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édito numéro 2 octobre 2007 Madame, Monsieur, C’est avec une réelle émotion que je vous présente cette deuxième édition de l’Echo du Plantaurel qui marque les vingt ans du Smectom du Plantaurel. L’évolution des mentalités, la prise de conscience des enjeux environnementaux et la mise en place de règlementations nationales et européennes ont jalonné les actions de service public que nous vous apportons tous les jours. Ne regroupant que quelques communes ariégeoises à sa création, le Smectom du Plantaurel est maintenant un syndicat professionnalisé qui couvre plus de 170 communes (regroupant 85.000 habitants) et assure le traitement des déchets de près de 115 000 Ariégeois. Avec la préparation et l’adoption prochaine d’un nouveau plan départemental d’élimination des déchets ménagers, c’est une nouvelle page qui va s’ouvrir avec la recherche de la meilleure solution pour traiter les déchets dans le respect des contraintes environnementales et économiques. Le Smectom du Plantaurel a présenté trois projets qui vous sont détaillés en page 4 et 5 de ce journal. Il s’agit maintenant de vous inciter à trier toujours plus et mieux tout en vous attachant à produire moins de déchets. Le Smectom du Plantaurel s’engage à poursuivre ses efforts pour garantir la qualité du service mais aussi celle des conditions de travail des 160 personnes qui sont tous les jours sur le terrain pour accomplir cette mission de service public. Henri SERVANT Président du Smectom du Plantaurel La grande histoire des déchets e Smectom du Plantaurel fête ses 20 ans mais l’historique de la gestion des déchets remonte à bien plus loin. Dès le XIIème siècle des règlementations sont publiées pour limiter l’état d’insalubrité des villes. Dans un premier temps, les rues sont pavées pour permettre le nettoyage. Des fossés recouverts sont mis en place à partir de 1343. A l’issue de l’épidémie de peste noire vers 1530, des mesures drastiques sont prises, les dépôts sauvages d’ordures sont interdits dans les rivières et sur la voie publique. En 1870, Pasteur met en évidence la corrélation entre hygiène et santé publique et en 1883 le Préfet de la Seine signe un arrêté obligeant les propriétaires à mettre à la disposition de leurs locataires des bacs qui porteront plus tard son nom : Eugène POUBELLE. En revanche, la collecte reste pratiquement inexistante dans nos communes rurales. Vers 1896, les premiers L centres de traitement sont mis en fonction dans les grandes villes. Les déchets collectés sont triés, broyés et réutilisés dans l’agriculture pour partie, incinérés ou enfouis pour le reste. 1960 : le déchet boom Entre boom démographique et augmentation de la consommation, la production des déchets ménagers s’emballe à partir des années soixante. Il faudra attendre une directive européenne de 1975 pour que la France adopte une première loi sur la gestion des déchets. Elle instaure l’obligation pour chaque commune de collecter et d’éliminer les déchets des ménages selon une organisation réglementée et surtout «sans risque pour l’environnement et pour la santé humaine». Elle instaure le principe du «pollueurpayeur» pour financer son application. 1992 : la tri attitude La loi du 13 juillet 1992 marque un nouveau tournant dans nos modes de gestion des déchets. Outre l’objectif de réduction des déchets à la source, elle instaure l’obligation de valorisation et de recyclage des déchets, la mise en place de plans départementaux et stipule que la mise en décharge est réservée aux seuls déchets ultimes. Dans le même temps, l’entreprise Eco-Emballage est créée avec pour mission d’installer et d’organiser la collecte sélective des emballages ménagers, de contribuer à son financement et d’assurer des débouchés aux emballages triés. La suite est du ressort de chaque usager qui doit en premier lieu réduire sa production de déchets et participer activement au tri de l’ensemble des déchets. SOLUTIONS POUR LES DÉCHETS ÉLECTRONIQUES Sur l’ensemble des déchetteries, les gardiens sont en contact direct avec les usagers pour les orienter et les aider à bien trier leurs divers déchets. Un rôle fondamental d’apprentissage et de sensibilisation aux particuliers auquel le Smectom du Plantaurel est très attaché. Vous pouvez y déposer les déchets bois et déchets verts, gravats, ferrailles et objets encombrants de la vie quotidienne (canapé, frigo, vélo…). Sont également acceptés : les pneus, déchets toxiques divers, batteries, huiles de vidange, gros cartons, mais aussi le verre et les papiers. Le Fossat Située au lieu-dit Mongéa, la déchetterie vous accueille les mardis et samedis de 8h à 12h. Mongéa, Route du Carla Bayle, 09130 Le Fossat. Mathieu Di Stefano : “L’ovalie m’aide dans mon travail” Saverdun (pays de Saverdun et Mazères) La déchetterie vous accueille les lundi, mardi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h et de 13h à 17h30. Le jeudi de 13h30 à 17h30 et le samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h. Périès, Aire de repos, RN 20, 09700 Saverdun. Unac (Vallées d’Ax) L’accueil se fait du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h à 18h, le vendredi jusqu’à 17h30 et les samedis en matinée de 9h à 12h. RN 20, 09250 Unac Varilhes (secteur Pamiers-Varilhes) L’accès à la déchetterie est formellement interdit aux particuliers de 10h à 12h en semaine afin d’éviter tout risque d’accident avec les camions du Syndicat et les véhicules d’entreprises. En dehors de ces horaires, l’accueil se fait de 7h à 10h et de 14h à19h. Le samedi, la déchetterie est ouverte de 9h à 12h et de 14h à 19h. Las Plantos, par RN 20 sortie Delta Sud, 09120 Varilhes. Les Bordes sur Arize (Vallée de l’Arize) Vous serez accueillis le lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h à 12h et le samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h. Marveille, derrière Intermarché, 09350 Les Bordes sur Arize. Villeneuve d’Olmes (Pays d’Olmes) La déchetterie vous ouvre ses portes du lundi au samedi de 8h à 12h et de 14h à 18h. La Paillasse, route de Foix, 09300 Villeneuve d’Olmes. «Ce qu’il y a de bien avec ce travail, c’est la variété des tâches. La rengaine, c’est pas pour moi !» Rentré au Smectom du Plantaurel en CES à mi-temps en 1996, Mathieu Di Stefano fait ses armes en tant que ripeur. «Je sortais à peine de mon service militaire chez les paras que j’ai été pris au Syndicat. A l’armée j’ai eu la chance de passer mon permis poids lourd, ce qui m’a été vraiment utile pour travailler ici.» En effet, au bout de deux ans Mathieu a pu mettre à profit son permis. En 1998, il passe stagiaire sur un poste de chauffeur-ripeur et cela fait maintenant plus de trois ans qu’il officie comme agent de quai à la déchetterie de Villeneuve d’Olmes. «J’aime le contact avec les usagers. Pour moi, le travail du quai est plus varié qu’auparavant où je commençais à faire mon travail un peu en automate. Travailler dans le monde des déchets est difficile, mais c’est un travail d’équipe !» C’est avec le sourire que Mathieu marque un essai : «j’aurais fait du tennis, je n’aurais pas eu cette approche collective !» Et cet ancien 3/4 centre de fédérale de Lavelanet de transformer son essai : «Notre boulot, c’est accueillir les usagers, les conseiller, les orienter, les aider à décharger. C’est un travail de groupe, une association, un partage. Et puis nous sommes un peu comme une équipe de rugby. Ici, chaque agent à son rôle à jouer !» Une nouvelle réglementation pose les bases d’une meilleure gestion des DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques). Le décret, qui reprend deux directives européennes, fixe le cadre de la mise en place de collectes sélectives et d’un traitement adapté de ces déchets et pose le principe de la responsabilité des producteurs. Les DEEE sont répartis en quatre catégories : • les gros électroménagers froid, • les gros électroménagers hors froid, • les écrans (TV, ordi), • les petits appareils en mélange : petits électroménagers, audio/vidéo, informatique, outillage, jouets/loisirs. Que faire de ses équipements qui ne fonctionnent plus ? • La reprise "Un pour Un" chez les distributeurs Lors de l’achat ou à la livraison d’un nouvel appareil, l’acheteur peut demander la reprise de l'ancien au distributeur qui, selon la réglementation, a l’obligation de le reprendre. • Le don à l’économie sociale et solidaire Le consommateur peut en faire don aux associations qui réparent vos appareils et les remettent dans le circuit. • Le dépôt dans une déchetterie Dans tous les points de collecte, ces appareils sont triés en quatre flux correspondant au type de traitement lié à leur composition. C’est à partir de ces points de collecte qu’Eco-systèmes les prend en charge, pour les transporter vers des centres de traitement où ils seront dépollués, recyclés ou valorisés. L’éco-taxe est-elle liée à ces déchets ? Appelée aussi impôt sur l'environnement ou taxe verte, elle est appliquée sur les produits fortement néfastes à l'environnement. Elle correspond au coût de la collecte et du recyclage d’un ancien produit. Calculée en euro par appareil elle correspond à un montant fixe, indépendant du prix du produit et est affichée en magasin depuis le 15/11/2006, séparément du prix. Le consommateur est ainsi clairement informé de ce qu’il doit payer pour le recyclage d’un produit usagé. Le Smectom du Plantaurel forme ses agents de quai Dans le cadre de la nouvelle directive portant sur le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques, le Smectom du Plantaurel a signé avec l’organisme Eco-Systèmes un contrat concernant l’enlèvement des DEEE. A cette occasion, afin de vous apporter le meilleur service en déchetterie, les agents de quai ont suivi une formation dont l’objectif principal était l’organisation générale de la déchetterie et l’orientation des usagers vers les divers types de déchets. au service des Ariégeois Au début, vos poubelles… sa création le 4 juin 1987, le Syndicat Mixte de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères du Plantaurel regroupe quelques communes du secteur de Varilhes et Pamiers. Dès le début, sous la présidence de Bernard Klevgé, alors adjoint au maire de Verniolle, l’objectif est de traiter les déchets dans des conditions plus respectueuses de l’environnement et fermer dès que possible les décharges sauvages. Le fonctionnement est alors basé sur la mutualisation des personnes et du matériel et très rapidement l’idée reçoit l’adhésion d’autres collectivités sur l’ensemble du département. Les déchets collectés sont traités en Haute-Garonne (Toulouse Mirail puis Lapeyrousse-Fossat). Préfigurant les obligations de traitement intra-départemental, le Smectom du Plantaurel délibère dès le 9 juillet 1987 pour un projet de conventionnement pour le traitement des déchets par méthanisation selon le procédé Valorga. La mise en place de l’usine ne voit pas le jour suite à la disparition de la société Valorga. Pour autant, l’évolution est rapide : achat massif de matériels de collecte (camions, bennes, containers …) et surtout embau- A che de personnels avec l’arrivée de nouvelles communes. Dès 1989, les élus définissent les orientations d’une gestion globale des déchets qui prend en compte l’ensemble des options de collecte et de traitement. Le service de collecte des extra ménagers est mis en place et des Récup’verre couvrent progressivement l’ensemble du territoire. En route vers la professionnalisation En 1990, le Smectom du Plantaurel aménage des bureaux, des ateliers et la déchetterie de Varilhes à Las Plantos (siège actuel) et crée un poste de directeur. Des études sont menées pour l’enfouissement des déchets sur le site de Berbiac sur la commune de Manses. Henri Servant (maire de Varilhes) devient Président. Le Syndicat poursuit son développement avec de nouvelles collectivités qui le rejoignent. Au 1er avril 1991, les déchets sont traités sur l’installation de Montech dans le Tarn et Garonne. Le Syndicat relance une consultation pour le tri valorisation des déchets et met en place le tri des cartons à Pamiers. De 1992 à 1995 de profondes modifications vont intervenir De 1992 à 1995 de profondes modifications vont intervenir avec l’évolution des modes d’adhésion au Syndicat. Elles permettent désormais à chaque collectivité de choisir tout ou partie des services proposés. Les tarifs sont redéfinis en conséquence et des contrats sont passés avec des entreprises qui deviennent clientes du Smectom du Plantaurel. Dans le cadre des restructurations budgétaires, les conventions sont donc revues et certaines communes choisissent de quitter le Syndicat. La ville de Lavelanet adhère en janvier 1995. Une trentaine d’agents travaillent au Smectom du Plantaurel depuis au moins 15 ans. Geneviève Delponte (en rouge sur la photo) est la plus ancienne du personnel, présente depuis les débuts du Syndicat, il y a vingt ans. Que faire des déchets ? Au 1er novembre 1996 le site de Montech n’a plus le droit de recevoir les déchets ariégeois. S’en suit une longue période de solutions provisoires sur les sites de Varilhes, Saverdun, Saint Quentin et Unac. Dans le cadre du plan départemental de collecte et de traitement des déchets, adopté le 1er février 1996, un Centre d’Enfouissement Technique réglementé doit être ouvert. Deux projets sont en concurrence, l’un sur la commune du Vernet d’Ariège, l’autre, porté par le Smectom du Plantaurel, sur la commune de Manses. En février 1998, le Préfet de l’Ariège réquisitionne en procédure d’urgence le Smectom du Plantaurel pour ouvrir au plus vite le site de Berbiac à Manses pour une durée d’un an. Dans le même temps, la demande d’autorisation d’exploiter le Centre d’Enfouissement Technique est déposée. Le Syndicat doit alors faire face aux attaques judiciaires contre les décisions préfectorales et aux actions des opposants qui perturbent le fonctionnement des installations. Plus de 18 000 tonnes de déchets sont entreposées sur les différents quais de transfert et les collectes sont interrompues à plusieurs reprises. En 2001 la révision du plan départe- mental des déchets intègre l’enfouissement à Berbiac qui est prolongé par arrêtés préfectoraux. Une nouvelle autorisation d’exploitation (2003) est en vigueur jusqu’en 2011. Et maintenant… trions ! Dans le même temps, le Syndicat poursuit ses actions pour limiter les volumes de déchets ultimes. Des conventions sont passées avec Eco-Emballages pour la récupération des emballages recyclables, des procédures de compostage sont mises en place, et les déchetteries reçoivent l’ensemble des déchets pouvant faire l’objet de valorisation dans les filières spécifiques. Pour la récupération du verre et des papiers, des relais sont installés sur l’ensemble du territoire, en ville comme en campagne. Pour maîtriser l’ensemble de la filière, le Smectom du Plantaurel décide de créer le Centre de Tri des Emballages du Plantaurel qui ouvre ses portes en 2004. Des actions de sensibilisation sont menées auprès des scolaires, des entreprises et du grand public. D’importants travaux d’aménagement des bureaux et des ateliers sont entrepris en 2007 et des certifications qualité sur l’ensemble des métiers sont en cours d’élaboration. Le Conseil Général de l’Ariège a mis en œuvre la révision du plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Cet outil, une fois validé, vaudra pour orientation et encadrement de toute la politique de gestion des déchets pour les vingt années à venir. Le contenu de ce document sera applicable aux collectivités locales qui devront donc s’y conformer. Des études comparatives des différentes possibilités de traitement sont actuellement examinées par des experts qui rendront leurs avis à la commission chargée de la révision du plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés. C’est dans ce cadre que le Smectom du Plantaurel a présenté trois projets pour étude comparative économique, technique et environnementale. Les idées fortes retenues portent sur la réduction des déchets à la source, la poursuite du tri et la valorisation des déchets tout en maîtrisant les coûts. “ Trois projets à l’ét Projet n° 2 - PTMB Pré-Traitement Mécano Biologique ” Projet n° 1 - UIOM Unité d’Incinération des Ordures Ménagères INCINÉRATION ET VALORISATION ÉNERGÉTIQUE Le Smectom du Plantaurel se propose d’étudier la possibilité d’installer un incinérateur sur le site de Berbiac de la commune de Manse, conformément à la délibération de la commune. Cette solution présente l’avantage d’avoir l’accord de la collectivité qui recevra l’installation sur son territoire. L’objectif est de faire de la cogénération (valorisation électrique + thermique) sur ce site. De même, l’installation d’enfouissement devra être conservée comme complément indispensable à un incinérateur. Le niveau des collectes sélectives en amont sera identique à ce qu’il est actuellement, conformément aux orientations de la Communauté Européenne qui définit les taux de déchets à recycler et à valoriser. VALORISATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE Le principe est de maintenir les collectes sélectives au niveau actuel en les optimisant et en associant une politique volontariste de réduction des déchets à la source. La fraction fermentescible des ordures ménagères ne sera pas collectée séparément, comme le prévoit le plan actuel, mais en mélange. Les déchets seront traités par une installation qui extraira la matière organique et fermentescible et la valorisera en compost de qualité ou en amendements organo-calciques qui pourraient être utilisés en agriculture. Ces traitements mécano-biologiques sont effectués dans une usine de pré-compostage des déchets avant de pouvoir les trier et en affiner la partie organique. La collecte des déchets végétaux et la production de compost seront maintenues au niveau actuel. Les produits résiduels devront être correctement séparés de la matière organique. Ils rejoindront des filières adaptées susceptibles d’évoluer dans le temps. Une partie pourra être enfouie (mais sans les nuisances de la matière organique) ou valorisée suivant les intérêts économiques du moment (voir encadré RDF). Un centre de stockage des résidus devra être conservé aux côtés de l’unité de traitement qui pourrait être implantée sur le site de Berbiac. Site de Ponteux Les Forges (Landes) Installation de Launay-Lantic (Côtes du Nord) RDF = Résidus Dérivés du Fioul tude pour Projet n° 3 - BRR Bio Réacteur Réversible VALORISATION MATIÈRE ET BIO RÉACTEUR RÉVERSIBLE Ce scénario vise à développer au maximum la réduction des déchets à la source, la collecte sélective des déchets recyclables et des déchets biodégradables. La collecte des déchets de cuisine sera associée à la collecte des déchets végétaux des jardins et ira dans des plates formes de compostage améliorées pour produire des composts de qualité. Une unité devra être créée pour le tri des encombrants et des DIB non organiques, ainsi qu’un sur-tri des déchets résiduels pour enlever toutes les parties valorisables. Les déchets résiduels contenant de la matière organique seront préparés pour être stockés dans une alvéole de petite capacité (6 mois) où ils subiront une méthanisation (transformation de la matière organique en méthane) accélérée en 3 à 4 années. Le biogaz produira de l’électricité qui sera revendue et de la chaleur qui servira à traiter les lixiviats (jus de déchets). A l’issue de ces quatre années, l’alvéole sera vidée et le reste des déchets triés. La matière organique minéralisée sera extraite et les refus stockés. Les métaux et la fraction légère (voir encadré RDF) pourront être valorisés. Les installations de tri et de préparation des déchets ultimes se feraient sur le site de Berbiac. Ferraille Refus RDF Matrice terreuse Site de Fresnoy Folny (Seine Maritime) Dans les projets PTMB et BRR, une partie des déchets pourront, à terme, faire l’objet de valorisation. Cette fraction très énergétique de plastiques peut être broyée et servir de combustible ou retourner à son état d’origine, le pétrole. Le traitement peut se faire de différentes manières : • Pyrolyse : la décomposition des molécules par chauffage sous vide permet d’obtenir des hydrocarbures liquides ou gazeux utilisables en raffinerie. • Hydrocraquage : procédé de craquage sous hydrogène permettant de convertir un distillat sous vide en produits plus légers. • Hydrolyse : réaction au cours de laquelle une liaison chimique est rompue sous l’action de l’eau. Ces processus sont pour l’instant en phase de développement mais la pénurie annoncée des ressources pétrolières et la flambée des prix permettent de présager d’avancées significatives. Une première usine a ouvert en Allemagne pour transformer les vieux plastiques et pots de yaourt en gasoil. Un kilo de plastique donne un litre de gasoil qui peut être utilisé dans n’importe quel moteur diesel. Cette technologie d’origine australienne intéresse déjà de nombreux pays européens et une quinzaine d’usines devrait voir le jour. Toutefois, le système est encore d’un coût prohibitif. Les états subventionnent les installations pour assurer leurs viabilités. Pour l’instant aucun projet d’installation en France n’est déposé. Julie Ducos, ingénieur : la qualité environnementale, c’est son domaine Diplômée de l’Institut Universitaire Professionnalisé Génie de l’Environnement de Toulouse, option géo-sciences et titulaire du concours d’ingénieur de la fonction publique depuis près d’un an, Julie Ducos intègre les rangs du Syndicat en 2005, lors d’un stage. Son travail consistait à réaliser les diagnostics environnementaux du Syndicat. Suite aux transferts de compétences de certaines communautés de communes au Syndicat, il s’agissait pour elle de faire le point sur ce qui allait ou pas en matière d’environnement et de gestion règlementaire. Julie rechausse ses chaussures de sécurité début 2006 pour un deuxième stage qui verra les débuts du premier programme environnemental sur l’Installation de Stockage des Déchets Ultimes de Berbiac. Travail de terrain avec fiche d’analyses, propositions d’améliorations possibles en fonction d’un budget : Julie est dans son élément. «Ce qui m’intéresse le plus dans mon métier, ce sont les engins, les matériels concrets, la terre, les choses palpables.» explique-t-elle. Suite à la volonté des élus du Smectom du Plantaurel d’intensifier les efforts en matière de qualité, Julie est embauchée par le Syndicat et planche dès le premier trimestre 2007 sur la seconde phase de la démarche environnementale qui conduira, d’ici 2009, à la rédaction du système de management environnemental. Celuici devrait aboutir à l’obtention de la certification ISO14001. La mise en place et le suivi du document unique sont aussi du ressort de l’ingénieur : «Ce document recense toutes les situations à risques sur l’ensemble des installations du Syndicat et les améliorations que l’on peut y apporter». Un travail qu’elle établie en lien direct avec les Agents Chargés de la Mise en Œuvre de ces améliorations (ACMO). Julie Ducos est aussi responsable de la qualité du contenu des bennes des entreprises qui entrent en déchetteries. «L’aspect technique est un volet qui m’intéresse. Là aussi, c’est très concret et ça me satisfait !» Mlle Ducos n’a pas la tête en l’air mais bien les pieds dans les déchets… et ça lui plaît ! Borne enterrée de Pamiers Les services du Smectom du Plantaurel en collaboration avec les services de la ville de Pamiers ont installé un container enterré place de la République. Ce dernier, destiné à recevoir les déchets ultimes en sacs fermés, a une capacité de 5 m3. Le principe est simple : les déchets tombent dans la cuve métallique située dans un cuvelage en béton, sous la borne, à 3 m de Vos textiles n’iront plus à la poubelle profondeur. Lors du vidage, le camion soulève la cuve et l’ouverture se fait directement dans la benne, par déclavetage d’un crochet. La mise en service de ce container est effective depuis la mijuin. Le Smectom du Plantaurel rappelle aux habitants usagers de cette borne que les autres collectes ne font l’objet d’aucun changement. e Smectom du Plantaurel associé à l’entreprise d’insertion Relais 81 met en place la collecte des textiles grâce à des conteneurs spécifiques. Prochainement implantés notamment sur les parkings des grandes surfaces ou encore des écoles, vous trouverez d’ores et déjà ces conteneurs dans les déchetteries de Villeneuve d’Olmes, de Varilhes et de Saverdun. Le reste du territoire du Smectom du Plantaurel sera équipé dans le courant de l’année 2008. Les vêtements et le linge de maison doivent être propres, en bon état ou abimés, et les chaussures liées par paires. Le tout, emballé dans des sacs fer- L Auzat-Vicdessos adhère au Smectom du Plantaurel Renouvellement des bacs à Tarascon La Communauté de Communes d’Auzat-Vicdessos, regroupant près de 2 000 habitants (communes d’Auzat, Gesties, Goulier, Illier, Lercoul, Orus, Sem, Suc et Sentenac, Vicdessos) a délégué sa compétence traitement des déchets ménagers au Smectom du Plantaurel depuis janvier 2007. Ce sont ainsi 850 tonnes de déchets ultimes et près de 50 tonnes de déchets issues des collectes sélectives qui sont traitées par les services du Syndicat. Le Smectom du Plantaurel a entamé récemment sur la commune de Tarascon le renouvellement du parc des bacs à roulettes. Plus d’une cinquantaine de bacs ont été changés sur l’ensemble de la commune. Le Smectom du Plantaurel dispose d’un parc de près de 7 000 bacs. Chaque année, le Syndicat investit dans l’achat de 700 bacs (soit l’équivalent de 10% du parc) destinés au renouvellement des bacs usagés ou à de nouvelles implantations. més qui protègeront vos dons et faciliteront le travail durant la collecte. Le Relais est une entreprise d’insertion à but socio-économique, membre d’Emmaüs France (branche économie solidaire et insertion) créée en 1984. Spécialisée dans le textile français, elle a pour mission de collecter, trier et valoriser les textiles dont 45% servent à la fabrication du Métisse, un isolant thermique pour le bâtiment, 30% sont revendus en Afrique, 15% deviennent des chiffons d’essuyage et 10% sont revendus dans les boutiques Emmaüs en France. Plus d’infos sur : www.lerelais.org DASRI : Attention seringues ! Les DASRI sont des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux. En résumé, ce sont des piquants ou coupant-tranchant (aiguilles, stylos à auto injection…). Ces déchets doivent être éliminés en suivant certaines règles et précautions. Ainsi, l’usager est légalement responsable de la production de ses déchets mais aussi de leur élimination et ce, conformément au Code de la Santé Publique. Il faut rappeler que si quelqu’un se blesse avec l’un de vos «piquants», vous êtes tenu pour responsable et risquez des sanctions. Cependant, les DASRI ne sont pas considérés comme des déchets ménagers et ne doivent pas leur être assimilés. Il est donc interdit de les jeter dans une poubelle normale ou pire encore, dans un sac jaune (tri à la main) ou dans la nature ! Les personnes concernées doivent donc entreposer leurs DASRI dans un petit seau jaune qu’elles se seront procuré gratuitement dans les pharmacies ou déchetteries. Une fois pleins, les seaux doivent être rapportés en déchetterie où un agent de quai saura vous renseigner et vous remettre un nouveau seau. Pour tout autre renseignement, veuillez téléphoner au 05.61.68.02.02 L’écho du Plantaurel est une publication du Smectom du Plantaurel Las Plantos - 09120 VARILHES - Tél. : 05 61 68 02 02 Directeur de la publication : Henri Servant Conception : Smectom du Plantaurel et SARL Vert Indigo, Foix (09) Comité de rédaction : SARL Vert Indigo, Isabelle Peyrefitte, Alain Caillat, Stéphanie Lopez Crédits photos : Smectom du Plantaurel, Eco-Emballages PAO, Impression : IPS Imprimerie, St-Jean de Verges (09) Imprimé en 45 000 ex. sur papier 100% recyclé. Sensibiliser les jeunes au tri et aux déchets, une mission du Smectom du Plantaurel Avec l’embauche d’une chargée d’animations pédagogiques, le Smectom du Plantaurel a relancé ses interventions en milieu scolaire. Depuis janvier 2006, ce sont plus de 2 000 élèves du CP au BTS qui ont mené un travail plus ou moins poussé sur les déchets. De l’unique intervention en classe au travail de fond durant toute une année, les collaborations ne se ressemblent jamais. Petit aperçu de ce qui a été fait et qui mérite le détour. La Tour du Crieu Graines de Mômes ▲ ▲ Les enfants de l’Acléa de la Tour du Crieu ont réalisé un reportage radio qui a été diffusé sur Radio Transparence. Ils ont interviewé des usagers sur leur utilisation de la déchetterie et des agents sur leur travail au quotidien. Baptisée «Graines de mômes» cette journée organisée par la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports s’est inscrite dans le cadre d’une semaine d’éducation au développement durable en Ariège, Terr’attitude. Cette semaine visait à mettre en lumière des actions éducatives engagées sur divers territoires et à sensibiliser un large public aux questions essentielles liées à la prise en compte de notre environnement. Le Smectom du Plantaurel y a proposé plusieurs ateliers consacrés aux déchets. Valérie Digoudé, agent du Smectom du Plantaurel et animatrice pédagogique (à droite sur la photo) a notamment invité les participants à mettre «le nez dans les déchets». “Les déchets ? Quel boulot !” ▲ Le travail environnemental engagé tout au long de l’année a abouti à la parution d’une charte de l’environnement illustrée par les enfants du centre de loisirs. ▲ Lors du carnaval, les élèves de l’école de la Tour du Crieu ont créé une poubelle «mangeuse de déchets». En juin, ils ont organisé une journée porte ouverte en collaboration avec le centre de loisirs où une exposition de leurs travaux sur l’environnement et les déchets a permis de conclure une année riche d’enseignements. Stéphanie Lopez, chargée de communication et d’animations pédagogiques n intégrant le Syndicat, Stéphanie Lopez a découvert le monde des déchets et de l’animation avec beaucoup de curiosité et d’allant. «Il a fallu se familiariser avec ce milieu qui m’était totalement inconnu mais cela a été très formateur et comme pour toute nouveauté, très enrichissant». La curiosité, Stéphanie Lopez l’avait déjà. Journaliste de formation, elle travaille dans diverses structures avant de rentrer au Smectom du Plantaurel en septembre dernier. «Mes missions se partagent en deux grands axes : la communication du Syndicat et les animations pédagogiques. J’interviens aussi bien en école qu’auprès du grand public lors de visites ou de manifestations. Il m’arrive de suivre des classes durant plusieurs mois pour un travail de fond en collaboration avec les enseignants. Nous abordons de nombreux thèmes liés aux déchets, de la production à la collecte, en passant par le traitement. Généralement, nous finissons par une visite du centre de tri des emballages E de Varilhes et de l’Installation de Stockage des Déchets Ultimes de Berbiac. C’est incontestablement ce qui marque le plus les enfants… et les adultes ! Se rendre compte de ses propres yeux de ce que nous produisons et de ce que deviennent nos poubelles fait prendre toute la mesure de la complexité du monde des déchets. C’est un milieu vraiment intéressant et porteur pour notre avenir !» Eco-Emballages - 44, avenue Georges Pompidou - 92300 Levallois Perret - 388 380 073 RCS Nanterre - Crédit photo : Philippe Bourseiller / J.H. Editorial 4 aérosols en aluminium recyclés = 1 kilo de CO2 en moins Trier, c’est préserver Pantone 3305