william forsythe

Transcription

william forsythe
WILLIAM
FORSYTHE
APPROXIMATE
SONATA
NOUVELLE VERSION
MUSIQUE
Thom Willems
CHORÉGRAPHIE,
SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES
William Forsythe
COSTUMES
Stephen Galloway
CRÉATION
OF ANY IF AND
CRÉATION
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
MUSIQUE
James Blake
MUSIQUE
Thom Willems
CHORÉGRAPHIE ET
SCÉNOGRAPHIE
William Forsythe
COSTUMES
William Forsythe,
Dorothée Merg
CHORÉGRAPHIE,
SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES
William Forsythe
COSTUMES
Stephen Galloway
LUMIÈRES
William Forsythe, Tanja Rühl
Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
Habitué de l'Opéra national de Paris
depuis près de trente ans, William Forsythe revient sur la scène du Palais
Garnier avec trois ballets.
APPROXIMATE SONATA
Variation sur le pas de deux
Approximate Sonata commence avec le
tableau d'un homme qui se déplace vers
l'avant de la scène, accompagné de la voix
râpeuse de Tricky, musicien de trip-hop. ll
évolue en faisant des grimaces extravagantes avant de s'arrêter pour dialoguer
avec une présence invisible. Un trépied
projetant le mot « ja » (« oui ») sur la toile
de fond renforce l'étrangeté de l'ambiance,
avant de disparaître progressivement.
Quatre couples, vêtus de manière simple,
interprètent alors une séquence de pas
de deux sur les accords de piano de Thom
Willems, joués en sourdine. Le style, bien
qu'inspiré de celui de George Balanchine,
est bien celui de Forsythe : des extensions
extrêmes, électrisantes, dont l'équilibre se
rompt en de nouvelles configurations, une
dynamique surprenante qui révèle soudain la
beauté insolite de petits pas de liaison brisés
par des transitions tout aussi singulières. Le
mouvement, qui prend sa source dans les
parties du corps les plus inattendues – une
épaule, un genou, une main – et les enchaînements qu'inscrivent dans l'espace les
membres poussés à l'extrême limite de leur
flexibilité, confèrent à l'œuvre un caractère
résolument multi-dimensionnel.
L'intensité qui émane d'Approximate Sonata
découle de l'intimité de l'échange au sein
de chaque couple dont la trajectoire rythmique transcende les accords étouffés de la
musique. Forsythe semble ici suggérer que la
danse peut presque se passer de la musique
et met en lumière – thème récurrent de son
œuvre – le travail quotidien des interprètes
qui, en permanence, explorent leur matériau.
Chad Moore, Pete on the Roof, 2013
Après quatre pas de deux abstraits, le
premier couple explore seul d'autres
horizons. Le danseur et la danseuse discutent, s'interrompent, travaillent un porté,
recommencent. Puis la femme danse
en solo, absorbée, sous le regard de son
partenaire. Sans doute est-ce la manière
dont Forsythe suggère – comme l'indique
le titre de la pièce – que les paramètres
des formes traditionnelles sont aujourd'hui
moins strictement définis que par le passé.
Roselyn Sulcas, Janvier 2006
CRÉATION
Dans chacune de ses pièces s'imposent
une maîtrise de l'espace, une connaissance
profonde de la danse néoclassique la plus
académique, pour mieux la déconstruire et
la dépasser, dans une vision résolument
moderne. C'est avec la même exigence et
une énergie intacte que William Forsythe
présente sa dernière création pour les danseurs du Ballet de l'Opéra de Paris, mais
avec un nouveau collaborateur musical : le
compositeur britannique James Blake.
OF ANY IF AND
Pour le duo Of Any If And (1995), la vidéo a
été utilisée selon les habitudes du ballet de
Francfort. William Forsythe a enregistré les
sessions au cours desquelles les séquences
de mouvement ont été élaborées en présence de Thomas McManus. Ce qui était
originellement prévu pour être un solo
pour Thomas, accompagné par la voix de
Michèle Steinwald, est finalement devenu
un duo. La danse de William Forsythe est
à la fois très complexe – notamment en ce
qui concerne la coordination – et complètement organique. Il s’agit de comprendre
quelle partie du corps donne l’impulsion
et quel est son impact. La réaction intérieure appelée mouvement résiduel est une
réfraction, comme de la lumière qui serait
réfléchie sur diverses surfaces. Il y a une
réaction en chaîne que l’on doit autoriser
à se produire afin que l’impulsion initiale
aboutisse. Pour que ces réactions soient
efficaces, elles ne peuvent être décoratives, intervenir a posteriori.
Dans Of Any If And, on perçoit la tension
d’une hésitation et l’on entrevoit de multiples
possibilités : les mouvements sont entrelacés, les corps s’entremêlent et se démêlent
avec une fluidité et une rapidité virtuose.
WILLIAM
FORSYTHE
Né en 1949 à Long Island (New-York),
William Forsythe se passionne très tôt pour
la comédie musicale et le rock’n’roll. Doué d’une agilité et d’une faculté de
coordination naturelle, il gagne régulièrement les concours de « twist » et
de « mashed potato » au lycée et acquiert rapidement une réputation
d’amateur de danse et de théâtre. C’est à l’Université de Jacksonville, en
Floride, qu’il prend ses premiers cours de danse classique et de jazz. Il
poursuit ses études à la Joffrey Ballet School aux côtés de Maggie Black
et de Finis Jhung, avant de devenir membre du Joffrey Ballet en 1971.
En 1973, il quitte les États-Unis pour rejoindre le Ballet de Stuttgart
dirigé, pour peu de temps encore, par John Cranko, puis par Marcia
Haydée, qui l’encouragent tous deux à chorégraphier. En 1976, il présente
sa première création lors d’une matinée de la Noverre Society, le duo
Urlicht (Lumière originelle) sur une musique de Gustav Mahler. John
Neumeier et Jirí Kylián y ont débuté de la même manière quelques années
auparavant. Remarqué par les critiques pour sa pureté néoclassique, le
duo entrera au répertoire du Ballet de Stuttgart. Forsythe produit jusqu’en
1980 une vingtaine de pièces pour la compagnie, avant de la quitter pour
se consacrer pleinement à la chorégraphie. En 1983, il est invité pour la
première fois à créer une œuvre pour le Ballet de Francfort : mêlant danse
et parole, Way, a piece about ballet (Gänge) traite des relations sociales, de
la danse, de son origine et de ses transformations. Il crée aussi des ballets
pour les Opéras de Munich, de Berlin, pour le Festival de Montepulciano,
ainsi que pour le Joffrey Ballet et le Nederlands Dans Theater. La même
année, Rudolf Noureev l’invite à l’Opéra-Comique pour créer France/Dance
avec les jeunes Sujets du Ballet de l’Opéra de Paris1. Dans cette pièce,
apparaît déjà sur un mode ironique sa réflexion dialectique sur l’héritage
de la danse classique. Les références culturelles occidentales – de
prestigieux monuments de l’histoire représentés en maquettes miniatures
– y sont soumises à l’instabilité d’un tapis roulant, tandis que des cassures
et des ruptures s’immiscent dans la danse.
En 1984, après un séjour au Nederlands Dans Theater, pour lequel il
chorégraphie Say Bye Bye (1980), Gänge 1 (1982) et Mental Model (1983),
William Forsythe prend la direction artistique du Ballet de Francfort. Cette
période voit l’émergence de son style. Il développe un travail intensif
d’expérimentation des possibilités du mouvement, déstructurant le
vocabulaire classique et le métissant à d’autres techniques et esthétiques
chorégraphiques (contemporaine, jazz, afro et break). Il joue aussi avec les
codes du spectacle, recourant à un mélange sophistiqué d’éléments
scénographiques – lumière, parole, multimédia – pour fragmenter la vision
et briser la linéarité du discours. Ce travail de déconstruction des codes de
la danse et de la scène s’inspire non seulement de la pensée philosophique
de Jacques Derrida, de Roland Barthes et de Michel Foucault, mais encore
de la théorie du mouvement de Rudolf von Laban et de l’œuvre de
l’architecte Daniel Libeskind. « Ce qui m’intéresse, c’est l’archéologie du
mouvement, pas le mouvement lui-même. Le débris, la couche invisible, la
prolifération autour. Déconstruire, déstabiliser, décentrer, c’est là- dessus
que je travaille. Tous les points du corps peuvent être des points de départ
de mouvement. » Sa recherche dans le domaine de l’improvisation aboutit
notamment à la création d’un CD-ROM, Improvisation Technologies, qui a
fourni à de nombreux jeunes chorégraphes un outil méthodologique précis
pour le processus créatif.
Durant cette période prolifique, Forsythe réalise pour sa compagnie des
pièces de danse pure et d’autres fortement théâtralisées : Artifact (1983),
Steptext, LDC (1985), Isabelle’s Dance, Pizza Girl, Skinny, Die Befragung des
Robert Scott, Big White Baby Dog (1986), New Sleep, Same old Story (1987),
Impressing the Czar (1988), Singerland (1989), Limb’s Theorem (1990), The Loss
of Small Detail (1991), ALIE/NA(C)TION, As a Garden in this Setting (1992),
Eidos:Telos (1995), Endless House (1999), Kammer / Kammer (2000), Woolf
Phrase (2001), The Room as it was (2002) et Decreation (2003). Faisant
presque toujours appel à des partitions originales, particulièrement celles de
Thom Willems, William Forsythe va créer une nouvelle esthétique de la danse.
Il signe des œuvres où la danse se fait urgence, où le mouvement donne un
sentiment de perte et dévoile un monde crépusculaire peuplé d’êtres humains
égarés. La vision se fragmente et le rythme du temps se rompt. Les images
se bousculent dans un mouvement incessant, créant un climat d’instabilité
propice à la prise de risques.
Parallèlement à ces créations, il est régulièrement sollicité par d’autres
théâtres. Ainsi naissent New Sleep (1987) pour le San Francisco Ballet,
Behind the China Dogs (1988) et Herman Schmerman (1992) pour le New
York City Ballet. De nombreuses compagnies introduisent ses œuvres dans
leur répertoire, notamment le Ballet National du Canada, la Scala de Milan,
le Royal Ballet, le Ballet Royal de Suède et l’Opéra de Lyon.
Forsythe revient à l’Opéra de Paris en 1987 pour créer avec la jeune
génération de solistes sa pièce-phare : In the Middle, Somewhat Elevated.
Plus que jamais, les lois de la gravité y sont mises en péril par des
phénomènes extrêmes detension, de vitesse et de discontinuité. En 1999,
le chorégraphe réitère sa collaboration avec l’Opéra de Paris et crée
Woundwork 1 et Pas./Parts. Il a toujours entretenu des rapports fréquents
avec la France. Après le Théâtre du Châtelet qui l’a accueilli en résidence
avec sa compagnie de 1988 à 1998, puis la MC93 de Bobigny, c’est au
Théâtre national de Chaillot qu’il a présenté ses dernières créations.
En 1999, le Ballet de Francfort s’installe au Bockenheimer Depot du TAT
(Theater am Turm), une décision qui souligne la volonté du chorégraphe de
défendre librement ses choix artistiques. Il assume conjointement la
direction artistique du Ballet de Francfort et du Theater am Turm jusqu’à son
départ, fin 2004, provoqué par la diminution drastique du budget municipal.
En janvier 2005, le chorégraphe fonde sa propre compagnie, la Forsythe
Company, financée par les États de Hesse et de Saxe, ainsi que par les villes
de Francfort et de Dresde. Elle peut compter sur deux lieux de production
fixes : le Bockenheimer Depot de Francfort et le Festspielhaus Hellerau de
Dresde. De dimension plus petite et plus flexible, elle peut s’engager dans
des projets plus expérimentaux proches de la performance et de
l’installation, ainsi que dans des projets interactifs et des films, « afin de
modifier en profondeur la perception de la danse par le public ».
Réinventant les pointes ou déconstruisant la ligne du buste, appréhendant
l’abstraction ou défiant la narration, William Forsythe passe pour un
déconstructiviste du néoclassicisme, mais n’est jamais vraiment là où on
l’attend – «I am not where you think I am» – car pour lui, l’avenir de la danse a
commencé depuis longtemps.
Biliana Vassileva-Fouilhoux
de l’Opéra national de Paris
le Ballet
25 ANS
C’EST LA
MOYENNE D’ÂGE
DU BALLET DE
L’OPÉRA NATIONAL
DE PARIS, L’UNE
DES PLUS JEUNES
COMPAGNIES
ACTUELLES.
LES DANSEURS
Y ENTRENT VERS
L’ÂGE DE 18 ANS,
ET LE QUITTENT
À 42 ANS, ÂGE
DE LEUR RETRAITE
OFFICIELLE
DU BALLET.
1661 Fondation de l’Académie
Royale de Danse. C’est la première
des académies fondées par Louis
XIV, passionné de danse et très
bon danseur lui-même. Jusquelà considérée comme un simple
divertissement, la danse fait ainsi
son entrée dans le cercle des arts.
Cette académie va en codifier les
règles et l’enseignement.
1669 Fondation de l’Académie
Royale de Musique, ancêtre de
l’Opéra de Paris. Plus qu’une simple
académie, elle possède une troupe
de musiciens, de chanteurs et,
pour la première fois, de danseurs,
les tout premiers danseurs
professionnels de l’Histoire.
1713 Louis XIV institue le
Conservatoire, ancêtre de l’actuelle
École de danse de l’Opéra. Afin
de maintenir le niveau élevé des
danseurs de l’Opéra, une formation
leur est désormais dispensée. C’est
la plus ancienne école de danse
au monde, aujourd’hui installée à
Nanterre et dirigée par Élisabeth
Platel, qui a succédé à Claude
Bessy en 2004.
1831 Création de La Sylphide
de Philippe Taglioni, qui marque
le début du ballet romantique et
l’apparition du tutu blanc. C’est
l’une des œuvres les plus souvent
données, avec plus de 350
représentations à l’Opéra de Paris.
2014 Benjamin Millepied est
nommé à la tête du Ballet de
l’Opéra national de Paris et
succède ainsi à toute une lignée
de directeurs de la Danse, dont
Serge Lifar, Rudolf Noureev, Patrick
Dupond et Brigitte Lefèvre.
Le répertoire
CELUI DE L’OPÉRA DE PARIS EST PROBABLEMENT L’UN DES PLUS RICHES DU MONDE DE LA DANSE.
IL COMPREND AUSSI BIEN DES PIÈCES CLASSIQUES
}PETIPA~ ET ROMANTIQUES }CORALLI, MAZILIER~ QUE
DES ŒUVRES DES BALLETS RUSSES DE SERGE DIAGHILEV
OU DES CHORÉGRAPHIES MODERNES }MARTHA GRAHAM,
JOSE LIMON~. MAIS IL COMPTE ÉGALEMENT DES BALLETS
NÉOCLASSIQUES }FREDERICK ASHTON, GEORGE BALANCHINE,
SERGE LIFAR, KENNETH MACMILLAN, ROLAND PETIT,
JEROME ROBBINS, JOHN NEUMEIER, JOHN CRANKO~,
DES PIÈCES CONTEMPORAINES }PINA BAUSCH, MAURICE
BÉJART, CAROLYN CARLSON, MERCE CUNNINGHAM, MATS EK,
WILLIAM FORSYTHE, ANNE TERESA DE KEERSMAEKER,
JIŘÍ KYLIÁN~ ET DE NOMBREUSES CRÉATIONS, COMMANDÉES
À DES CHORÉGRAPHES INVITÉS OU À DES DANSEURS
DE LA COMPAGNIE.
154
+
18
+
14
DANSEURS
ÉTOILES
PREMIERS
DANSEURS
+
LE CORPS
DE BALLET
{SUJETS,
CORYPHÉES
ET QUADRILLES|
LES MAÎTRES DE BALLET
L’Opéra a longtemps été dirigé par des maîtres de ballet dont la plupart
ont marqué l’histoire de la danse : Pierre Beauchamp, qui mit au point
un système d’écriture de la danse au XVIIe siècle ; Gaétan Vestris,
Jean-Georges Noverre et les frères Gardel, célèbres danseurs et
chorégraphes du XVIIIe siècle ; enfin Léo Staats, Serge Lifar ou
Raymond Franchetti, qui rénovèrent le Ballet au XXe siècle.
CONCOURS
ÉCOLE FRANÇAISE
La promotion des danseurs
se fait chaque année sur concours,
classe par classe, devant un jury
composé de membres de la
Direction et de la Compagnie,
et de personnalités du monde
de la danse. Seules les Étoiles
sont nommées par le directeur
de l’Opéra, sur proposition
du directeur de la Danse.
Alors que les grands chorégraphes
français comme Jean-Georges
Noverre, Charles-Louis Didelot,
Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou
Marius Petipa vont dispenser leur art
dans toute l’Europe, les influences
russes et italiennes, notamment,
se manifestent en France via
la présence d’interprètes et
de créateurs comme les Taglioni. STEPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d'Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l'Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu'il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la
République italienne. BENJAMIN
MILLEPIED
DIRECTEUR DE LA DANSE
Très fortement inspirée par la musique,
dans la lignée balanchinienne, la danse
de Benjamin Millepied s'inscrit aussi dans
le sillage de son autre maître, Jerome
Robbins. Un style néo-classique, mais singulier par sa subtilité et son désir de s'inscrire dans le présent.
Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied passe une partie de son enfance au
Sénégal. Initié à la danse par sa mère,
professeur de danse africaine et contemporaine, il entre à treize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de
Danse de Lyon où il suit l’enseignement de
Michel Rahn.
Durant l’été 1992, il effectue un stage à
la School of American Ballet qu’il intègre
en 1993, après avoir obtenu une bourse du
ministère français des Affaires Etrangères.
Il remporte le Prix de Lausanne en 1994 et
la même année, Jerome Robbins le choisit
pour interpréter le rôle principal de 2 & 3
Part Inventions conçu pour les élèves de la
School of American Ballet. Engagé dans le
Corps de Ballet du New York City Ballet en
1995, il est promu Soliste en 1998 et « Principal Dancer » en 2002. Au sein du New
York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de
George Balanchine (parmi lesquels Agon,
Coppélia, Casse-Noisette, Rubis , Le Songe
d’une Nuit d’été…), Jerome Robbins (Dances
at a Gathering, Fancy free, A Suite of Dances,
The Goldberg Variations , West Side Story
Suite…), Peter Martins (Hallelujah Junction,
Le Lac des cygnes), et participe aux créations de Angelin Preljocaj (La Stravaganza),
Mauro Bigonzetti (Vespro, In Vento), Alexei
Ratmansky (Concerto DSCH) ou Christopher
Wheeldon (Mercurial Manœuvres…).
Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses
débuts de chorégraphe avec Passages qu’il
crée pour les élèves du CNSMD de Lyon
en 2001. L’année suivante, il présente
Triple Duet au Sadler’s Wells de Londres,
avec son ensemble Danses Concertantes,
puis réalise le film Chaconne avec Olivier
Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells
en 2004 avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, On the Other Side à
la Maison de la danse de Lyon. Suivront
Double Aria pour le New York City Ballet
sur une musique originale de Daniel Ott
(2005), 28 Variations on a Theme by Paganini pour l’École du NYCB (2005), CasseNoisette pour le Ballet du Grand Théâtre
de Genève (2005), Closer au Joyce Theater
de New York (2006), Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company
(2006), Years Later , un solo pour Mikhail
Baryshnikov, en collaboration avec Olivier
Simola (2006), From here on out (2007) sur
une musique originale de Nico Muhly pour
l’ABT, Petrouchka (2007) pour le Ballet du
Grand Théâtre de Genève, 3 Movements
(2008) pour le Pacific Northwest Nallet,
Without (2008) pour Danses Concertantes, Quasi una Fantasia (2009) pour le
New York City Ballet, Everything doesn’t
happen at once (2009) pour l’American
Ballet Theatre, Sarabande (2009) pour
Danses Concertantes, Why Am I Not WhereYou Are et Plainspoken (2010) pour le
New York City Ballet, One thing leads to
another (2010) pour le Het National Ballet,
The Bartered Bride (2011) pour le Metropolitan Opera, This part in Darkness (2011)
pour le Pennsylvania Ballet, Without (2011)
pour le Ballet du Mariinsky, Les Sylphides et
Le Spectre de la rose (2011) pour le Ballet
de Genève, Khovanschina (2012) pour le
Metropolitan Opera et Two Hearts (2012)
pour le New York City Ballet.
À l’Opéra national de Paris, à l’invitation de
Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, il
chorégraphie pour la Compagnie Amoveo,
en 2006, sur une adaptation originale
d’extraits musicaux d’Einstein on the Beach
de Philip Glass (scénographie de Paul Cox
et costumes de Marc Jacobs) et Triade,
en 2008, sur la musique originale de Nico
Muhly. Benjamin Millepied a également été
directeur artistique du Morris Center Dance
à Bridgehampton (New York, 2004 - 2005,)
et «chorégraphe résident» au Baryshnikov
Arts Center (New York, 2006 - 2007).
En 2010, il est chorégraphe et conseiller du
film oscarisé Black Swan réalisé par Darren
Aronofsky. En 2011, il quitte le New York
City Ballet et réalise cinq courts-métrages
de danse sur des pièces pour violoncelle de
Philip Glass et fonde sa propre compagnie
à Los Angeles, «L.A. Dance Project», un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse sous toutes ses formes. Une
tournée mondiale les mène de Los Angeles
à Bordeaux (Novart 2012) avant Paris en
mai 2013. Il est également l’image du
parfum pour homme de Yves Saint-Laurent « L’Homme Libre » et de la campagne
Air France « L’Envol ».
Il a été nommé par Nicolas Joel, directeur
de l’Opéra national de Paris, et Stéphane
Lissner, directeur délégué de l’Opéra
national de Paris, pour succéder à Brigitte
Lefèvre comme Directeur de la Danse à
compter de la rentrée 2014.
En 2007, Benjamin Millepied a reçu the
United States Artists Wynn Fellowship.
Il est Chevalier des Arts et des Lettres
(2010).
Durée des spectacles *
OPÉRA
MADAMA BUTTERFLY
PLATÉE
DON GIOVANNI
MOSES UND ARON
L’ELISIR D’AMORE
LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE
LA DAMNATION DE FAUST
WERTHER
CAPRICCIO
IL TROVATORE
IL BARBIERE DI SIVIGLIA
DIE MEISTERSINGER VON
NÜRNBERG
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
RIGOLETTO
DER ROSENKAVALIER
LEAR
LA TRAVIATA
AIDA
BALLET
BALANCHINE / MILLEPIED /
ROBBINS
ANNE TERESA DE
KEERSMAEKER
LA BAYADÈRE
WHEELDON / MCGREGOR /
BAUSCH
BATSHEVA DANCE COMPANY
BEL / ROBBINS
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
ROMÉO ET JULIETTE
RATMANSKY / BALANCHINE /
ROBBINS / PECK
SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE
DANSE
LES APPLAUDISSEMENTS
NE SE MANGENT PAS
GISELLE
ENGLISH NATIONAL BALLET
PECK / BALANCHINE
FORSYTHE
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
19.30 - 20.25
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
19.30 - 21.15
19.30 - 20.45
30'
30'
35'
20.55 - 22.25
21.15 - 22.20
21.40 - 23.10
30'
21.15 - 22.15
ENTRACTE
3e PARTIE
TOTAL
2h55
2h50
3h40
1h45
2h45
19.30 - 21.25
1h55
19.30 - 20.40
19.30 - 20.20
19.30 - 22.00
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
30'
25'
21.10 - 22.20
20.45 - 21.25
30'
30'
21.15 - 22.25
21.35 - 22.35
17.30 - 18.55
45'
19.40 - 20.40
19.00 - 20.30
19.30 - 20.30
19.00 - 20.15
19.30 - 20.55
19.30 - 20.05
19.30 - 20.45
35'
30'
30'
30'
30'
30'
21.05 - 22.45
21.00 - 22.05
20.45 - 21.40
21.25 - 22.30
20.35 - 21.40
21.15 - 22.20
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
20.30 - 21.00
25'
21.25 - 22.20
1h50
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.15
1h45
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.20
20'
21.40 - 22.20
2h50
19.30 - 20.00
20'
20.20 - 20.50
20'
21.10 - 21.40
2h10
21.40 - 22.30
1h00
2h00
3h45
3h00
25'
21.50 - 23.00
30'
21.10 - 23.15
25'
22.05 - 23.05
25'
22.05 - 22.40
ENTRACTE
3e PARTIE
2h50
3h30
2h30
2h55
3h05
5h45
3h45
2h35
4h05
3h00
3h10
2h50
TOTAL
19.30 - 20.30
19.30 - 19.55
19.00 - 20.30
19.30 - 20.30
20'
35'
20'
20.15 - 21.30
21.05 - 22.45
20.50 - 21.20
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.15
1h45
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.30
2h00
20'
19.30 - 20.35
19.30 - 20.20
19.30 - 20.10
19.30 - 19.55
19.30 ! 19.55
1h05
20'
20'
20'
20'
20.40 - 21.35
20.30 - 21.00
20.15 - 21.00
20.15 ! 20.40
20'
21.20 - 21.50
20'
21.00 ! 21.25
Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Les nouveaux spectacles
Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets
2h05
2h20
1h30
1h55

Documents pareils

WILLIAM FORSYTHE

WILLIAM FORSYTHE En 1980, Forsythe laisse Stuttgart pour se consacrer davantage à la chorégraphie, créant des œuvres pour les opéras de Munich, de Berlin, pour le Joffrey Ballet, le Nederlands Dans Theater et l’Opé...

Plus en détail

/WILLIAM FORSYTHE

/WILLIAM FORSYTHE En 1980, Forsythe laisse Stuttgart pour se consacrer davantage à la chorégraphie, créant des œuvres pour les opéras de Munich, de Berlin, pour le Joffrey Ballet, le Nederlands Dans Theater et l’Opé...

Plus en détail