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Le magazine de l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux L’infirmière libérale à la question : demain qui fait quoi ? l’ONSIL a la réponse n° 145 mars - 2011 www.onsil.fr !%# # +% # # ,# +# & % %& !&' $ " $ " ! $ $ '!&$ " % % '!&$ $!& %, ' #$ # '!%# % ' %+ ' !&' " $ "# $ $ " $ $ )88) 8)',2-59) '3278-89) 92 ! " + % - % ' %+ 86C7 -28B6)77%28 7-140) ? 1)886) )2 40%') %9 '%&-2)8 %46C7 ,)96)7 () *361%8-32 00) 839',) 46C7 () () 0% 4349 0%8-32 )8 0)7 8%9< () 7%8-7*%'8-32 7328 86C7 B0):B7 0% 46)77) 7%28B )8 *B1-2-2) )2 8B13-+2) (I%-00)967 6B+90-C6)1)28 )7 B89()7 )8 0% 6):9) () 46)77) 7328 '327908%&0)7 796 ;;; 09<31)( '31 6@') )286) %986)7 %9< 8B13-+2%+)7 6B+90-C6)1)28 46B7)28B7 (%27 0)7 '30322)7 () :386) 6):9) 7=2(-'%0) 0I 2*-61-C6) -&B6%0) 0% "$ )78 ():) 29) 92) 7)'32() %'8-:-8B 4396 () 231&6)9< %27 ') 291B63 2397 (322327 () 239:)%9 0% 4%630) ? 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Bien que considérés comme des utopistes, nous avons sans cesse remis cette question au centre de chacun de nos rendez-vous : qu’ils soient conventionnels, ou lors de rencontres avec des représentants du ministère, des HAD, ou que sais-je encore. Le rôle propre infirmier est défini par les textes et nous permet d’effectuer une prise en charge globale du patient, que ce soit dans le soin et sa coordination, dans la prévention, ou dans l’éducation thérapeutique. Nous avons ce droit et nous pouvons l’exercer sans prescription médicale, en pleine autonomie. Le 4 février 2011 a été publié le rapport Hénart (rapport relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire - professionnels d’aujourd’hui et nouveaux métiers : des pistes pour avancer), co-rédigé par le Pr Berland, déjà bien connu pour ses positions sur le salariat des infirmières libérales au sein de cabinets médicaux (projet Azalée). Dès lors, cette seule signature méritait une lecture attentive de ce texte, présenté avant même sa sortie comme révolutionnaire. On y parle effectivement d’autonomie infirmière, d’inégalité d’accès aux soins par manque de médecins et par insuffisance de temps médical. On reconnait pour une fois que l’infirmière pourrait être une des solutions au problème. Nous sommes obligés de nous pincer pour y croire : enfin ! Sauf, chers collègues, que tout ceci se fera dans le cadre d’un nouveau métier (donc pas le nôtre) et que pour pouvoir exercer notre rôle propre, il ne suffira plus de notre diplôme d’état mais il faudra obtenir un master universitaire. >> Que deviendra notre décret d’actes, pierre angulaire de l’exercice libéral ? >> Reparlerons- nous de missions, puisque seule cette super infirmière aura le droit d’exercer pleinement sa profession ? >> Quid des autres ? >> Comment une infirmière qui travaille 9 heures par jour au domicile des patients, pourra-t-elle en plus entreprendre des études ? >> Qui lui compensera son éventuelle perte de revenu ? Nombre de questions se posent à la lecture de ce rapport qui reste très flou, à moins que tout ne soit déjà prévu pour que demain, nous exercions dans des structures organisées de type « maisons de santé » ou autres. On ne parlera plus alors d’exercice libéral. L’Ordre National Infirmier a communiqué de façon dithyrambique à la sortie de ce rapport et même si certaines pistes peuvent être intéressantes, qu’on permette à l’Onsil d’être plus circonspecte. D Pour l’instant il ne s’agit que d’un rapport parmi tant d’autres, mais l’Onsil restera vigilante afin que les droits de toutes les infirmières libérales soient respectés. Jean-Michel Elvira PRÉSIDENT DE L’ONSIL L’infirmière libérale Le magazine de l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux n°145 mars 2011 Directeur de la publication : Jean-Michel Elvira Comité de rédaction: Bureau national de l’Onsil Rédactrice : Isabelle Escloupié-Rios 4, rue Alaric II - 31000 Toulouse Tél. 05 62 30 00 78 - Fax 05 61 22 70 30 www.onsil.fr - mail : [email protected] Régie Publicitaire Exclusive PPCOM’ 28, rue des Petites Écuries - 75010 PARIS Tél. 01 42 46 64 75 - Fax 01 42 46 02 89 Prix au numéro : 8 € Réalisation mise en page : Lorena Magee 06 63 52 72 06 Impression : Escourbiac Dépôt légal à parution N° ISSN en cours K agenda JANVIER FÉVRIER 28 > Conseil d'Administration élargi de l'Onsil 04 > Assemblée générale de la région Midi-Pyrénées 08 > Débat national sur la dépendance 10 > Signature de l’avenant n° 2 (ASV) 11 > Assemblée générale de la région Centre 14 > Conseil d'Administration de la région Réunion 18 > Assemblée générale de la région Alsace 24 > Assemblée générale de la région Rhône-Alpes 25 > Rencontre avec M. Van Roekeghem Assemblée générale de la région Ile de France 02 > Assemblée Générale région Bretagne 10 > UNPS : Assemblée plénière MARS Ministère, réunion avec la Direction de la Sécurité Sociale 11 > Assemblée générale de la région Aquitaine 11-23 > Congrès annuel : Le 41° Congrès de l'Onsil aura lieu à Cuba L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 3 L’ONSIL COMMUNIQUE FACTURATION : MÊME SI L’ONSIL SE BAT POUR FAIRE LES FAIRE ÉVOLUER Il y a quelques règles épineuses à respecter es relations avec les CPAM sont aujourd’hui de plus en plus tendues : les contrôles sont multiples et variés, justifiés ou non, amiables ou procéduriers jusqu’au-boutistes. Mais ils ont la plupart du temps la même cause : une erreur grossière dans la facturation qui alerte l’ordinateur de la caisse. On peut citer par exemple la double facturation (avec la collègue avec qui on travaille d’habitude) ou la facturation durant une hospitalisation. On comprend l’intérêt de tenir son planning bien à jour sur son ordinateur quand on travaille à plusieurs. On veillera aussi à bien annuler les jours d’hospitalisation d’un patient dans son planning de soins. Attention toutefois : si un de vos patients est hospitalisé à midi, les soins dispensés le matin vous sont dus, même si l’établissement a facturé la journée entière. Pareil pour le jour du retour. Ce cas est souvent source de conflits avec les caisses. Et bien entendu, c’est à l’infirmière que la caisse réclamera les sommes soidisant indues, jamais à l’hôpital ! D’autres cas sont souvent des entorses à la Nomenclature, par méconnaissance des textes, et de toute bonne foi. Il faut toutefois s’en prémunir afin d’éviter les mauvaises surprises et entrer en conflit avec les caisses. L La distribution des médicaments… Remboursable par l’Assurance Maladie dans deux cas : • Administration et surveillance d’une thérapeutique orale au domicile des patients présentant des troubles psychiatriques avec établissement d’une fiche de surveillance : cela sous-entend que l’on a affaire à des malades atteints d’une maladie psychiatrique, reconnue comme telle, et traitée par une thérapeutique psychiatrique. La prise en charge s’effectue sur la base d’un AMI 1 par passage et, au-delà d’un mois, elle est soumise à la procédure d’entente préalable. • Surveillance et observation d’un patient lors de la mise en œuvre d’un traitement ou lors de la modification de celui-ci : on peut trouver ici par exemple la mise en place et la surveillance d’un traitement anticoagulant per os. La prise en charge est limitée à quinze jours, sur la base d’un AMI 1 par jour (quel que soit le nombre nécessaire de passages quotidiens). Si le traitement est modifié, le prescripteur peut établir une nouvelle ordonnance pour quinze jours. On ne doit pas trouver ici de prescription pour trois mois, ou d’ordonnance renouvelable. Dans les deux cas, une fiche de surveillance doit être établie. La préparation d’un semainier peut être cotée AIS 4 (après établissement d’une DSI), dans le cadre de la surveillance clinique infirmière, en considérant bien le libellé complet contenu dans l’AIS 4 (cf nomenclature). N’oublions pas la responsabilité de l’infirmière visà-vis de la capacité du patient à prendre seul ses médicaments ou du manque de formation d’un tiers aidant à la pharmacopée et aux effets secondaires. L’infirmière est totalement responsable de l’observance et de la surveillance du traitement et de la détection des effets secondaires. RAPPEL PRATIQUE > dans un semainier, les médicaments ne doivent pas être déconditionnés. Les blisters doivent être découpés afin que le nom du médicament et son dosage restent lisibles. L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 4 Les tarifs de nuit La majoration de nuit n’est prise en charge par l’Assurance Maladie que si elle est médicalement justifiée. Les horaires de soins doivent donc être clairement écrits sur l’ordonnance par le prescripteur, ainsi que la nécessité impérieuse (idem pour les dimanches et jours fériés). La facturation du déplacement à domicile Lorsque deux personnes vivant sous le même toit reçoivent des soins par la même infirmière, cette dernière ne peut percevoir qu’une seule indemnité de déplacement. Elle ne facture donc le déplacement à domicile qu’à un des deux patients. RAPPEL > dans les maisons de retraite, une seule IFD par déplacement pour tous les patients de l’infirmière résidant dans la maison. Les actes facturés en plus des AIS Les seuls actes pouvant être remboursés en plus des AIS sont les perfusions et les pansements lourds et complexes (AMI 4). Tous les autres actes infirmiers pratiqués lors de la séance cotée en AIS sont inclus dedans et ne peuvent donc être cotés en sus. Dans le cas de soins infirmiers chez un patient diabétique insulinotraité, les injections d’insuline sont incluses dans la séance d’AIS. Si les injections et les séances de soins infirmiers sont réalisées lors de passages différents, cela doit être précisé dans l’ordonnance par des horaires clairement prescrits et justifiés médicalement. La Caisse Primaire ne doit pas pouvoir dire que c’est pour «une facilité de tournée pour l’infirmière ». A contrario, la Nomenclature est une règle de facturation, absolument pas une règle à l’organisation des soins infirmiers. Les actes en lien avec le diabète : Les actes en lien avec le diabète sont cumulables entre eux à taux plein, dérogeant ainsi à la règle de l’Article 11 bis de la Nomenclature Générale. Ces actes sont : • l’injection d’insuline (AMI 1) ; • le contrôle extemporané de la glycémie digitale, avec surveillance, observation et adaptation éventuelle des doses d’insuline (AMI 1) ; • la séance hebdomadaire de surveillance, prévention, éducation (AMI 4) ; • le pansement lourd et complexe, nécessitant des conditions d’asepsie rigoureuse (AMI 4) ; Ce sont les seuls qui peuvent se cumuler à taux plein. En dehors de ces actes, tout acte suivant est coté ½, les autres sont gratuits. RAPPEL > le contrôle de la glycémie digitale, avec surveillance, facturable AMI 1, n’est remboursable que pour les patients diabétiques insulino-traités. En référence, vous pouvez télécharger la Nomenclature Générale des actes infirmiers sur notre site internet www.onsil.fr Patrick Experton PRÉSIDENT ONSIL AQUITAINE. L’ONSIL COMMUNIQUE UNIONS RÉGIONALES DE PROFESSIONS DE SANTÉ C’est parti ! C’ est fait. Les élections sont maintenant derrière nous. Les URPS-Infirmiers s’installent actuellement (ou vont très bientôt le faire) et une tâche importante se profile à l’horizon. Le programme de travail des URPS est assez conséquent : • préparer et mettre en œuvre le projet régional de santé ; • analyser les besoins de santé et l’offre de soins ; • participer à l’élaboration du Schéma Régional d’Organisation des Soins (SROS) ; • organiser la permanence et la continuité des soins ; • gérer les nouveaux modes d’exercice et la démographie infirmière; • participer à la prévention, la veille sanitaire, la gestion des crises sanitaires ; • positionner l’infirmière libérale dans l’éducation thérapeutique ; • passer tout type de contrat visant à améliorer la qualité des soins et en assurer une meilleure coordination ; • déployer et utiliser les systèmes de communication et d’information partagés ; • contribuer au développement professionnel continu. Dans chaque région, tout cela se fera en dialogue permanent avec l’ARS, entité regroupant les services de l’État et l’Assurance Maladie, administrativement et financièrement autonome. C’est avec le directeur général de l’ARS que sera défini le projet régional de santé. 3 L’installation de ces URPS – Infirmiers passe par la règle de droit commun de la création d’une association loi 1901. En pratique, réunion préliminaire puis assemblée générale dans chaque région. C’est l’occasion pour les élus d’adopter les statuts (conformes aux statuts types parus en annexe du décret n° 2010-585 du 2 juin 2010) et le règlement intérieur qui les complète. Ainsi seront prévues les modalités d’élection des membres du bureau, les règles de représentation des membres absents, les indemnisations des élus dans l’exercice de leur mandat, etc. Une fois installées, à quoi serviront en pratique ces URPSInfirmiers ? Déjà plusieurs pistes se dessinent : outre le programme cité plus haut, des projets de coordination interprofessionnelle, de délégation de tâches, de maisons de santé s’inscrivent aux différents ordres du jour dans les régions. Rappelons que l’ARS a englobé beaucoup de services de l’État, dont les MRS qui étaient chargées de contrôler la mise en place de l’avenant n°1 sur notre démographie, les URCAM qui siégeaient dans nos Commissions Paritaires Régionales, les ARH, etc. On le voit, entre la démographie infirmière, l’extension des SSIADHAD et les maisons de santé, le champ d’action des URPS-Infirmiers est vaste. L’attente des électeurs est grande, et ils entendent ne pas être déçus par leur vote. Au travail. L’avenir de la profession en dépend. Patrick Experton PRÉSIDENT ONSIL AQUITAINE PARU AU JOURNAL OFFICIEL Contribution forfaitaire pour l’émission des feuilles de soins papier J Parue au JO le 5 mai 2010 une décision fixant à 0,50 €la contribution forfaitaire par feuille de soins « papier » pour tous les professionnels de santé qui ne télétransmettent pas au moins 75% de leurs feuilles de soins. Cette contribution sera calculée sur le nombre de feuilles de soins « papier » reçues par la Caisse d’Assurance Maladie au cours de l’année civile après application d’un abattement de 25% du nombre de feuilles de soins papier (abattement ne pouvant être inferieur à 300 feuilles de soins). À l’exclusion de celles concernant : > les bénéficiaires de l’Aide Médicale d’État > les nourrissons de moins de trois mois La somme à payer sera communiquée par la Caisse d’Assurance Maladie le 1er juillet de l’année suivante et exigible le 1er septembre. Les sommes dues pour l’année 2011 seront notifiées à partir du 1er juillet 2012. Comme indiqué oralement lors de la CPN du 9 novembre 2010, la facturation dégradée ne sera pas taxée. Seules les facturations au seul moyen d'une feuille de soins papier feront l'objet d'une taxation, et ce, dans les cas où le professionnel de santé facture plus de 25% de son activité avec des feuilles de soins papier. FORMATION CONTINUE Conventionnelle ou FIF-PL ? Pour retrouver toutes les informations sur le catalogue des formations 2011, consultez le site de l’Onsil : www.onsil.fr rubrique «La formation continue » La formation continue conventionnelle, assurée par l’organisme Santé Formation 2, géré par les syndicats représentatifs dont l’Onsil, est financée par l’Assurance Maladie et est indemnisée pour perte de ressources. La formation FIF-PL est financée par nos cotisations URSSAF et ses frais sont déductibles, mais elle n’ouvre pas droit à indemnisation pour perte de ressources. L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 5 L’ONSIL COMMUNIQUE DÉPENDANCE Débat national : poser les enjeux e lancement d’un débat national s’est tenu au CESE (Conseil Economique Social et Environnemental) le mardi 8 février 2011 sous la houlette de Mesdames Roselyne Bachelot-Narquin et Marie-Anne Montchamp, Ministres en charge du dossier. Pourtant, après les synthèses de deux tables rondes sur « Les enjeux du vieillissement pour la société française » et « Assurer une prise en charge de qualité des personnes âgées dépendantes », c’est le chef de l’État qui a clôturé le colloque par un discours qui ne trompe personne sur la piste des assurances privées pour financer la dépendance en excluant de « taxer davantage le travail » et faire peser plus lourdement sur l’Assurance Maladie le financement d’un cinquième risque affirmant qu’il n’avait «pas l’intention d’utiliser la dépendance pour privatiser insidieusement l’Assurance Maladie »… Le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes, plébiscité par les français, est une des pistes à suivre. Se fera-t-il au détriment des infirmières libérales par la création de nouveaux métiers qui s’empareront de notre rôle propre et de la coordination ? N’en doutons pas un seul instant ! Alors, emparez-vous activement au sein de vos URPS de ce débat national pour faire valoir vos compétences et votre connaissance de la proximité, nous avons un rôle essentiel à défendre et à faire valoir, « pour bien vieillir, il faut bien vivre ». Patricia Bichon L SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ONSIL Mémo des grandes étapes de la réforme du 5 risque. Extrait du Rapport d’information Vasselle sur la prise en charge de la dépendance et du 5e risque (à consulter sur www.onsil.fr) e 18 septembre 2007 > À l’occasion du 40e anniversaire de l’Association des journalistes de l’information sociale, le Président de la République annonce, au Palais du Luxembourg, son souhait qu’un projet de loi sur la prise en charge de la dépendance soit prochainement soumis au Parlement. 12 décembre 2007 > Le Sénat crée une mission commune d’information, composée de membres des commissions des affaires sociales et des finances, sur la prise en charge de la dépendance et la création du cinquième risque. 8 juillet 2008 > La mission commune d’information du Sénat adopte un rapport d’étape. 17 décembre 2008 > La loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 apporte des avancées importantes en matière de tarification des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). 21 juillet 2009 > La loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) réforme, notamment grâce à la mise en place des agences régionales de santé (ARS), la gouvernance du secteur médico-social ; 22 juillet 2009 > L’Assemblée nationale consti- LE LIMOUSIN tue une mission d’information sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Cette mission, présidée par la députée Valérie RossoDebord, a présenté ses conclusions le 23 juin 2010. Février-mars 2010 > Le ministère chargé du travail réunit deux groupes de travail. Le premier porte sur les grilles d’évaluation de la perte d’autonomie et l’utilisation d’un référentiel commun. Le second doit examiner le contenu des garanties des contrats d’assurance dépendance. 20 avril 2010 > Pierre Jamet, directeur général des services du département du Rhône, remet au Premier ministre un rapport sur les finances départementales fragilisées par une croissance des dépenses d’action sociale plus rapide que celle de leurs recettes. 31 décembre 2010 > Le Président de la République réaffirme, à l’occasion de ses vœux, le souhait d’une réforme de la prise en charge de la dépendance dont certaines mesures pourraient être adoptées dès la fin de l’année 2011. 12 janvier 2011 > Mme Roselyne BachelotNarquin, ministre des solidarités et de la cohésion sociale, présente, devant les membres de la mission, les quatre groupes de travail mis en place dans le cadre du débat national sur la dépendance : - le groupe « Société et vieillissement », présidé par Annick Morel, devra apprécier l’état de l’opinion sur la dépendance et le regard porté sur le vieillissement ; - le groupe «Enjeux démographiques et financiers», sous l’égide de Jean-Michel Charpin, évaluera la réalité et l’ampleur du phénomène de la dépendance et en estimera le coût macro-économique ; - le groupe « Accueil et accompagnement des personnes âgées », sous la coordination d’Evelyne Ratte, devra repenser la cohérence et l’accessibilité de l’offre de services, en établissements et à domicile, en fonction de l’évolution des besoins des personnes dépendantes ; - enfin, le groupe « Stratégie pour la couverture de la dépendance des personnes âgées », présidé par Bertrand Fragonard, consacrera ses travaux à la gouvernance ; 1er février 2011 > La mission commune d’information du Sénat présente son rapport ; 8 février 2011 > Lancement du débat national sur la dépendance. Paysage de la France en 2030 Le Limousin est la région la plus âgée de France : sur 10 habitants, 3 ont plus de 60 ans et 12,5 % de la population a plus de 75 ans contre 8,5 % en France. La densité régionale des infirmiers libéraux pour 100 000 habitants est supérieure à celle observée au niveau national : 160 contre 114. C’est en milieu rural que les infirmiers libéraux sont les plus présents, pour une densité de 197 pour 100 000 habitants en Creuse contre 139 en Haute-Vienne. Aujourd’hui, le pourcentage des plus de 60 ans et des plus de 75 ans en Limousin représente ce que sera le paysage de la France en 2030. Aujourd’hui, certains de nos « dirigeants » estiment que la prise en charge de la dépendance et des soins aux personnes âgées est satisfaisante dans cette région, cela ne doit pas être étranger au fait que L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 6 la densité des infirmiers libéraux y est plus importante, ce qui nous permet de dire qu’il faut revoir, pour le bien-être de nos aînés à venir, les critères de zonage de la démographie infirmière. L’expérimentation finissant en avril 2011, l’Onsil sera très attentive sur ce point. Nicole Janin PRÉSIDENTE ONSIL POITOU-CHARENTES-LIMOUSIN l’Association Agréée un atout pour votre réussite > Un esprit réseau > Formation et information 200 réunions de formation par an (comptabilité, gestion, droit, communication, informatique...) Actualités, indices et chiffres clés en ligne sur www.cgapicpus.com Une revue mensuelle et une permanence téléphonique d’information fiscale et sociale Picpus, le sens du service Lieu de rencontres et d’échanges professionnels Club Pro Picpus et dîners-débats Un annuaire des Pros en ligne sur www.cgapicpus.com > Des avantages fiscaux : > Aide à la gestion Une assistance tout au long de l’année Un dossier annuel de gestion et de prévention économique Des statistiques professionnelles Une meilleure prévention fiscale Non-majoration de votre bénéfice Réduction du délai de reprise de 3 à 2 ans Réduction d’impôt ... COTISATION 2011 228€ HT Nation Deux sites Nanterre 41, rue des 3 Fontanot 92024 Nanterre Cedex Tél : 01 47 25 73 12 Fax : 01 47 21 22 64 [email protected] Association régie par la loi de 1901 - Fondée en 1978 par des experts comptables - Agrément N°202755 bientôt Retrouvez ns vos da s ces thème 2011 e tt Newsle rs 36, rue de Picpus 75580 Paris Cedex12 Tél : 01 53 33 34 50 Fax : 01 53 33 34 99 [email protected] Pour en savoir plus : Raoul Fage au 01 53 33 34 61 www.cgapicpus.com Sic-Patrimoine.com Comment améliorer vos contrats PRÉVOYANCE - SANTÉ - DÉPENDANCE EXEMPLE : Nous vous proposons un contrat prévoyance dont la rente est exclusivement déterminée sur votre seul risque professionnel. Courtiers, notre connaissance du marché, nous permet de vous proposer le contrat le mieux adapté à votre situation. Comment améliorer votre retraite > Pensez à la retraite Madelin Une épargne déductible. 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La signature de la convention le 14 février 2011 entre l’ONSIL et SIC-PATRIMOINE, représente l’aboutissement d’une véritable réflexion de nos instances et offre aujourd’hui des avantages certains pour tous nos adhérents : • Des solutions en toute indépendance des compagnies, banques et promoteurs. • Des audits gratuits de vos contrats Prévoyance et retraite Madelin, pour une meilleur protection retraite. • Des études chiffrées pour une epargne retraite financière et/ou immobilière plus avantageuse. Notre Cabinet indépendant de conseil en gestion de patrimoine est spécialisé dans les professions libérales de santé DES SOLUTIONS SUR MESURE 05 34 26 15 71 L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 7 AU JOUR LE JOUR COORDINATION Pour l’Onsil, l’IDEL résoudrait tous les problèmes de l’IDEC ! our une meilleure coordination des acteurs dans le parcours de soins, les tutelles ont mis en lumière les difficultés liées à la transmission des informations entre les équipes hospitalières et les équipes à domicile. L’État veut garantir à chaque patient un parcours de soins humain et performant, pour cela il faut, mieux coordonner le parcours entre hôpital et domicile, articuler les soins avec la ville pour organiser le retour à domicile, coordonner les soins entre établissements, articuler traitement et soins de support. La solution de l’État : une infirmière diplômée d’État coordinatrice (IDEC), « tour de contrôle/pierre angulaire » de la coordination des soins. Une infirmière de coordination référente, mais malheureusement, une hospitalière ou une salariée, alors que l’on sait que beaucoup de moments de la vie du patient se situent en dehors de l’hôpital et que l’in- P quiétude du patient concerne son retour à domicile et sa continuité des soins. L’infirmière référente serait le contact du patient à l’hôpital et en ville depuis l’hôpital. L’IDEC devrait être en contact avec le médecin traitant, les soignants et les structures et les autres offreurs de supports, ainsi qu’en contact avec l’entourage du patient et lui-même. La mise en place de l’IDEC hospitalière salariée a rencontré des difficultés du fait des résistances aux changements dans le milieu libéral, perception d’une menace, difficultés à comprendre le poste. D’autres difficultés se feraient jour, car elles ne pourraient faire que des interventions ponctuelles, non anticipées avec un suivi limité (selon des conclusions officielles). Pour l’Onsil, l’infirmière libérale résoudrait tous ces problèmes, car elle connait le patient, le médecin traitant, l’entourage, les structures, etc. Elle peut être en contact avec toutes ces personnes avant la sortie même du patient, si l’hôpital fait bien son travail, en avertissant le médecin traitant, dont le rôle est de coordonner, de rassembler et de synthétiser les informations qui lui ont été transmises. Tout ce travail de coordination est déjà défini dans le rôle propre. L’Onsil pense que les difficultés liées à la résistance des professionnels libéraux seraient effacées si c’étaient des professionnels libéraux qui prenaient en charge cette coordination et de plus, les libéraux pourraient faire des interventions adaptées, anticipées et suivies. Mais tout ce travail ne peut se faire gratuitement, c’est pour cela que l’Onsil s’évertue à demander depuis des années une consultation infirmière dans le cadre de notre rôle propre. Elisabeth Maylié VICE-PRÉSIDENTE ONSIL L’ACIP (Accord Cadre Interprofessionnel): rappel et dernières nouvelles C’est une loi de 2002 qui a créé les accords interprofessionnels et initialement, ce texte limitait l’objet des accords à la qualité et à la coordination des soins et à la promotion des actions de santé publique. Les premiers travaux datent de 2003, alors l’Accord Cadre et l’ACIP devaient être signés conjointement par l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie et l’Union Nationale des Professionnels de Santé pour une durée de 5 ans. En 2004, le cadre juridique permettant de mettre en place des accords conventionnels interprofessionnels est formalisé et enfin, la loi Hôpital Patients Santé Territoire de 2009 introduit la coopération interprofessionnelle avec mise en place des Agences Régionales de Santé. L'ébauche actuelle de l'ACIP proposée par la Direction de l’Hospitalisation et des Soins comporte plusieurs volets, selon le document présenté à la l’UNCAM et dont l’UNPS a eu copie. Un des volets nous intéresse particulièrement : la délivrance et la coordination des soins. Ce premier volet inclurait des modalités pratiques liées à l’activité du professionnel, des principes en matière de coordination des soins, les moyens de faciliter l'interface ville-hôpital et l’optimisation du parcours du malade, « l’optimisation des pratiques professionnelles », l'engagement au partage d'information médicale entre professionnels, et les conditions d'exercice des remplaçants. Elisabeth Maylié VICE-PRÉSIDENTE ONSIL 41e CONGRÈS DE L’ONSIL À CUBA Des idées à prendre ! Comme vous le savez déjà, le Congrès aura lieu à Cuba cette année le thème : Approche d’un système de santé différent, du 16 au 23 mars. Nous savons à ce jour qu’un médecin hospitalier et qu’un représentant du gouvernement cubain viendront nous présenter le système de santé de leur pays, nous pourrons visiter l’hôpital de La Havane, ainsi que l’hôpital d’une ville de moyenne importance, rencontrer un médecin travaillant pour une structure, visiter un dispensaire et rencontrer les professionnels qui y travaillent. Extrait du Guide du routard : « …La santé L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 8 B publique est l’une des grandes réussites du socialisme cubain, accessible à tous et complètement gratuite. Et les résultats font l’admiration de beaucoup de spécialistes. C’est fou le nombre d’hôpitaux que l’on trouve dans ce pays ! Il existe une industrie pharmaceutique de base performante compte tenu des moyens, et les médecins sont réellement compétents… ». Ce Congrès devrait être fort enrichissant car nous savons aussi qu’une des idées forte du système de santé cubain est la prévention et nous pourrons peut-être rapporter dans nos valises des idées efficientes pour nos tutelles françaises ! AU JOUR LE JOUR PETITE MISE AU POINT INFORMATIVE j Mais que font les syndicats ? question mainte fois posée par les infirmières libérales L’Onsil défend le statut libéral au travers de 5 grands dossiers : 1. L’Onsil s’oppose au projet Azalée. Une expérimentation de transfert de compétences consistant à salarier des infirmières libérales faisant de l’éducation thérapeutique au sein des cabinets de médecins généralistes ; 2. L’Onsil s’oppose à la proposition de loi Moyne-Bressand, visant à créer un statut libéral d’aide-soignante ; 3. L’Onsil s’oppose à la mission Vallencien, dont le but consiste à promouvoir le salariat des IDE dans les maisons de santé ; 4. L’Onsil se bat encore et toujours pour la sauvegarde du décret de compétence infirmière ; 5. L’Onsil se bat pour la défense de la convention nationale, qui sera d’ailleurs renégociée en 2012 ; Mais l’Onsil se bat aussi pour la défense de l’ASV, ultime avantage conventionnel, qui est une partie de notre retraite, autour de 23%. En effet, nous cotisons à ce jour à hauteur de 33%, contre 66% pris en charge par l’Assurance Maladie et l’on nous propose que cela soit réduit à 50/50. Nous n’en démordrons pas et exigerons 40% à notre charge, contre 60% pris par l’Assurance Maladie. Enfin, concernant le projet de loi dépendance, ne nous leurrons pas, au travers de cette dénomination se cache une réelle mise en cause de notre AIS et il nous faudra rester mobilisés et vigilants. Sans oublier tous les autres sujets : nomenclature, mise en application des URSP-Infirmiers, consultation infirmière, etc. Voici en quelques phrases de quoi occuper notre syndicat, où nous nous battons tous en tant que bénévoles. Rejoignez-nous, donnez-nous les moyens de continuer, soutenez-nous. Adhérer et faites adhérer ! Un module d’adhésion en ligne par carte bleue est désormais accessible sur notre site au www.onsil.fr Béatrice Galvan VICE-PRÉSIDENTE ONSIL LA DIALYSE DANS LES PYRÉNÉES ATLANTIQUES Ou comment ne pas faire d’économies ans le département des Pyrénées- Atlantiques, la prise en charge des D traitements de dialyse en centre ne peut s’effectuer que sur la ville de Bayonne (Centre Hospitalier Intercommunal de la Côte Basque ou Clinique Delay) ou la ville d’Arressy (Centre de dialyse du Béarn). Il existe des services de proximité capables d’assurer ce genre de traitement, autrement appelés « antennes d’auto-dialyse ». Ces structures permettent en effet aux patients insuffisants rénaux de suivre leur traitement près de chez eux, afin qu’en plus du temps de filtration d’environ quatre heures (trois fois par semaine), ils n’aient pas à rajouter un temps de trajet et des kilomètres en ambulance. Ces antennes d’auto-dialyse constituent un confort de traitement pour les patients mais aussi une économie d’au moins 54 000 euros par an et par personne en matière de dépense de santé. Sur l’antenne d’auto-dialyse d’Orthez dépendant de l’AURAD Aquitaine (Association pour l’Utilisation du Rein ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EN LORRAINE Bienvenue au nouveau Bureau ! Artificiel à Domicile en Aquitaine), sans savoir pourquoi, aucun patient du canton de cette ville ne pouvait bénéficier de ce service. Cela posait question en matière d’économie, de développement durable (déplacements), mais aussi d’éthique. En ces temps difficiles où chaque euro compte pour l’Assurance Maladie, il semble fâcheux voire inacceptable que dans ce département un tel gaspillage d’argent public ait lieu depuis douze ans sous couvert de la CPAM de Pau et des médecins néphrologues d’Arressy, qui se targuent pourtant d’être réunis en association loi 1901. L’antenne d’auto-dialyse d’Orthez couvrait un bassin de population de 50 000 habitants, parmi eux seuls les patients suivis par les néphrologues de Bayonne peuvent bénéficier de ce service de proximité. Après avoir alerté le maire d’Orthez lors d’un entretien, les médecins du canton par courrier, la CPAM, le centre d’Arressy avec une proposition de parrainage, l’Hôpital d’Orthez par un courrier à son T directeur, la presse (Sud-Ouest et l’Echo Béarnais), la situation est restée figée plusieurs mois, ce qui a mis gravement en danger ce service de proximité. Faute d’entente entre les parties, cette antenne d’auto-dialyse a fermé le 15 décembre 2010. - Quid du confort du malade ? - Quid des économies qu’on nous demande de faire chaque jour ? - Quid des infirmières libérales qui ont donné de leur temps pour ce service ? Y aurait-il un lobby que même l’Assurance Maladie ne pourrait combattre ? Laurent Pehau L’assemblée générale de l'Onsil Lorraine s’est tenue le 12 janvier à Yutz. Après les traditionnels rapports d’activité syndicale, un nouveau conseil d'administration a été élu. La composition du nouveau bureau est la suivante : - Président : Marcel Lemoine - Secrétaire : David Spoden - Trésorier : Hervé Lemoine - Conseiller National de l’Onsil Lorraine : Chantal Guidarini INFIRMIER LIBÉRAL AQUITAINE PETITE ANNONCE Toulon Ouest (83200) Cause retraite, IDEL vend patientèle 30 ans. Très bon CA, présentation assurée de la clientèle et des médecins. Tél : 06 70 06 02 14 L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 9 EN VUE RAPPORT HUBERT Elisabeth Hubert : la femme à séduire... ou à combattre ! e 27 avril 2010, le Président de la République avait confié au doc- Elisabeth Hubert une mission de concertation sur la médecine L teur de proximité avec un triple objectif : • relancer le dialogue avec les médecins libéraux ; • permettre un très large échange avec les professionnels concernés ; • apporter des réponses aux évolutions structurelles que connaît la médecine ambulatoire depuis de nombreuses années. Le rapport. Pour E. Hubert, l’argument « choc » est la coordination qui « fait défaut en ville par rapport à la médecine libérale ». Les Maisons de Santé. La plus grande critique énoncée à l’encontre du système libéral est la déficience du système de la permanence des soins qui engorge de façon inutile les services d’urgences des hôpitaux. Cette critique s’adresse essentiellement aux médecins, notre profession étant bien connue pour sa disponibilité 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Mais il ressort de la lecture de ce rapport que la panacée serait le regroupement des professionnels sous forme de Pôles de santé pluridisciplinaires (PSP) ou de Maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Mme Hubert a constaté une assez forte réticence de la part de la profession infirmière à intégrer ces MSP. En effet, l’immense majorité de nos actes sont effectués à domicile (pour des critères liés à l’âge de nos patients ou aux pathologies lourdes dont ils sont atteints) et l’investissement dans les locaux et les coûts de fonctionnement sont excessifs pour un temps d’occupation limité. À cette raison légitime, s’ajoute également la crainte que ne surgisse un lien de subordination aux médecins. Ces situations de coordination entre plusieurs professionnels pourraient être rétribuées sous la forme de forfaits, les soins dispensés pourraient toutefois continuer d’être rétribués à l’acte. Elisabeth Hubert pointe du doigt le caractère non conventionnel des honoraires perçus via les EHPAD, les SSIAD ou les HAD, et donc les cotisations sociales correspondantes plus élevées, et ne souhaiterait pas qu’il en soit de même pour les sommes forfaitaires susceptibles d’être perçues par les professionnels libéraux via la structure pluridisciplinaire au titre des missions spécifiques qui y seraient développées. On peut (peut-être) attendre une évolution favorable pour notre profession. Le transfert de tâches. Les médecins, dont la démographie est problématique dans certains secteurs devront se recentrer sur les actes pour lesquels est utile leur valeur ajoutée, partager certaines de leurs activités actuelles avec d’autres professionnels de santé. « L’enjeu à l’avenir est donc bien de développer une approche pluridisciplinaire de l’offre de santé, que cela concerne le curatif ou le préventif ». Cette phrase est claire et lourde de conséquences pour le futur de nos professions. La prévention primaire et l’éducation thérapeutique des malades chroniques relèvent de la compétence médicale, mais d’autres professionnels de santé, dont les infirmières, pourraient en prendre en charge une partie significative. Les transferts de tâches des médecins au profit des infirmières porteraient de façon privilégiée sur des activités d’éducation pour la santé ou d’éducation thérapeutique. Mais il pourrait aussi concerner le « diagnostic », à l’instar de la Grande-Bretagne où il existe des consultations de premier recours assumées par des infirmières qui déchargent les médecins de la prise en charge des pathologies courantes dont le diagnostic et le suivi ne présentent pas de difficultés particulières. A priori, ces transferts de tâches ne pourraient avoir lieu que dans le cadre de MSP, encadrés par des protocoles précis. On comprend ici à quel point l’Onsil était visionnaire dans sa revendication maintes fois répétée de création de l’acte autonome de consultation infirmière. Comme toute médaille a son revers, les infirmières engagées dans ces démarches de coopérations ne pourront plus revendiquer les soins d’hygiène dont on sait qu’ils sont de la compétence des aide soignantes (dixit E. Hubert). De même, il conviendra qu’elles limitent leurs activités à domicile aux stricts soins de patients dans l’impossibilité de se déplacer. En contrepartie de cet effort, la mission constate qu’il devra être envisagé d’aligner les indemnités liées à l’usage d’un véhicule pour tous les professionnels de santé se rendant au domicile et conventionnés (le principe, consistant à moins payer une infirmière qu’un médecin pour ses déplacements auprès d’un malade alité, étant totalement injustifié. Conclusion. Mais l’horizon semble obscurci car demain le choix sera limité pour une infirmière désireuse d’exercer son activité à domicile : la collaboration avec un établissement d’HAD ou l’intégration d’une MSP. Notre exercice n’aura plus de libéral que le nom, et ça l‘Onsil ne peut le tolérer et se doit de le dénoncer. Patrick Experton PRÉSIDENT ONSIL AQUITAINE ASV DERNIÈRE MINUTE Signature de l’Avenant n°2 Alors que les infirmières libérales ont reçu l'appel 2011 représentant 100 % de la cotisation pour l'ASV, l'ONSIL (et les autres syndicats) a signé l'Avenant n°2 à la Convention Nationale le 10 Février dernier, fixant justement la nouvelle règle pour cette cotisation retraite. PETITE LEÇON D'HISTOIRE L'ASV (Avantage Social Vieillesse), aussi appelé Régime des Praticiens Conventionnés, est une retraite complémentaire instituée en 1960. Elle avait pour objectif d’inciter les professions médicales à se conventionner : en contrepartie du plafonnement de leurs honoraires, les professionnels se voyaient promettre des retraites complémentaires financées aux deux tiers par l’assurance maladie, avec un rendement initial exceptionnel. Ce régime facultatif est devenu obligatoire en 1975, ce qui a massivement augmenté les ressources mais préparé un avenir assez bancal. Les rendements promis étaient tels et les rachats d'annuité si bas que les réserves sont vite devenues impressionnants. Malheureusement, la pyramide des âges a fait son oeuvre : en 30 ans, le système s'est effondré. La réforme de 2005, bien que profondément injuste (les premiers pensionnés ont profité grassement du système, les derniers passent à la caisse), était indispensable. Parallèlement, l'Assurance Maladie remettait en cause sa participation (2/3 – 1/3) et voulait imposer un financement à hauteur de 50 %. Les syndicats sont restés unis, les négociations ont été rompues. L’infirmière libérale • n°145 mars 2011 • 10 j Allant à l'encontre de la Convention (qui prévoyait une participation de la caisse), l'Assurance Maladie a décidé d’appeler 100 % de la cotisation pour 2011. L’union syndicale a fonctionné : la caisse a accepté de financer 60 % de notre cotisation ASV et de coucher cet accord dans un avenant conventionnel, l'Avenant n°2. À noter qu'un recours a été déposé contre l'Assurance Maladie qui avait choisi de nous prélever 100% de cette cotisation pour 2011 : on peut donc espérer un rattrapage sur les années à venir, qui viendra compenser cet appel inconsidéré. Jean-Michel Elvira PRÉSIDENT ONSIL BULLETIN D’ADHÉSION ONSIL 2011 Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux Nom L’infirmière libérale n° 145 - mars. 2011 Merci de retourner votre bulletin rempli au siège national de l’ONSIL 4, rue Alaric II - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 62 30 00 78 Nom de jeune fille Prénom Né(e) le à Adresse complète Code postal Ville Tél. domicile Tél. professionnel Tél. mobile Courriel : Fait à le Signature et cachet : ❏ Oui, je déclare adhérer à l’ONSIL pour l’année civile en cours, et verse la somme de 170€, montant de la cotisation annuelle, par chèque bancaire ou postal à l’ordre de l’ONSIL. Les informations recueillies sont nécessaires pour votre adhésion. Elles font l'objet d'un traitement informatique et sont destinées au secrétariat de l'association. En application de l'article 34 de la loi du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification aux informations qui vous concernent. Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concernant, vous pouvez vous adresse au secrétariat de l'association. Si vous ne souhaitez pas être inscrit la liste de diffusion destinée aux adhérents, ou ne pas recevoir nos newsletters d'information, merci de cocher cette case : ❏ Pour celles ou ceux qui choisissent d’adhérer en réglant leurs cotisations trimestriellement (42,50 € x 4), veuillez remplir le formulaire ci-dessous. DEMANDE DE PRÉLÈVEMENT PRÉLÈVEMENT AUTOMATIQUE DE COTISATIONS : 42,50 € par trimestre Nom du débiteur Prénom Adresse du débiteur Code postal Ville DÉSIGNATION DE L’ÉTABLISSEMENT TENEUR DU COMPTE À DÉBITER Nom de l’établissement Adresse Code postal COMPTE À DÉBITER Code Établis. Ville Date : Code Guichet N° de compte Signature : NOM ET ADRESSE DU CRÉANCIER : ONSIL - 4, rue Alaric II - 31000 TOULOUSE Les informations contenues dans la présente demande ne seront utilisées que pour les seules nécessités de la gestion et pourront donner lieu à exercice du droit individuel d’accès auprès du créancier à l’adresse ci-dessus, dans les conditions prévues par la délibération n°80 du 1er avril 1980 de la CNIL. AUTORISATION DE PRÉLÈVEMENT J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si sa situation le permet, tous les prélèvements ordonnés par le créancier désigné ci-dessous. En cas de litige sur un prélèvement, je pourrais en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’établissement teneur de mon compte, je réglerais directement avec le créancier. N° national d’émetteur 00 10 18 CODE BANQUE GESTIONNAIRE 15999 Nom du débiteur Prénom Adresse Code postal Ville DÉSIGNATION DE L’ÉTABLISSEMENT TENEUR DU COMPTE À DÉBITER Nom de l’établissement Adresse Code postal Ville Date : COMPTE À DÉBITER Code Établis. Code Guichet N° de compte Signature : NOM ET ADRESSE DU CRÉANCIER : ONSIL - 4, rue Alaric II - 31000 TOULOUSE Prière de renvoyer les deux parties signées de cet imprimé au créancier, sans les séparer, en y joignant obligatoirement un relevé d’identité bancaire (RIB), postal (RIP), ou de Caisse d’Épargne (RICE). Les prélèvements automatiques se renouvellent annuellement par tacite reconduction. ANIOSAFE Notre éco-conception • MATIERES PREMIERES ET FORMULATION : ECO-FORMULATION • FABRICATION : UNE USINE ECO-GEREE AUX 3 CERTIFICATIONS • TRANSPORT : REDUCTION DE L'IMPACT • UTILISATION : OUTILS D'ACCOMPAGNEMENT DES PRODUITS • EMBALLAGES : CREATION DE NOUVELLES SOLUTIONS DE PACKAGINGS Notre Engagement volontaire d' ECO-CONCEPTION Photos et illustrations non contractuelles - Février 2010 COMBATTRE LE MICROBE EN RESPECTANT L'HOMME ET SON ENVIRONNEMENT Dangereux - respectez les précautions d'emploi. Utiliser les biocides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l'étiquette et les informations concernant le produit. "La présence de ce logo sur un étiquetage vous certifie un produit répondant à tous les critères de notre engagement." Pavé du Moulin 59260 Lille - Hellemmes - FRANCE Tél : +33 3 20 67 67 67 Fax : +33 3 20 67 67 68 www.anios.com