cahier d`animation - Risques Majeurs et Environnement

CAHIER D’ANIMATION
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Données générales sur le terrorisme
Le terrorisme est un phénomène complexe parce qu’il évolue en permanence dans ses organisations,
ses motivations et ses objectifs, ses méthodes et ses moyens. Ne connaissant pas de frontière, il s’est répandu
de manière diffuse à travers le monde sous des formes variées.
Il n’existe pas de définition universellement connue du mot « terrorisme ». Le Secrétaire des Nations
Unies considère le terrorisme comme « tout acte qui vise à tuer ou à blesser grièvement des civils ou des
non-combattants, et qui, du fait de sa nature ou du contexte dans lequel il est commis, doit avoir pour effet
d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à agir ou
à renoncer à agir d’une façon quelconque ».
À l’instar de nombreux autres pays, la France n’est pas à l’abri d’actes de terrorisme. En effet, en
janvier puis en novembre 2015, lors des événements de « Charlie Hebdo », de l’Hyper Casher, des terrasses
parisiennes ou du Bataclan, la France a été prise pour cible par des terroristes.
Lors de la prise d’otages dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële en janvier 2015, une école
élémentaire se trouvait non loin des lieux où étaient retranchés les terroristes. Cet établissement scolaire a
déclenché son Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS). Les PPMS des établissements scolaires voisins de
l’Hyper Casher ont également activé leur PPMS durant la prise d’otages. Après une phase de mise à l’abri,
l’évacuation des élèves a été organisée en liaison avec les forces de l’ordre. Le PPMS est un outil
indispensable à la gestion d’une crise de type « menace terroriste ».
Les établissements scolaires français sont directement menacés par Daesh, au travers de ses
publications de presse, en raison de la laïcité et de la mixité ayant cours en leur sein.
Pour répondre à cette menace, l’État a mené depuis une action transversale s’inscrivant dans le
respect des libertés publiques. Elle repose notamment sur le plan gouvernemental Vigipirate, instrument
placé sous l’autorité du Premier ministre, s’inscrivant dans le cadre de la vigilance, de la prévention et de la
protection. Ce plan couvre l’ensemble des activités du pays et concourt à la sécurité nationale.
Malgré les progrès importants en matière de lutte anti-terroriste conduite au niveau national ainsi
qu’à l’échelle internationale, la menace se maintient durablement à un niveau élevé.
Sites internet utiles :
- Vigipirate : www.risques.gouv.fr ;
- Déplacement à l‘étranger : www.diplomatie.gouv.fr ;
- En cas d‘Alerte attentat : www.gouvernement.fr ;
www.encasdattaque.gouv.fr
- Application pour smartphone : SAIP
(Système d‘Alerte et d‘Information des Populations)
disponible sur Apple Store et Google Play
- Pour suivre les évènements en direct : suivre les comptes
@Place_Beauveau et @gouvernementfr
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Comment réagir en cas d’attaque terroriste ?
S’ÉCHAPPER ou SE CACHER (suivant les
situations)
et
DONNER L’ALERTE
Le ministère de l’Éducation Nationale a édité des documents spécifiques au monde scolaire afin d’aider
les chefs d’établissements, les enseignants et autres acteurs à adopter les bons comportements.
MENESR – Guide d’élaboration du PPMS
Circulaire n°2015-205 du 25 novembre 2015
Guide « Vigilance
réflexes » (SGDSN)
attentats :
les
Maquette académique PPMS
bons
« Le guide doit être intégré dans le PPMS et faire
l’objet d’un entraînement spécifique des équipes
adapté aux caractéristiques des publics scolaires »
(extrait du document d’accompagnement du
guide).
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Modalités de la journée PPMS 2016
Afin de pouvoir être adapté à tout établissement scolaire et en tout lieu des départements de l’Eure et
de la Seine-Maritime, le scénario d’une menace terroriste choisi pour l’exercice PPMS correspond à une
situation simulée de plusieurs éléments de crise. Selon les souhaits des participants, certains éléments
seront retenus et d’autres pourront être ajoutés.
Le scénario
La situation générale au matin du jeudi 13 octobre 2016 est celle d’une menace terroriste. Un groupe
armé circule dans les départements de la Seine-Maritime et de l’Eure. Leurs intentions ne sont pas
connues, les autorités appellent donc à la prudence et sollicitent de chacun une mise à l’abri afin
d’assurer la sécurité de tous.
L’alerte
À 09H30, les préfectures enverront un message à tous les maires de leur département via leur dispositif
départemental de gestion de l’alerte locale automatisé (GALA). Il est demandé aux maires des
communes de l’Eure et de la Seine-Maritime qui comptent au moins un établissement scolaire sur leur
territoire de relayer cette alerte auprès des chefs d’établissement et directeurs d’écoles et de leur
demander de déclencher leur Plan particulier de mise en sûreté (PPMS). Ils pourront également
déclencher leur Plan communal de sauvegarde (PCS) s’ils en disposent. En l’absence d’un appel de la
mairie, le chef d’établissement ou directeur d’école prendra la décision de déclencher le PPMS à 10H00.
Simulation d’événements
Différents types d’événements sont proposés aux établissements scolaires :
– un événement extérieur à l’établissement scolaire (fusillade, explosion, prise d’otages à proximité)
– une intrusion de terroristes dans l’établissement
2 variantes :
- avec fusillade (pendant la récréation ou lorsque les élèves sont en classe)
- avec prise d’otages (dans une ou plusieurs classes…)
Il est souhaitable de prendre en compte l’événement le plus majorant. Ainsi le scénario « intrusion
dans l’établissement » est à privilégier et permettra de se conformer aux préconisations de la
circulaire n°2015-205 du 25 novembre 2015 :
« chaque établissement d’enseignement doit prendre en compte les risques prévisibles auxquels il est
exposé et déterminer les mesures nécessaires pour assurer la mise en sûreté des élèves et des personnels
en cas d’accident majeur. Les écoles et les établissements doivent pour cela se préparer à affronter et
gérer ces événements de la manière la mieux appropriée. Cette démarche inclut l’analyse des risques,
l’identification des moyens de protection et aboutit à l’élaboration du PPMS. Celui-ci doit faire l’objet d’un
exercice annuel spécifique qui, seul, permet de tester et de valider le dispositif ».
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Propositions de situations à simuler
LA CONDUITE À TENIR DIFFÈRE SELON LES SITUATIONS
Si les terroristes ne sont pas dans l'établissement, la règle générale est de se mettre à
l'abri et de se conformer aux consignes des forces de l'ordre.
En cas d'intrusion de terroristes, certains pourront s'échapper et d'autres devront se
cacher et se barricader
Le choix de chacun s'établira en fonction de sa situation par rapport à la menace, de la
proximité ou non d'une sortie non exposée, des indications des forces de l'ordre...
IL FAUT SAVOIR FAIRE PREUVE DE BON SENS ET D'ADAPTABILITÉ
Présence d'un groupe armé dans la commune
Comment réagir : déclencher le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) de l'établissement.
Il faut :
▪ se tenir au courant de l'évolution de la situation.
▪ se mettre en relation avec la mairie et les forces de l'ordre.
▪ se préparer à évacuer à la demande des forces de l'ordre.
NE PAS OUBLIER
PRENDRE EN COMPTE LA MOBILITÉ DES TERRORISTES
GÉRER LES APPELS DE PARENTS INQUIETS
Événement extérieur à l'établissement scolaire
► Fusillade, explosion, prise d'otages à proximité
Comment réagir : déclencher le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) de l'établissement
et se mettre à l'abri dans les zones préalablement déterminées (se confiner si attentat chimique ou
bactériologique) et se préparer à évacuer à la demande des forces de l'ordre.
Il faut :
▪ se conformer aux consignes des forces de l'ordre
▪ se mettre en relation avec la mairie et les forces de l'ordre
▪ évacuer calmement les lieux
DANS LE CADRE DE L'EXERCICE, PAS D'ÉVACUATION D'ÉTABLISSEMENT SANS
ORGANISATION PRÉALABLE : DÉFINITION DES AXES D'ÉVACUATION, ENCADREMENT DES
ÉLÈVES, ACCUEIL DANS UNE STRUCTURE VOISINE...
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Propositions de situations à simuler
Intrusion de terroristes dans l'établissement
► Avec fusillade : Un groupe d'individus armés s'introduit dans la cour et menace de tuer tout le
monde
● Lorsque les élèves sont en classe
● Lorsque les élèves sont en récréation
Comment réagir : Identifier la localisation exacte du danger afin de s'échapper si cela est
possible.
Pour s'échapper, il faut :
▪ demeurer calme.
▪ exiger le silence absolu.
▪ utiliser un itinéraire connu pour fuir.
▪ prendre la sortie la moins exposée et la plus proche.
ATTENTION
Dans le cadre de l'exercice, pas de simulation de fuite sans accompagnement
des forces de l'ordre pour sécuriser les alentours de l'école !
Si l'évacuation est impossible, il faut se cacher et se barricader sur place.
Après avoir rejoint les locaux identifiés les plus sûrs ou avoir verrouillé la porte de la classe, il faut :
▪ éteindre les lumières.
▪ s'éloigner des murs, portes et fenêtres.
▪ s'allonger au sol derrière des obstacles solides.
▪ faire respecter le silence absolu.
▪ attendre l'intervention des forces de l'ordre.
► Avec prise d'otages : un individu armé prend en otage une classe d'élèves
Comment réagir :
▪ Évacuer les classes attenantes et mettre les élèves et les personnels à l'abri
dans d'autres bâtiments
▪ évacuer l'établissement à la demande des forces de l'ordre
▪ rassurer les élèves
▪ donner aux forces de l'ordre le maximum d'éléments afin qu'elles puissent
planifier efficacement leurs opérations.
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Propositions de situations à simuler
Cas particulier des écoles maternelles
Évoquer la possibilité d’une intrusion d’une personne dangereuse dans l’école risque d’angoisser
inutilement les enfants. Par conséquent, il est souhaitable de présenter la simulation de façon
ludique.
L’exercice PPMS « attentat / intrusion » peut être réalisé comme une mise en scène des contes
traditionnels dans lesquels des animaux se mettent à l’abri/se barricadent/se cachent pour échapper au
loup.
Les contes « les trois petits cochons » ou « le loup et les sept chevreaux » peuvent servir de support à ce
jeu de rôles.
Les conduites à tenir peuvent également être présentées sous la forme de jeu (après légères
adaptations des règles) : « cache-cache », « le roi du silence », « minuit dans la bergerie », imitation de la
tortue (en se cachant sous des cartons)…
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Réflexions à tenir par l'équipe enseignante
(source : guide "Vigilance attentats - Les bons réflexes" du SGDSN)
► Développer des relations avec les partenaires extérieurs :
Collectivités territoriales, interlocuteurs académiques et départementaux "sécurité",
forces de sécurité intérieure, parents.
► Analyser la menace dans son environnement :
Envisager/scénariser les attaques externes et internes en lien avec les interlocuteurs
départementaux et académiques "sécurité" : identifier les accès possibles, le
cheminement des agresseurs et leurs moyens d'action possibles, en déduire les
vulnérabilités de l'établissement en s'appuyant sur le PPMS ou le diagnostic de sécurité.
► Mettre en place des moyens d'alerte spécifiques :
Avoir un système centralisé (alerte sonore spécifique distincte de l'alarme incendie,
sonnerie de fin de cours modifiée ou codifiée, message par haut-parleur), avoir un
système décentralisé pour permettre, notamment dans les établissements de taille
importante, au personnel de donner l'alerte.
► Sensibiliser le personnel des établissements :
Favoriser le connaissance de la configuration du site, identifier les cheminements, les
issues de secours, les protections, se préaprer en rappelant les procédures et les rôles de
chacun, tester la châine d'alerte, réaliser des exercices...
► Bien connaître son environnement quotidien :
Connaître la configuration de son établissement, savoir auprès de qui signaler les
comportements et situations inhabituels, connaître les moyens d'alerte propres à
l'établissement, identifier les lieux éventuels de confinement, identifier le mobilier utile
pour se barricader, connaître son environnement extérieur (emprise du site, voisinage)...
► Développer sa vigilance :
Identifier les acteurs de l'établissement pour mieux repérer d'éventuels inconnus,
détecter et signaler les comportements et situations inhabituels (sac abandonné, colis
suspect, véhicule suspect, attitude laissant supposer un repérage...), faire remonter,
suivant la procédure établie, toutes situations particulières (menaces verbales, tags
menaçants, appels anonymes...), être à l'écoute des élèves et signaler tout changement
de comportement chez un élève (signes de radicalisation).
► Acquérir et transmettre les réflexes adaptés :
Participer aux exercices, accompagner les élèves dans l'acquisition des bons réflexes,
impliquer les élèves, se former aux premiers secours...
Dans le cadre d'un partenariat efficace avec les forces de l'ordre, il faut
transmettre le plan de l'établissement et réfléchir à un accès pour faciliter leur
intervention
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