Portraits d`antennes

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Portraits d`antennes
Portraits
d’antennes
Avec la téléphonie mobile, de nouveaux
éléments sont apparus dans le paysage :
les antennes-relais et leurs supports
(mâts, pylônes). L’État, les collectivités
locales et les opérateurs ont décidé de
mettre au point une politique commune
pour leur intégration dans l’environnement.
L’intégration paysagère
des antennes-relais
Chaque projet est un cas particulier,
car chaque site présente des spécificités
qui écartent d’emblée les solutions
toutes faites. Sur le terrain, l’opérateur
se fait ainsi architecte, appréhendant
tout nouveau projet avec précaution
et réflexion, dans une volonté de
« sur mesure ».
Mme Catherine Combin,
architecte des bâtiments de France à Paris
Quelles étaient vos conditions pour
l’installation des antennes sur ce bâtiment ?
« Nous sommes très exigeants à Paris,
notamment dans le 1er arrondissement,
quant au respect de l’architecture et à la
discrétion des antennes de téléphonie.
J’ai regardé deux fois ce dossier ; dès lors
que l’opérateur a proposé l’installation de
deux antennes à l’intérieur d’un volume
existant et d’une troisième à un endroit non
visible de la rue, sans installation d’échelle
pour la maintenance, j’ai donné mon accord. »
Mme Dominique Herpin-Poulenat,
maire de Vétheuil
Dans quelle mesure les maires s’impliquent-ils
dans l’installation des antennes de nouvelle
génération ?
« Conseillés notamment par l’Association
des Maires de France (AMF), les élus
s’organisent pour faire entendre leur voix
en faveur de la meilleure intégration possible
des antennes. Le Val-d’Oise a ainsi signé
une charte de bonnes pratiques avec les
opérateurs de téléphonie, et une instance
départementale de concertation peut se
réunir pour étudier les projets d’installation.
Le parc naturel régional du Vexin organise
aussi régulièrement des réunions entre
élus, architectes et opérateurs, auxquelles
je participe. En tant qu’élue, j’invite les
opérateurs à continuer d’innover, pour que
les antennes se voient mais s’intègrent
au mieux. »
M. Jean-Michel Gantier,
chargé de mission paysage à la direction
régionale de l’Environnement
Haute-Normandie
Quels sont les critères qui prévalent dans
le choix des installations ?
« Nous devons trouver un compromis entre
les objectifs de l’opérateur, qui souhaite
un emplacement permettant la meilleure
couverture possible, et une bonne insertion
des équipements dans l’environnement,
notamment du point de vue esthétique.
Généralement, je souhaite l’installation de
pylônes monotubes peints en marron dans
le milieu rural, qui sont les plus discrets
possibles, et des habillages plus novateurs
sur les bâtiments comme l’implantation des
antennes derrière les abat-sons d’une église,
des cheminées en matériaux composites
sur les immeubles… »
Guyancourt (Yvelines),
immeuble de bureaux
L’architecte a conservé l’esprit élancé
et dynamique de la façade en disposant
les antennes sur une structure verticale
centrale la plus fine possible.
Gouvieux (Oise),
château-hôtel
Les antennes sont intégrées dans
des épis de toit factices qui respectent
l’architecture classique existante.
Sainte-Geneviève
des-bois (Essonne),
zone commerciale
Le projet d’intégration a consisté
à implanter les antennes en haut
du mât.
Paris (7e),
immeuble de bureaux
La mise en peinture des
antennes a été confiée
à un artiste peintre afin
d’obtenir un parfait
accord des tonalités.
Étaples (Pas-de-Calais),
église
Dans cette église moderne, le clocher
en béton ne pouvait pas accueillir
d’antennes. Le relais de téléphonie
mobile est intégré dans la base de
la croix !
Cassis
(Bouches-du-Rhône),
massif boisé
L’antenne est placée à l’intérieur
d’un rocher en polyester et fibre
de verre. On y accède par une
porte latérale.
Théméricourt
(Val d’Oise),
château d’eau
Réalisé avec des matériaux
traditionnels, ce relais s’inscrit
aujourd’hui dans l’esprit du
parc naturel régional du Vexin.