Modèle de calcul de la possibilité forestière

Transcription

Modèle de calcul de la possibilité forestière
République Démocratique du Congo
MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT,
CONSERVATION DE LA NATURE,
EAUX ET FORETS
-------------------------------------------
SERVICE PERMANENT D’INVENTAIRE ET
D’AMENAGEMENT FORESTIERS
(SPIAF)
Modèle de calcul de la
possibilité forestière
Juillet 2007
TABLE DES MATIERES
PRÉFACE. ...........................................................................................................................................3
AVANT - PROPOS .............................................................................................................................4
INTRODUCTION ...............................................................................................................................5
1. RAPPEL DES PRINCIPES GENERAUX DE CALCUL DE LA POSSIBILITE......................6
2. PARAMETRES DE CALCUL DE LA POSSIBILITE...............................................................7
2.1.
Accroissements Annuels Moyens .......................................................................................7
2.2.
Mortalité naturelle ...............................................................................................................7
2.3.
Dégâts d’exploitation ..........................................................................................................7
3. MODELISATION DE LA DYNAMIQUE DES PEUPLEMENTS ...........................................7
3.1.
Choix du modèle .................................................................................................................7
3.2.
Calcul des indices de reconstitution ....................................................................................8
4. METHODOLOGIE DE CALCUL DE LA POSSIBILITE .........................................................9
Annexes :............................................................................................................................................10
2
PRÉFACE
C’est vraiment un vif plaisir pour le Ministère de l’Environnement, Conservation de la
Nature, Eaux et Forêts de mettre à la disposition du public ce guide opérationnel qui a été élaboré
dans le cadre du programme de la relance du secteur forestier tel que défini dans l’Agenda
prioritaire de ce ministère.
Ce document constitue, avec les autres guides opérationnels de la série, un vade-mecum
destiné à faciliter l’application du Code forestier de la République Démocratique du Congo.
Les auteurs se sont attachés à construire les bases techniques solides pour l’exploitation
rationnelle et la gestion durable des ressources forestières du pays. Ce guide opérationnel revêt
donc des enjeux capitaux pour tous les acteurs et partenaires du secteur forestier dans l’exécution
des différentes opérations et procédures de l’aménagement durable des forêts. Il contribuera sans
doute aux efforts du gouvernement congolais à réduire l’appauvrissement des ressources naturelles,
à en assurer la durabilité et à atténuer la pauvreté des communautés locales.
Aussi, je tiens à adresser mes vifs remerciements et mes sentiments de profonde gratitude à
tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce guide opérationnel. Mes remerciements
s’adressent particulièrement au Ministère Hollandais des Affaires Etrangères, Direction Générale
pour la Coopération Internationale (DGIS) et, au Fonds Mondial pour la Nature (WWF-Belgique et
WWF-RDC).
J’espère que les normes d’aménagement forestier, présentées dans ce guide opérationnel,
serviront de source d’inspiration pour ceux qui sont impliqués dans l’aménagement durable des
forêts en République Démocratique du Congo, aujourd’hui et à l’avenir.
Dr. Abel Léon KALAMBAYI wa KABONGO.
3
AVANT - PROPOS
Le présent document fait partie d’un ensemble de guides opérationnels élaborés en vue de
compléter et de faciliter le mécanisme d’application de l’arrêté ministériel fixant les procédures
d’élaboration, d’approbation, de suivi et de contrôle de la mise en œuvre des plans d’aménagement
des concessions forestières. Ces guides viennent à point nommé et constituent, en réalité, les
mesures d’application de la loi n° 011/2002 du 29 août 2002 portant code forestier.
Leur mise en œuvre effective par tous les acteurs et partenaires du secteur forestier devra permettre
l’effectivité de la pratique des aménagements des concessions forestières en République
Démocratique du Congo conformément aux prescrits de la loi.
En effet, chaque guide décrit les procédures techniques à mettre en œuvre dans le cadre de
l’aménagement des forêts de production permanentes de la RDC. Ils expliquent le mode de fixation
des paramètres d’aménagement et les modèles de dynamique forestière à employer en
aménagement. En définitive, ils constituent un système normatif pour régler, de manière durable, la
gestion et l’exploitation forestière des ressources forestières de la République Démocratique du
Congo.
Leur élaboration a bénéficié de l’appui des experts du Service Permanent d’Inventaire et
d’Aménagement Forestiers (SPIAF) qui ont travaillé en partenariat avec le Bureau National du
Programme WWF en République Démocratique du Congo, sans oublier la collaboration de Foret
Ressources Management (FRM) et de l’Administration forestière de la République du Cameroun.
De plus, ils ont fait l’objet d’une concertation au sein d’un Comité Technique restreint regroupant
des représentants de l’ensemble du secteur forêt-environnement de la RDC, en l’occurrence :
l’administration congolaise en charge des forêts, les ONGs nationales, les ONGs internationales
opérant en RDC, les principaux bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Union Européenne, GTZ,
CARPE, l’Ambassade de Belgique, l’Ambassade de France, etc.) et le secteur privé de
l’exploitation forestière en République Démocratique du Congo.
Ce processus participatif d’élaboration des guides opérationnels a été finalement couronné par une
large concertation organisée dans le cadre d’un atelier régional de révision et d’harmonisation, qui
avait réuni, en plus des principales parties concernées susmentionnées, quelques experts des
administrations forestières du Cameroun et de la République du Congo.
En produisant ces guides opérationnels, l’objectif visé par le Service Permanent d’Inventaire
et d’Aménagement Forestiers (SPIAF) est de jeter les bases techniques d’une rationalisation dans
l’utilisation des ressources forestières du pays. Aussi, adresse-t-il ces guides aux exploitants
forestiers, aux praticiens sur le terrain et à tous les partenaires intéressés à la promotion de
l’aménagement durable des forêts de la République Démocratique du Congo.
4
INTRODUCTION
Ce document est l’un des guides opérationnels décrivant les procédures techniques à mettre
en œuvre dans le cadre de l’aménagement des forêts de production permanente de la RDC. Ce guide
explique le mode de fixation des paramètres d’aménagement, les modèles de dynamique forestière à
employer en aménagement et le modèle de calcul de la possibilité forestière. Il fait l’objet d’une
concertation au sein d’un Comité Technique restreint regroupant des représentants de l’ensemble du
secteur forêt-environnement de la RDC.
Le but est de connaître le niveau de prélèvement possible sans entamer le capital. Pour
atteindre ce but, les peuplements inventoriés vont être modélisés en fonction des interventions
sylvicoles pratiquées, et en particulier de l’exploitation forestière. Sur la base de ces modélisations
seront fixées ensuite les règles sylvicoles du plan d’aménagement :
Durée de la rotation ;
Diamètre Minimum d’Exploitation (DME) de chacune des essences aménagées ;
D’autres mesures sylvicoles pourront être proposées pour répondre à des problématiques
spécifiques :
Restriction locale ou interdiction de l’exploitation (par exemple pour une essence socialement
importante ou faiblement représentée) ;
Limitation des prélèvements ;
Mesures en faveur de la régénération ;
Mesures renforcées de protection des tiges d’avenir ou des arbres semenciers.
5
1. RAPPEL DES PRINCIPES GENERAUX DE CALCUL DE LA
POSSIBILITE
Le calcul de la possibilité de la série de production d’une superficie sous aménagement fait
appel aux principes généraux ci-dessous :
a. Le calcul de la possibilité annuelle de coupe (PAC) est un processus itératif
d’optimisation dont le résultat détermine le volume maximum exploitable ou la surface
maximale à parcourir en exploitation annuellement, tout en assurant une pérennité de la
ressource ligneuse, aussi bien en qualité qu'en quantité.
b. Les essences à inclure obligatoirement dans le calcul de la possibilité sont celles des
classes 1 et 2 publiées par l’administration forestière.
c. Les paramètres pris en compte dans le calcul de la possibilité sont les suivants :
- Le choix des essences à aménager ;
- Les accroissements en diamètre des essences ;
- La durée de la rotation (minimum de 25 ans) ;
- Les indices de reconstitution des effectifs exploités;
- Les Diamètres Minima d’Exploitation (DME).
d. Aucune essence ne peut être exploitée en dessous du Diamètre Minimum
d’Utilisation (DMU) fixé par l’administration en charge des forêts
e. La rotation est l’espace de temps (fixé à 25 ans minimum) qui sépare deux récoltes
successives de bois au même endroit (deux exploitations successives). Elle peut être
portée à plus de 25 ans tout en restant un multiple de 5 conformément au faciès de la
forêt, révélé par les résultats de l’inventaire d’aménagement.
f. Les accroissements annuels moyens (AAM) en diamètre utilisés par essence sont
publiés par le Ministère en charge des forêts.
g. Le Diamètre Minimum d’Exploitation des essences aménagées (DME) est le diamètre
calculé et fixé dans le plan d'aménagement en dessous duquel une essence ne peut être
abattue lors de la mise en œuvre du plan d’aménagement.
En attendant des études approuvées par l’administration forestière, en aucun cas ce DME
ne peut être inférieur au Diamètre Minimum d’Utilisation (DMU) fixé par
l’administration forestière.
h. C’est parmi les arbres de diamètre supérieur ou égal au DMU + 40 cm que l’aménagiste
doit identifier et marquer les semenciers en utilisant la table de distribution des tiges par
classe de diamètre de la série de production. L’annexe 2 donne la formule de
conservation des arbres semenciers.
6
2. PARAMETRES DE CALCUL DE LA POSSIBILITE
Les données sur la dynamique des peuplements forestiers sont indispensables pour les calculs
d’indice de reconstitution et pour effectuer des prévisions de récolte à moyen terme. Les données de
dynamique à utiliser sont :
Les accroissements annuels des essences;
Le taux de mortalité naturelle ;
Les dégâts d’exploitation ;
La durée de la rotation.
2.1. Accroissements Annuels Moyens
Les études pouvant permettre d’obtenir des valeurs locales d’accroissement sont :
Les études de cernes d’accroissement;
Les mesures régulières sur des placettes permanentes (sur plusieurs années).
Les accroissements annuels moyens en application sont fixés par défaut par l’administration en
charge des forêts.
2.2. Mortalité naturelle
L’évaluation in situ du taux de mortalité naturelle sur des placettes permanentes est
généralement longue et les données sont rarement disponibles lors de la préparation du plan
d’aménagement. C’est pour cette raison que le taux de mortalité naturelle à appliquer par défaut lors
de l’élaboration des plans d’aménagement en RDC est de 1%.
2.3. Dégâts d’exploitation
Les dégâts d’exploitation sur le peuplement résiduel après exploitation sont variables par
opération forestière (l’ouverture de routes et parcs en bois venant en tête) et par essence en fonction
des classes de diamètre (les petits arbres subissent plus de dégâts lors de l’exploitation que les
grands). Ces dégâts sont évalués suivant les études réalisées dans certains pays de la sous-région à
un taux variant de 7 à 10% par le projet API de Dimako. A l’absence des données de la recherche
dans ce domaine, il sera appliqué par défaut un taux de 7%.
3. MODELISATION DE LA DYNAMIQUE DES PEUPLEMENTS
Cette modélisation vise comme objectif le calcul de divers indices qui serviront de base pour la
fixation des principes devant régir l’exploitation du massif forestier (durée de la rotation, diamètres
minimums d’exploitation…).
3.1. Choix du modèle
Deux modèles peuvent être employés :
la formule simplifiée de calcul de l’indice de reconstitution.
un modèle matriciel de calcul de l’indice de reconstitution.
7
Les deux modèles permettent de calculer les indices de reconstitution et l’un ou l’autre pourra
indistinctement être utilisé. Le dernier modèle présuppose toutefois la disponibilité de données des
variables de la croissance annuelle moyenne par classe de diamètre.
3.2. Calcul des indices de reconstitution
La reconstitution des peuplements forestiers et de leur potentiel exploitable est appréciée, pour
chaque essence, par l’indice de reconstitution. Cet indice doit être calculé sur des effectifs
prélevés. Il constitue le rapport entre les effectifs exploitables en deuxième exploitation et ceux
exploités en première exploitation. On fait alors dans ce cas l’hypothèse qu’une première
exploitation a lieu immédiatement après l’inventaire.
Les indices de reconstitution obtenus ne chiffrent pas la reconstitution réelle entre la dernière
exploitation et la prochaine, mais donnent une idée du renouvellement de la ressource entre une
exploitation qui a lieu à la date de l’inventaire d’aménagement et une exploitation effectuée une
rotation plus tard.
Le calcul de l’indice de reconstitution se base sur les résultats de l’inventaire d’aménagement
(distribution des effectifs par classe de diamètre et par essence de la série de production de la
matière ligneuse) et sur une modélisation de l’évolution des peuplements forestiers.
La formule à appliquer pour le calcul des indices de reconstitution est la suivante :
[ No.(1 − ∆)].(1 − α ) T
% Re =
.100
Np
Re
: indice de reconstitution du nombre de tiges initialement exploitées
No
: effectifs des classes de diamètre en dessous du DMU qui deviendront murs après
une rotation. Le diamètre inférieur peut être trouvé par la formule suivante
Di = DMU- (T x AAM)
Np
: effectif total d’essences initialement exploitées
α
: taux de mortalité
∆
: taux de dégâts dû à l’exploitation
T
: rotation, c’est aussi le temps de passage. Cette rotation a été fixée à un taux
minimum de 25 ans. Toutefois elle peut aussi être calculée en fonction des résultats de l’inventaire
d’aménagement (voir le principe de calcul en annexe 1).
8
4. METHODOLOGIE DE CALCUL DE LA POSSIBILITE
Les résultats généraux de l’inventaire d’aménagement sont repris après la production de la carte
des affectations. De ce fait, le potentiel se trouvant sur les sites non affectés à la production de la
matière ligneuse va être retiré des tables de peuplement et de stock ou des tables de distribution des
tiges et des volumes présentées dans le rapport d’inventaire.
De nouvelles tables de distribution des tiges et des volumes seront alors produites uniquement
pour la série de production et c’est sur ces tables qu’on se basera pour le calcul de la possibilité.
Le calcul de la possibilité se fait par étape ainsi qu’il suit :
Fixation des paramètres d’aménagement
Liste des essences aménagées
Toute essence sur laquelle porte une décision d’aménagement est une essence
aménagée. Cette liste est constituée de toutes les essences susceptibles d’être
exploitées et de celles à protéger.
Les essences susceptibles d’être exploitées se retrouvent dans les classes 1, 2
et 3 et doivent être arrêtées par l’administration en charge des forêts, ainsi que les
essences à protéger qui sont déjà connues.
Les essences à protéger sont intégrées dans cette liste pour les amener à
bénéficier d’une attention particulière lors de l’aménagement.
Liste des essences exclues de l’exploitation
De la liste des essences aménagées, on exclut d’abord les essences à protéger
qui ne doivent pas être exploitées et qui feront l’objet des prescriptions
particulières. Sur le potentiel restant et en fonction des densités données par la
table de peuplement de la série de production, on va interdire de l’exploitation
pendant la période de mise en œuvre du plan d’aménagement, toutes les essences
qui ont moins de 0,02 tige à l’hectare (moins de 2 tiges pour 100 ha).
On présentera alors un tableau qui ressort la liste de ces essences interdites.
Liste des essences retenues pour le calcul de la possibilité
De la liste des essences aménagées, on va exclure celles à protéger et celles
interdites à l’exploitation.
Ce sont donc ces essences qui seront retenues pour le calcul de la possibilité.
Fixer la rotation
Les accroissements annuels moyens, la mortalité ainsi que les dégâts
d’exploitation à utiliser par défaut sont fixés par l’administration en charge des
forêts. La rotation minimale est fixée à 25 ans.
Calcul des indices de reconstitution
Les indices de reconstitution, essence par essence, seront calculés par l’un ou
de l’autre des deux modèles présentés au § 3.1, en utilisant les paramètres cidessus listés et sur la base du DMU.
Lors de ces calculs, il faudra exclure tous les arbres de DMU supérieur ou
égal à DMU + 40 lorsque la formule simplifiée de reconstitution sera utilisée. Dans
le cas de l’utilisation du modèle matriciel, toutes les classes de diamètre seront
utilisées pour les calculs.
L’indice minimal recherché, essence par essence, est de 50%.
9
Ces indices doivent être calculés pour toutes les essences retenues pour le
calcul de la possibilité et en utilisant la table de distribution des tiges par classe de
diamètre de la série de production.
Fixation des Diamètres Minima d’Exploitabilité aménagement (DME)
Les indices de reconstitution sont calculés pour toutes les essences retenues
pour le calcul de la possibilité sur la base des DMU.
On présentera alors un tableau ressortant pour chaque essence les DME
retenus et les indices de reconstitution correspondant. Les DME retenus sont ceux
pour lesquelles l’indice de reconstitution est au minimum 50%.
Calcul de la possibilité forestière
La table de distribution des volumes de la série de production, par classe de diamètre et par
essence retenues pour le calcul de la possibilité sera utilisée. On y enlèvera les volumes de tous les
arbres de diamètre inférieur au DME et celui des arbres retenus comme semenciers.
Dans la pratique, deux cas de figure peuvent se présenter selon l’avancé de l’exploitation
forestière:
1. Superficies non parcourues par l’exploitation avant le passage de l’inventaire
d’aménagement ;
2. Superficies déjà parcourues par l’exploitation avant l’inventaire d’aménagement.
Dans le premier cas de figure, les possibilités en volume sont directement données par
compilation des données d’inventaire d’aménagement. En effet, on considère que les peuplements
sont stables entre le moment de leur passage par l’inventaire et celui de leur mise en exploitation.
Dans le second cas, des possibilités de production seront évaluées selon un calcul dynamique
basé sur le stock initial inventorié lors de l’inventaire d’aménagement et intégrant la dynamique des
peuplements forestiers.
Les possibilités en volume sont évaluées séparément pour ces types de superficie et
additionnées ensuite afin d’obtenir la possibilité totale de la superficie sous aménagement.
ANNEXES :
1. L’annexe 1 renseigne successivement sur les modèles de la fixation de la durée de rotation,
des DMA et le calcul de l’indice de reconstitution.
2. L’annexe 2 présente le modèle matriciel de calcul de conservation des semenciers.
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RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature, Eaux et Forêts
Service Permanent d’Inventaire et d’Aménagement Forestiers (SPIAF)
ANNEXE 1 :
Fixation de la durée du cycle de rotation et des
DME,
Calcul de l’indice de reconstitution
Considérons la distribution des effectifs par classe de diamètre suivante pour une essence donnée (essence
1) :
essence 1
1
2
3
186
128
101
4
5
6
7
8
96
85
68
39
17
9
10
7
11
7
12
0
13
1
14
1
15
0
0
+
2
• Les hypothèses de calcul sont les suivantes :
Mortalité : 1%
Prélèvement : 75%
Dégâts d’exploitation : 7%
DME essence 1 : 80 cm
• L’accroissement annuel moyen (AAM), pour cette essence et pour chaque classe de diamètre, est donné
dans le tableau suivant :
essence 1
Cl 1
Cl 2
Cl 3
Cl 4
Cl 5
Cl 6
Cl 7
Cl 8
Cl 9
Cl 10
Cl 11
0.64
0.64
0.63
0.58
0.59
0.54
0.55
0.53
0.51
0.51
0.44
Cl 12 Cl 13
0.40
0.39
Cl 14
0.39
Cl 15 Cl 16
0.39
0.39
Pourcentages de maintien dans la classe :
Les arbres de l’essence 1 appartenant à la classe 3 s’accroissent de 0,63 cm/an.
Sur une période de 5 ans, l’accroissement sera de 0,63 x 5 = 3,15 cm, soit 31,5 % de la classe de diamètre
3, d’amplitude 10 cm.1
Après 5 ans, 31,5 % (3,15 / 10) des arbres initialement dans la classe 3 vont passer dans la classe 4 ; et
68,5 % (le reste, soit 100% - 31,5%) des arbres initialement dans la classe 3 vont être maintenus dans
cette classe.
On aura donc pour 5 ans d’évolution de peuplement les résultats suivants :
essence 1
Cl 1
Passage classe sup.
32% 32% 31% 29% 29% 27% 28% 27% 26% 26% 22% 20% 20% 20% 20%
20%
Maintien dans la classe
68% 68% 69% 71% 71% 73% 72% 73% 74% 74% 78% 80% 80% 80% 80%
80%
Cl 2
Cl 3
Cl 4
Cl 5
Cl 6
Cl 7
Cl 8
Cl 9
Cl 10
Cl 11
Cl 12
Cl 13
Cl 14
Cl 15
Cl 16
Effectifs exploitables avant exploitation :
Le DME étant de 80 cm. L’effectif exploitable avant exploitation est de :
17 + 7 + 7 + 0 + 1 + 1 + 0 + 0 + 2 = 35 pour l’essence 1
1
Considérant que tous les arbres de la classe s’accroissent au même rythme et sont répartis uniformément
dans la classe.
11
Evolution des peuplements lors de l’exploitation :
Exemple : classe 9 : On avait avant exploitation 7 tiges exploitables dans cette classe.
Le taux de prélèvement étant de 75 %, seules 5,3 tiges ont été effectivement exploitées (7 x 75%).
Tiges endommagées : pour chaque classe de diamètre, le nombre de tiges endommagées est calculé en
appliquant le taux de 7 % de dégâts.
Par exemple, pour l’essence 1, classe 3, on avait avant exploitation 101 tiges.
Le nombre de tiges endommagées est donc de 101 x 7% = 7,1
essence 1
Cl 1
Tiges exploitées
Tiges endommagées
Cl 2
Cl 3
Cl 4
Cl 5
Cl 6
Cl 7
Cl 8
Cl 9
Cl 10
Cl 11
Cl 12
Cl 13
Cl 14
Cl 15
Cl 16
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
12.8
5.3
5.3
0.0
0.8
0.8
0.0
0.0
1.5
13.0
9.0
7.1
6.7
6.0
4.8
2.7
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
On pourra donc calculer le nouvel effectif des peuplements après l’exploitation :
Exemple, pour l’essence 1, classe 4 ; le nouvel effectif sera :
Effectif initial – tiges exploitées – tiges endommagées : 96 – 0 – 6,7 = 89,3
Cl 1
essence 1
Cl 2
173.0 119.0
Cl 3
Cl 4
Cl 5
Cl 6
Cl 7
93.9
89.3
79.1
63.2
36.3
Cl 8
4.3
Cl 9
1.8
Cl 10
Cl 11
1.8
0.0
Cl 12 Cl 13
0.3
0.3
Cl 14
0.0
Cl 15 Cl 16
0.0
0.5
Evolution liée à l'exploitation
200,0
180,0
160,0
tiges exploitables
Nombre de tiges
140,0
120,0
Tiges exploitées
Tiges endommagées
Effectifs An 0 après exploitation
100,0
80,0
60,0
40,0
20,0
0,0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
Classes de diamètre
Evolution des peuplements durant les 5 premières années après exploitation.
On part de l’effectif An 0 après l’exploitation.
-
Tiges vivantes 5 ans après l’exploitation (An 5) :
on évalue leur effectif en appliquant le taux de mortalité naturelle qui est de 1 % par an, pour chaque classe
de diamètre. La proportion de tiges vivantes est donc :
(1-0,01) x (1-0,01) x (1-0,01) x (1-0,01) x (1-0,01) = 0,995 = 0,95099005
Taux de mortalité naturelle
12
Exemple : essence 1, classe 4 :
Tiges vivantes (classe 4) après 5 ans = 89,3 x 0,95099005 = 84,9
-
Maintien dans la classe :
On applique le pourcentage de maintien dans la classe calculé au début à l’effectif résiduel après
exploitation :
Exemple : essence 1, classe 4 :
Maintien dans la classe = 71 % des 84,9 tiges vivantes, soit 60,1 tiges
-
Passage dans la classe supérieure :
De la même façon, on applique le pourcentage par classe de passage dans la classe supérieure.
Exemple : essence 1, classe 4 :
Passage dans la classe sup. = 29 % des 84,9 tiges vivantes, soit 24,8 tiges
-
Nouvel effectif, année 5 après l’exploitation (An 5) :
Ce nouvel effectif s’obtient pour chaque classe de diamètre, en faisant la somme de l’effectif maintenu dans
la classe avec l’effectif de la classe inférieure qui a changé de classe.
Exemple : essence 1, classe 4 :
Effectif (an 5) = effectif maintenu dans la classe 4 + effectif de passage de la classe 3 à la classe 4 = 60,1
+ 28,1 = 88,2
Essence 1
Effectifs
An
exploitation
Cl 1
0
après
Tiges vivantes
Mortalité naturelle
Maintien dans la classe
Classe supérieure
Passage
dans
supérieure
Effectifs An 5
la
classe
Cl 2
Cl 3
Cl 4
Cl 5
Cl 6
Cl 7
Cl 8
Cl 9
Cl 10
Cl 11
Cl 12
Cl 13
Cl 14
Cl 15
Cl 16
173.0 119.0
93.9
89.3
79.1
63.2
36.3
4.3
1.8
1.8
0.0
0.3
0.3
0.0
0.0
0.5
164.5 113.2
89.3
84.9
75.2
60.1
34.5
4.0
1.7
1.7
0.0
0.2
0.2
0.0
0.0
0.5
8.5
5.8
4.6
4.4
3.9
3.1
1.8
0.2
0.1
0.1
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
112.0
77.0
61.2
60.1
53.1
43.8
24.9
3.0
1.2
1.2
0.0
0.2
0.2
0.0
0.0
0.4
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
16
52.5
36.2
28.1
24.8
22.0
16.4
9.6
1.1
0.4
0.4
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
186.0 129.6
97.4
88.2
77.9
65.8
41.3 12.5
2.3
1.7
0.4
0.2
0.2
0.0
0.0
0.4
Le nouvel effectif exploitable, 5 ans après l’exploitation est de :
Essence 1 : 12,5 + 2,3 + 1,7 + 0,4 + 0,2 + 0,2 + 0 + 0 + 0,4 = 17,7
On peut maintenant calculer l’indice de reconstitution pour chaque essence, 5 ans après l’exploitation :
% Re (An 5) = effectif exploitable (An 5) / effectif initial x 100
Essence 1 : 17,7 / 35 x 100= 50,6 %
13
Evolution de l'an 0 à l'an 5
200,0
180,0
Passage de la classe 1 à 2
160,0
tiges exploitables
Nombre de tiges
140,0
120,0
Passage dans la classe supérieure
Maintien dans la classe
Mortalité naturelle
Passage de la classe 2 à 3
100,0
80,0
60,0
40,0
20,0
0,0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
Classes de diamètre
14
Evolution des peuplements durant le reste de la période étudiée.
Les mêmes calculs seront réalisés pour des pas de 5 ans d’évolution.
Essence 1
Cl 1
Cl 2
Cl 3
Cl 4
Cl 5
Cl 6
Cl 7
Cl 8
Effectifs An 5
186
130
97.4
88.2
77.9
65.8
41.3 12.5
Cl
10
Cl 9
Cl
11
Cl
12
Cl
13
Cl
14
Cl
15
2.31 1.66 0.43 0.19 0.24 0.05
tiges exploitables
17,8
% reconstitution :
51%
Cl
16
0 0.38
Evolution An 5 à An 10
Tiges vivantes
177
123
92.6
83.9
74.1
62.6
39.3
11.9
2.2
1.58
0.4
0.18
0.23
0.04
0
0.36
Mortalité naturelle
9.12
6.35
4.77
4.32
3.82
3.23
2.02
0.61
0.11
0.08
0.02
0.01
0.01
0
0
0.02
120
83.9
63.5
59.4
52.4
45.5
28.4
8.76
1.64
1.18
0.32
0.14
0.18
0.04
0
0.29
Maintien dans la classe
Classe supérieure
Passage dans la classe sup.
Classes
Effectifs An 10
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
16
56.5
39.4
29.1
24.5
21.7
17
10.9
3.16
0.56
0.4
0.09
0.04
0.04
0.01
0
0.07
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
186
140
103
88.5
76.9
67.3
45.4 19.7
4.8 1.74 0.72 0.23 0.22 0.08 0.01 0.29
tiges exploitables
27,8
% reconstitution :
79%
Evolution An 10 à An 15
Tiges vivantes
177
133
97.8
84.1
73.1
64
43.2
18.7
4.57
1.65
0.69
0.22
0.21
0.08
0.01
0.28
Mortalité naturelle
9.12
6.88
5.04
4.34
3.77
3.3
2.23
0.96
0.24
0.09
0.04
0.01
0.01
0
0
0.01
120
90.9
67.1
59.6
51.7
46.6
31.2
13.7
3.4
1.23
0.54
0.18
0.17
0.06
0.01
0.22
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
16
56.5
42.6
30.8
24.6
21.4
17.4
12
4.96
1.17
0.42
0.15
0.04
0.04
0.02
0
0.05
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
48.6 25.7
8.36
Maintien dans la classe
Classe supérieure
Passage dans la classe sup.
Classes
Effectifs An 15
1
2
3
4
5
6
186
147
110
90.3
76.3
68
tiges exploitables
38,3
% reconstitution :
109%
2.4 0.96 0.33 0.21
0.1 0.02 0.22
Evolution An 15 à An 20
Tiges vivantes
177
140
104
85.9
72.5
64.7
46.2
24.5
7.95
2.28
0.91
0.31
0.2
0.1
0.02
0.21
Mortalité naturelle
9.12
7.22
5.38
4.43
3.74
3.33
2.38
1.26
0.41
0.12
0.05
0.02
0.01
0.01
0
0.01
120
95.4
71.5
60.8
51.3
47.1
33.4
18
5.92
1.7
0.71
0.25
0.16
0.08
0.02
0.17
Maintien dans la classe
Classe supérieure
Passage dans la classe sup.
Classes
Effectifs An 20
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
16
56.5
44.8
32.8
25.1
21.3
17.6
12.8
6.49
2.03
0.58
0.2
0.06
0.04
0.02
0
0.04
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
186
152
116
93.6
76.4
68.3
51 30.8
12.4 3.73
tiges exploitables
49,2
% reconstitution :
141%
1.3 0.45 0.22 0.12 0.04 0.18
Evolution An 20 à An 25
Tiges vivantes
177
144
111
89
72.6
65
48.5
29.3
11.8
3.55
1.23
0.43
0.21
0.11
0.03
0.17
Mortalité naturelle
9.12
7.44
5.7
4.59
3.74
3.35
2.5
1.51
0.61
0.18
0.06
0.02
0.01
0.01
0
0.01
120
98.3
75.8
63
51.3
47.3
35
21.5
8.79
2.64
0.96
0.34
0.17
0.09
0.03
0.13
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
16
56.5
46.1
34.8
26
21.3
17.7
13.5
7.77
3.01
0.91
0.27
0.09
0.04
0.02
0.01
0.03
9
10
11
12
13
14
15
16
Maintien dans la classe
Classe supérieure
Passage dans la classe sup.
Classes
Effectifs An 25
1
2
3
4
5
6
7
8
186
155
122
97.8
77.3
68.6
52.7
35
16.6 5.65 1.87 0.61 0.26 0.13 0.05 0.14
tiges exploitables
60,2
% reconstitution :
172%
15
Prise de décisions d’aménagement.
Ce calcul se fera pour chaque essence, pour différents DMA et différentes durées de rotation et pour le
groupe des essences aménagées.
Ainsi, pour les DMA fixés pour 10 essences prises en exemple et composant le groupe des essences
aménagées, les effectifs et indices de reconstitution obtenus sur une période de 20 ans sont les suivants :
Essence 1
Essence 2
Essence 3
Essence 4
Essence 5
Essence 6
Essence 7
Essence 8
Essence 9
Essence
10
Total
Tiges exploitables An 0
35
49
15
63
10
6
18
23
3
Tiges exploitables
Effectifs An 20
60,2
38,9
18,4
44,3
14,2
2,0
8,3
12,9
2,5
% reconstitution
172%
79%
123%
70%
142%
33%
46%
56%
83%
2
224
1,3
203,0
65%
91%
Le nombre de tiges exploitables l’année 0 est :
35 + 49 + 15 + 63 + 10+ 6 + 18 + 23 + 3 + 2 = 224
Le nombre de tiges exploitables l’année 20 est égal à 203.
L’indice de reconstitution pour le groupe des essences aménagées est égal à 203 / 224 = 91%.
D’autres paramètres seront à prendre en compte pour la prise de décision : il s’agit de la structure du
peuplement, du diamètre de fructification ou encore de l’écologie de l’espèce.
16
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature, Eaux et Forêts
Service Permanent d’Inventaire et d’Aménagement Forestiers (SPIAF)
ANNEXE 2 :
Modèle matriciel de calcul de conservation des
semenciers
Reprenons l’exemple précédant (essence 1); la distribution des effectifs par classe de diamètre est la
suivante :
classes
essence 1
1
2
3
186
128
101
4
5
96
6
85
7
68
8
39
9
17
10
7
11
7
12
0
13
1
14
1
15
0
+
0
2
Des études annexes sur la phénologie, ou les données disponibles dans la bibliographie peuvent nous
donner des informations sur le taux de fructification de l’essence considérée par classe de diamètre.
Par exemple, pour cette essence, nous aurions trouvé dans la bibliographie, les données suivantes :
1
Taux de fructification
2
0% 0%
3
4
5
6
7
8
9
0% 50% 80% 90% 90% 90% 90%
10
11
12
13
14
15
16
90%
90%
80%
50%
50%
25%
25%
14
15
16
total
On pourra ensuite calculer le taux de conservation pour chaque classe de diamètre :
L’effectif semencier = Taux de fructification x effectif An0 avant exploitation
Exemple, pour la classe 4, effectif semencier = 0,5 x 96 = 48
1
2
3
Effectifs An 0 avant
exploitation (résultats
d'inventaire)
4
5
6
7
8
186
128
101
Effectifs de semenciers
An 0 avant exploitation
0.0
0.0
9
10
11
12
13
96
85
68
39
17
7
7
0
1
1
0
0.0 48.0 68.0 61.2 35.1 15.3
6.3
6.3
0.0
0.8
0.5
0.0
0
2
738
0.0 0.50
242
L’indice de conversion des semenciers sera calculé de la façon suivante :
Ic = 242 / 738 x 100 = 33 %
Cela signifie que 33% des semenciers présents avant exploitation sont maintenus sur pied.
17

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