l`Eglise Saint André

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Près de l'Abbaye Notre Dame, fondée en 1034, se construisit très vite au
Bec-Hellouin un village doté dès 1039 d'une église paroissiale placée sous
le vocable de Saint André.
André fut le premier disciple de Jésus. Crucifié à Patras dans le Péloponèse
il fut supplicié selon la tradition sur une croix en forme de X. Il est le
patron de l'Ecosse, des pêcheurs et des cordiers.
Jusqu'à la Révolution Française l'Eglise Saint André dépendait de l'Abbaye
qui désignait son curé.
La décision de fermeture de l'Abbaye et la dispersion des moines se
traduisirent à partir de 1791 par un enrichissement de la statuaire de
l'édifice. De plus, en 1792 le tombeau du Bienheureux Hellouin fut
transféré solennellement de l'abbaye à l'église.
Après le Concordat la paroisse fut rattachée à l'Archevêché de Rouen.
L'église, au plan matériel, sortait indemne d'une période de troubles, ce
qui ne fut pas le cas de l'abbaye.
Sa structure architecturale est le résultat d'une longue histoire. Le
bâtiment primitif disparut dans un incendie en 1264. En 1417, ce lieu de
culte fut cette fois victime d'actes de destruction liés à la guerre de Cent
ans.
De la reconstruction qui suivit demeurent les murs et les fenêtres du
chœur. En revanche, la nef et le clocher furent complètement réédifiés au
cours du XVIIIè siècle.
L'église actuelle se présentait à la fin de l'Ancien Régime sensiblement
sous sa forme actuelle.
Ceci étant, les travaux furent fréquents au XIXè et au XXè siècles. Ainsi, il
fut procédé en 1959 à la mise en place des vitraux actuels (ceux existants
au paravent ayant été détruits lors du bombardement du Bec Hellouin le
13 août 1944) en 1977 à l'électrification des cloches et en 1986 au
remplacement de l'horloge.
Le retour des moines en 1948, sur propositions de Pierre Mendès France
et d'Edouard Herriot, après un siècle et demi d'utilisation militaire, eut
pour conséquence en 1959 le retour à l'Abbaye des restes du Bienheureux
Hellouin.