FDG et K gynéco - C Gibold - Troyes 2010 - Centre IBT
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FDG et K gynéco - C Gibold - Troyes 2010 - Centre IBT
Place de la TEP au FDG en 2010 dans la prise en charge des Cancers Gynécologiques Dr Claire Gibold – de la Souchère Service de Médecine Nucléaire – CH Troyes Principes de la TEP au 18FDG Augmentation de la consommation en glucose des cellules tumorales surexpression des récepteurs membranaires spécifiques, les GLUT modifications enzymatiques portants sur l’hexokinase FDG : analogue du glucose marqué au Fluor 18 Intensité de fixation tumorale multifactorielle : niveau de viabilité cellulaire, degré de prolifération, degré d’hypoxie, vascularisation tumorale,.. 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Principes de la TEP au 18FDG Fixation variable selon le type de tumeur sarcomes de bas grade, tumeurs mucineuses,… (FN) Traceur tumoral non spécifique lésions infectieuses, inflammatoires évolutives (FP) importance des renseignements cliniques 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Principes de la TEP au 18FDG Couplage systématique de la TEP à la TDM : • • meilleur repérage anatomique des lésions fixantes carte d’atténuation améliorant la résolution en profondeur Nouveautés technologiques temps de vol (acquisition plus rapide et radioactivité injectée diminuée) • synchronisation respiratoire • TDM à visée diagnostique • injection de produit de contraste • 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Réalisation pratique de l’examen Patient à jeun Diabète correctement équilibré Glycémie < 1,8 g/l sinon risque de FN Détente musculaire pendant la phase de captation du traceur (10 min avant injection et 1 h après) Injection indolore et sans effet secondaire Durée : 20 à 45 minutes 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Aspects normaux, variantes et pièges Distribution physiologique cerveau, reins et tractus urinaire, parfois IG et colon, d’intensité variable cœur, foie, rate et moelle osseuse, d’intensité faible Particularités gynécologiques fixation ovarienne : 20 à 25 % des femmes en âge de procréer (ovulation et parfois entre le 10è et 25è jour du cycle), kyste fonctionnel fixation utérine : discrète pendant les menstruations, l’ovulation TB (fibrome, endométriose,…) 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de l’Ovaire Diagnostic à un stade avancé (> 50%) Mauvais pronostic Récidive fréquente, 2 premières années 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de l’Ovaire Diagnostic des récidives CA 125 VPP très élevée, ~ 100 % si élévation sur plusieurs mesures Limites : - récidive localisée ou diffuse ? localisation ? - spécificité basse (inflammation de tissus séreux, endométriose, K non ovariens : hépatique, pancréas…) Imagerie anatomique : TDM et IRM - bonne sensibilité mais problème des petites lésions - manque de spécificité quand remaniements post-chirurgicaux 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de l’Ovaire TEP FDG et diagnostic des récidives Elévation isolée du CA 125 ou suspicion clinique, … Sensibilité > 90 % vs 75 % pour la TDM mais quand taille < 10 mm Spécificité ~ 80 à 85 % vs 60 % pour la TDM Exactitude diagnostique : 80 à 95 % Sironi 2004, Nanni 2005, Kitijama 2008, Chung 2008 - détection des anomalies métaboliques plusieurs mois avant les modifications anatomiques - détection au sein des remaniements post-chirurgicaux abdomino-pelviens - exploration CE (poumons, gg sus-claviculaire,…) en 1 fois avec une valeur seuil du CA 125 : 30 U/ml 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Bilan à 12 mois : CA125 bilan morphologique négatif TEP FDG : nodule pelvien Chirurgie vs surveillance Avec l’aimable autorisation du Dr M. WARTSKI, CMNP Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de l’Ovaire TEP FDG et carcinose péritonéale Mode d’évolution fréquent Difficile à diagnostiquer par TDM, IRM ou échographie Dissémination péritonéale le long des ligaments péritonéaux, mésentériques, à travers le liquide d’ascite, par voie lymphatiques ou hématogène Foyers dans les espaces sus-hépatiques, sus-spléniques,… Sensibilité ~ 60 à 70 % vs 25 % pour la TDM Spécificité ~ 90 % vs 75 % pour la TDM Limite de détection : 5 mm mais la visibilité d’une lésion dépend plus de son taux de fixation que de sa taille 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Nodules disséminés de carcinose péritonéale Avec l’aimable autorisation du Dr M. WARTSKI, CMNP Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Carcinose péri-hépatique Avec l’aimable autorisation du Dr M. WARTSKI, CMNP Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de l’Ovaire Impact de la TEP sur la prise en charge des récidives : localisation et bilan d’extension 5 études récentes Chung 2006, Simcock 2006, Mangili 2007, Soussan 2008, Kitajima 2008 2 rétrospectives (109 patientes) et 3 prospectives (217 patientes) Découverte d’autres localisations dans 30 à 50 % des cas Modification de prise en charge thérapeutique : 39 % 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES K ovarien opéré 2 ans auparavant CA 125 = 46 U/ml TDM négatif TEP: carcinose péritonéale diffuse Changement d’attitude: chimiothérapie Avec l’aimable autorisation du Dr M. WARTSKI, CMNP Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES CA 125 = 431 IU/ml TEP : Carcinose diffuse, atteinte ganglionnaire abdomino-pelvienne, métastase cérébelleuse confirmée CT + RTE cérebrale Avec l’aimable autorisation du Dr M. WARTSKI, CMNP Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de l’Ovaire SOR de 2002, réactualisés en 2005 (FNCLCC, FHF, INCa…), concernant la place de la TEP-FDG dans la prise en charge du cancer de l’ovaire Diagnostic de récidive locale ou métastatique Bilan préopératoire d’une récidive connue En cours d’évaluation : - diagnostic initial - bilan d’extension - évaluation des traitements 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin Bilan d’extension initial des cancers invasifs extension loco-régionale : IRM (paramètres et organes de voisinage) extension ganglionnaire : N+ dans 12 à 25 %, ganglions souvent infra-centimétriques facteur pronostic indépendant, conditionne la prise en charge thérapeutique, gold standard : histologie 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin Ganglions pelviens Ganglions lomboaortiques TEP FDG IRM Se 80 % 72 % Sp 98 % 96 % Se 84 % 67 % Sp 95 % 100 % Méta-analyse de Havrilesky 2005, Sironi 2006, Loft 2007 Limites de la TEP FN : < 5 mm 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin Autres intérêts de la TEP : - Orientation du traitement Boughanim (IGR), 2008 Stades IB2/II VPN = 92% pour l’atteinte lombo-aortique TEP + : Irradiation lombo-aortique TEP - : Curage lombo-aortique - Aide à définir l’extension du curage ou les champs RTE 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Stade IB1 IRM : N+ pelvien mais N0 lombo-aortique TEP : N+ pelvien et lombo-aortique Avec l’aimable autorisation du Dr M. WARTSKI, CMNP Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin Détection des métastases Sensibilité élevée 135 cancers du col stade III ou IV Se TEP : 93% vs 71% pour TDM et/ou IRM Modification de l’attitude thérapeutique dans 21% des cas Yen, 2003 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin Evaluation thérapeutique TEP à 3 mois de la fin du traitement Schwarz, 2007 réponse complète associée à une survie à 3 ans de 96% réponse partielle : survie à 3 ans de 43% 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin Détection des récidives locale (fibrose post-chir ou RTE) atteinte ganglionnaire métastases à distance intérêt de la TEP pour la détection précoce et guider le traitement (chirurgie de rattrapage ou radio-chimiothérapie) 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Se Sp Précision Sironi, 2007 93 100 96 Kitajima, 2007 92 93 92 Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin Restadification de la récidive avérée Yen,2004 modification du traitement initial chez 65% des patientes Impact de la TEP - amélioration de la survie si traitement potentiellement curateur - diminution de la morbidité si traitement palliatif vs exentération pelvienne 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Bilan avant exentération pelvienne pour récidive locale TEP : récidive locale, carcinose péritonéale, métastases viscérales Chirurgie annulée et remplacée par chimiothérapie Avec l’aimable autorisation du Dr M. WARTSKI, CMNP Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer du col utérin SOR concernant la place de la TEP-FDG dans la prise en charge du cancer du col de l’utérus Bilan d’extension ganglionnaire pelvien et lombo-aortique Bilan pré-thérapeutique d’une récidive avérée En cours d’analyse : - extension métastatique - évaluation thérapeutique (dont évaluation de la maladie résiduelle) 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de l’endomètre SOR concernant la TEP-FDG dans la prise en charge du cancer de l’endomètre Pas de standard pas de données suffisantes pour définir un standard ou une option Se : 85 à 95 % pour la détection des tumeurs primitives modérée pour N rétro-péritonéaux (< K du col) Intérêts : bilan d’extension des lésions de mauvais pronostic améliore la détection des récidives bilan pré-thérapeutique d’une récidive 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Cancer de la vulve et du vagin SOR concernant la TEP-FDG dans la prise en charge du cancer de l’endomètre Pas de standard pas de données suffisantes Intérêt : bilan d’opérabilité d’une récidive ganglionnaire 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES Conclusion Essor considérable de la TEP-FDG en cancérologie gynécologique avec une place indiscutable pour le staging ganglionnaire, dans les bilans préopératoires de récidives, dans les récidives occultes ou douteuses en imagerie conventionnelle, dans l’aide à la planification des traitements (col utérin). Avenir : évaluation thérapeutique précoce Tous mes remerciements au Dr Myriam WARTSKI du CMNP - Dijon 24 avril 2010 TEP FDG et K gynécologiques Dr Claire GIBOLD – de la SOUCHERE CH de TROYES