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édito
numéro 2
octobre 2007
Madame, Monsieur,
C’est avec une réelle émotion que
je vous présente cette deuxième
édition de l’Echo du Plantaurel
qui marque les vingt ans du
Smectom du Plantaurel.
L’évolution des mentalités, la
prise de conscience des enjeux
environnementaux et la mise en
place de règlementations nationales et européennes ont jalonné les
actions de service public que nous
vous apportons tous les jours. Ne
regroupant que quelques communes ariégeoises à sa création, le
Smectom du Plantaurel est maintenant un syndicat professionnalisé qui couvre plus de 170
communes (regroupant 85.000
habitants) et assure le traitement
des déchets de près de 115 000
Ariégeois.
Avec la préparation et l’adoption
prochaine d’un nouveau plan
départemental d’élimination des
déchets ménagers, c’est une nouvelle page qui va s’ouvrir avec la
recherche de la meilleure solution
pour traiter les déchets dans le
respect des contraintes environnementales et économiques. Le
Smectom du Plantaurel a présenté
trois projets qui vous sont
détaillés en page 4 et 5 de ce journal.
Il s’agit maintenant de vous inciter à trier toujours plus et mieux
tout en vous attachant à produire
moins de déchets. Le Smectom du
Plantaurel s’engage à poursuivre
ses efforts pour garantir la qualité
du service mais aussi celle des
conditions de travail des 160 personnes qui sont tous les jours sur
le terrain pour accomplir cette
mission de service public.
Henri SERVANT
Président du Smectom du Plantaurel
La grande histoire des déchets
e Smectom du Plantaurel
fête ses 20 ans mais l’historique de la gestion des
déchets remonte à bien plus loin.
Dès le XIIème siècle des règlementations sont publiées pour limiter
l’état d’insalubrité des villes.
Dans un premier temps, les rues
sont pavées pour permettre le
nettoyage. Des fossés recouverts
sont mis en place à partir de
1343. A l’issue de l’épidémie de
peste noire vers 1530, des mesures drastiques sont prises, les
dépôts sauvages d’ordures sont
interdits dans les rivières et sur la
voie publique. En 1870, Pasteur
met en évidence la corrélation
entre hygiène et santé publique
et en 1883 le Préfet de la Seine
signe un arrêté obligeant les propriétaires à mettre à la disposition
de leurs locataires des bacs qui
porteront plus tard son nom :
Eugène POUBELLE. En revanche,
la collecte reste pratiquement
inexistante dans nos communes
rurales. Vers 1896, les premiers
L
centres de traitement sont mis en
fonction dans les grandes villes.
Les déchets collectés sont triés,
broyés et réutilisés dans l’agriculture pour partie, incinérés ou
enfouis pour le reste.
1960 : le déchet boom
Entre boom démographique et
augmentation de la consommation, la production des déchets
ménagers s’emballe à partir des
années soixante. Il faudra attendre une directive européenne de
1975 pour que la France adopte
une première loi sur la gestion
des déchets. Elle instaure l’obligation pour chaque commune de
collecter et d’éliminer les déchets
des ménages selon une organisation réglementée et surtout «sans
risque pour l’environnement et
pour la santé humaine». Elle
instaure le principe du «pollueurpayeur» pour financer son application.
1992 : la tri attitude
La loi du 13 juillet 1992 marque
un nouveau tournant dans nos
modes de gestion des déchets.
Outre l’objectif de réduction des
déchets à la source, elle instaure
l’obligation de valorisation et de
recyclage des déchets, la mise en
place de plans départementaux et
stipule que la mise en décharge
est réservée aux seuls déchets
ultimes. Dans le même temps,
l’entreprise Eco-Emballage est
créée avec pour mission d’installer et d’organiser la collecte
sélective des emballages ménagers, de contribuer à son financement et d’assurer des débouchés
aux emballages triés. La suite est
du ressort de chaque usager qui
doit en premier lieu réduire sa
production de déchets et participer activement au tri de l’ensemble des déchets.
SOLUTIONS POUR LES
DÉCHETS ÉLECTRONIQUES
Sur l’ensemble des déchetteries, les gardiens sont en contact direct
avec les usagers pour les orienter et les aider à bien trier leurs divers
déchets. Un rôle fondamental d’apprentissage et de sensibilisation aux
particuliers auquel le Smectom du Plantaurel est très attaché. Vous
pouvez y déposer les déchets bois et déchets verts, gravats, ferrailles
et objets encombrants de la vie quotidienne (canapé, frigo, vélo…).
Sont également acceptés : les pneus, déchets toxiques divers, batteries, huiles de vidange, gros cartons, mais aussi le verre et les papiers.
Le Fossat
Située au lieu-dit Mongéa, la
déchetterie vous accueille les
mardis et samedis de 8h à 12h.
Mongéa, Route du Carla Bayle,
09130 Le Fossat.
Mathieu Di Stefano :
“L’ovalie m’aide dans
mon travail”
Saverdun
(pays de Saverdun et Mazères)
La déchetterie vous accueille les
lundi, mardi, mercredi et vendredi
de 8h30 à 12h et de 13h à
17h30. Le jeudi de 13h30 à
17h30 et le samedi de 9h à 12h
et de 14h à 17h.
Périès, Aire de repos, RN 20,
09700 Saverdun.
Unac
(Vallées d’Ax)
L’accueil se fait du lundi au jeudi
de 9h à 12h et de 14h à 18h, le
vendredi jusqu’à 17h30 et les
samedis en matinée de 9h à 12h.
RN 20, 09250 Unac
Varilhes
(secteur Pamiers-Varilhes)
L’accès à la déchetterie est formellement interdit aux particuliers de 10h à 12h en semaine
afin d’éviter tout risque d’accident avec les camions du
Syndicat et les véhicules d’entreprises. En dehors de ces horaires,
l’accueil se fait de 7h à 10h et de
14h à19h. Le samedi, la déchetterie est ouverte de 9h à 12h et
de 14h à 19h.
Las Plantos, par RN 20 sortie
Delta Sud, 09120 Varilhes.
Les Bordes sur Arize
(Vallée de l’Arize)
Vous serez accueillis le lundi,
mercredi, jeudi et vendredi de 9h
à 12h et le samedi de 9h à 12h et
de 14h à 17h.
Marveille, derrière Intermarché,
09350 Les Bordes sur Arize.
Villeneuve d’Olmes
(Pays d’Olmes)
La déchetterie vous ouvre ses
portes du lundi au samedi de 8h
à 12h et de 14h à 18h.
La Paillasse, route de Foix,
09300 Villeneuve d’Olmes.
«Ce qu’il y a de bien avec ce travail,
c’est la variété des tâches. La rengaine, c’est pas pour moi !» Rentré
au Smectom du Plantaurel en CES à
mi-temps en 1996, Mathieu Di
Stefano fait ses armes en tant que
ripeur. «Je sortais à peine de mon
service militaire chez les paras que
j’ai été pris au Syndicat. A l’armée
j’ai eu la chance de passer mon
permis poids lourd, ce qui m’a été
vraiment utile pour travailler ici.» En
effet, au bout de deux ans Mathieu
a pu mettre à profit son permis. En
1998, il passe stagiaire sur un poste
de chauffeur-ripeur et cela fait
maintenant plus de trois ans qu’il
officie comme agent de quai à la
déchetterie de Villeneuve d’Olmes.
«J’aime le contact avec les usagers.
Pour moi, le travail du quai est plus
varié qu’auparavant où je commençais à faire mon travail un peu en
automate. Travailler dans le monde
des déchets est difficile, mais c’est
un travail d’équipe !» C’est avec le
sourire que Mathieu marque un
essai : «j’aurais fait du tennis, je
n’aurais pas eu cette approche collective !» Et cet ancien 3/4 centre
de fédérale de Lavelanet de transformer son essai : «Notre boulot,
c’est accueillir les usagers, les
conseiller, les orienter, les aider à
décharger. C’est un travail de
groupe, une association, un partage.
Et puis nous sommes un peu
comme une équipe de rugby. Ici,
chaque agent à son rôle à jouer !»
Une nouvelle réglementation
pose les bases d’une meilleure
gestion des DEEE (Déchets
d’Equipements Electriques et
Electroniques). Le décret, qui
reprend deux directives européennes, fixe le cadre de la
mise en place de collectes
sélectives et d’un traitement
adapté de ces déchets et pose
le principe de la responsabilité
des producteurs.
Les DEEE sont répartis en quatre
catégories :
• les gros électroménagers froid,
• les gros électroménagers hors
froid,
• les écrans (TV, ordi),
• les petits appareils en mélange : petits électroménagers,
audio/vidéo, informatique, outillage, jouets/loisirs.
Que faire de ses équipements
qui ne fonctionnent plus ?
• La reprise "Un pour Un" chez
les distributeurs
Lors de l’achat ou à la livraison
d’un nouvel appareil, l’acheteur
peut demander la reprise de l'ancien au distributeur qui, selon la
réglementation, a l’obligation de
le reprendre.
• Le don à l’économie sociale et
solidaire
Le consommateur peut en faire
don aux associations qui réparent
vos appareils et les remettent
dans le circuit.
• Le dépôt dans une déchetterie
Dans tous les points de collecte,
ces appareils sont triés en quatre
flux correspondant au type de
traitement lié à leur composition.
C’est à partir de ces points de
collecte qu’Eco-systèmes les
prend en charge, pour les
transporter vers des centres de
traitement où ils seront dépollués,
recyclés ou valorisés.
L’éco-taxe est-elle liée à ces
déchets ?
Appelée aussi impôt sur l'environnement ou taxe verte, elle est
appliquée sur les produits fortement néfastes à l'environnement.
Elle correspond au coût de la collecte et du recyclage d’un ancien
produit. Calculée en euro par
appareil elle correspond à un
montant fixe, indépendant du prix
du produit et est affichée en
magasin depuis le 15/11/2006,
séparément du prix. Le consommateur est ainsi clairement
informé de ce qu’il doit payer
pour le recyclage d’un produit
usagé.
Le Smectom du Plantaurel forme ses agents de quai
Dans le cadre de la nouvelle directive portant sur le recyclage des
déchets d’équipements électriques et électroniques, le Smectom
du Plantaurel a signé avec l’organisme Eco-Systèmes un contrat
concernant l’enlèvement des DEEE. A cette occasion, afin de vous
apporter le meilleur service en déchetterie, les agents de quai ont
suivi une formation dont l’objectif principal était l’organisation
générale de la déchetterie et l’orientation des usagers vers les
divers types de déchets.
au service des Ariégeois
Au début,
vos poubelles…
sa création le 4 juin 1987, le
Syndicat Mixte de Collecte
et de Traitement des
Ordures Ménagères du Plantaurel
regroupe quelques communes du
secteur de Varilhes et Pamiers.
Dès le début, sous la présidence
de Bernard Klevgé, alors adjoint
au maire de Verniolle, l’objectif
est de traiter les déchets dans
des conditions plus respectueuses de l’environnement et fermer
dès que possible les décharges
sauvages. Le fonctionnement est
alors basé sur la mutualisation
des personnes et du matériel et
très rapidement l’idée reçoit l’adhésion d’autres collectivités sur
l’ensemble du département. Les
déchets collectés sont traités en
Haute-Garonne (Toulouse Mirail
puis Lapeyrousse-Fossat). Préfigurant les obligations de traitement intra-départemental, le
Smectom du Plantaurel délibère
dès le 9 juillet 1987 pour un projet de conventionnement pour le
traitement des déchets par
méthanisation selon le procédé
Valorga. La mise en place de l’usine ne voit pas le jour suite à la
disparition de la société Valorga.
Pour autant, l’évolution est rapide : achat massif de matériels de
collecte (camions, bennes,
containers …) et surtout embau-
A
che de personnels avec l’arrivée
de nouvelles communes.
Dès 1989, les élus définissent les
orientations d’une gestion globale
des déchets qui prend en compte
l’ensemble des options de collecte et de traitement. Le service
de collecte des extra ménagers
est mis en place et des
Récup’verre couvrent progressivement l’ensemble du territoire.
En route vers la
professionnalisation
En 1990, le Smectom du
Plantaurel aménage des bureaux,
des ateliers et la déchetterie de
Varilhes à Las Plantos (siège
actuel) et crée un poste de directeur. Des études sont menées
pour l’enfouissement des déchets
sur le site de Berbiac sur la commune de Manses. Henri Servant
(maire de Varilhes) devient Président. Le Syndicat poursuit son
développement avec de nouvelles
collectivités qui le rejoignent. Au
1er avril 1991, les déchets sont
traités sur l’installation de Montech dans le Tarn et Garonne. Le
Syndicat relance une consultation
pour le tri valorisation des déchets et met en place le tri des
cartons à Pamiers.
De 1992 à 1995
de profondes
modifications
vont intervenir
De 1992 à 1995 de profondes
modifications vont intervenir avec
l’évolution des modes d’adhésion
au Syndicat. Elles permettent désormais à chaque collectivité de
choisir tout ou partie des services
proposés. Les tarifs sont redéfinis
en conséquence et des contrats
sont passés avec des entreprises
qui deviennent clientes du
Smectom du Plantaurel. Dans le
cadre des restructurations budgétaires, les conventions sont
donc revues et certaines communes choisissent de quitter le
Syndicat. La ville de Lavelanet
adhère en janvier 1995.
Une trentaine d’agents travaillent au Smectom du Plantaurel depuis au moins
15 ans. Geneviève Delponte (en rouge sur la photo) est la plus ancienne du
personnel, présente depuis les débuts du Syndicat, il y a vingt ans.
Que faire
des déchets ?
Au 1er novembre 1996 le site de
Montech n’a plus le droit de recevoir les déchets ariégeois. S’en
suit une longue période de solutions provisoires sur les sites de
Varilhes, Saverdun, Saint Quentin
et Unac. Dans le cadre du plan
départemental de collecte et de
traitement des déchets, adopté le
1er février 1996, un Centre
d’Enfouissement Technique réglementé doit être ouvert. Deux
projets sont en concurrence, l’un
sur la commune du Vernet d’Ariège, l’autre, porté par le Smectom
du Plantaurel, sur la commune de
Manses. En février 1998, le Préfet
de l’Ariège réquisitionne en procédure d’urgence le Smectom du
Plantaurel pour ouvrir au plus vite
le site de Berbiac à Manses pour
une durée d’un an. Dans le même
temps, la demande d’autorisation
d’exploiter le Centre d’Enfouissement Technique est déposée. Le
Syndicat doit alors faire face aux
attaques judiciaires contre les
décisions préfectorales et aux
actions des opposants qui perturbent le fonctionnement des
installations. Plus de 18 000 tonnes de déchets sont entreposées
sur les différents quais de transfert et les collectes sont interrompues à plusieurs reprises. En
2001 la révision du plan départe-
mental des déchets intègre l’enfouissement à Berbiac qui est
prolongé par arrêtés préfectoraux. Une nouvelle autorisation
d’exploitation (2003) est en
vigueur jusqu’en 2011.
Et maintenant…
trions !
Dans le même temps, le Syndicat
poursuit ses actions pour limiter
les volumes de déchets ultimes.
Des conventions sont passées
avec Eco-Emballages pour la
récupération des emballages
recyclables, des procédures de
compostage sont mises en place,
et les déchetteries reçoivent l’ensemble des déchets pouvant faire
l’objet de valorisation dans les
filières spécifiques. Pour la récupération du verre et des papiers,
des relais sont installés sur l’ensemble du territoire, en ville
comme en campagne. Pour maîtriser l’ensemble de la filière, le
Smectom du Plantaurel décide de
créer le Centre de Tri des
Emballages du Plantaurel qui
ouvre ses portes en 2004. Des
actions de sensibilisation sont
menées auprès des scolaires, des
entreprises et du grand public.
D’importants travaux d’aménagement des bureaux et des ateliers
sont entrepris en 2007 et des
certifications qualité sur l’ensemble des métiers sont en cours
d’élaboration.
Le Conseil Général de l’Ariège a mis en œuvre la révision
du plan départemental d’élimination des déchets
ménagers et assimilés.
Cet outil, une fois validé, vaudra pour orientation et
encadrement de toute la politique de gestion des
déchets pour les vingt années à venir.
Le contenu de ce document sera applicable
aux collectivités locales qui devront donc s’y conformer.
Des études comparatives des différentes possibilités de
traitement sont actuellement examinées par des experts
qui rendront leurs avis à la commission chargée de la
révision du plan départemental d’élimination des
déchets ménagers et assimilés. C’est dans ce cadre que
le Smectom du Plantaurel a présenté trois projets pour
étude comparative économique, technique
et environnementale.
Les idées fortes retenues portent sur la réduction des
déchets à la source, la poursuite du tri et la
valorisation des déchets tout en maîtrisant les coûts.
“
Trois projets à l’ét
Projet n° 2 - PTMB
Pré-Traitement Mécano Biologique
”
Projet n° 1 - UIOM
Unité d’Incinération des Ordures Ménagères
INCINÉRATION ET VALORISATION ÉNERGÉTIQUE
Le Smectom du Plantaurel se propose d’étudier la possibilité d’installer un incinérateur sur le site de Berbiac de la commune de Manse,
conformément à la délibération de la commune.
Cette solution présente l’avantage d’avoir l’accord de la collectivité qui
recevra l’installation sur son territoire. L’objectif est de faire de la cogénération (valorisation électrique + thermique) sur ce site. De même, l’installation d’enfouissement devra être conservée comme complément
indispensable à un incinérateur. Le niveau des collectes sélectives en
amont sera identique à ce qu’il est actuellement, conformément aux
orientations de la Communauté Européenne qui définit les taux de
déchets à recycler et à valoriser.
VALORISATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE
Le principe est de maintenir les collectes sélectives au niveau actuel
en les optimisant et en associant une politique volontariste de réduction des déchets à la source.
La fraction fermentescible des ordures ménagères ne sera pas collectée
séparément, comme le prévoit le plan actuel, mais en mélange. Les
déchets seront traités par une installation qui extraira la matière organique
et fermentescible et la valorisera en compost de qualité ou en amendements organo-calciques qui pourraient être utilisés en agriculture. Ces traitements mécano-biologiques sont effectués dans une usine de pré-compostage des déchets avant de pouvoir les trier et en affiner la partie organique. La collecte des déchets végétaux et la production de compost seront
maintenues au niveau actuel. Les produits résiduels devront être correctement séparés de la matière organique. Ils rejoindront des filières adaptées susceptibles d’évoluer dans le temps. Une partie pourra être enfouie
(mais sans les nuisances de la matière organique) ou valorisée suivant les
intérêts économiques du moment (voir encadré RDF). Un centre de stockage des résidus devra être conservé aux côtés de l’unité de traitement
qui pourrait être implantée sur le site de Berbiac.
Site de Ponteux Les Forges (Landes)
Installation de Launay-Lantic (Côtes du Nord)
RDF = Résidus Dérivés du Fioul
tude pour
Projet n° 3 - BRR
Bio Réacteur Réversible
VALORISATION MATIÈRE ET BIO RÉACTEUR RÉVERSIBLE
Ce scénario vise à développer au maximum la réduction des déchets
à la source, la collecte sélective des déchets recyclables et des
déchets biodégradables.
La collecte des déchets de cuisine sera associée à la collecte des
déchets végétaux des jardins et ira dans des plates formes de compostage améliorées pour produire des composts de qualité. Une unité devra
être créée pour le tri des encombrants et des DIB non organiques, ainsi
qu’un sur-tri des déchets résiduels pour enlever toutes les parties valorisables. Les déchets résiduels contenant de la matière organique seront
préparés pour être stockés dans une alvéole de petite capacité (6 mois)
où ils subiront une méthanisation (transformation de la matière organique en méthane) accélérée en 3 à 4 années. Le biogaz produira de l’électricité qui sera revendue et de la chaleur qui servira à traiter les lixiviats (jus de déchets). A l’issue de ces quatre années, l’alvéole sera vidée
et le reste des déchets triés. La matière organique minéralisée sera
extraite et les refus stockés. Les métaux et la fraction légère (voir encadré RDF) pourront être valorisés. Les installations de tri et de préparation
des déchets ultimes se feraient sur le site de Berbiac.
Ferraille
Refus
RDF
Matrice terreuse
Site de Fresnoy Folny (Seine Maritime)
Dans les projets PTMB et BRR, une partie des déchets pourront, à
terme, faire l’objet de valorisation.
Cette fraction très énergétique de plastiques peut être broyée et servir de combustible ou retourner à son état d’origine, le pétrole. Le
traitement peut se faire de différentes manières :
• Pyrolyse : la décomposition des molécules par chauffage sous vide
permet d’obtenir des hydrocarbures liquides ou gazeux utilisables
en raffinerie.
• Hydrocraquage : procédé de craquage sous hydrogène permettant
de convertir un distillat sous vide en produits plus légers.
• Hydrolyse : réaction au cours de laquelle une liaison chimique est
rompue sous l’action de l’eau.
Ces processus sont pour l’instant en phase de développement mais
la pénurie annoncée des ressources pétrolières et la flambée des prix
permettent de présager d’avancées significatives. Une première
usine a ouvert en Allemagne pour transformer les vieux plastiques et
pots de yaourt en gasoil. Un kilo de plastique donne un litre de gasoil
qui peut être utilisé dans n’importe quel moteur diesel.
Cette technologie d’origine australienne intéresse déjà de nombreux
pays européens et une quinzaine d’usines devrait voir le jour.
Toutefois, le système est encore d’un coût prohibitif. Les états subventionnent les installations pour assurer leurs viabilités. Pour l’instant aucun projet d’installation en France n’est déposé.
Julie Ducos, ingénieur :
la qualité environnementale, c’est son domaine
Diplômée de l’Institut Universitaire Professionnalisé Génie de l’Environnement de
Toulouse, option géo-sciences et titulaire du
concours d’ingénieur de la fonction publique
depuis près d’un an, Julie Ducos intègre les
rangs du Syndicat en 2005, lors d’un stage.
Son travail consistait à réaliser les diagnostics environnementaux du Syndicat. Suite aux
transferts de compétences de certaines communautés de communes au Syndicat, il s’agissait pour elle de faire le point sur ce qui
allait ou pas en matière d’environnement et
de gestion règlementaire. Julie rechausse ses
chaussures de sécurité début 2006 pour un deuxième stage qui verra les débuts
du premier programme environnemental sur l’Installation de Stockage des
Déchets Ultimes de Berbiac. Travail de terrain avec fiche d’analyses, propositions d’améliorations possibles en fonction d’un budget : Julie est dans son élément. «Ce qui m’intéresse le plus dans mon métier, ce sont les engins, les
matériels concrets, la terre, les choses palpables.» explique-t-elle. Suite à la
volonté des élus du Smectom du Plantaurel d’intensifier les efforts en matière de
qualité, Julie est embauchée par le Syndicat et planche dès le premier trimestre 2007 sur la seconde phase de la démarche environnementale qui conduira,
d’ici 2009, à la rédaction du système de management environnemental. Celuici devrait aboutir à l’obtention de la certification ISO14001. La mise en place et
le suivi du document unique sont aussi du ressort de l’ingénieur : «Ce document recense toutes les situations à risques sur l’ensemble des installations du
Syndicat et les améliorations que l’on peut y apporter». Un travail qu’elle établie
en lien direct avec les Agents Chargés de la Mise en Œuvre de ces améliorations
(ACMO). Julie Ducos est aussi responsable de la qualité du contenu des bennes
des entreprises qui entrent en déchetteries. «L’aspect technique est un volet qui
m’intéresse. Là aussi, c’est très concret et ça me satisfait !»
Mlle Ducos n’a pas la tête en l’air mais bien les pieds dans les déchets… et ça
lui plaît !
Borne enterrée de Pamiers
Les services du Smectom du
Plantaurel en collaboration avec
les services de la ville de Pamiers
ont installé un container enterré
place de la République.
Ce dernier, destiné à recevoir les
déchets ultimes en sacs fermés,
a une capacité de 5 m3. Le principe est simple : les déchets tombent dans la cuve métallique
située dans un cuvelage en
béton, sous la borne, à 3 m de
Vos textiles n’iront plus à la poubelle
profondeur. Lors du vidage, le
camion soulève la cuve et l’ouverture se fait directement dans
la benne, par déclavetage d’un
crochet.
La mise en service de ce container est effective depuis la mijuin. Le Smectom du Plantaurel
rappelle aux habitants usagers de
cette borne que les autres collectes ne font l’objet d’aucun changement.
e Smectom du Plantaurel associé à l’entreprise d’insertion
Relais 81 met en place la collecte
des textiles grâce à des conteneurs spécifiques. Prochainement
implantés notamment sur les parkings des grandes surfaces ou
encore des écoles, vous trouverez
d’ores et déjà ces conteneurs
dans les déchetteries de Villeneuve d’Olmes, de Varilhes et de
Saverdun. Le reste du territoire du
Smectom du Plantaurel sera
équipé dans le courant de l’année
2008. Les vêtements et le linge
de maison doivent être propres,
en bon état ou abimés, et les
chaussures liées par paires. Le
tout, emballé dans des sacs fer-
L
Auzat-Vicdessos
adhère
au Smectom
du Plantaurel
Renouvellement
des bacs
à Tarascon
La Communauté de Communes
d’Auzat-Vicdessos, regroupant
près de 2 000 habitants (communes d’Auzat, Gesties, Goulier, Illier,
Lercoul, Orus, Sem, Suc et
Sentenac, Vicdessos) a délégué
sa compétence traitement des
déchets ménagers au Smectom
du Plantaurel depuis janvier
2007. Ce sont ainsi 850 tonnes
de déchets ultimes et près de 50
tonnes de déchets issues des collectes sélectives qui sont traitées
par les services du Syndicat.
Le Smectom du Plantaurel a
entamé récemment sur la commune de Tarascon le renouvellement du parc des bacs à
roulettes. Plus d’une cinquantaine
de bacs ont été changés sur l’ensemble de la commune. Le
Smectom du Plantaurel dispose
d’un parc de près de 7 000 bacs.
Chaque année, le Syndicat investit dans l’achat de 700 bacs (soit
l’équivalent de 10% du parc) destinés au renouvellement des bacs
usagés ou à de nouvelles implantations.
més qui protègeront vos dons et
faciliteront le travail durant la collecte.
Le Relais est une entreprise d’insertion à but socio-économique,
membre d’Emmaüs France (branche économie solidaire et insertion) créée en 1984. Spécialisée
dans le textile français, elle a pour
mission de collecter, trier et valoriser les textiles dont 45% servent
à la fabrication du Métisse, un isolant thermique pour le bâtiment,
30% sont revendus en Afrique,
15% deviennent des chiffons
d’essuyage et 10% sont revendus
dans les boutiques Emmaüs en
France.
Plus d’infos sur : www.lerelais.org
DASRI : Attention seringues !
Les DASRI sont des Déchets
d’Activités de Soins à Risques
Infectieux. En résumé, ce sont
des piquants ou coupant-tranchant (aiguilles, stylos à auto
injection…). Ces déchets doivent être éliminés en suivant
certaines règles et précautions.
Ainsi, l’usager est légalement
responsable de la production de
ses déchets mais aussi de leur
élimination et ce, conformément
au Code de la Santé Publique. Il
faut rappeler que si quelqu’un
se blesse avec l’un de vos
«piquants», vous êtes tenu
pour responsable et risquez des
sanctions. Cependant, les DASRI
ne sont pas considérés comme
des déchets ménagers et ne
doivent pas leur être assimilés.
Il est donc interdit de les jeter
dans une poubelle normale ou
pire encore, dans un sac jaune
(tri à la main) ou dans la nature !
Les personnes concernées doivent donc entreposer leurs
DASRI dans un petit seau jaune
qu’elles se seront procuré gratuitement dans les pharmacies
ou déchetteries. Une fois pleins,
les seaux doivent être rapportés
en déchetterie où un agent de
quai saura vous renseigner et
vous remettre un nouveau seau.
Pour tout autre renseignement,
veuillez téléphoner au
05.61.68.02.02
L’écho du Plantaurel est une publication du Smectom du Plantaurel
Las Plantos - 09120 VARILHES - Tél. : 05 61 68 02 02
Directeur de la publication : Henri Servant
Conception : Smectom du Plantaurel et SARL Vert Indigo, Foix (09)
Comité de rédaction : SARL Vert Indigo, Isabelle Peyrefitte, Alain Caillat, Stéphanie Lopez
Crédits photos : Smectom du Plantaurel, Eco-Emballages
PAO, Impression : IPS Imprimerie, St-Jean de Verges (09)
Imprimé en 45 000 ex. sur papier 100% recyclé.
Sensibiliser les jeunes au tri et aux déchets,
une mission du Smectom du Plantaurel
Avec l’embauche d’une chargée d’animations pédagogiques, le Smectom du Plantaurel a relancé ses interventions en milieu scolaire. Depuis
janvier 2006, ce sont plus de 2 000 élèves du CP au BTS qui ont mené un travail plus ou moins poussé sur les déchets. De l’unique intervention en classe au travail de fond durant toute une année, les collaborations ne se ressemblent jamais.
Petit aperçu de ce qui a été fait et qui mérite le détour.
La Tour du Crieu
Graines de Mômes
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Les enfants de l’Acléa de la Tour du Crieu ont réalisé un reportage
radio qui a été diffusé sur Radio Transparence. Ils ont interviewé des
usagers sur leur utilisation de la déchetterie et des agents sur leur
travail au quotidien.
Baptisée «Graines de mômes» cette journée organisée par la
Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports s’est inscrite
dans le cadre d’une semaine d’éducation au développement durable en Ariège, Terr’attitude. Cette semaine visait à mettre en lumière
des actions éducatives engagées sur divers territoires et à sensibiliser un large public aux questions essentielles liées à la prise en
compte de notre environnement. Le Smectom du Plantaurel y a proposé plusieurs ateliers consacrés aux déchets. Valérie Digoudé, agent
du Smectom du Plantaurel et animatrice pédagogique (à droite sur la
photo) a notamment invité les participants à mettre «le nez dans les
déchets».
“Les déchets ? Quel boulot !”
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Le travail environnemental engagé tout au long de
l’année a abouti à la parution d’une charte de l’environnement illustrée par les enfants du centre de loisirs.
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Lors du carnaval, les élèves de l’école de la Tour du
Crieu ont créé une poubelle «mangeuse de déchets».
En juin, ils ont organisé une journée porte ouverte en
collaboration avec le centre de loisirs où une exposition de leurs travaux sur l’environnement et les
déchets a permis de conclure une année riche d’enseignements.
Stéphanie Lopez, chargée de communication
et d’animations pédagogiques
n intégrant le Syndicat, Stéphanie
Lopez a découvert le monde des
déchets et de l’animation avec beaucoup de curiosité et d’allant.
«Il a fallu se familiariser avec ce
milieu qui m’était totalement inconnu
mais cela a été très formateur et
comme pour toute nouveauté, très
enrichissant». La curiosité, Stéphanie
Lopez l’avait déjà. Journaliste de formation, elle travaille dans diverses
structures avant de rentrer au
Smectom du Plantaurel en septembre dernier. «Mes missions se partagent en deux grands axes : la communication du Syndicat et les animations pédagogiques. J’interviens
aussi bien en école qu’auprès du
grand public lors de visites ou de
manifestations. Il m’arrive de suivre
des classes durant plusieurs mois
pour un travail de fond en collaboration avec les enseignants. Nous abordons de nombreux thèmes liés aux
déchets, de la production à la collecte, en passant par le traitement.
Généralement, nous finissons par une
visite du centre de tri des emballages
E
de Varilhes et de l’Installation de
Stockage des Déchets Ultimes de
Berbiac. C’est incontestablement ce
qui marque le plus les enfants… et
les adultes ! Se rendre compte de ses
propres yeux de ce que nous produisons et de ce que deviennent nos
poubelles fait prendre toute la
mesure de la complexité du monde
des déchets. C’est un milieu vraiment
intéressant et porteur pour notre
avenir !»
Eco-Emballages - 44, avenue Georges Pompidou - 92300 Levallois Perret - 388 380 073 RCS Nanterre - Crédit photo : Philippe Bourseiller / J.H. Editorial
4 aérosols en
aluminium recyclés
= 1 kilo de CO2
en moins
Trier, c’est préserver
Pantone 3305

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