La culture du tabac à la Havane vdef

Fiches pratiques What’s Up Cigars :
La culture du tabac à la Havane
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Les régions productrices de Tabac Habanos
§ Vuelta Abajo
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C’est le meilleur terroir au monde pour la culture du tabac.
La majeure partie des feuilles utilisées pour la fabrication des Habanos provient de ce terroir. On y
produit tous types de feuilles.
Les trois terroirs mythiques sont :
San Luis : épicentre de la culture du Habano réputée pour ses feuilles de capes. On y trouve les
fincas (fermes) les plus célèbre de Cuba : El Corojo Vega et uichillas de Barbacoa où vous pourrez
visiter la finca mythique de la famille Robaina.
San Juan y Martinez : réputée pour ses sous-capes et sa tripe. La plantation de Hoyo de
Monterrey y est installée.
Pinar del Rio : la plus grande région de production de l’Ouest de Cuba et capitale du Habanos.
C’est au sud de Pinar que se trouvent les champs et en particuliers ceux de la plantation de Vizcaino
réputée pour ses capes.
§ Semi Vuelta
Seconde région du cœur de la culture du tabac Cubain, cette petite région est surtout réputée pour
ses capes. Un seul pour cent du tabac produit est utilisé pour les Habanos. Le reste de la production
est utilisée pour confectionner des cigarillos et cigarettes à usage local.
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§ Partido
Cette région historique (début du 17ième siècle) est spécialisée dans la production des capes.
La Habana : la capitale de Cuba a donné son nom aux cigares grâce à son port naturel d’où était
exporté les premiers Habanos. C’est ici que vous trouverez la quasi totalité des fabriques les plus
prestigieuses.
§ Vuelta Arriba
Cette région de l’Est de l’ile possède deux aires séparées pour la culture du tabac :
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Remedios : c’est la plus grande et la plus ancienne zone de culture du tabac. On y fabrique tout
type de feuilles pour une marque particulière : José L. Piedra, cigares roulés à la main, mais avec du
tabac tripes courtes (haché). Les sols et le climat sont différents de la Vuelta Arriba, mais le type de
culture est identique à celui des autres régions.
Oriente : C’est à Bariay à l’extrême est de cette région que Christophe Colomb accosta en 1492 pour
découvrir l’Amérique ! Il y découvrit l’ancêtre du tabac cubain. Les tabacs produits ne sont pas
destinés à la fabrication de Habanos.
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Le Tabac
Historiquement les cigares cubains étaient confectionnés avec du tabac nommé « Tabaco Negro
Cubano ». Ce tabac était hélas très sensible aux maladies végétales (Virus de la mosaïque du tabac,
Mildiou…)
En 1907, les botanistes Cubains créèrent une première plante hybride nommées Havanensis avec les
caractéristiques organoleptiques du Negro Cubano et résistante aux maladies.
Dans les années 40, les botanistes continuèrent à améliorer les caractéristiques de résistance de la
plante. Le Criollo était né (et sa petite sœur Corojo utilisée pour les capes).
Petit aparté politique… Suite au blocus étasunien qui perdure depuis 1962 et à l’effondrement
soviétique qui cessa son aide humanitaire au début des années 90, Cuba ne peut plus importer de
produits phytosanitaires pour son industrie du tabac. Les bienfaits de cet embargo vous permettent
de déguster du tabac quasiment bio !
En 1992, les cubains créent une nouvelle variété le Habano 2000 qui eut des effets désastreux sur la
confection des puros. Les feuilles trop épaisses se collaient entre elle au roulage et donnaient des
cigares trop serrés au mauvais tirage qui avaient tendance à carboniser.
En 1998, retour arrière vers le Criollo 98 pour redorer le blason cubain, puis, en 2006, une hybride
nommée Habano 2006 repris le meilleur du Habano 2000 (la résistance aux maladies) et le Criollo
98 (goût et texture).
Ce super hybride qui ne fleurit jamais, résistant aux maladies et aux propriétés organoleptiques
inégalées, est le meilleur tabac du Monde. D’après les Cubains, bien sûr !
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La culture du tabac
Mai
Juin
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
Février
mars
Avril
S
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Préparation
des Champs
Croissance
des semis
Croissance
des plantes
Récolte
S
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c
h
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Mûrissement
des feuilles
récoltées
Le tabac est une plante d’hiver, dont la culture en terre ne commence qu’en octobre pour s’achever fin
mars, début d’avril.
Tous les plants utilisés par les exploitants (privés) sont fournis par l’état cubain. Les plants d’une
quinzaine de centimètres sont repiqués au début du mois de septembre.
La plante mettra trois mois à atteindre sa taille définitive – 1,70 à 1,80 m-, le dernier bourgeon étant
retiré pour arrêter la croissance et permettre aux feuilles de se bonifier et prendre de la force.
Deux types de cultures cohabitent : le tabaco del sol (cultivé à l’air libre) et le tabaco tapado (tabac
recouvert), cultivé sous des voiles blancs.
Le tabaco tapado est protégé de la lumière directe, des intempéries et de l’agression des insectes pour
donner les plus belles feuilles qui serviront à la confection des capes.
Le tabaco del sol sert à fabriquer la sous cape et la tripe du cigare. Plus on monte dans la plante et
plus la feuille est riche en sève, en soleil et en goût.
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Les cubains différencient six paliers, nommés de bas en haut : libre de pie, uno y medio, centro ligero,
centro fino, centro gordo, corona. Dans ces paliers, les différences de feuilles sont essentielles : c’est le
mélange des paliers qui donneront la caractéristique du cigare. Le ramassage respecte
scrupuleusement ces paliers.
Le cultivateur, dit-on, vérifie 150 fois chaque pied de tabac.
Tabaco Tapado
Tabaco del Sol
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Casa del Tabaco
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La récolte du tabac
Les premières feuilles cueillies sont les feuilles de libre de pie, les plus anciennes sur le plant, puis, sept
jours plus tard, les uno y medio, et ainsi de suite jusqu’au corona. Cet intervalle de sept jours
correspond environ au temps nécessaire que les feuilles de chaque palier mettront à pousser et à
s’épanouir. Le tabac est ramassé sec exempt de toute humidité.
Les tiges des feuilles sont cassées à la main au ras du plant puis portées jusqu’à la Casa Del Tabaco
où commence alors la fermentation (mûrissement).
De décembre à mars, la cosecha – la cueillette – s’effectue quatre vingt à quatre vingt dix jours après
les semailles et dure au total de vingt à quarante jours.
On trie les feuilles (les trop sèches, trop humides, trop nervurées, piquées par les insectes, pas assez
élastiques, pas assez grasses sont laissées sur pied pour la production locale).
Dans la casa del tabaco, les feuilles sont piquées et suspendues au travers d’une longue perche
durant un à trois mois pour se débarrasser de leur excédent en eau. Il ne s’agit pas d’un séchage (qui
casserait la feuille), mais d’un mûrissement destiné à réduire le volume et l’épaisseur de la feuille et à
concentrer son goût et son arôme, à la manière d’un fruit confit, débarrassée de son eau, mais
chargée de tout le goût du fruit.
Durant ces semaines, la chlorophylle est progressivement éliminée de la feuille qui commence à
prendre sa couleur future et vire doucement du vert au jaune, puis au brun léger.
A chaque nouvelle cueillette, les perches chargées des feuilles du précédent palier sont remontées d’un
cran jusqu’à atteindre le toit de la maison de maturation.
Le veguero veille pour garder l’humidité constante dans la chambre de maturation. Si le soleil est trop
chaud, il arrose le sol. S’il pleut, il fera allumer des feux dans la casa. Une seule règle : ne pas gorger
la feuille d’humidité – pour ne pas qu’elle pourrisse -, ne pas la laisser sécher sous peine de la tuer.
Elle sait garder toute sa souplesse.
Feuilles piquées et suspendues
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Le mûrissement ou la fermentation des feuilles
Les feuilles subissent donc leur première fermentation au sein de la casa. A ce stade, elles n’ont pas
leur couleur définitive et sont chargées de sève qui les rend impropre à la consommation (le tabac est
trop âpre).
Le tabac va donc subir une deuxième fermentation. Les feuilles tabaco tapado sont assemblées en
bottes de 60 à 70 kg, recouvertes de feuilles de palmier royal qui les rendent perméables à l’air. Le
tabaco del sol est lui conservé dans des tonneaux de bois.
En fermentant, la température des feuilles va progressivement monter, mais on ne dépassera jamais
les 42 °C. Les balles sont donc sondées toutes les six heures, et si la température monte trop, la balle
est défaite, aérée et reconditionnée.
Au bout d’un mois, les feuilles sont oxygénées, triées (couleur, souplesse, forme) et préparées pour
une deuxième période qui permettra au tabac de se reposer et de s’affiner. Cette période durera entre
un et trois ans et permettra au tabac de perdre toute trace d’acidité ou d’aigreur. Pendant toute cette
période le tabac est contrôlé, déconditionné, humidifié pour provoquer de nouvelles fermentations.
Etape 1
Etape 2
Etape 3
La fermentation achevée, les feuilles de tabac sont vaporisées et aérées afin de leur conserver toute
leur élasticité, indispensable aux différents stades de la fabrication.
A noter, il existe une troisième fermentation utilisée pour confectionner la ligne Edicion Limitada et la
gamme Cohiba Behike. Les tabacs sont généralement muris et vieillis plus de 5 ans.
La légende veut que le premier Edicion Limitada fut un Partagas D3 EL 2000 né de l’oubli de balles
de tabacs dans un entrepôts !
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