauver leur vie, ensuite leur œil, enfin
leur vision ». Pour autant, les oncologues
mettent l’accent sur les traitements
conservateurs, quand ils sont indiqués.
37
Docteure
Ann Schalenbourg, MER
Responsable de l’oncologie
oculaire adulte
Ils travaillent de concert avec l’Institut
Paul Scherrer (PSI) à Villigen (AG) qui est
le centre suisse de protonthérapie. Une
collaboration fructueuse qui remonte
à 1984 : « Notre challenge aujourd’hui,
suite aux nombreux changements dans
les deux institutions, est de maintenir le
même niveau d’excellence, relève le Prof.
Damien Weber, qui a pris en 2013 les
commandes du Centre de protonthérapie. Nous devrons pour ce faire moderniser nos outils de traitement et les outils de
communication entre les deux centres. »
Avec des patients qui viennent souvent de
loin, l’aspect organisationnel est capital.
Le traitement est ainsi concentré en deux
semaines, entre Lausanne et Villigen. Un
autre atout de l’hôpital est de réunir sous
le même toit toutes les sous-spécialités
de l’ophtalmologie. Ann Schalenbourg :
« Nous pouvons nous appuyer sur une
vaste expertise en maladies de la surface
oculaire ou de la rétine, en glaucome, en
maladies inflammatoires, oculo-palpébrales, voire neuro-ophtalmologiques ou
en strabisme, qui sont associés comme
cause ou complication en cas de tumeur
oculaire.»
Institut
Paul Scherrer
à Villigen
Copyright Paul Scherrer Institut
38
RAPPORT ANNUEL 2014
INNOVATION ET RECHERCHE
La recherche translationnelle :
axe stratégique
Un plan de développement, validé en
2014, veut consolider la position de
la Fondation Asile des aveugles dans
la recherche. En devenant une actrice
incontournable, elle permettra à ses
patients de bénéficier des dernières
innovations.
Le développement de la recherche est
une ligne de force de la Fondation Asile
des aveugles, soucieuse de soutenir par
l’innovation sa mission de santé visuelle.
A cet égard, 2014 a été un tournant,
puisque le Conseil de Fondation a validé
un ambitieux projet stratégique, avec
trois axes de développement. Premier
axe, une meilleure structuration de la
recherche fondamentale, passant par
le recrutement de nouvelles forces. En
2015, le laboratoire fêtera d’ailleurs ses
quinze ans d’existence. Second axe, un
accent mis sur la recherche translationnelle, pour créer des passerelles entre
recherche fondamentale et applications
thérapeutiques. Troisième axe, la création d’un Centre d’investigation clinique
dédié à l’ophtalmologie.
Ces trois axes permettront de « passer
à une autre vitesse », relève la professeure Francine Behar-Cohen, directrice
médicale de l’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin. « Cela contribuera à asseoir
la position de la Fondation comme référence pour la recherche, pour la formation et pour l’innovation thérapeutique,
conduisant à l’amélioration de la prise
en charge du patient. »
Parmi les highlights de la recherche
en 2014, l’équipe du professeur Yvan
Arsenijevic est parvenue à recréer des rétines complètes in vitro à partir de cellules
souches embryonnaires de souris. « C’est
un outil fantastique pour comprendre
le développement de la rétine, étudier sa dégénérescence, se réjouit Yvan
Arsenijevic. Et nous avons pu établir la
preuve de concept que l’on peut utiliser
ces cellules pour la transplantation. » Ces
résultats ont été publiés dans la revue
Stem Cell Report. L’objectif est désormais de connaître le même succès avec
des cellules humaines.
Dans les études appliquées, un grand pas a
été franchi dans le domaine la choriorétinite
séreuse centrale (CRSC), quatrième cause
de baisse de la fonction visuelle : à partir
de travaux fondamentaux portant sur les
mécanismes de cette maladie, l’équipe de
la Prof. Behar-Cohen a été capable d’identifier une cible thérapeutique et, usant
39
Professeure Francine Behar-Cohen,
cheffe de service
et Professeur Yvan Arsenijevic
responsable de la
recherche fondamentale
d’un médicament déjà dans le commerce,
de traiter des patients atteints de CRSC.
Ces résultats ont été validés par d’autres
équipes de recherche en 2014. Par ailleurs,
d’autres travaux des docteures Irmela
Mantel et Aude Ambresin ont permis
d’optimiser le traitement des œdèmes
maculaires.
Ces exemples illustrent la volonté de
passer rapidement d’observations fondamentales aux applications thérapeutiques. Un idéal de recherche translationnelle qui n’est possible qu’au travers
de réseaux nationaux et internationaux,
afin de mutualiser ressources et compétences. La Fondation Asile des aveugles
est partie prenante des réseaux Transvision (avec l’INSERM et l’Université Paris
Descartes, l’UNIL, l’IRO et l’EPFL notamment), Translational Neuroscience and
Neuroengineering (avec la Medical
School d’Harvard et l’EPFL), mais aussi du
consortium KIC EIT Health qui a remporté
un appel d’offre de l’European Institute of
Innovation & Technology pour effectuer
des recherches sur le vieillissement et la
santé.
Laboratoires
de recherche
de l’Hôpital
40
RAPPORT ANNUEL 2014
UNE ANNÉE À L’HÔPITAL OPHTALMIQUE
La recherche :
une histoire de réseaux
Les activités de recherche fondamentale et clinique ont été soutenues par
de nombreux fonds externes et en
particulier par le Fonds National de
Recherche Scientifique (FNRS).
Nous exprimons notre plus vive reconnaissance aux organismes soutenant
la recherche en ophtalmologie, quel
que soit le montant de leur apport, et
notamment la Fondation ProVisu, la
Loterie Romande, La Fondation suisse
de recherche contre le cancer, la Ligue
suisse contre le cancer, le Fond’action
contre le cancer, la Fondation Open
Eyes. La pose du 1er implant Argus II
par le Prof. Wolfensberger fin octobre
2014 a été rendue possible grâce à la
Starr Foundation de New York et à des
donateurs privés. Des recherches cliniques et des études multicentriques
d’importance, particulièrement dans le
domaine de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sont soutenues
par l’industrie pharmaceutique.
Aujourd’hui, la participation à des réseaux internationaux est un « must » et
permet à nos chercheurs de passer plus
rapidement de la recherche dite fondamentale à son application clinique.
Cette recherche dite « translationnelle »
est au cœur de notre mission d’innovation dans la prise en charge des
maladies oculaires et directement liée
à notre capacité à créer des passerelles
et fédérer les acteurs tant de l’industrie que des réseaux de recherche.
Dans ce cadre, la Fondation Asile des
aveugles est partenaire du consortium
KIC EIT Health, composé de 144 entreprises, universités et organismes de
recherche européens. Ce consortium a
été sélectionné, en décembre 2014, par
l’European Institute of Innovation and
Technology (EIT). Avec un volume de
financement total de 2.7 milliards d’euros pour l’ensemble des communautés
(Knowledge and Innovation Communities - KIC), cette initiative d’envergure
rassemble des acteurs européens de
premier plan de l’industrie, l’éducation,
l’innovation, la recherche, la santé, la
technologie médicale et les compagnies d’assurance pour développer
rapidement l’accès au marché de produits innovants destinés à faciliter le
bien vieillir et l’autonomie.
Collaborations
L’Hôpital
ophtalmique
Jules-Gonin
41
collabore avec de nombreuses cliniques en Suisse et à l’étranger, que ce
soit pour la prise en charge de patients
ou pour le développement de nouvelles thérapies. En Suisse, il coopère
étroitement avec différents services
du CHUV, de l’EPFL, de l’Université de
Lausanne, mais aussi avec l’Institut
Paul Scherrer à Villigen (thérapie des
tumeurs oculaires aux protons) et l’Institut de recherche en ophtalmologie
(IRO) à Sion.
Leçon inaugurale
« L’ophtalmologie sans gènes ? »
Spécialiste d’oculo-génétique, Daniel
Schorderet est directeur de l’Institut
de recherche en ophtalmologie de
Sion (IRO) et médecin chef à l’Hôpital
ophtalmique Jules-Gonin. Il a été promu professeur ordinaire ad personam
de l’UNIL en 2013 déjà et a tenu sa leçon inaugurale « L’ophtalmologie sans
gènes ? » le 5 juin 2014 à l’auditoire de
l’Hôpital ophtalmique, en présence de
la Prof. Béatrice Desvergne, doyenne
de la Faculté de biologie et de méde-
Prof. Daniel Schorderet
cine de l’UNIL et d’une audience fournie d’amis et de collègues chercheurs.
Lorsqu’il prend les rênes de l’IRO en
2003, Daniel Schorderet met sur pied
un programme « Genes & Vision » qui a
pour but d’étudier le développement
et le maintien de la vision, de l’embryon
jusqu’à l’âge avancé. Le chercheur y développe une approche translationnelle
qui se nourrit de la pratique clinique
pour alimenter la recherche. Les innovations scientifiques remontent ainsi
jusqu’au lit du patient pour un meilleur diagnostic ou une meilleure prise
en charge. Durant sa carrière, Daniel
Schorderet a identifié et caractérisé pas
moins de vingt-cinq nouveaux gènes
responsables de maladies génétiques.
Prix et récompenses
scientifiques
Dre Verónica Ponce de León, chercheuse en génie génétique, a remporté la 1ère édition du Prix Isabelle
Musy. Doté de 50’000 francs, ce prix
a pour objectif de soutenir la création d’une start-up romande et latine.
Dr Verónica Ponce de León
Dr Corinne Kostic
42
«Innovation Therapeutics» est le nom
de l’entreprise créée par Verónica
Ponce de León et son équipe au sein
du laboratoire de thérapie génique et
biologie des cellules souches à l’Hôpital
ophtalmique. Les chercheurs y développent des modèles de cellules des
yeux pour élaborer des médicaments
en ophtalmologie, ainsi que la thérapie
cellulaire.
En septembre, le Swiss ophthAWARD
du meilleur travail expérimental a été
attribué à la Dre Corinne Kostic, PhD, exaequo avec le Dr Daniel Barthelmes, de
l‘Augenklinik USZ à Zurich.
Composé d’experts membres de la
Société suisse d’ophtalmologie, le jury
a récompensé son travail sur le développement de modèles de grands
animaux utilisables dans le cadre des
études génétiques de la rétine, réalisé dans le cadre d’une coopération
internationale, avec la participation de
l’équipe de Biothérapie et Biotechnologie CRICM et New Vectys (Paris), de
l’Institut Roslin de l’Université d’Edimbourg et de l’Unité de thérapie génique
et de biologie des cellules souches de
l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin à
Lausanne.
RAPPORT ANNUEL 2014
la plus haute distinction ophtalmologique internationale.
Première femme à recevoir ce
« Nobel d’ophtalmologie » décerné
tous les quatre ans, la professeure
Alice R. McPherson, présidente de la
Fondation de Recherche sur la Rétine,
a été élue par le Conseil International
d’Ophtalmologie comme récipiendaire
de la Médaille Gonin 2014. Ophtalmologue passionnée, elle a consacré son
énergie à rassembler des fonds pour
la recherche mais aussi à mettre sur
pied des chaires de recherche en ophtalmologie dans plusieurs universités
américaines et à promouvoir des programmes de fellowship pour les jeunes
chercheurs.
Durant la cérémonie organisée en son
honneur à l’Hôpital ophtalmique, le
jeudi 13 février 2014, Alice McPherson
Alice McPherson reçoit la
Médaille Gonin
Créée en 1937 par l’Université de Lausanne et la Société suisse d’ophtalmologie (SSO) en mémoire de Jules Gonin
- ophtalmologue de renommée mondiale à l’origine du traitement du décollement de rétine - la Médaille Gonin est
Prof. Alice McPherson
43
a remis les « Leçons de physiologie » du
Dr Gauty, manuscrit rare, au recteur de
l’UNIL, Dominique Arlettaz.
Disséminer la connaissance
Une des missions essentielle de notre
service universitaire et de former les
futurs médecins et chercheurs en ophtalmologie.
Outre l’introduction à l’ophtalmologie
dispensée aux étudiants en médecine, l’Hôpital prépare les médecins
au diplôme de spécialisation FMH en
ophtalmologie et ophtalmo-chirurgie,
mais aussi aux examens de l’European
Board of Ophthalmology (EBO) et de
l’International Council of Ophthalmology (ICO). Les médecins expérimentés
encadrent régulièrement des stagiaires
en 4e année de médecine, des thèses
de doctorat ou des masters et ont accueilli 6 fellows et une dizaine de médecins visiteurs en 2014.
Sur mandat de la Faculté de biologie
et de médecine de l’Université de Lausanne, la formation continue est dispensée aux ophtalmologues FMH de
l’Hôpital et installés en cabinets privés
sous la forme d’après-midis thématiques, les « Jeudis Jules Gonin » ou de
programmes sur un jour, tels que « la
Journée de la Rétine » et « la Journée
des ophtalmologues romands » organisés conjointement avec le CHUV et
les Hôpitaux universitaires de Genève
(HUG). En novembre 2014, l’Hôpital a
organisé une formation « l’ophtalmologie pédiatrique pratique » destinée aux
pédiatres romands dans le cadre de sa
campagne « Les yeux des enfants », faisant suite à la Journée de dépistage des
enfants lors de laquelle des pédiatres et
des ophtalmologues avaient été invités
à assister aux consultations.
Des orateurs de renommée internationale ont été conviés à partager leur
expérience, tels que le Prof. Alan Bird,
homme clé de l’ophtalmologie moderne, dont les travaux sur les pathologies dégénératives de la rétine de type
héréditaire, dystrophique ou liées au
vieillissement lui ont valu l’attribution
de la Médaille Gonin en 2010.
Nos médecins et chercheurs ont organisé et sont intervenus lors de plus de
150 conférences, séminaires et sessions
de formation dans des congrès internationaux, notamment en Algérie, Allemagne, Espagne, France, Grèce, Islande,
Italie, Israël, Maroc, Pologne, RoyaumeUni, Argentine, Canada, Etats-Unis et
Japon.
Promotion de la santé visuelle
Conférences publiques, journée de
dépistage, interviews dans les médias,
notre Hôpital a résolument affirmé sa
présence dans la communauté afin
d’informer le grand public sur les questions de santé visuelle.
Trois conférences publiques ont
été organisées durant 2014. La première traitant du glaucome « Le voleur silencieux de la vue » a été donnée par le Dr Eamon Sharkawi, la
seconde sur la vision des enfants par le
Dr Pierre-François Kaeser et la troisième
44
« Jour-nuit, veille-sommeil : regards croisés
sur notre sommeil », par la Prof. associée
Aki Kawasaki, responsable du laboratoire
de pupillométrie, le Dr Raphaël Heinzer,
médecin chef du Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil du
CHUV et le Prof. Paul Franken du Centre
Intégratif de Génomique de l’UNIL.
Planète Santé Live
La première édition du salon Planète
Santé Live, du 13 au 16 novembre
2014 au SwissTech Convention Center
de l’EPFL, a été un grand succès avec
28’000 entrées, soit près du triple de ce
qui était attendu par les organisateurs.
L’ événement a été mis sur pied en collaboration avec 50 institutions romandes
de santé publique, dont l’Hôpital
ophtalmique.
Pas moins de 45 collaborateurs se sont
relayés sur le stand. Les simulations de
pathologies au moyen de lunettes
3D (DMLA, glaucome, rétinopathie
diabétique, cataracte) ont attiré des
centaines de visiteurs et près de 1’500
photos d’iris ont été réalisées. Ces animations à succès ont été mises sur
pied grâce à la collaboration de Zeiss
et de Hagstreit.
« Très parlant », « très utile », « très impressionnant », « facile à comprendre »,
« on vit la maladie », « mon ami a un
début de cataracte, je me suis rendu
compte de ce qu’il pouvait ressentir », « je tiens tout particulièrement à
remercier une de vos collaboratrices
en blouse blanche qui a su me rassurer »… les marques d’intérêt, les té-
RAPPORT ANNUEL 2014
moignages et les remerciements ont
été nombreux : une belle récompense
pour tous les collaborateurs présents.
La Prof. Francine Behar-Cohen a été
sollicitée pour intervenir dans la conférence TEDx CHUV, où elle a parlé des
obstacles que rencontre le chercheur
pour concrétiser son travail. Elle a également donné une conférence sur les
dangers des LEDs et participé à un
débat « Voulez-vous être un humain
amélioré ? ».
Une expérience extraordinaire pour
l’Hôpital ophtalmique et la Fondation
Asile des aveugles, qui nous a permis
de pleinement jouer notre rôle de santé communautaire, de créer des liens
entre les métiers et surtout d’expliquer
concrètement ce que nous faisons au
quotidien.
Espace des inventions :
rencontres Entre 4 z’yeux
Dans le cadre de l’exposition didactique « L’ œil nu » proposée à l’Espace
des inventions de Lausanne, des médecins et spécialistes en basse vision
ont animé trois dimanches après-midi
de démonstrations, d’expériences et de
discussions pour en savoir plus sur l’œil
et la vision. Organisés en novembre
2014 et janvier 2015 ces rencontres
ont permis aux enfants de poser mille
questions et aux médecins et ergothérapeutes d’échanger avec les enfants et
leurs parents sur le fonctionnement de
la vision.
45
Salon Planète
Santé Live au
SwissTech
Convention Center
LABLIFE
Au Musée de la main, l’exposition
« LABLIFE » organisée pour célébrer les
10 ans de la Faculté de biologie et de
médecine a permis au public de plonger dans le monde de la recherche.
Pour la durée de l’exposition, le public
a pu rencontrer des chercheurs et réaliser en leur compagnie des expériences
scientifiques à l’aide de matériel apporté directement de leur laboratoire au
Musée pour l’occasion !
En décembre, l’Hôpital ophtalmique a
participé à l’atelier « Cécité progressive…
démasquer l’origine génétique pour agir
de manière ciblée ! » organisé par le
Dr Carlo Rivolta et son équipe, du Département de génétique médicale de
l’UNIL.
Revêtu de lunettes spéciales pour entrer dans la peau de patients atteints de
rétinite pigmentaire, les visiteurs ont pu
découvrir cette maladie héréditaire qui
entraîne un rétrécissement progressif
du champ visuel.
Grâce à différents « filtres à gènes », ils
pouvaient ensuite « pêcher » parmi les
très nombreuses données génétiques
provenant de ces patients, le ou les
gènes responsables du trouble pour
chacun d’entre eux. L’association Retina
Suisse était également présente pour
répondre aux nombreuses questions.
33’432 patients
15’260 prises en charge
aux urgences
11’766 interventions
chirurgicales
1’322 cas analysés
au laboratoire de pathologie,
187 tumeurs malignes
détectées
36'782 photos, angiographies
et champs visuels effectués
47
RAPPORT ANNUEL 2014
Statistiques
Consultations
2014
Segment postérieur
Rétine chirurgicale, rétine médicale, immuno-infectiologie
11’935
Segment antérieur
Cornée, contactologie, chirurgie réfractive, glaucome, oculoplastique,
cataracte
18’016
SNOB
Neuro-ophalmologie, strabologie, ophtalmologie pédiatrique, réadaptation
basse vision
5’635
ONCO
Oncologie pédiatrique et adulte, oculogénétique
3’708
Policlinique et urgences
28’556
TOTAL
67’850
Consultations
Policlinique
Urgences
Pôles
13’296
15’260
39’294
Policlinique
20%
Pôles
58%
Urgences
22%
48
RAPPORT ANNUEL 2014
Âge des patients
0-14 ans
3’038
15-39 ans
8’634
40-69 ans
70 et plus
14’305
7’455
Nombre total de patients
33’432
0-14 ans
9%
70 et plus
22%
15-39 ans
26%
40-69 ans
43%
Provenance des patients
Vaud
24’865
Autres romands
5’518
Autres cantons
Etranger
1’069
1’980
Total
33’432
Autres cantons
3%
Etranger
6%
Autres romands
17%
Vaud
74%
Opérations
Hospitalisation de jour
Hospitalisations
10’945
821
Total opérations
11’766
Hospitalisations
7%
Hospitalisations
de jour
93%
49
Imagerie et examens fonctionnels
Photographies du fond de l’œil
9’028
Photographies à la lampe à fente
1’555
Angiographies à la fluorescéine ou au vert d’indocyanine (ICG)
7’875
18’326
Champs visuels (tomographie rétinienne - OCT)
Angiographie de
l’œil : Imagerie médi-
Le champ visuel est la
portion de l’espace vue par un
œil regardant droit devant lui et
immobile. L’examen du champ
visuel détermine les limites
périphériques de la vision et la
sensibilité rétinienne à l’intérieur
du champ.
cale permettant de
visualiser la dynamique
du flux sanguin grâce à
l’injection de produit de
contraste.
Laboratoire de pathologie oculaire
Cas internes
Cas externes
745
577
Nombre total de patients
1’322
Prélèvements analysés
1’665
Tumeurs malignes
187
1400
1200
1000
800
Evolution
du nombre
de cas analysés
600
400
200
0
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
50
RAPPORT ANNUEL 2014
PUBLICATIONS
Un rayonnement
scientifique international
La publication d’un article dans une
revue « à comité de lecture » requiert
que des experts du domaine, anonymes, choisis par des comités éditoriaux, apportent des commentaires et
approuvent la publication.
Parfois, l’article est soumis à plusieurs
reprises, il subit des modifications et
des expériences ou analyses complémentaires sont demandées par les
experts.
La réalisation d’un travail clinique ou
de recherche est longue et difficile,
la publication des résultats est une
autre tâche qui demande de la persévérance et du temps, une tâche qui
s’ajoute à celles qu’exercent quotidiennement les médecins et les chercheurs.
En 2014, plus de 60 articles, issus de
travaux menés par les médecins et
chercheurs de l’Hôpital ophtalmique
ont été publiés dans des revues à
comité de lecture. La plupart de ces
articles nous parlent d’améliorations
thérapeutiques ou offrent un apport
à la compréhension des maladies
oculaires.
Ci-dessous un extrait de quelques
publications marquantes :
Graefe’s Archive For Clinical and Experimental Ophthalmology
Total IgE and eotaxin (CCL11) contents in
tears of patients suffering from seasonal
allergic conjunctivitis.
Eperon S, Berguiga M, Ballabeni P,
Guex-Crosier C, Guex-Crosier Y.
Chez les patients souffrant d’allergie
saisonnière, de multiples protéines du
système immunitaire peuvent être retrouvées dans les larmes. L’objectif de
cette étude était d’analyser, pendant la
saison pollinique, la présence dans les
larmes de deux acteurs majeurs de la
réponse immunitaire anti-allergique:
les immunoglobulines de type E (IgE)
et l’éotaxine. Cette étude a montré
qu’un tiers des patients allergiques
étudiés n’avaient ni IgE, ni éotaxine
dans les larmes. Les deux tiers restant
avaient tous des IgE, et pour la plupart (79% d’entre eux), de l’éotaxine. La
concentration de cette dernière était
plus élevée chez les patients déjà allergiques comparés à ceux nouvellement
diagnostiqués. La concentration des
51
IgE n’était, par contre, pas significativement différente. Ces résultats indiquent
que ces deux protéines agissent à des
stades différents de la réponse immunitaire.
Retina
Incidence of presumed endophthalmitis
after intravitreal injection performed in
the operating room: a retrospective multicenter study.
Casparis H, Wolfensberger TJ, Becker
M, Eich G, Graf N, Ambresin A, Mantel
I, Michels S.
Cette étude a analysé 40’011 injections
intravitréennes d’agents anti-VEGF
(facteur de croissance de l’endothélium
vasculaire) effectuées en salle d’opération à l’Hôpital ophtalmique JulesGonin et au Triemli Spital à Zürich entre
Animalerie
du laboratoire
de recherche
2004 et 2012 pour déterminer le taux
de panophtalmies (infections du globe
oculaire). Pendant la période étudiée,
seulement trois infections intraoculaires présumées ont été diagnostiquées, correspondant à une incidence
très basse de 0.0075%. Les injections
intravitréennes représentent donc un
traitement sûr, sans risque élevé de
complications infectieuses graves.
Stem Cell Reports
Derivation of traceable and transplantable photoreceptors from mouse embryonic stem cells.
Decembrini S, Koch U, Radtke F, Moulin
A, Arsenijevic Y.
Les maladies dégénératives de la rétine
dues à une perte des cellules photoréceptrices (cellules qui captent et ana-
52
lysent la lumière pour la transmettre
au cerveau) sont l’une des principales
causes de cécité. Le remplacement de
ces cellules est un traitement prometteur chez l’homme et cette technique
a déjà été utilisée avec succès chez la
souris. Les cellules souches embryonnaires sont des cellules pluripotentes
pouvant se renouveler indéfiniment,
proliférer en culture et donner naissance à n’importe quel type de tissus.
Dans cette étude, ces cellules souches
ont été utilisées dans un système de
culture en 3D pour former un tissu
contenant tous les types cellulaires
rétiniens, incluant les photorécepteurs.
Cette étude a montré que ces cellules
transplantées dans des rétines de souris saines pouvaient s’intégrer et former
des connections appelées synapses
avec les neurones rétiniens de l’hôte. La
génération de photorécepteurs à partir de cellules souches embryonnaires,
couplée à un modèle de culture en 3D,
permet de suivre le développement
des photorécepteurs, de tester des drogues neuroprotectrices, et également
d’étudier la restauration de la fonction
visuelle par transplantation cellulaire.
Molecular Cancer Research
BIRO1, a Cell-Permeable BH3 Peptide, Promotes Mitochondrial Fragmentation and
Death of Retinoblastoma Cells.
Allaman-Pillet N, Oberson A,
Schorderet DF.
Le rétinoblastome est une tumeur maligne de la rétine, d’origine génétique,
qui se développe dans l’enfance et af-
RAPPORT ANNUEL 2014
fecte 1 naissance sur 15’000. Ce type de
cancer se développe suite à l’inactivation d’un gène suppresseur de tumeur
appelé RB1. Cependant, d’autres modifications génétiques importantes sont
également impliquées dans la progression de la tumeur. Elles permettent
sa survie en inactivant des cascades
dites «de signalisation». L’objectif de
cette étude était d’évaluer l’efficacité
anti-cancéreuse de différents peptides
capables de réactiver ces cascades de
signalisation. Cette étude a montré
qu’un peptide nommé BIRO1 pouvait
entraîner une mort massive des cellules
de rétinoblastome. Les mécanismes
impliqués ont également été étudiés
et permettront de mieux comprendre
comment traiter ce type de cancer.
Investigative Ophthalmology and
Visual Science
Evaluating In Vivo Delivery of Riboflavin
With Coulomb-Controlled Iontophoresis for Corneal Collagen Cross-Linking: A
Pilot Study.
Arboleda A, Kowalczuk L, Savoldelli M,
Klein C, Ladraa S, Naud M-C, Aguilar M C,
Parel J-M, Behar-Cohen F.
Le kératocône est une maladie dégénérative non inflammatoire, caractérisée par un amincissement progressif
de la cornée entraînant sa déformation
vers l’avant. Le cross-linking cornéen
est un nouveau traitement permettant de stabiliser la progression du
kératocône. Cette technique consiste
à renforcer les fibres de collagène de
la cornée en délivrant à l’intérieur de
53
celle-ci un agent photo-sensibilisant, la
riboflavine, et en induisant la création
de ponts chimiques entre les fibres par
l’action des ultraviolets. La pénétration
de la riboflavine à travers la barrière épithéliale cornéenne est une étape clé
de cette intervention. L’iontophorèse
est une technique permettant d’augmenter le passage de médicaments à
travers une barrière cellulaire grâce à
un faible courant électrique. L’objectif
de cette étude chez le rat était d’évaluer l’efficacité de l’iontophorèse pour
délivrer la riboflavine dans la cornée,
évitant ainsi de retirer l’épithélium cornéen (ce qui est pratiqué lors du crosslinking). Deux types de riboflavines aux
propriétés chimiques différentes ont
été testées: la riboflavine-dextran et la
riboflavine-phosphate. Cette étude a
montré que l’iontophorèse facilitait la
pénétration de la riboflavine dans la
cornée, et plus particulièrement celle
de la riboflavine-phosphate. De plus,
l’application d’une charge électrique
dans l’œil a été bien tolérée sans détériorer la cornée. L’iontophorèse pourrait
bénéficier aux patients en diminuant
considérablement le temps d’intervention lors du traitement du kératocône
par cross-linking cornéen.
Advances In Experimental Medicine
and Biology
IROme, a New High-Throughput Molecular Tool for the Diagnosis of Inherited Retinal Dystrophies-A Price Comparison with
Sanger Sequencing.
Schorderet DF, Bernasconi M, Tiab L,
Favez T, Escher P.
La rétinite pigmentaire et la dystrophie des cônes et des bâtonnets sont
caractérisées par une grande hétéro-
Dans le
laboratoire
de recherche
54
généité génétique impliquant plus de
60 gènes. Il est donc très important
de bien définir les caractéristiques
génétiques de la maladie afin d’établir
précisément, chez chaque patient, un
diagnostic dit «moléculaire» (étude
des gènes spécifiques de la maladie et
leurs mutations). En effet, un diagnostic moléculaire précis permet d’éviter
des investigations longues et douloureuses, de réduire l’anxiété du patient,
de prédire l’évolution de la maladie et
d’identifier les traitements potentiels.
Ce diagnostic est généralement pratiqué par la méthode de séquençage
de Sanger qui analyse un gène à la
fois. Cette méthode est donc longue
et très coûteuse. Le but de cette étude
était de comparer les coûts en temps
et en argent d’une nouvelle méthode
appelée IROme, permettant de séquencer plusieurs gènes à la fois, avec
le traditionnel séquençage de Sanger.
Pour un patient atteint d’une maladie
rétinienne, le coût estimé du diagnostic moléculaire était de CHF 2’875.75
avec IROme contre CHF 69’399.02 avec
la technique de Sanger. Tandis que 20
analyses mensuelles pourraient être
pratiquées avec IROme, deux seulement peuvent être pratiquées avec
la méthode de Sanger. Le diagnostic
moléculaire établit avec IROme est
donc avantageux économiquement et
beaucoup plus rapide.
Ophthalmology
Reduced Precision of the Pentacam HR in
Eyes with Mild to Moderate Keratoconus.
Hashemi K, Guber I, Bergin C, Majo F.
RAPPORT ANNUEL 2014
Le kératocône est une maladie dégénérative non inflammatoire, caractérisée
par un amincissement progressif de la
cornée entraînant sa déformation vers
l’avant. Celle-ci induit une baisse d’acuité visuelle avec un astigmatisme souvent associé à de la myopie. Lorsque le
kératocône évolue, les troubles visuels
s’aggravent, et les patients présentent
des opacités cornéennes irréversibles.
Le cross-linking du collagène cornéen
sera bientôt approuvé par l’autorité de
santé américaine (FDA) comme traitement du kératocône évolutif. Il est donc
important que l’évolution de cette maladie soit établie avec précision pour sa
prise en charge clinique. Couramment
utilisé, le Pentacam HR (camera rotative qui permet de reconstruire en 3D
la face antérieure et postérieure de la
cornée) fournit une topographie qui
permet de détecter les kératocônes et
d’évaluer leur progression. Les changements des paramètres (tels que la
courbure et l’épaisseur de la cornée)
mesurés plusieurs fois au cours du
temps, permettent d’établir l’évolution
de la maladie. Si le degré de variabilité
des mesures a bien été caractérisé chez
des sujets sains, cela n’a pas été le cas
chez des patients atteints de kératocônes débutants à modérés. L’objectif
de cette étude était d’évaluer ce degré
de variabilité chez ces patients. Cette
étude a montré que la variabilité des
mesures dans le kératocône débutant à modéré était beaucoup plus
grande que celle précédemment rapportée pour les yeux sains. Il est donc
important que les ophtalmologues qui
55
suivent la progression du kératocône
avec le Pentacam HR soient informés
de cette grande variabilité afin de la
distinguer des changements réels dus
à l’évolution de la maladie.
Ophthalmology
Proton therapy for Uveal Melanoma in 43
Juvenile Patients : long term results.
Petrovic A, Bergin C, Schalenbourg A,
Goitein G, Zografos L.
Cette étude rétrospective, la plus importante publiée à ce jour, a comparé
les données à long terme de 43 patients de moins de 21 ans avec celles de
143 adultes, après traitement du mélanome de l’uvée par protonthérapie
(traitement par faisceau de protons).
Les objectifs de cette étude étaient
notamment de comparer le taux de
développement de métastases et le
taux de survie, mais aussi la conservation du globe oculaire et le maintien de
l’acuité visuelle chez les jeunes patients
et les adultes. Dix ans après la protonthérapie, 11% des patients de moins
de 21 ans et 34% des adultes avaient
développé des métastases, avec un
taux de survie de 93% et de 65%. La
conservation du globe oculaire était
comparable entre les jeunes patients
et les adultes, avec un bon maintien de
l’acuité visuelle. Cette étude a montré
que le pronostic pour les patients de
moins de 21 ans souffrant d’un mélanome de l’uvée traité par protonthérapie était significativement meilleur
comparé aux adultes. Elle a également
permis de valider la protonthérapie
comme traitement conservateur du
globe oculaire.
Graefe’s Archive For Clinical and
Experimental Ophthalmology
Refractory subretinal fluid in patients
with neovascular age-related macular
degeneration treated with intravitreal
ranibizumab: visual acuity outcome.
Jang L, Gianniou C, Ambresin A, Mantel I.
Le ranibizumab (Lucentis®) est indiqué
dans le traitement de la forme néovasculaire (aussi appelée exsudative ou
humide) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Ce traitement
peut stabiliser, voire même améliorer
l’acuité visuelle des patients. Commencé avec une injection mensuelle dans
l’oeil, le traitement doit être poursuivi
jusqu’à ce que l’acuité visuelle maximale soit atteinte, c’est à dire jusqu’à
ce qu’elle soit stable. Par la suite, la
vision doit être contrôlée mensuellement et en cas de nouvelle baisse,
le traitement doit être réinstauré afin
d’obtenir à nouveau une stabilisation.
La DMLA néovasculaire est caractérisée
par la croissance de vaisseaux sanguins
anormaux (néovaisseaux choroïdiens)
qui se développent sous la rétine. Perméables, ces néovaisseaux permettent
à du liquide de s’y accumuler. L’objectif
de cette étude était d’analyser les fonctions visuelles des patients atteints de
DMLA néovasculaire et dont le liquide
sous-rétinien persistait malgré la réintroduction mensuelle du traitement
au ranibizumab. Les données de 44
patients (45 yeux) ont été étudiées. Le
56
liquide sous-rétinien était localisé au niveau sous-fovéal dans 66.7% des yeux.
Les patients ont reçu en moyenne 11.6
injections pendant la première année,
et 27 pendant les 32 mois de suivi.
Après 23 mois de traitement, l’absorption complète du liquide sous-rétinien
était observée dans 26.7% des yeux et
l’acuité visuelle moyenne s’était améliorée. Ces résultats indiquent que le retraitement mensuel avec ranibizumab
pourrait permettre un bon maintien
de l’amélioration de l’acuité visuelle, et
ceci même chez des patients atteints
de DMLA néovasculaire dont le liquide
sous-rétinien est localisé au niveau
sous-fovéal.
Journal of Glaucoma
Systematic Occlusion of Shunts: Control
of Early Postoperative IOP and Hypotonyrelated Complications Following Glaucoma Shunt Surgery.
Sharkawi E, Artes PH, Oleszczuk JD,
Bela C, Achache F, Barton K, Bergin C.
L’implantation de tubes de drainage
est communément utilisée lors des
interventions chirurgicales pour les
glaucomes complexes. Ces tubes
permettent d’évacuer le liquide (l’humeur aqueuse) qui comprime le nerf
optique, soulageant ainsi la pression
à l’intérieur de l’œil. La diminution de
cette pression est parfois trop importante (lorsque le drainage est excessif )
et aboutit à l’hypotonie, une complication majeure de ce type de chirurgie.
L’objectif de cette étude était d’évaluer
un protocole consistant à stopper puis
RAPPORT ANNUEL 2014
à restreindre l’évacuation de l’humeur
aqueuse par des tubes de drainage de
type «implants de Baerveldt», et d’étudier l’effet sur le contrôle de la pression
intraoculaire et les complications de
l’hypotonie. Lors de la mise en place de
l’implant, un stent occlusif était posé
sur toute la longueur du tube avec ou
sans ligature externe. Après l’opération,
le flux à travers le tube était augmenté
en supprimant la ligature, et le stent
était partiellement ou totalement retiré
au cours du temps. Cent douze patients (116 yeux) ont participé à cette
étude et ont été suivis pendant un
an. Cette technique a permis de diminuer la fréquence de l’hypotonie ainsi
que ses complications, et a prévenu
l’hypotonie persistante dans tous les
yeux. Les tubes de drainage étant de
plus en plus utilisés dans la chirurgie
du glaucome, il est essentiel de développer des techniques d’implantation
sûres et des stratégies postopératoires
qui permettront de mieux contrôler la
pression intraoculaire.
Journal of Neuro-ophthalmology :
the Official Journal of the North
American Neuro ophthalmology
Society
Homonymous Ganglion Cell Layer Thinning After Isolated Occipital Lesion: Macular OCT Demonstrates Transsynaptic
Retrograde Retinal Degeneration.
Meier PG, Maeder P, Kardon RH,
Borruat FX.
Cette étude présente le cas d’un patient de 48 ans examiné 24 mois après
57
traitement médical et chirurgical d’un
abcès bien délimité du lobe occipital
droit. Chez ce patient, une hémianopsie homonyme résiduelle non-symptomatique a été observée. Un examen du
fond de l’œil a révélé une pâleur temporale des deux disques optiques. Une
légère perte temporale de la couche
des fibres nerveuses de la rétine dans
les deux yeux a été mise en évidence
par tomographie en cohérence optique (OCT). Aucun déficit pupillaire
afférent relatif n’a été détecté. Une
évaluation de la couche des cellules
ganglionnaires de la rétine a démontré
un amincissement homonyme suivant
un schéma correspondant à la perte
du champ visuel. L’analyse des images
cérébrales (par CT scan et IRM), avant et
après le drainage de l’abcès, a montré
qu’il n’y avait pas d’anomalie des corps
genouillés latéraux ou des tractus optiques. Les auteurs pensent que ce patient a montré des signes de dégénérescence trans-synaptique rétrograde
après avoir souffert d’une lésion isolée
du lobe occipital droit. La perte neuronale homonyme a été découverte par
OCT en observant la couche de cellules
ganglionnaires de la rétine.
Liste complète des publications
2014 sur www.ophtalmique.ch
Cheffe de service, directrice médicale
Prof. Francine BEHAR-COHEN
Pôle segment antérieur
(cornée, cataracte, chirurgie réfractive,
glaucome, oculoplastique)
Dr François MAJO, PhD, PD ,MER,
médecin adjoint, chef de pôle
Dr Mehrad HAMEDANI, MER,
médecin adjoint
Dr Eamon SHARKAWI, MRCP, FRCOphth,
médecin associé
Pôle segment postérieur
(rétine médicale et chirurgicale,
immuno-infectiologie)
Prof. Thomas J. WOLFENSBERGER,
médecin adjoint, chef de pôle
Dre Aude AMBRESIN, MER,
médecin associée
Dr Yan GUEX-CROSIER, PD, MER,
médecin adjoint
Dr Lazaros KONSTANTINIDIS,
médecin associé
Dre Irmela MANTEL, MER,
médecin associée
Dr Jean-Antoine POURNARAS,
médecin associé
Pôle SNOB
(strabologie, neuro-ophtalmologie,
ophtalmologie pédiatrique, basse vision)
Prof. François-Xavier BORRUAT,
médecin adjoint, chef de pôle
Dr Pierre-François KAESER,
médecin associé
Dr Georges KLAINGUTI, PD, MER,
médecin chef
Prof. Aki KAWASAKI,
médecin associée
Pôle ONCO
(oncologie adulte et pédiatrique,
oculogénétique, histopathologie)
Prof. Francis MUNIER,
médecin adjoint, chef de pôle
Dr Alexandre MOULIN, MER,
médecin associé
Dre Ann SCHALENBOURG, MER,
médecin associée
Anesthésistes
Dr Nicolas MILLIET, médecin chef
Dre Raluca FEBVRE, médecin associée
Dr Yves PERRON, médecin associé
Dr André VIAL, médecin associé
Médecin consultant
Dr Jacques DURIG
Médecins praticiens hospitaliers
Dr Farid ACHACHE
Dre Martine ELALOUF
Dre Narjisse GAMA
Dr Mohamad EL WARDANI
Corps médical et
collaborateurs de recherche
(au 31 décembre 2014)
Dre Marie-Claire GAILLARD
Dre Kattayoon HASHEMI
Dre Laure HENCHOZ
Dre Kenza Leila MOETTELI
Dre Rime MOKRIM
Dre Aurélie OBERIC
Dre Parmis PARVIN
Dre Delphine RIVIER
Dr Hoai Viet TRAN
Dre Veronika VACLAVIK
Dr Jean VAUDAUX
Médecins assistants
Dr Alessandro ANDREANI
Dre Sophie BODMER
Dre Lydia CLARKE
Dre Ariane DE LASSUS
Dre Sophie DE MASSOUGNES
Dre Sophie GROSS
Dr Samuel HARDY
Dre Cecilia JAKOBSSON
Dr Paolo MEIER
Dre Persefoni KOURTI
Dr Khaled ROMDHANE, boursier
Dre Ségolène ROEMER
Dre Laura RANTA
Dre Yalda SADEGHI
Dr Mohamed SHERIFF
Dr Ken STEINEGGER
Dr Bao-Khanh TRAN
Dr François THOMMEN
Dr Charles TROJMAN
Chefs de clinique
Dre Alejandra DARUICH-MATET
Dre Christina STATHOPOULOS
Dr Alexandre MATET
Dr Cédric MAYER
Dr Alifieris KONSTANTINOS
Dre Aurelie PISON
Dre Iris SABANI
Fellows
Dr Ali DIRANI, médecin fellow
Dre Yousra FALFOUL, research fellow
Dre Mathilde GALLICE, médecin détachée
CHU Grenoble
Dr Ivo GUBER, post residency,
médecin fellow
Dre Jelena POTIC, fellow research + clinique
Laboratoires de recherche
Prof. Yvan ARSENIJEVIC, responsable
Dre Ciara BERGIN, PhD, data analyst
Dre Sarah DECEMBRINI, PhD
Dre Simone EPERON, PhD
Dre Corinne KOSTIC, PhD
Dre Laura KOWALCZUK, PhD, maître assistant
Dr Martial Kamden MBEFO, PhD
Dr Michaël NICOLAS, PhD responsable
scientifique de la banque des yeux
Dre Verónica PONCE DE LEON, PhD
Collaborateurs scientifiques
Martial Kamden MBEFO
Marie Josée FROSSARD
Sylvie COLLOMB
Dr Roger MOSER, PhD
Dre Aurélia GRYCZKA MOYEMONT
Florian UDRY
Laureen VALLAT
Ecole supérieure d’orthoptique
Dr Georges KLAINGUTI, directeur
Dr Pierre-François KAESER
EMS
CLAIR-SOLEIL
ET FRÉDÉRIC
RECORDON
58 bénévoles
actifs sur les EMS de
Clair-Soleil et de
Frédéric-Recordon
La plus ancienne est bénévole
depuis 35
ans !
En 2014, les bénévoles
ont passé 1’889 heures
au service de nos résidents.
« C’est une grande chance de
pouvoir vivre à Clair-Soleil, car
l’ambiance est chaleureuse
et la vie sociale bien étoffée.
Partager nos difficultés nous
donne du courage ! »
M. Edgar Girardin, résident à
l’EMS Clair-Soleil
« Depuis presque deux ans,
j’apprécie la gentillesse du
personnel et les bons petits
plats préparés par les
cuisiniers. »
Mme Lucette Blanc, résidente à
l’EMS Clair-Soleil
64
RAPPORT ANNUEL 2014
EMS CLAIR-SOLEIL ET FRÉDÉRIC-RECORDON
Les défis du vieillissement:
EMS en mutation
L’autonomisation du résident en EMS
et le développement de la prise en
charge psycho-gériatrique seront la
priorité des prochaines années. En
parallèle avec le renforcement du
maintien à domicile.
En 2014, Sonia Kunz a pris la direction
référente de Clair-Soleil et Recordon.
Non pas deux EMS, mais un seul, réparti
sur deux sites dans son organisation et
son fonctionnement, insiste la nouvelle
responsable. En sus, celle-ci assure toujours la direction du secteur opérationnel de la Fondation Asile des aveugles
et du service social réadaptation et
basse vision.
Pour répondre aux enjeux du vieillissement de la population, il est devenu
nécessaire de développer les infrastructures et les prestations générales de
l’EMS. « Avec des résidents de plus en
plus âgés, on a davantage de cas médicalement lourds, de démence et d’errance, explique Sonia Kunz. Il faut donc
développer la prise en charge psychogériatrique. » Ce qui implique d’adapter
le bâtiment de Clair-Soleil, à Ecublens.
Vieux d’une cinquantaine d’années, il
devra être rénové et une partie de l’édi-
fice réaménagée pour la psycho-gériatrie. Peu adaptable, Recordon sera à
terme dévolu à la médecine.
L’EMS sera donc repensé pour une
prise en charge de l’ensemble des
pathologies liées au grand âge et aux
problématiques de la déficience visuelle. L’accent sera mis également sur
le maintien à domicile. Avec comme
objectif de différer, voire d’éviter l’entrée en EMS en levant les entraves à
l’autonomie ; cela passera notamment
par une intensification des prestations
basse vision à l’ensemble de la population souffrant d’une déficience visuelle,
à l’éventuelle création d’une structure
d’accueil temporaire, de lits de rééducation, d’appartements protégés voire
médicalisés.
A terme, Clair-Soleil s’intégrera dans
une chaîne ininterrompue de prise en
charge, allant du médical au social, de
la petite enfance au grand âge, et impliquant des acteurs du réseau cantonal
comme les CMS. Une chaîne solidaire
et pluridisciplinaire.
« Clair-Soleil doit être adapté à tous les
résidents, pas seulement à ceux souffrant d’un déficit visuel ; mais sa spécifi-
65
Sonia Kunz
Directrice référente
des EMS
cité découle de son lien avec la Fondation Asile des aveugles, et nous devons
être exemplaires sur ce point. » En 2014
a ainsi débuté l’adaptation progressive des locaux et équipements, en
commençant par l’identification des
obstacles, la signalétique, l’utilisation
des contrastes ou les éclairages. En
outre, pour la restauration, l’EMS s’est
attaché les compétences d’Eldora (exDSR), spécialiste du manger mains et
des textures modifiées. A partir de là,
l’idée est d’établir un catalogue des
bonnes pratiques permettant de faire
des recommandations. L’évaluation des
Manger avec
les mains
pour retrouver
autonomie et
plaisir d’être à table
nouvelles technologies et la formation
du personnel, y compris des bénévoles,
font également partie des priorités.
Surtout, Sonia Kunz veut faire de ClairSoleil un lieu de vie : « Nous devons assurer les soins, le bien-être du résident,
mais aussi veiller à ce qu’il garde une vie
sociale. » Elle qui aimerait faire « tomber
les murs » souhaite faire venir la vie extérieure au sein l’institution, au travers
de conférences publiques, de concerts,
posant ainsi les fondations d’une « cité
intergénérationnelle ».
SERVICE SOCIAL,
RÉADAPTATION
ET BASSE VISION
68
RAPPORT ANNUEL 2014
SERVICE SOCIAL, RÉADAPTATION ET BASSE VISION
Basse vision
et qualité de vie
La Fondation Asile des aveugles fait
une priorité de l’autonomie et du
maintien à domicile des personnes
déficientes visuelles. Pour ce faire,
elle travaille en réseau avec les CMS,
l’AVACAH et œuvre au développement ou à l’adoption de moyens auxiliaires innovants.
Le vieillissement de la population, le
« papy boom », représente un énorme
enjeu sanitaire et social. Le nouveau
Service social, réadaptation et basse
vision, né de la fusion de deux services
en 2013, a ainsi enregistré une augmentation du nombre de prises en
charge en 2014. Pour y faire face, deux
ergothérapeutes ont été engagées,
ainsi qu’un infirmier spécialisé en basse
vision. Celui-ci servira de liaison avec les
EMS de la Fondation Asile des aveugles,
Frédéric-Recordon et Clair-Soleil. Son
rôle sera de déterminer si des pensionnaires pourraient bénéficier d’une réadaptation plus personnalisée.
« Il faut offrir aux personnes en institution la meilleure qualité de vie possible,
souligne Fatima Anaflous, responsable
du service depuis la fin de l’année 2014.
Mais nous voulons surtout éviter, autant que possible, que des personnes
soient contraintes d’aller en EMS ; l’autonomie et le maintien à domicile des
personnes déficientes visuelles font
partie de nos priorités.»
C’est pourquoi le service a intensifié sa
coopération avec les Centres médicosociaux (CMS), avec comme objectif
de sensibiliser leurs collaborateurs aux
besoins spécifiques des patients malvoyants ou non-voyants. « La fusion du
Service social et du Service de réadaptation et basse vision avait notamment
comme finalité de renforcer l’appui social spécialisé en basse vision, rappelle
Fatima Anaflous. Nous intervenons
aussi bien au sein de l’hôpital qu’auprès
d’autres services sociaux, non spécialisés en déficit visuel. »
C’est dans le même ordre d’idée qu’a
été créée la Commission d’aménagement « Déficit visuel et environnement ». A l’interne, l’hôpital, les EMS
mais aussi le Centre pédagogique pour
les élèves handicapés de la vue (CPHV)
seront totalement réaménagés pour
permettre une meilleure accessibilité.
Mais les sollicitations viennent aussi de
69
Fatima Anaflous
Responsable du
Service social,
réadaptation et basse vision
l’extérieur : le service travaille ainsi avec
l’AVACAH (Association vaudoise pour la
construction adaptée aux personnes
handicapées) et a reçu une demande
des CFF soucieux de l’aménagement
des gares.
Enfin, un autre axe stratégique comprend le développement ou l’adoption de nouveaux moyens techniques
de compensation visuelle. « On essaie
d’englober dans la basse vision une
perspective de recherche, explique
Francine Behar-Cohen, directrice médi-
Apprendre à
utiliser les
fonctionnalités
basse vision
de l’iPad
cale de l’Hôpital ophtalmique JulesGonin. Ce qui implique aussi de développer des mesures pour quantifier
cette basse vision, et surtout les résultats des méthodes de réhabilitation.
Autrement dit, on doit pouvoir démontrer que cela apporte quelque chose,
en termes quantifiables, sur le plan
neurophysiologique. »
Quantifier au niveau médical, mais aussi quantifier la qualité de vie du patient :
voici deux des enjeux majeurs de la réadaptation basse vision.
CPHV
Centre pédagogique
pour élèves handicapés
de la vue
72
RAPPORT ANNUEL 2014
PÉDAGOGIE, ENSEIGNEMENT ET INNOVATION
Un accent tout
particulier sur la formation
Consolider
notre centre de
référence autour
du déficit visuel
de l’enfant
2014, année de la continuité avec les
enfants qui ne cessent de nous étonner à travers les différentes manifestations qui ont parsemé cette année :
des auditions musicales, des réussites
scolaires ou encore des victoires personnelles sur le handicap.
Autant de moments émouvants que
nous avons pu partager avec eux et
leur famille, et qui démontrent les efforts entrepris par ces enfants, efforts
qui au final se révèlent payants !
Bravo à eux !
2014 a aussi été une année de changements pour le Centre pédagogique pour les élèves handicapés de
la vue (CPHV). Nouvelle direction tout
d’abord, depuis le 1er avril, qui présente
une double casquette. Tout d’abord
direction référente pour la gestion, le
fonctionnement et le développement
du CPHV. Direction pédagogique ensuite, avec une vocation transversale
sur l’ensemble de la Fondation et l’apport de compétences pédagogiques
au sein des différents services pour
favoriser les développements, l’innovation et l’enseignement.
73
Frédéric Schütz
Directeur pédagogique
et du CPHV
2014, année de relance pour le CPHV,
à travers une formalisation de notre
fonctionnement et la création de nouveaux projets en lien avec les développements stratégiques du CPHV.
L’organigramme a été mis à jour, avec
notamment la création d’un poste de
responsable pédagogique et de trois
autres de coordinations régionales
pour le suivi pédagogique itinérant. Le
territoire romand a ainsi été découpé
en trois zones (BEJUNE, VD-FR et VS),
permettant un rapprochement des
équipes et des services étatiques avec
lesquels nous collaborons activement,
et le renforcement de notre mission
d’intégration scolaire.
2014, année de transition vers la future
LPS (loi sur la pédagogie spécialisée),
qui remplacera l’actuelle LES (loi sur
l’enseignement spécialisé) datant de
1977. La LPS formalisera le statut du
CPHV comme centre de référence au
niveau romand autour du déficit visuel.
Des discussions devront avoir lieu avec
l’Etat de Vaud pour définir précisément
les prestations relevant de ce statut.
Dans cette optique, plusieurs développements sont actuellement en cours :
•La création/formalisation d’une unité
de transcription au sein du CPHV,
pour adapter les documents pédagogiques et didactiques nécessaires
à nos élèves et au bon déroulement
de leur scolarité/apprentissage.
•L’élaboration de modules de formation destinés dans un premier temps
à nos collaborateurs, pour développer leur professionnalisation et ainsi
pouvoir toujours mieux répondre à
la complexification des profils des
74
élèves qui nous sont confiés. A terme,
ces modules de formation pourront
être proposés aux professionnels
externes à la Fondation afin de leur
donner les outils nécessaires pour
accompagner et mieux intégrer les
élèves présentant un déficit visuel.
•La création d’un centre de ressources
centralisant le matériel scolaire, pédagogique ainsi que la littérature
scientifique en lien avec le déficit
visuel. Par la suite, ce matériel sera visible et empruntable par tous les collaborateurs afin de les accompagner
dans leurs tâches d’encadrement et
d’enseignement.
2014, année d’exemplarité avec le bâtiment du CPHV et les aménagements
architecturaux qui sont en cours de réalisation, en lien avec le déficit visuel. En
qualité de futur centre de référence et
afin de pouvoir proposer à des écoles,
institutions, entreprises, etc. les aménagements nécessaires, nous avons
adapté une partie de notre bâtiment
(signalétique, identification visuelle
et tactile des obstacles, etc.) et constitué des fiches techniques. Ces fiches
peuvent être mises à disposition des
partenaires externes pour permettre
de faciliter l’orientation et la mobilité
des personnes avec déficit visuel en
société.
2014, année de consolidation de notre
mission à travers la création de mesures
AI. En effet, la transition vers la formation professionnelle représente une
étape clé dans le parcours des élèves,
une étape encore plus délicate pour
les élèves présentant un déficit visuel.
Afin de leur offrir les meilleures condi-
RAPPORT ANNUEL 2014
tions pour favoriser cette transition et à
terme la réussite de leur formation professionnelle ou académique, le CPHV a
proposé une mesure d’orientation professionnelle au catalogue national de
l’AI (art. 15 LAI), dont les objectifs sont
les suivants :
•Mieux répondre à notre mission d’intégration professionnelle
•Elargir la palette de métiers possibles
pour des personnes présentant
un déficit visuel, face aux métiers
traditionnellement retenus (masseur, physiothérapeute, assistant de
bureau ou encore le domaine de la
réception-téléphonie)
•Préparer ces personnes à entreprendre une formation professionnelle ou académique en leur permettant d’acquérir une plus grande
autonomie et expertise avec les
moyens auxiliaires informatiques
spécifiques au déficit visuel
•Collaborer avec des entreprises du
marché primaire du travail pour faciliter l’intégration de notre public (dans
le cadre de places de stages, d’apprentissages et à terme de travail),
au moyen d‘un accompagnement
adapté et des ressources à disposition au CPHV
Vous êtes une entreprise et désirez
nous soutenir dans cette démarche ?
Alors prenez contact avec nous pour
rejoindre notre réseau d’entreprises
partenaires et offrir des possibilités de
places de stages aux jeunes atteints
dans leur santé visuelle.
76
RAPPORT ANNUEL 2014
COMPTES
Bilan
31.12.2014
31.12.2013
CHF
CHF
Caisses
Chèques postaux
Banques
Titres et placements
Liquidités et placements
15’379
7’933’489
28’843’557
21’300’493
58’092’918
88’215
7’583’973
22’212’138
20’411’825
50’296’151
Débiteurs
Inventaires
Réalisable
13’762’271
849’700
14’611’971
14’404’420
975’800
15’380’220
883’799
883’799
759’144
759’144
2’552’836
3’799’101
6’351’937
2’441’420
3’155’035
5’596’455
79’940’625
72’031’970
4’174’521
3’128’258
1’416’266
282’354
9’001’399
4’128’269
2’094’591
1’614’636
276’901
8’114’397
838’174
1’120’528
25’582’571
20’082’571
Actifs transitoires
Comptes de régularisation
Immeubles
Mobilier, machines et installations
Immobilisations
Total actifs
Fournisseurs
Autres créanciers
Passifs transitoires
Dettes à court terme
Exigible à court terme
Emprunts garantis par l’Etat
Réserves
Fonds affectés
21’947’910
20’525’483
Capital au 1er janvier
Résultat de l’exercice
Capital au 31 décembre
22’188’991
381’580
22’570’571
21’938’397
250’594
22’188’991
Total passifs
79’940’625
72’031’970
77
Profits et pertes
2014
Hospitalisations et pensions
Traitements ambulatoires
Services spécialisés
Autres prestations aux patients et résidents
Prestations au personnel, aux tiers et autres produits
Subventions
Service de la dette et investissements financés par les tiers
Produits financiers et loyers
Dons, legs
Total des produits
Charges de personnel
Matériel médical, de soins et de laboratoire
Alimentation
Charges ménagères
Entretien et réparations
Achats d’équipements, locations et leasings
Energie
Matériel scolaire et frais de formation
Amortissements
Frais de bureau et d’administration
Autres charges d’exploitation
Frais financiers
Total des charges
Résultat avant variation des réserves et fonds affectés
Attribution aux réserves et fonds affectés
Utilisation des réserves et fonds affectés
Produits internes
Variation
Résultat viré à capital
2013
CHF
CHF
20’054’742
48’563’784
304’652
74’507
2’135’055
8’973’845
2’617’207
1’675’596
4’602’469
89’001’857
19’759’475
46’430’539
198’814
91’119
1’779’487
8’115’326
2’512’131
1’476’772
5’366’977
85’730’640
-54’665’007
-13’724’140
-1’764’959
-2’139’916
-1’428’511
-943’842
-914’179
-511’153
-1’234’732
-2’531’906
-1’717’158
-122’348
-81’697’851
-51’544’828
-12’672’430
-1’155’073
-2’078’258
-1’313’665
-836’921
-967’844
-572’578
-1’247’844
-2’040’160
-1’547’343
-116’948
-76’093’892
7’304’006
9’636’748
-7’822’705
2’256’925
-1’356’646
-6’922’426
-9’825’059
1’923’123
-1’484’218
-9’386’154
381’580
250’594
78
RAPPORT ANNUEL 2014
COMPTES
Annexe aux comptes annuels
Organisation de la Fondation La Fondation Asile des aveugles a été créée à Lausanne en date du 3 janvier 1843.
Régie par les articles 80 et ss du Code civil suisse, la Fondation a pour but de venir
en aide à toute personne atteinte d'une affection des yeux et de prendre en charge
tous les problèmes liés aux pathologies oculaires. Les statuts actuellement en vigueur
datent du 1er mai 2000.
La Fondation cherche à atteindre son but par :
•l'accueil et le traitement des patients à l'Hôpital ophtalmique Jules-Gonin;
•l'instruction d'enfants aveugles ou malvoyants par les soins du Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue;
•la gestion d'établissements médico-sociaux, actuellement le Home Clair-Soleil et le
Home Frédéric-Recordon;
• l'aide aux adultes aveugles et malvoyants;
• le soutien à la recherche en matière de pathologie oculaire.
La Fondation est administrée par un Conseil de Fondation, composé de cinq à neuf
membres nommés pour cinq ans par cooptation; les mandats peuvent être reconduits
trois fois au plus. Au 31 décembre 2014, le Conseil est constitué comme suit :
Fonction
Président
Vice-présidente
Secrétaire
Membres
M. François Logoz
Mme Corinne Bonard
M. Henri Laufer
M. Jean-Denis Briod
M. Claude Bron
Mme Marianne Loup
M. Jean-Luc Thibaud
M. François Dieu
M. Patrice Mangin
Mode de représentation
sign. collective à deux
sign. collective à deux
sign. collective à deux
sign. collective à deux
sign. collective à deux
sign. collective à deux
sign. collective à deux
sign. collective à deux
sign. collective à deux
79
Adresse Avenue de France 15, 1004 Lausanne
Téléphone : + 41 21 626 80 14
Internet : http://www.asile-aveugles.ch
Personne de contact : M. Yves Mottet, directeur général
Organe de révision Ernst & Young SA, Avenue de la Gare 39a, Case postale, 1002 Lausanne
Téléphone : + 41 58 286 51 11
Responsable du mandat : M. Pierre-Alain Coquoz Gestion et placement de la fortune
En complément de l'article 17 alinéa 3 du Règlement sur la surveillance des fondations du
30 avril 2008, nous indiquons ci-après la répartition de la fortune de notre institution
Catégories de placements selon OPP 2
Créances en CHF
Montants
Répartition
en %
Limites en %
57'774'671
Créances en devises
3'944'731
Sous-total
61'719'403
77.2%
100.0%
4.8%
30.0%
8'811'033
11.0%
50.0%
15.0%
Biens immobiliers en Suisse
3'817'239
Actions et bons de participation en CHF
6'106'066
Actions et bons de participation en devises
2'704'967
Sous-total
60'351
0.1%
5'532'599
6.9%
Total
79'940'625
100.0%
dont total des actifs en devises
6'649'699
8.3%
Placements alternatifs
Autres actifs
30.0%
80
Autres informations
RAPPORT ANNUEL 2014
Obligations de garantie et constitutions de gages en faveur de
tiers
31.12.2014
31.12.2013
Néant
Néant
-
-
Néant
Néant
Actifs mis en gage ou cédés pour garantir des engagements
- Immeubles
Dettes découlant de contrats de leasing non portés au bilan
Valeurs d'assurance incendie des immobilisations corporelles
- Bâtiments
- Matériel médico-technique, machines et installations,
mobilier de bureau
Dettes envers les institutions de prévoyance professionnelle
(indice 120)
(indice 120)
111’226’616
111’226’616
17'249'000
17'249'000
238'557
241'593
Principes d'évaluation Liquidités et titres de placements
Les titres sont portés au bilan au maximum à leur valeur boursière.
Débiteurs
Il s'agit des factures des patients et des garants pour lesquelles il est tenu compte des
risques identifiables au moyen d'une provision, sur base individuelle ou forfaitaire.
Les taux pratiqués pour la provision forfaitaire sont calculés à partir de la structure des
créances non encore réglées à la date du bilan.
Immeubles
Les coûts sont portés à l'actif du bilan tant que les travaux et les transformations sont
en cours. Suite à la mise en exploitation des locaux et à la réception du décompte
final de l'architecte, la totalité des coûts est amortie.
Mobilier, machines et installations
Ces immobilisations sont inscrites au bilan à leur valeur d'acquisition, après déduction des amortissements cumulés.
Les coûts d'acquisition comprennent l'ensemble des frais générés jusqu'à ce que
l'immobilisation soit opérationnelle.
Les amortissements cumulés comprennent les amortissements dégressifs sur
les immobilisations financées par le crédit d’inventaire (Hospices-CHUV) et les
amortissements linéaires de la valeur d’acquisition sur les autres immobilisations.
81
Dès le 1.1.2009, les immobilisations financées par le crédit d’inventaire sont également amorties selon la méthode linéaire.
Mouvements des réserves et fonds affectés
Réserves
Etat au 1.01
Versements de tiers et dotations
Sous-total 1
2014
2013
20’082’571
12’907’571
5’500’000
7’175’000
25’582’571
20’082’571
Utilisation
0
0
Sous-total 2
0
0
25’582’571
20’082’571
20’525’483
18’314’390
Versements de tiers et dotations
2’322’705
2’649’997
Produits internes
1’356’646
1’484’219
24’204’833
22’448’606
-2’256’925
-1’923’123
Etat au 31.12
Fonds affectés
Etat au 1.01
Sous-total 1
Utilisation
Sous-total 2
-2’256’925
-1’923’123
Etat au 31.12
21’947’910
20’525’483
82
RAPPORT ANNUEL 2014
COMPTES
Rapport de l’organe
de révision sur les comptes
Au Conseil de Fondation
Asile des aveugles, Lausanne
Lausanne, le 20 avril 2015
En notre qualité d’organe de révision, nous avons effectué l’audit des comptes annuels ci-joints de Asile des aveugles comprenant le bilan, le compte de profits et
pertes et l’annexe pour l’exercice arrêté au 31 décembre 2014.
Responsabilité du Conseil de Fondation
La responsabilité de l’établissement des comptes annuels, conformément aux dispositions légales (art. 957 et ss. CO) et aux statuts incombe au Conseil de Fondation. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en place et le maintien
d’un système de contrôle interne relatif à l’établissement des comptes annuels afin
que ceux-ci ne contiennent pas d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de
fraudes ou d’erreurs. En outre, le Conseil de Fondation est responsable du choix et de
l’application de méthodes comptables appropriées, ainsi que des estimations comptables adéquates.
Responsabilité de l’organe de révision
Notre responsabilité consiste, sur la base de notre audit, à exprimer une opinion sur
les comptes annuels. Nous avons effectué notre audit conformément à la loi suisse et
aux Normes d’audit suisses (NAS). Ces normes requièrent de planifier et réaliser l’audit
pour obtenir une assurance raisonnable que les comptes annuels ne contiennent pas
d’anomalies significatives.
Un audit inclut la mise en oeuvre de procédures d’audit en vue de recueillir des éléments probants concernant les valeurs et les informations fournies dans les comptes
annuels. Le choix des procédures d’audit relève du jugement de l’auditeur, de même
83
que l’évaluation des risques que les comptes annuels puissent contenir des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. Lors de l’évaluation
de ces risques, l’auditeur prend en compte le système de contrôle interne relatif à
l’établissement des comptes annuels, pour définir les procédures d’audit adaptées
aux circonstances, et non pas dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité de
celui-ci. Un audit comprend, en outre, une évaluation de l’adéquation des méthodes
comptables appliquées, du caractère plausible des estimations comptables effectuées ainsi qu’une appréciation de la présentation des comptes annuels dans leur
ensemble. Nous estimons que les éléments probants recueillis constituent une base
suffisante et adéquate pour former notre opinion d’audit.
Opinion d’audit
Selon notre appréciation, les comptes annuels pour l’exercice arrêté au 31 décembre
2014 sont conformes à la loi suisse (art. 957 et ss. CO) et aux statuts.
Rapport sur d’autres dispositions légales
Nous attestons que nous remplissons les exigences légales d’agrément conformément à la loi sur la surveillance de la révision (LSR) et d’indépendance (art. 83b al.
3 CC en liaison avec art. 728 CO) et qu’il n’existe aucun fait incompatible avec notre
indépendance.
Conformément à l’art. 83b al. 3 CC, en liaison avec l’art. 728a al. 1 chiffre 3 CO et à la
Norme d’audit suisse 890, nous attestons qu’il existe un système de contrôle interne
relatif à l’établissement des comptes annuels, défini selon les prescriptions du Conseil
de fondation.
Nous recommandons d’approuver les comptes annuels qui vous sont soumis.
Ernst & Young SA
Pierre-Alain Coquoz
Michael Ackermann
Expert-réviseur agréé
(Réviseur responsable)
Expert-réviseur agréé
84
RAPPORT ANNUEL 2014
COMMENT NOUS AIDER
Un don pour la vue,
un don pour la vie
Les racines de la Fondation Asile des
aveugles remontent à 1843, lorsque
trois personnalités : Elisabeth-Jane
de Cerjat, menacée de cécité et opérée avec succès de la cataracte, le
Dr Frédéric Recordon, spécialiste en
matière de thérapie oculaire, et William
Haldimand, banquier et mécène lausannois, décident de créer une Fondation à la fois pour traiter les personnes
atteintes dans leur vision et pour instruire, soutenir et apprendre un métier
à de jeunes aveugles. Cette diversité de
la mission de la Fondation, « au service
de la santé visuelle », était donc présente dès sa création.
compter sur le soutien de fondations,
d’entreprises, de collectivités publiques
et de donateurs privés. Leur générosité
se traduit par des dons en espèces ou
en nature, des legs, héritages et des
soutiens logistiques et financiers à des
projets particuliers. En signe de reconnaissance, les donateurs réguliers sont
nommés membres du Conseil général.
Le Conseil de Fondation remercie avec
la même conviction tous les donateurs
qui témoignent leur soutien à la Fondation Asile des aveugles par un don,
quelle que soit sa nature et sa hauteur.
Aujourd’hui, c’est grâce à de nombreux
donateurs que la Fondation perpétue
l’œuvre de ses pionniers, en développant des actions en faveur des enfants
et des personnes les plus fragiles (Service social, CPHV, EMS spécialisés) et
en soutenant la recherche ophtalmologique fondamentale et clinique
avec pour objectif de faire reculer la
cécité dans le monde. La Fondation
Asile des aveugles est une fondation
suisse de droit privé, reconnue d’utilité publique. Pour compléter les financements publics, la Fondation peut
Don simple ou récurrent
Vous pouvez effectuer un don par virement bancaire ou postal, ou au moyen
d’un bulletin de versement. Nous favorisons les dons récurrents qui nous
permettent d’atteindre durablement
nos objectifs. Le service donateurs de
la Fondation Asile des aveugles vous
adressera un reçu vous permettant
d’obtenir une déduction fiscale.
Dons
Don « en mémoire de »
Le don « en mémoire de » vous offre la
possibilité d’honorer la mémoire d’un
Merci d’avoir soigné
la grave maladie
oculaire de mon
enfant !
85
Mme R., donatrice
être cher décédé. Si vous le désirez,
vous pouvez également inviter votre
famille ou vos amis à faire un don « en
mémoire de » suite au décès d’un de
vos proches.
Don planifié
Le don planifié permet au donateur de
semer aujourd’hui ce qui sera récolté
plus tard. Un don planifié peut prendre
plusieurs formes : le legs testamentaire,
le don au moyen de l’assurance vie, la
succession, etc. Votre notaire ou votre
assureur vous conseillera sur les formules vous convenant le mieux.
Don communautaire
Vous pouvez contribuer en tant qu’entreprise ou particulier en devenant
partenaire de l’un de nos projets ou
en offrant les profits d’un événement
corporatif ou social (ex. dons lors d’un
mariage, dons de clubs-service, dons
de matériels, etc.).
Compte CCP de la Fondation :
10-2707-0
IBAN CH 14 0900 0000 1000 2707 0
Ou :
UBS SA (Swift UBSWCHZH80A)
TP Operations Center
Case postale
8098 Zürich
IBAN CH51 0024 3243 G020 6683 0
cc 243-G0206683.0
Fondation Asile des aveugles
Devenir bénévole
Rejoignez notre équipe de bénévoles !
Vous souhaitez donner un peu de votre
temps pour accompagner nos résidents ? Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux bénévoles pour
nos EMS de Recordon et Clair-Soleil.
Partagez-nous vos qualités et disponibilités en remplissant une demande de
bénévolat sur www.asile-aveugles.ch.
Si vous souhaitez obtenir de plus
amples renseignements sur les activités de la Fondation, pour toute question liée à votre attestation fiscale ou
information suite à un changement
d’adresse, le service donateurs de la
Fondation se tient à votre disposition au 021 626 80 06 ou par email
[email protected].
86
RAPPORT ANNUEL 2014
DONS EN 2014
Fondation Auberelle
Fondation Claire et Willy Kattenburg
Fondation Reine Ozelley
Fondation Duport
Fondation Guillaume-Gentil
Fondation Juchum
Fondation Georges et Violette Peter
Etude d’avocats Borel & Barbey
Raeber Robert
Fondation Noëlla Gailloud-Lusso
Fondation Coromandel
Fondation Boldrini
Gruner Laurette
Fondation Mary et Philippe Mylona
Pharisa Nicolas
Besson Martial
Degiorgi Ausilia
Kononchuk Roman
Fondation Pierre Demaurex
Diserens Véronique
Fondation Ophtalmique
Arnold Edmond
Cherbuin Blaise
Corthésy Nelly
Firmenich Sophie
Hill Ingrid
Jaquerod Thierry
Mérot Stéphane
Pictet Guillaume
Virag Georges
Wallsten Ingrid
Taugwalder-Krähenmann Franziska
Inter Rush
Vaudoise Assurances
Carrard Francis
1’364’820
360’000
205’215
175’000
150’000
30’000
30’000
25’000
25’000
15’000
10’000
10’000
10’000
3’500
3’400
2’000
2’000
2’000
2’000
1’700
1’500
1’100
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
1’000
800
Entre CHF 500 et 699
Abgottspon Beat l Ballenegger Paul l Barakat Sami l Bertossa Manfred Emmanuel l Cinti Raimondo
l Cuendet Roxane l De Kalbermatten Bruno l Dufour Michel l Favre Jean l Frank Ingrid l Gérance
Robert Crot & Cie SA l Gnaegi René l Grand Jean-Luc l Grin François l Hanier Bernard l Kaufmann
Michèle l Ledermann Roland l Marti Hugo l Maspoli Enrica l Miners Paul l Moniz Raymond l Narindal
Christian l Neuenschwander Yasmine l Papon Rosemary l Petitpierre Philippe l Piaget-Von Ballmoos
87
Jean-Louis l Radelli Claudio l Rossat Lucien l Ruchat Pierre-André l Sciboz Bruce l Verdin Corinne l
Vuilleumier Ursula l Zufferey Danielle l Zurbuchen Ulrich
Entre CHF 200 et 499
Achor SA l Aeby Laurence et Jean-Pierre l Allenbach André l Anderegg Claude l Andreini Denise
l Arvet-Thouvet Daniel l Babelay Roland l Bally Roland l Balsiger Toni l Barbezat Silva l Barmaverain
Raymonde l Barré Jean l Bataillard Gisèle l Baudraz Andrée l Baumeler Anna l Bélaz Michel l Bertholet
Maurice l Bertholet + Mathis SA l Berthoud Patrice l Bertoli Pierre l Biaggini Michele l Bieri Edgard
Lukas l Bochud Nicole l Bornet Thierry l Braissant Josy l Brouze-Frei Jacky l Brun Lucienne l Castaner
Francisco l Castella Paul l Chapuisat Jean-Pierre l Chardon Robert l Cherix Daniel l Chevalley Frida
l Commune de Blonay l Corthésy Jean-Pierre l Dentan Frères SA l Descloux Jean-Pierre l Dirren
Jeanne l Du Plessis-Lake Robert l Dubois Suzanne Gabrielle l Duc & Perretten Sàrl l Duisberg Klaus
l Elsener Elise l Fanchamps-Baer Nadine l Farine Josiane l Fatio Jean-Paul l Favre Félix l Fehlbaum
Veronica l Firmenich Albert l Fleury M. & Cie SA l Fondation de l’espace des inventions l Fornerod
Fernande l Fournier Jacques l Ganshof Nadine l Genoud Liliane l Göttler Karl l Goumaz Albert l
Graf Frédy l Grandchamp Francis l Grassi Gianna l Gremper Roger l Grosjean Gilbert l Grosjean
Pierrette l Guédon François l Hartmann Marcel l Harty Kevin l Häuselmann Robert l Hefti Jocelyne l
Hertig Francis l Hongler Christiane l Hostettler Raymonde l Hutin Gilbert l Isenring François l Jaccard
Joseph l Javet Maurice l Junod Bernard l Kaufmann Peter l Kaufmann Hans-Jörg l Kellenberger
Adeline l Kruger-Soguel Lise l Kung Magnin Marie-Thérèse l Lanzrein Johannes l Laucht Guenter
l Leblanc-Devos Françoise Leonne l Loude Jean-François l Mamboury Nicolas l Marchionini Jean
l Maréchal André l Marinitch Huguette l Martignoni Ildegarda l Masson Pascal l Mathez Suzette l
Grâce à vos dons,
nos chercheurs
trouvent de nouvelles
pistes pour redonner
la vue
88
RAPPORT ANNUEL 2014
Mathieu Ton Cyrille l Matthey-Doret Jean-Claude l May Florita l Menegay Robert l Mermod Nathalie
l Monnier Victor l Mordasini-Ferla Louis l Moreira Arnaldo l Morel Francine l Morerod Fabienne l
Moret Fernand l Muller Nadia l Müller Gilbert l Mumenthaler Roland l Muttner Marguerite-Marie et
Jean-Pierre l Nedjati Alin l Neuhaus Energie SA l Nicoud Cathy et Jean-Daniel l Nicoulaz François l
Noudelmann Viviane l Page André l Parmiggiani Béatrice l Paroisse d’Estavayer-le-Lac et de la Broye
fribourgeoise l Pauli Roger l Pidoux Bertrand l Pieper-Z’Graggen Hans l Pluss Ernest l Polejack Oleg l
Portier Cédric l Poudret Jean-François l Prêtre Pascal l Prudente Angelo l Quarroz Alexandra l RapinCurchod Nelly l Regez Rodolphe l Reymond Laurent l Riedlin Henriette l Righetti Francis l Robyr
Pierre-Paul l Rochat Philippe l Rochat Pierre l Rodel Samuel l Rose Norbert l Rossetti Renée l Rousseil
Pierre l Schacher Anne l Schiffmann-Dufey Marie-Thérèse l Schilli Corinne l Schmidlin Marianne l
Schoepf Arlette l Schreyer Sylvianne l Schupbach Jean-Pierre l Schwarz Rudolf l Simond Adolphe
l Société des Forces Motrices l Sovec Janko l Taillard Willy l Taillefumier-Muzio Luciana l Tenisch
Olivier l Thélin Pierre l Thomann Rudolf l Troesch Henriette l Vallat Marcel l Vallotton Henri l Vallotton
David l Vannaz Daniel l Varani Sandro l Vernier Roland l Villanchet Jean-Claude l Ville de Nyon l
Vollenweider Françoise l Vontobel Urs l Weiss Michel l Weissert Serge l Wicht Jean-Yves l Widmer
Jean Daniel Louis l Wisler Odette l Zen Ruffinen Pierre l Zufferey Claude
Entre CHF 100 et 199
Abplanalp Alexander l Adam Michel l Adani Massimo l Aeschbach Bolzani Virginie l Allenspach
Melita l Amey Nelly l André Yvette l André Louise l Annen Paula l Annen Gilbert l Annen-Favre
Marcelle l Armelec Sàrl l Arnold Patricia l Aubort Marianne l Audemars Mireille l Balet Marielle l
Balleys Albert l Bally Fernand l Banfi Pier Antonio l Bangerter Marlyse l Bannerman Elizabeth l Barbey
Marie-Thérèse l Barbezat Paul l Barlatey Marcel l Bataillard Odette l Baumann Konrad l Bays Léa
l Belet Daniel l Bellin Renzo l Belotti-Gagnebin Marianne l Beltrami Fabio l Bénédict Jean l Bener
Peter Christian l Beretta Osvaldo l Berger François l Berni Giuliano l Bersier Bernard l Bertelli Italo l
Berthoud Roland l Bertola Maria l Bertoliatti Jacques l Bessard Gilberte et Louis l Besse Angèle l Besse
Georges Henri l Bezençon Jacques l Bianchi Giuseppe l Bifrare Paul l Binggeli Frères SA l Bioley Elda
l Biolley Bernard l Birbaum Cosette l Blanc Georges l Blanc Daniel l Blaser Jean-Pierre l Bohlen Alain l
Bonvin-Bissessur Shakuntala l Borbola Défense Incendie l Borchard Sabine l Bordogna Enzo l Borel
Huguette l Bornoz Jean-Pierre l Bosshard Gérald l Bovard Jean-Pierre l Bozzi Viviane l Bridel Yves l
Brodbeck Sylvia l Brügger Jérôme l Bühler Ruth l Bulliard Christian l Buraglio Silvio l Burkhard Mireille
l Burnat Josefa l Bussy Elisabeth l Buthet Danièle l Calvetti André l Canova Lucilla l Carrard William
l Carron Christiane l Cartagena André l Cave Michel l Cavegn Reto l Cavin Daniel l Celio Gisèle l
Centlivres Pierre l Chamot Iuliano Marie-Claire l Chapalay Auguste l Chapalay Josiane l Châtelain
Alexandre l Chéhab Daly l Chêne Gymnastique Genève l Chevalley Jacky l Chevalley Jean-Claude l
Chollet Edouard l Christen René l Cirillo Sandro l Ciullo Franca l Clément Pascal l Clensol SA l Cochet
Kaeser Florence l Cocivera Nicola l Commune de Corcelles-sur-Chavornay l Commune du Chenit
l Commune de Corsier-sur-Vevey l Commune de Cugy l Commune d’Echandens l Commune de
Gilly l Commune de Jongny l Commune de Molondin l Commune de Montricher l Commune
de Valbroye l Compagnie Foncière SA l Converso Maria Grazia l Corbaz Fernand l Correvon René
l Crittin Jeanine l Croset Daniel l Cuche Jean-Pierre l Cuennet Isabelle l Curti Bruna l D’Agnano
Cosimo l Dasen Claire l de Perrot Nicole l Debétaz-Fontannaz Jean-Luc l Deblue Marc l Decastel
89
Michel l Déchétterie l Delévaux Raymonde l Delfanti Olga l D’Epagnier Elisabeth l Devaud Albert l
Dias Irène l Didisheim Nicole l Dony Madeleine l Dreyfuss-Bugnard Danielle l Dubois Henri l Dubois
Ch. l Duparc François l Dupasquier Patrice l Dupraz Laurent l Dutoit Charles l Duvoisin-Paux JeanPierre l Emery Marcel l Emery Françoise l Emmenegger Gilberte l Esteves Fernando l Etter Roth
Germaine l Fahrni Pierre l Fatio-Deriaz Marianne l Faucherre Christiane l Fehr Jacqueline l Fercher
Maria Teresa l Ferrario Christophe l Ferrero Pierre-Michel l Ferrero Jean l Fiumicelli Giulio l Fleiner
Thomas l Flückiger Maurice l Fontaine Yvette l Fotinos-Bader Tanas l Freiburghaus Colette l Frei-Husi
Gertrude l Friedly Henri l Gaillard Anne-Marie l Galeazzi Claude l Galibourg Gabriel l Galli Geneviève
l Galofaro Salvatore l Gardel Claude l Gatto Piero l Gäumann Walter l Gauthey Claude l Gauye
Adolphe l Gehri Hamida l Georg Luc Alphonse l Germanier Joseph l Giauque Rolande l Gilliand
Jean-Pierre l Gillioz Kathleen l Giovanola Jean Dominique l Gisler Peter l Giuliani Maria-Cristina l
Goetschi Ernst l Golay Erwin l Good Harry l Grand Philippe l Grand André-Georges l Grandjean Paul l
Griss Paul l Grobet-Jeanguenin Gabrielle l Grosclaude Carolle l Guérin Bertrand l Guidi Giulio Angelo
l Guillet Joël l Guisan François l Gutknecht Huguette l Gygax Micheline l Habegger Edith l Habegger
Virgile l Habegger Harold l Habersaat Marie-Antoinette l Hamel Roland l Hasenauer Arnold l Hayoz
Achour Alexandra l Heider Marcel l Heizmann Jardins SA l Helfer Hélène l Hellen Rose-Marie l
Hepp Alexandre l Hiotakis Katy l Hofer Bendicht l Holubar Stanislav l Hügli Dora l Hurni Regula l
Immo-Nendaz SA l Jacot-Descombes Michel l Jacquemet Chantal l Jacquerioz Maria-Cecilia l Jäggi
Christian l Jeanmaire Daniel l Jeanneret-Béguin Christine l Jenny Geneviève l Jobin Florence l Joray
Henry Catherine l Jossi Olivier l Jungo Dominique l Junod André l Kaufmann Jean l Keller Urs l
Kissling Pierre l Kobel Walter l Kobler Walter l Kohli Paul l Kropf Sylviane l Kuenzi Heinz l Kunz Denis l
Kupke Alice l Laboratoires d’analyses SA l Lachner Friedrich l Landry Nane l Laurent Bernard l Lehner
Christian l Leutwiler Heinz l Liaudet Jean-Pierre l Liebling Thomas l Lombardi Pierre-Alain l Luca
Ventilations Sàrl l Madafy Voyage Sàrl l Magdics-Wyss Eva l Magnenat Paul l Maillefer Jeannine l
Maksim Saskia l Malherbe Suzanne l Manoukian Monique l Maret Charly l Marthaler Georges l Martin
Marcel l Marty Béatrice l Marty Guido l Matter Walter SA l Métroz Luc l Meyer Philippe l Meyer René l
Meyer André l Meylan Daisy l Michellod Albane l Michellod Maurice l Miliangos Hedwig l Mittermair
Barbara l Modespacher Théobald l Moldavio Rita l Molnar Istvan l Monbaron Roger l Monney
Charlotte l Monti Sylvia l Morand Philippe l Morand Mireille-Louise l Morel René l Morel Bernard l
Moritz Marie l Muller Jean-Pierre l Muller Lucienne l Müller Charles l Müller Rochat Françoise Nelly
l Nappey Henri l Nicolet Albert l Oberson Carmen l Obrist SA l Oulevay Hélène l Pahud Armand
l Pahud Bluette l Panchaud Francine l Papis Isabelle l Parent Frédy l Paroisse de Châtel-St-Denis l
Parti Socialiste Suisse l Pascali Maurizio l Pasche Marcel l Pavone Rose-Marie l Péclat Christiane l
Pellaud Felicite l Pennoni Giancarlo l Pera Vincenzo l Perret Maurice l Perrier Matter Anne l Perrin
Hélène l Perrin Catherine l Perruchoud Edmond l Petrucci Giovanni l Pfund Sabine l Piazzini Guelfo
l Picamal Jacinto l Pierrehumbert Alice l Piller Margrit l Pinto Francisco l Pisler Jacqueline l Pittet
James l Pittet Lucy l Pittet Pascal l Plüss Dominik l Pointet Paul l Polymatic SA l Portmann Thérèse
l Premand Francine l Prêtre-Du Bois Nicole l Ramel Lisette l Ramelet Pierre l Ramseyer Raymond
l Reber Rösli l Regamey Michel-Georges l Revaz Jean-Charles l Rey Philippe l Reynard Huguette l
Ribeaud Christian l Ribeiro Rui l Riccard Michel l Riche Maurice l Richoz Olivier l Richter Chantal l
Ritz Martial-Léon l Rivier Antoinette l Robert Paul l Rochat Antoine l Rochat Gisèle l Rod Jean-Claude
l Rohrbach Werner l Rojatec SA l Rolaz Thorens Jacqueline l Romande Energie SA l Roth André
l Roth Anton l Roth Lilli l Roulet Blaise l Rousseil Paul-André l Rümo Denise l Sacchetti Adriana l
Saillen Marie-Jeanne l Saint-Ghislain Joseph l Samarra Marisol l Sangiorgio Rachele l Sannicolo Maria
90
RAPPORT ANNUEL 2014
l Sauer Françoise l Savary Gérald l Savioz Yvon l Savioz Jean-Pierre l Schäfer Bruno l Schlup Madeleine
l Schmid Peter l Schnabel Jurgen l Schneider Gottfried l Schneider-Grenacher Nicole l Schnyder
Christian l Schorno Aldo l Schuler Bernard l SD Société Générale l Secrétan Michèle l Seiler Albert l
Senglet Gritta l Sermier Marie-Claude l Serneels Jacques l Severin-Barilier Claire l Socorex Isba SA l
Soderstrom Thyra l Solderer Charles l Sonney André l Spataro Piero l Spiri Heidi l Steiner Yolande l
Stoudmann Victor l Studer-Volken Edmond l Summermatter Théodosius l Syndicat des Producteurs
l Tanner Raymond l Theytaz Frédéric l Toma Franco l Torrent Gérard l Tschanz Huguette l Udry Jessy
l Utz Ronald l Vallotton Loane l Van Der Linden Laetitia l Vannay Christine l Vannotti René l Vaudan
Marie-Jérôme l Vaudan André l Verbrug Adriaan l Vermot-Petit-Outhenin Edouard l Vodoz-Müller
Lucette l Von Rotz Hanny l Von Siebenthal Michèle l Vuadens Claude l Vuadens Christelle l Vuffray
Alain l Vullièmoz Louis l Wannaz Henri l Weber Hans R. l Weil Suzanne l Weygold Marie-Rose l Wicky
Pascal l Wild Andrée l Wüthrich Suzanne l Ziliani Giuseppina l Zufferey Marc l Zumbach Thierry
Entre CHF 50 et 99
Abdemahim-Rime Patricia l Adalbert Jaques l Aeschlimann Raynald l Affolter Roger l Aimone MarieLouise l Albisser Francis l Althaus Fritz l Ancel-Ruz Ana l Andrey Renée l Angéloz Berthe l Annen
Jean-Paul l Antonini Corrado l Apothéloz Christiane l Arber Georges l Artioli Vanni l Atelier d’affûtage
Gailloud SA l Aubert Jacqueline l Aubord Marie-Louise l Aubort Marianne l Avanthay René l Badel
Noëlle l Bader Berseth Rolande l Badoux Emilie l Baertschi Arlette l Bagnoud Gilberte l BaianoBalestra Silva Vera l Baour Schnetz Ginette l Bapst Georges l Barbey William l Barbey Michel l Barras
Yves l Bärtschi Sieglinde l Baudraz Lucile l Béchir Yvette l Béguin Antoinette l Bélicha-Grivel
Marguerite l Bellon Pascal l Benaroyo Raphaël l Benoît Marie-Thérèse l Berguerand Jacques l Bernard
Marie-Laure l Bertholet Savina l Berthoud Patrick l Bertolo Danilo l Besse Pascal l Bezençon JeanPierre l Bezinge Gisèle l Biedermann Alice l Bignens Suzette l Bigot Jean-Marie l Billaud Georgette l
Binder Beat l Biollay Gérard l Birchler Rose-Marie l Bischoff Walter l Bissegger Claudia l Blanc Cécile l
Blanc Yvette l Blaser-Bonzon François l Blatter Jacqueline l Blatti Ruth l Blättler Léo l Blondel-Bron
Yolande l Bohren Elsa l Bongard Rachelle l Bongard Marcelle l Bonini Mirella l Bonnard Michel l Borel
Françoise l Borgeaud Marc l Borio Geneviève l Borloz André l Bornand Rémy l Borsay Olivier l Bossard
Martha l Bossert Yvonne l Bouquet Michel l Bourban Paul l Bourqui Bernard l Bovel Charles l Bovet
Denise l Bovey Jean-Claude l Bovey Alain l Bovier Charly l Braghini Katia l Braillard Strehler Bernadette
l Brandt René l Bridel Christiane l Briod André l Brohy Thérèse l Bubloz Bernard l Büchli Anton l
Bühlmann Josef l Bur Astrid l Burnier Yvonne l Burri Katharina l Bussard-Mainoz Augusta l CaffariMargot Danielle et Sylvain l Campo Anne-Marie l Canova Giammaria l Carruzzo-Frey Sabine l
Cassagne Pascal l Castagnola Rossini Raffaella l Cavin Pierre-André l Cerasoli Salvatori Sonja Anita l
Chablaix Daisy l Chappuis Jacques l Chappuis-Lambelet Albert l Chatelain-Gresly Hanny l Chausse
René l Chavan Jean-Claude l Chevalley Simone l Chevalley Claudine l Chiado’Rana Carlo l Ciaccio
Claudio l Ciavatta Bruno l Claude Joseph l Clément Patrick l Clivaz Gabriella l Colangelo Alessandro
l Colin Claude l Columberg Rosanna l Commune de Bonvillars l Commune de Montilliez l Comtesse
Gisèle l Constantin Christian l Coquoz Maria l Cordey Lise l Correvon Pierre-Yves l Correvon Borgeaud
Mélanie l Cosandey Francine l Couroyer Yvette l Cretton Roy l Croci Aldo l Cuendet Marie-Louise l
Curchod Hana l Da Silva Wilma l Daenzer Gabrielle l Dahinden-Kuttel Nelly l Darbellay Nelly l De
Milito Anna l De Werra Perrette l Decoppet Jean-Pierre l Decurtins Jean-Louis l Deleury-Dietrich
91
Daniel l Delgrande Simone l Deluermoz Pierre l Demierre Augustine l Demont Jean-Maurice l
Depallens-Addor Roland l Depierraz Christine l Derivaz Thérèse l Devaud Yvonne l Devenoges
Béatrice l Dietrich-Schaerer Catherine l Dind Brigitte l Diserens Olivier l Dolci Benito l Doleyres PierreAlain l Domaine La Colombe SA l Donada René l Dorsaz Norbert l Dougoud Simone l Droz-ditBusset Francis l Dubois Roland l Duboux-Gaillard Andrée l Dubuis Michel l Dubuis Marie-Jeanne l
Dudle Beat l Dumont Geneviève l Dupuis Claude l Durieux Philippe l Dutour Yvette l Ecuyer Yves
Pierre l Ehret Sandrine l Emery Monique l Erard Roland l Ercolano Antonino l Evéquoz Stéphane l
Facchinetti Gilbert l Fauchs Eliane l Favrat Jacques l Favre Madeleine l Favre Ernest l Feller Nora l
Fernandes da Silva Belarmino l Ferrari Maria-Piera l Fischli Maria-Pia l Fivaz Charles l FontannazDentan Roland l Forestier Christiane l Fracheboud Raoul l Francescotti Luigi l Franzen Daniel l
Freuler-Schmid Klara l Gabriel Chantal l Gadri Abdallah l Gagnebin René l Gay Grégoire l Gay MarieThérèse l Genoud Rolande l Gex Denise l Gex-Fabry Liliane l Gianina Marie l Gillard Alexandre l
Giovanoli Irène l Girard Michel l Girardi Incoronata l Girod Pierre l Glardon Michel l Glassey Paul l
Glauser Jacques Albert l Gloor Georges l Golay Yvonne l Gollut Yvonne l Good Manfred l Gorgerat
Jean-Marc l Graça Kewin l Grandjean Sandro l Grandjean André l Gremion Gérald l Grept Raymond
l Gret - Christinat Jean et Liliane l Grillon Denis l Grognuz Joseph l Gruaz Romain l Guarda Maria Pia
l Guenat Roger l Guex Claudine l Guex André l Guignard Eliane l Guignet Antoinette l Guinand JeanPaul l Guntensperger Barbara l Gurtner Jean-Pierre l Haeberli Maria Yolande l Hagner Max SA l
Haldimann Blaise l Hauswirth Fritz l Helfer Jean-François l Henny Jean-Daniel l Henny Bernard l
Hermann Heidi l Hiltbold-Krauss Peter l Hirschy Marc-André l Hofmann Daniel l Hohendahl MariaRosaria l Holdener Ursulina l Hübscher Georgine l Imhof Germaine l Jaccard Jean-Luc l Jaccaud
Henri l Jacot-Descombes Fabienne l Jacot-Descombes Marcel l Jacquemettaz Josy Lina l Jaggy
Danielle l Jaquet Albert l Jeanmonod Denise l Jeanneret Jean-Robert l Jordan François l JosephPahud Charlotte l Junod Berthe l Kaltschmied Bernadette l Kamerzin Rita l Kapp Elsa l Kirimli Karakas
Les soins que j’ai reçus
auprès de votre hôpital m’ont
rendu une vue saine, malgré
une situation précaire. Mes
meilleures salutations
et encouragements pour votre
Fondation.
Mme B., donatrice
92
RAPPORT ANNUEL 2014
Ismail l Kleij Ioana l Klinger Francis l Knöpfli-Baud Jacques l Kormann Jean-Claude l Kramer Roland l
Küenzi Louise l Küffer Ruth l Küffer Gérald l Kümmerle Suzanne l Kurmann Peter l Kurzen Solange l
Kurzen Roger l Küttel Max l Lambelet Jean-Louis l Lappert André l Lazzari Victor l Lecoultre JeanPierre l Lesquereux Yvonne l Leu Liliane l Leuba Mariette l Leuba Yves l Leutwiler Albert l Lichtenstern
Alice l Limoli Maria-Giovanna l Loehler Max l Lopes Rachel l Lovey Régis l Lüscher Ida l
Lüthi Jean-Claude l Luyet François l Mabillard Yvette l Macirella Nicola l Mack Claire-Lise l Magnenat
Marguerite l Maimone Mauro l Maire Christiane l Mairot Dominique l Malacrida Huguette l Manigley
Roland l Manzini Pierre l Manzini Goretta Angela l Marchetti Antonio l Marendaz Emmy l Mariano
Angelo l Markovic Anny l Marmy Jean-Paul l Martin Asuncion l Martin Louis l Mathia Mioara Betsy l
Mattenberger Janine l Maurer Pierre l Maurer Denise l Mayor Marcel l Mazzone Alfonsina l Meier Rina
l Melcarne Cosimo l Mentha François l Mermoud Jean l Messager Matthieu l Mettille Béatrice l
Meyer Denise l Meyer Vérèna l Miauton Jacqueline l Milani Ambrogio l Millasson Roland l Moeckel
Marlène l Mojonnet André l Mombelli Alberto l Monard Fred-Alain l Monney Josiane l Monod
Michel l Monti Christian l Moosberger Yvonne l Moret Charlotte l Moser Marcelle l Mossier-Dematraz
Roger et Anne l Mottier Reynold l Muller Georges l Muller Gisèle l Müller Bernard l Müller Christian l
Müller-Stadler Anna l Munz Muriel et Michel l Navioz Bernard l Neuhaus Frédéric l Nicolet Chantal l
Nieto Rosaria l Nkongo Nkele Siku l Nobs Danielle l N’Zandi Kamosso Françoise l Oberson Clément
l Oberson - de Carli Antonietta l Okamoto Bourloud Emiko l Oulevay Josette l Paccaud Christian l
Pascale Loredana l Pasche Micheline l Pasquier Jean-Daniel l Paupe Suzanne l Pedrazzi Gianroberto
l Peissard Vincent l Pella Edgar l Pera Arnaud l Périsset Robert l Pernet Emile l Perrenoud Henri l Perret
Yvan l Perret Heidi l Perrier Lise l Perrin Sara l Perrinjaquet Micheline l Perron Eric l Pictet Ingrid
Monica l Pidoux Emile l Pillonel Vreneli l Piotet Charles l Pittet Réjane l Ponta Andrea l Porcellana Félix
l Porchet Henri l Porret Georges l Porret Daniel l Pouy-Lietta Pierrette l Poyet Claude l Pro Diafor SA l
Probst Suzanne l Probst Marthe l Rabineau Alexandre l Ramet Gilbert l Ramstein Denise l Rapin
Huguette l Rappaz Renée l Rappaz Olivier l Ravera Lea l Ray-Gnägi Ella l Raynaud-Brocard Emile l
Rebetez Pierre l Recordon Martine l Recordon-Collet Françoise l Reding Georges l Rehli Simona l
Reichenbach Jean-Pierre l Renaud Elisabeth l Rey André l Reymond Lise l Rezzonico Sergio l RibauxBarrillier Alain l Richard Anne-Marie l Richard Alice l Richard Pierre l Rieder Alexandre l Rittener
Patrick l Robert Françoise l Rocca Gino l Rochat Rosa l Rochat-Bétrisey Simone l Roemer Ernest l
Rohrer Urs l Roland Monique l Ronchetti-Borla Guido l Roque Pinto Herninia Manuela l Rossi
Gabriella l Rossier Francine l Röthlisberger Raymond l Rouge-Chappuis Edith l Roulin Daniel l
Roussel Monique l Ruchet Charles-André l Ruchet Marguerite l Ruffieux Roberte l Rusch Anton l
Ryser Gabrielle l Sachot-Cartier Clairmonde l Sandoz Gilbert l Sartini Anna-Maria l Sauvain Bernard l
Savary Gérard l Savary Claire-Lise l Savioz Sandra l Savoy Louis l Schaffo Kurt l Schär Andreas l
Scherrer Claire l Schicht Grazia l Schmid Micheline Hermine l Schnyder Jost l Schöni Christian l
Schouwey Joseph l Schrago Synèse l Schulz Jurgen l Schürch Peter l Schwab Jean-Pierre l Schwarz
Béatrix l Schwed Serge l Schwob Katja l Sculati Michel l Senn Alexandre l Sermier Lucienne l
Siegwart-Kubler François l Simonet Jérôme l Skultéty Maria l Slongo Roberto l Solioz Marylène l
Solliard Daniel l Sonnay Gilbert l Sopher Frédérice l Spahni Théodore l Stalder Guy l Stauffer Pierrot l
Steiger Marc l Steiger-Hubli Verena l Stokoe Elisabeth l Stoll Aloïs l Stoudmann Roger l Strahm Willy
l Strub Marguerite l Stuby Jean-Claude l Stucki Anna l Sugasi Hari l Suter Monique l Tauxe Madeline
l Thonney Edmond l Tiercy Roseline l Tille Jean-Pierre l Tinguely Francis l Tinguely Jean l Tosco
Chantal l Trotti Mathilde l Troyon Isabelle l Trueb Rosmarie l Turatti Josiane l Uhlmann Madeleine l
Umiglia Monique l Varidel Louis l Venzin-Widmer Werner l Vernez Yves l Veuthey André l Vianu Devi
l Vicente Soledad l Visinand Jeanine l Vizoso-Tornare Marie-Anne l Vodoz Jacqueline l Vögtli Serge l
93
Voisin Sylvain l Volck Roland l Volet Emma l Von Heldorff Eva Maria l Voutat Christine l Vuichard
Christof l Wahli Walter l Wälchli Germaine l Wartner Klaus l Weber Doris l Weber Jacques l Weissenbach
Henri l Werren Margaritha E. l Wetli Marianne l Wiame Micheline l Wicky Georgette l Widmer Jean l
Wilhelm Philippe l Wilhelm Jules l Willi-Jobin Claude l Wisard Juliane l Wittgenstein Germaine l
Wüthrich Daniel l Yersin Michel l Yersin Jean-Claude l Zindel Progin Béatrice l Zordan Pierre l Zufferey
Charly
Jusqu’à CHF 50
Aeberhard Lise l Aegerter Jean-Luc l Aegerter Verena l Aellen Pierre l Aeschlimann Francis l Akermann
René l Allamand Etienne l Allement Pierre-Alain l Amiguet André l Andrade Antonio l Andrani Bruno
l Andrey-Buchmann Françoise l Andrikopoulos Lilas l Angelini Milvia l Antonietti Mady l Artizzu
Benedetto l Athanasiades Bernard l Aubert Estelle l Aubert Jeanne l Aubry Francine l Bachella
Giancarlo l Bachmann Marie-Clotilde l Bader Eric l Baechler Yvonne l Bagaïni Jacques l Bagnoud
Jean-Luc l Bähler Jean-Pierre l Baldasso Ernesta l Ballandras Patrick l Ballmer Francis l Barbey Janine l
Barriga Marie-Inès l Bauer-Juillerat Josette l Beichel Raymonde l Bellot Roma-Marie l Benz Gabrielle l
Benz Jacques l Berbier Christine l Berdoz Esperanca l Berger René l Bernasconi Yves l Berner-Verraires
Françoise l Bernet Alain l Bernhard Rolli Brigitte l Bertholet Madeleine l Bertholet Huguette l Bertholet
Roland l Bertolazzi Arlette l Bertschy Huguette l Besson Hildegard l Beytrison Jean-René l Bielli
Hélène l Biéri Inès l Bignens Raymond l Bill-Lesne Monique l Bioley Claude l Bischoff Madeleine l
Bissat Raymond l Blaser Simone l Bloch Jean-Pierre l Boillat-d’Agostino Silvana l Borcard Suzanne l
Borner Alphonse l Bossert Joseph l Bouchat Albert l Bounoun-Teverelli Giovanna l Bourquin Bernard
l Bouzon Josiane l Bovay Erika l Bovel Philippe l Bovey Pascal l Brantschen André l Breguet Willy l
Briccola Patrizia l Bruchez Juliette l Brühlhart Charlotte l Bucher Agnès l Buchet Antoine l Buchs
Etienne l Buol Irène l Burdet François l Burki Marie-Madeleine l Burlet Andrée l Burnier Jules l Cambria
Sebastiano l Cariulo Maria-Luisa l Carminati Francesco l Carrard Fernand l Cartier Alec l Casucci
Marthe l Cavin Roger l Cavin Hélène l Chapuis Marcel l Charbonnier Charly l Chassot Erika l Chauvy
Sonia l Chenaux Raymonde l Chervet Michel l Chételat Rosette l Chevalier Michel l Christinat
Mariette l Christinet Marguerite l Claude Roland l Clavel Anne-Marie l Clément Jean l Commune de
Moudon l Conigliaro Antonino l Converset Didier l Corbaz-Savary Daniel l Cosandey Adrienne l
Cosandey Maurice l Cosandey Maurice l Cosendey Yvon l Costa Roberto l Cover Elisabeth l Cretton
Roland l Crisinel Pierrette l Croci-Maspoli Giuseppe l Crottaz Renata l Crottaz Monique l Cuendet
Adrienne l Cujean Rolande l Da Silva Santos Marilia Sara l Dähler Hansruedi l Dall’Aglio Anne-Marie l
Dammköhler Gunter l De Riedmatten Henri l De Vargas Catherine l Débétaz Danielle l Del Sordo
Carmine l Delafontaine Henri l Delaloye Germaine l Della Casa Sandro l Dell’Era Vittore l Demierre
Jacqueline l Demiéville Gertrude l Desboeufs Claude l Deschamps Christiane l Desponds Jacqueline
l Desponds Rosa l Dey Léo l Di Natale Adèle l Di Salvo Edith l Dierna Salvatrice l Divorne Albert l
Dobbs Barbara l Dollat Xavier l Domenjoz Madeleine l Domingo Marguerita l Dreyer Berthoud
Denise l Droz Anne l Droz-dit-Busset Pierre l Dubois Renée l Dubois Ginette l Ducommun Geneviève
l Dufey Francis Marcel l Dumartheray Françoise l Dumartheray Michelle l Dumont François l
Dupertuis Odette l Duriaux Marie l Duroux Raymond l Duruz Marie-Louise l Dusmet Luigi l Eschmann
Aloïs l Etter Michel l Falcy Gabrielle l Fallet Claudine l Fallet Francis l Favre Jean-Marc l Favre Raymonde
l Favre Michel l Favre Patricia l Favre Thérèse l Ferrini Jean-Paul l Fontana Sandrine l Fontolliet Pierre-
94
RAPPORT ANNUEL 2014
Gérard l Fragnière Amédée l Franco-Ramos Oclidia l Freléchoz Caterina l Fritsch Marianne l
Froidevaux Lucine l Gachoud Thérèse l Gaete Jesus-Ricardo l Gagg Josianne l Gagliano MarieMadeleine l Gagnaux Jeanne l Gaillard Alexandre l Gambetta Juliette l Gander Myriam l Gauthey
Roger l Gava Yolanda l Gay Anne-Lise l Gay Claude-Alain l Gély Raymonde l Gerber Fritz l Gerber
Danielle l Gerber Gilbert l Gestoso Diego l Ghezzi Stéphane l Gindroz Maurice l Gioia-Fontana Prisca
l Girard Josette l Giroud Françoise l Giuliani Anna l Gobat Suzanne l Gobet Georges l Golay Jacqueline
l Golay-Schmid François l Gonzalez Fernando l Goubet Daniel l Goujon Christiane l Graef Philippe l
Grandjean Hélène l Grin Micha l Gros Michel l Gross Jean-Paul l Groux Robert l Gubler Rolf l Guisan
Christiane l Gutknecht Nicole l Guyot Anna Maria l Gygax Christiane l Haller Mary Lise l Hans Michel
l Häsler Rodolphe l Häuselmann Daisy l Heim Roland l Hemmerling Michèle l Henriod Huguette l
Henry Odette l Heyer Violette l Hofstetter Raymonde l Honegger Thierry l Horner Martial l Hostettler
Roger l Hostettmann Maryse l Humair Jean-Marie l Imhof Marguerite l Iseli Rudolf l Isler Henri l
Jaccaud Pierre-André l Jacot Daniel l Jacot Jacqueline l Jacot Roger l Jacot-Guillarmod Arlette l Jaggi
Georges l Jaquier Alice l Jaquier Pierre l Jay Yvon l Jeandupeux Maurice l Jeanneret Raymond l
Jeckelmann Marcel l Jehle Marcelle l Jolidon Simone l Jollien Chantal l Joly Edith l Joly Edouard l
Jonin Béatrice l Jordan Charly l Jousson Christiane l Joye Claude l Jufer Josée l Juillard Silvia l
Kawkabani Faride l Kenel Georges l Kormann François l Krähenbuhl Hermann l Kramer Roland l
Krattinger Madeleine l Kreutschy Pierre-Alain l Kuonen Amando l Lang Louis l Lardon Evy l Laville
Danielle l Lebet Philippe l Légeret Manon l Leisi Pierre-Michel l Leuba Jeanne-Marie l Leuthardt
Arlette l Liard-Pierini Jolanda l Lopez Pilar l Lopez-Puche Eloisa l Lovey Ulysse l Lozano Lizbeth l
Luder Robert l Ludi Arlette l Luna-Giroud Annelise l Lusi-Secreti Costanza l Machinek Heidi l Marcos
Susana l Marendaz Georgette l Maret Lucie Germaine l Marques Morges Nuno Miguel l Marti
Michèle l Marti-Grandchamp Antoinette l Martinelli Josette l Marx André l Mathys Odile l Matthey
Alfred l Maucci Giulio l Maurer Elisabeth l Mauron Philippe l Mauroux Françoise l Maury Anne-Marie
l May Jacques l Maye Allan l Mayor Astrid l Meinhardt Jean-Jacques l Meleri Emilia l Mellet Daniel l
Mellet Anne-Lise l Melly Angèle l Mercier Edwige l Mesmer Annika l Meylan André l Meylan François
l Meylan Maurice l Miaz Marie l Miaz Antoine l Michel Gabrielle l Miletto Sylviane l Minaidis Panayotis
l Mischler Zela l Moichon René l Monnet Marguerite l Monney Claudette l Monnier Claude l Monteiro
Manuel l Monti Yolande l Montorfano Aldo l Monveneur Laurence l Morier Maurice l Morisetti
Michel l Mottier Fernand l Muller Jean-François l Munafo Cyril l Munier Elsa l Nanchen Arlette l
Naoux Anne-Marie l Naville Maria l Nemsky Deltcho l Nerny Pierrette l Nicole-Dépraz Anne-Marie l
Nicolet Nelly l Nicolet Marie-Antoinette l Niklès Corinne l Noudelman Viviane l Oberli Simone l
Oberson Marianne l Pacella Nicolino l Pache Marianne l Pache René l Padrun-Jaques Gilberte l
Padula Emilio l Paillard Ghislaine l Palaz Marc-Antoine l Pasche Rosette l Pasche Michel l Pauchard
Marlène l Pauchard Denise l Paudex Denise l Peduto Maria l Pelet Huguette l Pellissier Gabriel l
Pernet Irène l Perrenoud Rose-Marie l Perret Jean-Jacques l Pesciallo Giuseppe l Pesenti Fernande l
Pfister - Risold Raymonde l Pichard Suzanne l Pictet Robert l Pidoux Louis l Pierrehumbert Antoinette
l Pigueron Monique l Piguet Gisèle l Piquilloud Jacqueline l Pires Maria Adelaïde l Pittet Jean-Pierre l
Pittet Solange l Pittet Jacqueline l Pittet-Pichon Maria Onorina l Pletscher Anne-Lise l Polla Miriam l
Poncioni Luciana l Poschung Erika l Praz André l Prestini Evarista l Pugin Elisabeth l Pury Sylvie l Rapin
René l Rappaz Josiane l Rasca Monique l Ratti Yvonne l Ray Louise l Rebeaud Christiane l Regamey
Micheline l Reichenbach Caroline l Renaud Francis l Renz Eléonore l Resin Liliane l Resplendino
André l Reymond-von Buren Marlène l Richard Jean-Claude Ami l Rigolet Steve l Rigolet Claude l
95
Robert-Brusa Madeleine l Rochat Suzanne l Rochat Georges-Claude l Rod Edouard l Rodé Emiko l
Roduit Daniel l Roessinger Jacques l Roessler Bertrand l Roggo Françoise l Rohner Claude l Romang
Anne-Lise l Romaniello Lucia l Rossier Gabrielle l Roten Sylvie l Rothmund Alex l Roulet Edgar l Roux
Bernadette l Roy Jean-Daniel l Rubin Olivier l Ruchet Bernadette l Ruchet Louise l Rudaz Gertrude l
Rufener Daniel l Ryser Renate l Safta Olimpiada l Sagne Jacqueline l Salm Thérèse l Sandoz Martial l
Sartore Sergio l Saugy Roger l Savary Apolline l Savioz Claude l Savoye Dominique l SavoySchönmann Jean l Scacchi Jeanine l Schaller Hermann l Scheidegger Rudolf l Schilter Antoine l
Schirinzi Jérôme l Schmidt Bluette l Schneeberger Ghislaine l Schnewly Michael l Schonenberg
Nadine l Schöri Ernest l Schouwey Clovis l Schwarz-Bavarel Nicole l Schweizer Alice l Scitec Research
SA l Sica-Tufo Angiolina l Simonet Edith l Simonet Francine l Singele Fredy l Solbes Claude l Sommer
Liliane l Spadini Lucy l Staudenmann Jean-Pierre l Steiner Pierre-André l Steiner Denis l Steinhauer
Verena l Stierli Maria-Lina l Stöckli Adriana l Stucki Jean-Michel l Studer Monique l Sublet Jean-Pierre
l Tami Emilia l Taverney Bernard l Teichmann André l Theler Elvine l Thierrin Ida l Tobgui Adel l
Trimarchi Nadia l Tschanz Andrée l Tucci Annunziata l Turin Clarisse l Uano Paolino l Varonier Marcel
l Verdon Noëlle l Veth Joseph l Vial Simone l Vieira Arlindo l Vieira Lucinda l Visconti Anita l VogelSchwab René l Von Roten Françoise l Vraca Alexandre l Vuagniaux Colette l Vuffray Roland l
Vuilleumier Marceline l Vulliemin Francis l Waldvogel Salomé l Walter Paul l Wanner Bruno l Waser
Christiane l Wasser Boss Madeleine l Wenger Jean-François l Wicht Didier l Wurlod Adriana l Zaëpfel
Evelyne l Zancanaro Cleto l Zaugg Anne-Lise l Zbinden Pierre l Zbinden Jacques l Zehr Alfred l
Zimmermann Claude l Zingg Monique l Zufferey Gertrude
SUCCESSIONS ET LEGS
Mesdames et Messieurs
Boissonnas Gabrielle
Crot Violette
De Palézieux Gérard, dit Falconnet
Genton Odile
Güdel Simone
Kaufmann Célestine Elisa
Vautier Marie-Madeleine
CHF
19’001
2’500
24’278
41’786
452’850
777’415
320’783
96
RAPPORT ANNUEL 2014
ORGANISATION
600 collaborateurs au
service de la santé visuelle
Réunis au sein d’une Fondation privée
créée en 1843, les plus de 600 collaborateurs de la Fondation Asile des aveugles
se mobilisent chaque jour au service de
la santé visuelle.
Nous sommes présents sur l’ensemble
des domaines de la vision et constituons une véritable chaîne de valeur
autour des problématiques de la santé
visuelle :
Un regroupement de compétences
uniques dans le domaine ophtalmologique permet à la Fondation d’offrir des
prestations de diagnostic, de traitement
et d’accompagnement aux personnes
atteintes dans leur vision, de l’enfance
à un âge avancé. L’Hôpital ophtalmique
Jules-Gonin dispose d’un savoir-faire clinique et chirurgical réputé soutenu par
la formation et une recherche fondamentale de pointe, qui en font un centre
de référence reconnu au-delà des frontières. Institut formateur, l’Hôpital est le
service universitaire d’ophtalmologie de
la Faculté de biologie et de médecine de
l’Université de Lausanne.
•promotion de la santé visuelle
•prise en charge des maladies oculaires
•soutien aux personnes en situation
de handicap visuel
•recherche et innovation
•formation, enseignement et gestion
de la connaissance
Notre mission est de répondre aux besoins de santé visuelle auxquels la population est confrontée. En tant que pôle
d’excellence pour la prise en charge
intégrale des problèmes de vision, nous
nous positionnons comme centre de
référence reconnu au niveau régional,
national et international.
Les activités de la Fondation incluent :
•l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin,
service universitaire d’ophtalmologie
•les laboratoires de recherche
•l’Ecole supérieure d’orthoptique
•le Service social, réadaptation et
basse vision
•les EMS Frédéric-Recordon et
Clair-Soleil
•le Centre pédagogique pour élèves
handicapés de la vue (CPHV) et ses
services éducatif et pédagogique
itinérants (SEI et SPI)
97
Conseil de Fondation
Conseil de direction
(au 31 décembre 2014)
(au 31 décembre 2014)
Me François LOGOZ, Président
Dr Corinne BONARD, Vice-Présidente
Me Henri LAUFER, Secrétaire
M. Jean-Denis BRIOD
Prof. Claude BRON
M. François DIEU
Mme Marianne LOUP
Prof. Patrice MANGIN
M. Jean-Luc THIBAUD
M. Yves MOTTET, Directeur général
Prof. Francine BEHAR-COHEN,
Directrice médicale et cheffe de service
Mme Sonia KUNZ, Directrice
opérationnelle et directrice référente des EMS
Mme Annie VANDERVALE-KHAN,
Directrice des soins et du secteur paramédical
M. Jean-Marc NEY, Directeur financier
M. Alessandro LANCI,
Directeur des Ressources Humaines
M. Pascal PATRIZI, Directeur de gestion et
administration patients
M. Frédéric SCHUETZ,
Directeur pédagogique et du CPHV
Mme Muriel FAIENZA,
Responsable communication et organisation
Le Conseil de direction
Yves Mottet
Prof. Francine Behar-Cohen
Sonia Kunz
Annie Vandervale-Khan
Jean-Marc Ney
Alessandro Lanci
Pascal Patrizi
Frédéric Schütz
Muriel Faienza
98
RAPPORT ANNUEL 2014
CONSEIL GÉNÉRAL
Mesdames et Messieurs
Abbé Bulliard Jules
Adani Massimo
Afonso Jose Luis
Akermann René
Allenbach André
Alther Rosalinde
Amey Nelly
Amiguet Charlotte
Ammann Charles
Anderegg Claude
Andre Georges
Andre Jean
Andrey Renée
Annen Gilbert
Annen Paula
Arber Georges
Arm Jean
Arnold Marie
Arnold Patricia
Arrigoni Teresa
Arvet-Thouvet Daniel
Aubert André
Aubort Marianne
Aubry Jean
Audemars Jacques-Louis
Aufdenblatten Armand
Aus Der Au Raymonde
Baatard André
Bachelin Jürg Ernst
Bachofen Ernest
Badan René
Badoux Emilie
Baer Otto
Bagnoud Denise-Catherine
Bagnoud Jean-Pierre
Ballenegger Paul
Ballif Christian
Ballmer Francis
Bally Michel
Bally Roland
Balma Charles
Balsiger Toni
Banfi Pier Antonio
Bangerter Marlyse
Barbier Jean-Pierre
Barmaverain Raymonde
Barraud Marcel
Basset Claude-André
Bastian O.
Bataillard Gisèle
Baud Eliane
Baud Pierre
Baudat Liliane
Baudraz Andrée
Baudraz Henri
Baudraz Jacqueline
Baumann Blanche
Baumann Konrad
Baur Ernst Harry
Bélaz Michel
Bélicha-Grivel Marguerite
Bellin Renzo
Bellmunt Amelia
Bellot Roma-Marie
Belotti-Gagnebin Daniel
Belotti-Gagnebin Marianne
Belperroud Albert
Bénédict Jean
Bénédict Martine
Beney Serge
Bérard Reine
Berger François
Berger Léon
Bergna Giorgio
Berner Nelly
Bernheim Jacques
Berni Giuliano
Bersier Bernard
Bertholet Maurice
Bertholet Savina
Berthoud Patrice
Bertola Maria
Bertoli Pierre
Bertoliatti Jacques
Bertolo Danilo
Besancon Anna
Besencon Madeleine
Bessat Francois
Besse Angèle
Besse Pierre
Besson Martial
Bettens-Geyer Marie
Bettermann Alice
Bettex Fredy
Bezençon Jacques
Bezençon Jean-Pierre
Bezinge Gisèle
Bielli Hélène
Bieri Edgard Lukas
Biéri Claude
Bifrare Paul
Binggeli Stéphane
Birkigt Louis
Blanc Cécile
Blanc Charles
Blanc Daniel
Blanc Georges
Blanc Jean-Edouard
Blanc Josiane
Blanc Paul
Blanc Yvette
Blaser Robert
Blatter Jacqueline
Blatti Ruth
Bloch Jean-G.
Bloch Jean-Pierre
Bochud Nicole
Bohren Elsa
Bolens Berthe
Bonini Mirella
99
Bonvin Marie
Bonvin-Bissessur Shakuntala
Bordogna Enzo
Borel Jean-Michel
Bornand Claude
Bornand Nelly
Borri Yolande
Boudry Marguerite
Bouquet Michel
Bovard Fritz-A.
Bovay Odette
Bovet Catherine
Bovey Jean-Claude
Bovey Robert
Braissant Josy
Brandt Charles
Brechbühl Jean-Pierre
Breguet Nelly
Bridel Frank
Bridel Renée
Bridel Yves
Bridel Yves
Bridy-Chapuis Gabriel
Briod André
Bron Déborah
Bronsil Robert
Broye Marylène
Brun Jeanne
Brun Lucienne
Brun Nadine
Brunner Hélène
Brunschwig Francine
Brünschwig Raymond
Büchli Anton
Bueche Yvonette
Buensoz Hélène
Buffat Jean-David
Bugnion Michel
Buhlmann Fritz
Bujard Lorette
Bujard Robert
Bur Astrid
Buraglio Silvio
Burdet Odette
Burnand Marcelle
Burnat Josefa
Burnet Adrienne
Burnier Huguette
Burnier Yvonne
Burrus Marie-Louise
Bussard Charles
Bussard Jeanne
Bussard-Mainoz Augusta
Bussey Michel
Bussy Elisabeth
Bussy Marcel
Caboussat Marie
Caglioni Fedora
Caiani Gino
Calame Alfred
Calame Claire
Calame Jean
Campanelli-Micheli Attilio
Campo Anne-Marie
Camponovo Olindo
Cardinaux Eric
Carrard Erika
Carrard Francois
Carrard William
Carron Christiane
Cartagena André
Cascarino Delicata
Castaner Francisco
Castella Paul
Cavin Marie-Claude
Cazeaux Dominique
Celio Gisèle
Centlivres Pierre
Cevey Roger
Chablaix Nadia
Chaillet Albert
Chapalay Auguste
Chappuis Gabrielle
Chappuis Mady
Chappuis Marcelle
Chappuis-Lambelet Albert
Chapuisat Jean-Pierre
Chardon Robert
Châtelain Alexandre
Chatelanat Josette
Chaubert Claude
Chaulmontet Françoise
Chausson Jacques-Daniel
Chauvy Arnold
Chéhab Daly
Chenevière Charlotte
Chevalier Germaine
Chevalley Gertrude
Chevalley Jean-Claude
Chevalley Jeanne
Chevalley Maurice
Chiado’Rana Carlo
Chollet Louis
Chomety-Waridel Isabelle
Christen Edouard
Christen René
Cicero Claude
Cirillo Sandro
Clavel Jacques
Clément Patrick
Colliard Marcel
Colombo-Rochat Mariette
Columberg Rosanna
Conod Micheline
Conod Victor
Contessi Mario
Converset Didier
Corbaz André
Corbaz Françoise
Cordey Michel
Corthesy Ernest
Corthésy Jean-Pierre
Corthésy Nelly
Corti Christian
Cossy Charles-Alfred
Covacci Alberto
Crittin Jeanine
Crivelli Ely
Croset Daniel
Cruchet Georges
Cruchet Maurice
Cuany-Delisle L.
100
Cuendet Adrienne
Cuendet Jean-François
Cuendet Madeleine
Curchod André
Currat Charles
Curti Bruna
Custovic Kasim
Da Corte Peres Cruz Rui
Alexandre
Dahinden Edouard
Dahinden-Kuttel Nelly
Damiano Agostino
Darbellay Nelly
Dasen Claire
De Gavere Evert
de Goumoens Henri
de Kalbermatten Bruno
de Lavandeyra Isabel
de Lavandeyra Patrick
de Malm Jean-Félix
de Perrot Nicole
de Rham Patrick
de Rham Simone
de Roguin Béatrice
de Wurstemberger Jacques
Debétaz-Fontannaz Jean-Luc
Decimo-Vespa Guerino
Decombaz Marius
Décoppet René
Decrey Cyrille
Del Bianco Eric
Delarageaz Andree
Delavy Juliana
Delederray Marguerite
Deleury-Dietrich Daniel
Delévaux Raymonde
Delgrande Simone
Deluermoz Pierre
Demaurex Jean-Paul
Demeurisse Alice
Denereaz Philippe
Denk Martin
D’Epagnier Elisabeth
Depallens-Addor Roland
RAPPORT ANNUEL 2014
Depraz Georges
Deprez Clement
Derivaz Thérèse
Descloux Jean-Pierre
Desponds Marcel
Despont Bertrand
Devaud Albert
Devos Lucienne
Di Moia Rossana
Di Salvo Edith
Didisheim Nicole
Dind Georges
Diserens Claire-Lise
Dony Madeleine
Dosé Otto
Dreyfuss-Bugnard Danielle
Dreyfuss-Bugnard Simon
Dubey Yvonne
Dubosson Carmen
Duboux Leon
Dubs Hans
Ducommun Yvonne
Ducret Emilie
Ducret Helene
Ducret Jérôme
Ducrey Nicolas
Dudler Karl
Dufey Roger
Dufour Ferdinand
Dufour Marcel
Dufour Marie
Dufour Michel
Duisberg Klaus
Dupont Daisy
Dupuis Claude
Dutoit Charles
Duvanel Madeleine
Duvoisin Monique
Duvoisin-Paux Jean-Pierre
Eberhard Raymonde
Ebner Paul Edouard
Elsener Carl
Elsener Elise
Emery Claudine
Emery Françoise
Emery Jean-Marc
Emery Marc
Emery Michel
Emery Pierre
Engel Marie
Ennas Elvina
Erard Roland
Ercolano Antonino
Etienne Armande
Exchaquet Jacqueline
Exchaquet Micheline
Fahrni Pierre
Fanchamps-Baer Nadine
Farag Georges-Ramses
Farine Josiane
Farinelli René
Faucherre Christiane
Fauchs Eliane
Fauchs Fernand
Favrat Jacques
Favre Jean
Favre Jeannette
Favre Noemie
Fe Agnes
Feihl Jean-Pierre
Ferrari Renée
Ferrero Jean
Ferrero Pierre-Michel
Ferrier Raymond
Ferrini Jean-Paul
Fiorina Alberto
Fisch Jeanne
Flückiger Maurice
Fornerod Fernande
Fragniere Julia
Fragniere Marceline
Frank Ingrid
Frank Patrik
Freiburghaus Colette
Freiermuth Ursula
Frei-Husi Gertrude
Frey O.-J.
Freymond Louis
101
Fritschy Jean-Pierre
Fritz-Birbaum Albert
Froidevaux Lucine
Froidevaux-Beuret Gérard
Fromer Lily
Fuchs René
Fuchs Suzanne
Fürer Bea
Gabriel Chantal
Gachet Jules-Louis
Gagliardo Emilio
Gagnebin Francoise
Gaillard Anne-Marie
Gailloud Claude
Galeazzi Claude
Galland Robert
Gallaz-Philipp Fernand
Galli Geneviève
Galli Marco
Galofaro Salvatore
Ganshof Nadine
Gardel Claude
Gasser Alice
Gasser Roger
Gatto Piero
Gautschy Pierre
Gava Aldo
Gava Yolanda
Gavrushenko Jean
Gay Grégoire
Gay-Des-Combes Faustine
Geissler Robert
Geminiani Marcel
Gendroz Elisa
Genier Leon
Genilloud Louis
Genoud Jean-Paul
Genoud Liliane
Genton Philippe
Genton Robert
Germanier Edmond
Germanier Joseph
Gesseney Jacqueline
Ghiotto Mario
Ghita Mihail
Giauque Rolande
Giddey Francoise
Giddey Marie
Gigandet Rose
Gillard Nicolas
Gilliand Jean-Pierre
Gilliéron-Rod Elisa
Gindroz Maurice
Ginnel Antoinette
Giuliani Maria-Cristina
Giuntini Giuseppe
Glasner Ilsa
Glayre Jean-Jacques
Glück Dorette
Gobet-Brohy Germaine
Godoy Jean-Charles
Golay Dorothée
Golay-Schmid François
Golaz Pierre
Golliard Berthe
Good Manfred
Gorgerat Jean-Marc
Göttler Karl
Goujon Christiane
Goumaz Albert
Goutte René
Grand André
Grand André-Georges
Grand Jean-Luc
Grand d’Hauteville Edith
Grandchamp Francis
Grandjean Fernand
Grebenarov Christina
Grec Arnold
Gremaud Georges
Gremper Roger
Grether Françoise
Greub Paul
Grieshaber Ernst
Grillon Denis
Grin François
Griss Paul
Grob Gérald
Grobet-Jeanguenin Gabrielle
Grosclaude Carole
Grosjean Pierrette
Gross Jean
Groux Robert
Gruaz Denise
Gruaz Emma
Gruring Simone
Gsell Alfred
Gudit Ida
Guédon François
Guelat Adrien
Guérin Bertrand
Guérin Carole
Guerraz Marcel
Guex Jacques
Guignard Alfred
Guignard Alice
Guignard Eliane
Guillelmon Claire
Guilloud Henri
Guinand Jean-Paul
Guinand Philippe
Guisan Blanche
Guisan Christiane
Guisan François
Guisan Louis
Guisan Pierrette
Habersaat Marie-Antoinette
Haeberli-Fluckiger Ernest
Haefliger Arthur
Hagner Edmond
Hartmann Marcel
Hefti Jocelyne
Heider Marcel
Helbing Ernest
Helfenstein Marcelle
Helfer Jean-François
Heller Peter
Hemmerling R.
Henchoz Pierre
Henny Bernard
Hermann Charlotte
Herren Bendicht
102
Hertig Francis
Heymoz Josephine
Hill Ingrid
Hiltbold-Krauss Peter
Hoeltschi Gilbert
Hofstetter Raymonde
Hongler Christiane
Houber Jean-Pierre
Hügli Dora
Hundt Michel
Isler Henri
Jaccard Joseph
Jaccard Raynald
Jacot-Descombes Fabienne
Jacot-Fardel Claudine
Jacot-Guillarmod Arlette
Jaquerod Thierry
Jaquet Albert
Jaquier Juliette
Jaton Marguerite
Jaunin Roland
Jay Yvon
Jeanmonod Denise
Jeannet Marie-Madeleine
Jequier Michel
Jessen Werner
Jobin Florence
Jordi Claude
Josefowitz Samuel
Joyet Henri
Joyet Simone
Jungo Jean-Paul
Junod André
Junod Bernard
Kaiser Yvette
Kämpfer Walter
Kapp Elsa
Karrer Max
Kaufmann Alice
Kaufmann Hans-Jörg
Kaufmann Michèle
Kaufmann Peter
Kellenberger Adeline
Keller Urs
RAPPORT ANNUEL 2014
Keusen Gisèle
Kissling Elisabeth
Klainguti Georges
Klinc-Cenda Dedomir
Knöpfli-Baud Jacques
Kobel Walter
Kobler Walter
Koch Walter.-A.
Kokkalis Dimitri
Koog Noëlle
Krattiger Raymonde
Krieg-D’Epagnier Jean-Pierre
Kruger-Soguel Lise
Kulka-Racine Renée
Kunz Denis
Kupke Alice
Küttel Max
Kyriakos Guillaume
Lachner Friedrich
Lagonico Theodore
Lagrotteria Vittorio
Lambelet Jean-Louis
Landry Nane
Landry Pierre
Lanzrein Johannes
Lapper Johanna
Lardet José
Latella Diego
Laurent Bernard
Laurent Max
Leblanc-Devos Françoise
Leonne
Ledermann Roland
Lelourdy Emile
Lemp Jacques
Lencioni Giovanni
Lenta Henri
Leresche Heidi
Lesquereux Yvonne
Leuch Rita
Leuenberger Freddy
Leuenberger Josephine
Levy Lucien
Lévy Elvire
Leyduz Edouard
Liaudet Jean-Pierre
Liebling Thomas
Lopes Rachel
Loude Jean-François
Loude Madeleine
Lüscher Ida
Luthi Ernest
Luthi Jean-Daniel
Lutz Jacques
Luy Andree
Maccio Aldo
Maffli André
Magdics-Wyss Eva
Maggini Gianni
Maggi-Zangrandi Pietro
Magnenat Henri-E.
Magnin Andree
Maillefer Jeannine
Maksim Saskia
Malaise Aristide
Manoukian Monique
Manz Kurt
Manzini Pierre
Marabotto Claudette
Marchetti Antonio
Marchionini Jean
Marchionini Monique
Marendaz Emmy
Marendaz Jean-Pierre
Margot William
Mariano Angelo
Mariethod Jean
Marinitch Huguette
Marino Francesco
Marmy Jean-Paul
Marthe Edouard
Martin Asuncion
Martin Bernard
Martin Louis
Martin-Flaborea Anna-Maria
Marty Guido
Masin Leone
Masson Eugène
103
Masson Jean-Pierre
Masson Pascal
Mathez Suzette
Matossian Tigra
Mattenberger Janine
Matthey-Doret Jean-Claude
Mattheyer Alice
Mattingly-Stoeckli Lina
Maurer Pierre
Mauron Marie
Mauron Monique
Mauron Philippe
May Maria
Mayerat Charles
Mayer-Stehlin Raymonde
Mayor Marcel
Medici-Bugelli Andrea
Melcarne Cosimo
Melly Catherine
Mendes Flora Maria
Mercier Marie-Claire
Merminod Gilbert
Metral Louis
Meyer André
Meyer Denise
Meyer Eliane
Meyer Madeleine
Michaud André
Michaud Bernard
Michel Elisabeth
Michel-Schwarb Lucie
Milliquet Gaston
Minkoff Marie-France
Mittermair Barbara
Moennath Gustave
Moginier Ariane
Moinat Jean
Mombelli Alberto
Monbaron Rene
Moniz Raymond
Monnier Victor
Monod Michel
Moosberger Yvonne
Morand Philippe
Morandi Giancarlo
Mordasini-Ferla Louis
Moreira Arnaldo
Morel Francine
Morel Marguerite
Morel René
Morerod André
Moret Fernand
Moret Philippe
Morier-Genoud Philippe
Morisetti Michel
Morris Simon
Moser Claude
Moser Daisy
Moser-Frei Jean
Mosimann Gisèle
Mottier Reynold
Mühlheim Paul
Muller Canisia
Muller Jean-François
Muller Lucienne
Müller Gilbert
Müller-Jaccard Nelly
Multone Delphine
Murisier Réjane
Naoux Suzanne
Neuhaus Georgette
Nichini Romaine
Nicod Alice
Nicod Lily
Nicolas Pierrette
Nicolet François
Nicollier Jeanne
Nicoud Jean-Daniel
Nobel-Rüefli Guido
Nowak Gertrud
Odermatt-Sury Ida
Olivier Emma
Oppeliguer Gustave
Othenin-Girard Pierre-Gaston
Pace Francesco
Pache Marianne
Pache René
Pahud Gilberte
Pajalunga Tiziana
Palanza Romano
Pancini Claudio
Papis Isabelle
Papon Rosemary
Parent Frédy
Pascale Loredana
Pascali Maurizio
Pasche Edmond
Patelli Ludovico
Paul Gerlinde
Pauli Roger
Paupe Suzanne
Payot Marc
Peclat Louis
Péclat Christiane
Pedrazzi Gianroberto
Pedriale Caterina
Peissard Vincent
Pellaud Felicite
Pellegrinelli Luigi
Penel Bernard
Perey Clementine
Pernet Emile
Perreaud Christophe
Perrelet Jean-Pierre
Perrenoud Henri
Perret Maurice
Perret Pierre
Perrier Matter Anne
Perrin André
Perrin Catherine
Perrin Gertrude-Alice
Perrin Hélène
Perrin May
Perriraz Roland
Perrottet Charles
Perruchoud Edmond
Perusset Jean
Petitpierre Elisabeth
Petitpierre Philippe
Petrucci Giovanni
Pfizenmaier Ulrich
Philippe Barras
104
Piaget-Von Ballmoos Jean-Louis
Piazzini Guelfo
Picamal Jacinto
Pichard Suzanne
Pieper-Z’Graggen Hans
Pierrehumbert Alice
Pierson Cornelia
Pignanelli Giuseppe
Piguet Gisèle
Pingoud Laure
Piotet Charles
Pisler Jacqueline
Pittet Evelyne
Pittet James
Pittet Pierre
Plüss Dominik
Pochon Pierre
Pohly Hans
Pointet Pierre Jean
Pointet Ruth
Ponta Andrea
Popovic Bodan
Porchet Marcel
Porret Henri
Porret Michel
Portier Cédric
Portmann Henri
Portmann Thérèse
Potrich-Manfrini Anita
Poudret Jean-Francois
Poyet Claude
Prêtre Pascal
Prêtre-Du Bois Nicole
Prinetti-Castelletti Carlo
Prod’hom Roger
Pury Suzanne
Rabineau Alexandre
Ramelet Pierre
Ramstein Denise
Rapin-Curchod Nelly
Reber-Perret Henri
Reddihough Ian
Regamey Michel-Georges
Regez Rodolphe
RAPPORT ANNUEL 2014
Rein Denise
Renard Marguerite
Renaud Jean-David
Reubi Madeleine
Revey Jean-Pierre
Réviol-Urfer Maurice
Rey André
Rey Georges
Rey Philippe
Reymermier Lucien
Reymond Pierre
Reymond-Michon Nelly
Rezzonico Sergio
Riccard Michel
Richard Pierre
Riche Maurice
Richoz Henri
Richoz Olivier
Riedlin Henriette
Righetti Francis
Rigolet Claude
Rimella Naldo
Ritz Martial-Léon
Rivier Etienne
Robellaz Gervaise
Robert Paul
Robyr Pierre-Paul
Roch Françoise
Rochat Benjamin
Rochat Gisèle
Rochat Pierre
Rochat-Simond Laure
Rod Eglantine
Rod Jean-Claude
Rod Maurice
Rodel Samuel
Rodieux Alfred
Roduit Angelin
Roemer Ernest
Roethlisberger Raymond
Rognon Roger
Rohrbach Nicole
Rohrbach Werner
Rolaz Michel
Rollandin Camille
Rollinet Jeanne
Ronchetti-Borla Guido
Rose Norbert
Rosselet Edy
Rosset Henri
Rossetti Renée
Rossier Fernand
Rossier-Cordey Guy
Rossier-Hurbin Margaritha
Rost Alfred
Roth Georges
Röthlisberger Raymond
Rouge Jean-Louis
Rouge-Chappuis Edith
Rouge-Chappuis Gilbert
Rouiller Josiane
Roulet Blaise
Roulet Edgar
Rousseil Paul-André
Roux Daisy
Ruedi Hélène
Rufenacht Anny
Rumley Jeanne
Rumpf Antoinette
Sacchetti Adriana
Saillen Marie-Jeanne
Salem Gilbert
Samson Heinz-E.
Sandi Marjatta
Sandmeyer Ernest
Sandoz Gilbert
Sangiorgio Rachele
Sarbach Paul
Sartini Anna-Maria
Scalzitti Pietro
Schacher Anne
Schacher Daniel
Schaefer Charles
Schaer René
Schär Andreas
Schatzmann Max
Scheurer Madeleine
Schiess Dominique
105
Schiffmann-Dufey Marie-Thérèse
Schilli Corinne
Schlup Madeleine
Schmidt Jacques
Schmidt Madeleine
Schmutz Robert
Schnell Robert
Schnetz Christiane
Schoepf Arlette
Schouwey Edouard
Schrago Synèse
Schupbach Jean-Pierre
Schürch Peter
Schwarz Béatrix
Schwarz Rudolf
Schwed Serge
Schweitzer Mathilde
Schwob Katja
Schyrr Michel
Seilern Peter
Selbach Andrée
Sella Francesco
Sella Maria
Senglet Gritta
Senn Henri
Serex Auguste
Sermier Marie-Claude
Solioz Marylène
Solliard Daniel
Sonnay Gilbert
Sonzogno Lilly
Sormani Huguette
Sovec Janko
Spataro Piero
Spinnler Elisabeth
Spiri Heidi
Spoto Orazio
Spuri-Nisi Giuliano
Stabile Giuseppina
Stadler Jacques
Staempfli Suzanne
Stalder Jacques
Stameroff Campin Jacqueline
Stefanini Stefano
Stehle Jane-Marie
Steiner Charly
Steiner Denis
Stoeckli-Bay Verena
Stoffel-Arrigo A.
Stooss Nelly
Storni Carlo-Federico
Stoudmann Victor
Strub Willy
Struby Germaine
Stuby Hanna
Stucker Paul-Albert
Stucki Anna
Stucki-Schmutz Antoinette
Studer-Volken Edmond
Sturzenegger Erich
Sublet Pierre
Sueur Germaine
Suter Max
Sutin Ellen Joan
Tabin Jean-Baptiste
Taillefumier-Muzio Luciana
Tanner Raymond
Tarschisch Anne-Marie
Taugwalder-Krähenmann
Franziska
Tavel Claudine
Testuz Marthe-Thérèse
Theytaz Frédéric
Thibaud-Zingg Jean-Luc
Thiebaud Paula
Thiébaud Charles-Albert
Thilo Bernard
Thomann Rudolf
Thonney Edmond
Thurler Gérard
Tobler-Baumgartner Christoph
Toma Franco
Tomassini Dante
Tosi Joseph
Tosi Olga
Trafelet-Burri Käthi
Trancart Olivier
Tremblet Marie-Louise
Treuthardt D.
Treuthardt R.
Triponez Françoise
Troesch Henriette
Trolliet Jacques
Troyon Georgette
Tupling Michael
Uldry Albert
Umiglia Jacques
Utz Roland
Vallotton Charles-F.
Vallotton Claude
Valmaggia Rose-May
Vannaz Daniel
Varini Aldo
Varone Rose-Elisabeth
Vaudan André
Vermot Bernard
Vermot Pierre
Verrey Marie-Rose
Veuthey André
Veuve Agnès-Yvonne
Vial-Girard Blanche
Vianu Devi
Vienny-Mader Willy
Villanchet Jean-Claude
Villars James
Vincent Olga
Virag Georges
Virag Kornelia
Virieux Gabrielle
Vizoso-Tornare Marie-Anne
Vodoz Jacqueline
Vodoz-Müller Lucette
Vogel-Schwab René
Vogt Emmy
Vogt Otto
Voirol Michelle
Volet Emma
Vollbrecht Emma
Vollenweider Françoise
Von Rotz Hanny
Vourecas-Petalas André
Vuagniaux Philippe
106
Vuagniaux Suzanne
Vuarraz Gilliane
Vuichoud Claude
Vuilleumier F.
Vuilleumier Ursula
Vullièmoz Louis
Wacker Ruth
Waddilove Silvia
Waeber Rose-Marie
Wagner Marcelle
Wagnieres Marcelle
Walther Rhoda
Wandflueh Paul Robert
Weber Edith
Weiss Dora
Weiss Michel
Weissert Serge
Wenger Monique
Werren Margaritha E.
Weygold Hans-Walter
Weygold Marie-Rose
Whitcomb Louise
Wild Andrée
Wüthrich Daniel
Yersin Roger
Zanetti Giorgio
Zbinden Fabienne
Zbinden Jaques
Ziegler Georges
Ziliani Giuseppina
Zuber Jean-Philippe
Zumbach Thierry
Zutter Jean
Zwahlen Elise
Zwahlen Madeleine
Cantons
Fribourg
Neuchâtel
Vaud
Valais
RAPPORT ANNUEL 2014
Communes
Aclens
Aigle
Alle
Arnex-sur-Orbe
Arzier et le Muids
Auvernier
Avenches
Ballaigues
Ballens
Bassins
Baulmes
Begnins
Belmont-sur-Lausanne
Bercher
Bevaix
Bevilard
Bex
Bière
Bioley-Magnoux
Bioley-Orjulaz
Blonay
Bofflens
Bofflens
Bonvillars
Bottens
Boudevilliers
Boudry
Boulens
Bourg-en-Lavaux
Bretonnieres
Bursins
Burtigny
Bussigny
Bussigny-près-Lausanne
Champagne
Chardonne
Château-d’Oex
Châtel-St-Denis
Chavannes-près-Renens
Chavornay
Chenit
Cheseaux-sur-Lausanne
Chexbres
Chigny
Concise
Corbeyrier
Corcelles-le-Jorat
Corcelles-près-Concise
Corcelles-près-Payerne
Corcelles-sur-Chavornay
Corseaux
Corsier-sur-Vevey
Cortaillod
Crissier
Cuarny
Cugy
Cully
Dombresson
Domdidier
Donneloye
Echallens
Echandens
Enney
Epalinges
Essertines-sur-Rolle
Essertines-sur-Yverdon
Faoug
Fey
Founex
Giez
Gilly
Gimel
Gingins
Givrins
Grandcour
Grandvaux
Granges-Marnand
Gruyeres
Haut-Vully (Lugnorre)
Hermenches
Juriens
La Sarraz
La Tour-de-Peilz
L’Abbaye
Laufen
Lausanne
107
Leysin
Lieu
Lignerolle
L’Isle
Loèche-la-Ville
Lonay
Lucens
Marchissy
Mauborget
Missy
Molondin
Montanaire
Montilliez
Montmagny
Montreux
Montricher
Mont-Sur-Lausanne
Mont-Sur-Rolle
Morat
Morges
Motiers
Moudon
Moutier
Neirivue
Neyruz-sur-Moudon
Noville
Nyon
Ollon
Orbe
Ormont-Dessous
Ormont-Dessus
Orzens
Palézieux
Paudex
Payerne
Penthalaz
Perroy
Péry
Peseux
Poliez-Pittet
Porrentruy
Premier
Prez-Vers-Noreaz
Prilly
Provence
Pully
Renens
Roche
Rolle
Romont
St-Cergue
St-Cierges
Ste-Croix
St-Livres
St-Sulpice
Sullens
Suscévaz
Tannay
Thierrens
Tolochenaz
Trelex
Valbroye
Val-de-Ruz
Val-de-Travers
Vallorbe
Vaulion
Vaulruz
Vernayaz
Viège
Villars-Le-Grand
Villeneuve
Vinzel
Vuadens
Vulliens
Vully-les-Lacs
Yverdon-Les-Bains
Yvonand
Yvorne
Entreprises
A.V.O. Société des Transports
Aiglon Collège
Alcoa Europe S.A.
Alcoa International S.A.
Alcon Grieshaber AG
Amag Automobiles
American Women’s Club
Andre & Cie S.A.
Association bernoise pour le
bien des aveugles
Association cantonale bernoise
des fabricants d’horlogerie
Association des commerçants
de Lausanne
Association des fabricants d’horlogerie du District du Locle
Association genevoise pour le
bien des aveugles
Association L’Oasis
Audemars Piguet & Cie
Automobile-Club de Suisse Section vaudoise
B.P. Suisse S.A.
B.T.R. Prebeton S.A.
Bactolab SA
Balzan & Immer Etanchéité
Banque Bonhôte & Cie S.A.
Banque Cantonale du Valais
Banque Cantonale Vaudoise
Banque Galland & Cie
Baumann & Cie
Baumann S.A.
Bergeon & Cie
Bertholet + Mathis S.A.
Binggeli Frères S.A.
Blanchisserie du Valdau S.A.
Bobst & Fils S.A.
Bobst S.A.
Bon Génie & Cie SA
Bonhote & Cie
Borbola Défense Incendie
Brasserie du Cardinal
Brasserie Muller S.A.
Buffet de la Gare
Burrus F.-J. & Cie
Cableries et Trefileries S.A.
Caisse d’épargne de Nyon
Caisse d’épargne et de
prévoyance
Caractères S.A.
Carba S.A.
108
Castolin S.A.
Chapuisat S.A.
Chemins de Fer
Cilo S.A. Centre Automobile Jan
Clensol S.A.
Club Alpin Suisse
Cofely S.A.
Communauté de St-Loup
Compagnie Foncière S.A.
Compagnie Vaudoise d’Electricité
Cornu & Cie
Cridec S.A.
Cylindre S.A.
Dairyworld S.A.
Debrunner S.A.
Demaurex & Cie S.A.
Demaurex Pierre-Henri
Dentan Frères S.A.
Dentan-Rais S.A.
Dixi Holding Le Locle SA
Duc & Perretten Sàrl
Duvoisin Groux & Cie S.A.
Edipresse SA
Erne Consulting AG
F. Uhlmann-Eyraud S.A.
Fabrique de Couleurs et
Vernis S.A.
Fabriques de Tabac Réunies S.A.
Febex S.A
Fédération Suisse des Aveugles
et Malvoyants
Fédération Vaudoise des
Entrepreneurs
Fleury M. & Cie S.A.
Fondation Boldrini
Fondation Edmond de
Rothschild
Fondation Emouna
Fondation Mary et Philippe
Mylona
Fondation Ophtalmique
Fondation Pierre Demaurex
Fonjallaz Oetiker S.A.
Fromco S.A.
RAPPORT ANNUEL 2014
Furst S.A.
Galenica S.A.
Galexis AG
Garage Edelweiss S.A.
Garage Majestic S.A.
Gautschy Opticien S.A.
Generali Assurances - Lausanne
Generali Assurances - Nyon
Genilloud L. S.A.
Gentil R. & Co
Gétaz Romang S.A.
Gillon-Rey S.A.
Glasson E. & Cie S.A.
Glasson Matériaux S.A.
Gmp S.A.
Golay-Buchel 6 Cie S.A.
Goutte Récupération S.A.
Grand S.A.
Grieshaber & Co
Grobéty & Sydler S.A.
Grosjean René S.A.
Haag-Streit S.A.
Hagner Max S.A.
HCB Suisse Romande S.A.
Hélio-Copie
Hemotec GMBH
Henniez-Lithinee S.A.
Hgz Maschinenbau AG
Hôpital Cantonal Universitaire
de Genève
Hôtel Royal-Savoy
Huco Vision S.A.
Hug AG
IKEA SA
Imesch S.A.
Inter Protection AG
ISS Facility Services S.A.
Jallut SA
Joseph S.A.
Joseph W. Et E. & Cie,Succ.
Menuiserie
La Fermière S.A.
La Placette Grands Magasins
La Suisse Société d’Assurances
Lang Louis SA
Lavanchy & Cie S.A.
Le Lien Groupement
Le Matin
Légufruits S.A.
Lemano Société Fiduciaire
Les Amis de l’Homme
Les Téléopératrices du Central
Téléphonique de Preville
Les Téléopératrices Swisscom S.A.
Lions Club International
Lions Club Lavaux
Lo Holding Lausanne-Ouchy S.A.
Losinger S.A.
Luthi Et Schmied S.A.
Luwa S.A.
Madafy Voyage Sàrl
Maître André Maffli
Maître Edmond Perruchoud
Maître Henri Baudraz
Maître Jean-Francois Poudret
Maître Philippe Denereaz
Maître Pierre Jean Pointet
Maître Pierre Ramelet
Maître Pierre Rochat
Maître Roger Rognon
Majestic Automobiles Littoral S.A.
Mapo AG
MATISA Matériel Industriel S.A.
Matter Walter S.A.
Merk W., S.A.
Métalem SA
Meystre A. S.A.
Minoterie Cooperative Rivaz
Mission Evangélique Braille
Mobimo Lausanne
Moinat Jean & Emile
Moore Paragon Suisse S.A.
Moulins de Granges S.A.
Muhlethaler Th. S.A.
Muller Janz S.A.
Municipalité d’Ecublens
Nestlé S.A.
Neuhaus Energie SA
109
Nicolet & Mooser S.A.
Nokia-Maillefer S.A.
Nouvelle Revue de Lausanne
Obrist S.A.
Oertli-Instrumente AG
Optiker Ryser AG
Orior Holding S.A.
Oyex Chessex & Cie S.A.
Paroisse de Gilly-Bursins
Paroisse de Gimel
Paroisse de Perroy
Paroisse de St-Paul - St-Matthieu
Paroisse de Syens
Paroisse du Cœur de la Côte
Paroisse du Mont-sur-Lausanne
Payot S.A.
PCL Presses Centrales S.A.
Pellegrinelli Luigi
Perroco S.A. Droguerie
Posse Peinture S.A.
PPF Paperforms S.A.
Provimi Kliba S.A.
Quendoz Freres
Radio Suisse Romande
Reymond & Cie S.A.
Rieben E., Hoirie
Robellaz et Cie S.A.
Rojatec S.A.
Rolex S.A.
Romande Energie S.A.
Rotary Club de Lausanne
Roth & Cie
Roth & Sauter SA
Ruckstuhl AG
Ryser Optik AG
Saint-Gobain Isover S.A.
Sandoz S.A.
Schenk S.A.
Schindler + Schlieren S.A.
Schindler Ascenseurs S.A.
Schlittler & Cie
SD Ingénierie Lausanne S.A.
SD Société Générale
Securitas SA
Service spécialisé pour
handicapés de la vue
Sickel & Fils S.A.
Société Coopérative
d’Habitation Lausanne
Société Coopérative Migros VD
Société de Banque Suisse
Société des Ciments et Bétons
Société des Forces Motrices
Société Eléctrique des Forces de
l’Aubonne
Société Privée de Gérance
Société Vaudoise des Cafetiers
et Restaurateurs
Socochim S.A.
Socorex Isba S.A.
Socorex-Textiles S.A.
Sulzer Frères S.A.
Tapisano S.A.
Taxis Services Sàrl
Technicongrès Martano S.A.
Toni Romandie S.A.
Total Huiles Minérales
Triada S.A. Imprimerie
Triprint Cartonnages
Lausanne S.A.
UBS S.A.
Uhlmann & Eyraud S.A.
Union de Banques Suisses
Union des Femmes
Union Suisse Cie d’Assurances
Union Vinicole de Cully
VAC Junod René S.A.
Vaudoise Assurances
Vulliamy S.A. Boucherie
Wild Dr & Co
Winterthur-Accidents
Winterthur-Assurances
Wolfram & Molybdene S.A.
Zyma S.A.
111
CONTACT
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Case Postale 133
CH-1000 Lausanne 7
Suisse
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Service social et
réadaptation basse vision
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Centre pédagogique pour élèves
handicapés de la vue (CPHV)
Avenue de France 30
Case postale 133
CH-1000 Lausanne 7
[email protected]
T +41 21 626 87 50
F +41 21 625 02 46
EMS Frédéric-Recordon
Avenue de France 17
Case Postale 133
CH-1000 Lausanne 7
T +41 21 626 81 11
F +41 21 626 85 03
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T +41 21 694 22 22
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CCP 10-2707-0
IBAN CH14 0900 0000 1000 2707 0
Ou
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Case postale
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IBAN: CH51 0024 3243 G020 6683 0
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aveugles
Auteurs et contributeurs
Emanuele Alfani l Fatima Anaflous l Prof. Yvan Arsenijevic l Gabrielle Bovay l Prof. Francine Behar-Cohen l Raphaël Cattin
l
Frédérique Décaillet l Muriel Faienza l Dr Pierre-François Kaeser l Prof. Aki Kawasaki l Dr Lazaros Konstantinidis l Sonia Kunz l
Francois Logoz l Dr François Majo l Yves Mottet l Alexandre Moulin l Jean-Marc Ney l Dre Ann Schalenbourg l Dr Eamon
Sharkawi l Frédéric Schütz l Prof. Thomas J. Wolfensberger l Chakir Yetetfi.
Rédacteurs externes
Nicolas Berlie l Julie Chenal
Un grand merci aux patients, résidents et donateurs qui ont témoigné pour ce rapport annuel.
Photographies
Isabel de Dios l Yann Leuba l Eldora l Institut Paul Scherrer l CHUV
Editeur : Fondation Asile des aveugles
Direction de projet et rédaction : Muriel Faienza, Fondation Asile des aveugles
Concept graphique : Renaud Rey, Graphic Partners, Renens
Layout et composition : Isabel de Dios, Fondation Asile des aveugles
© 2015 Fondation Asile des aveugles
Couverture
1’500 photos d’iris réalisées lors du salon Planète Santé Live en 2014. 1’500 images différentes, parce que chaque iris est unique !
La formation de l’iris commence déjà au 3e mois de développement de l’enfant dans le ventre de sa mère. Au 8e mois, les
structures qui le composent sont terminées. Sa pigmentation se poursuivra dans les premières années suivant la naissance.
Le motif de l’iris n’est pas d’origine génétique contrairement à la couleur des yeux et c’est pour cette raison qu’il est utilisé
pour identifier des personnes (reconnaissance de l’iris). Il permet même de distinguer des jumeaux !