Médication officinale : paroles d`experts
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Médication officinale : paroles d`experts
22 OCT 09 biHebdomadaire Paris 21 RUE CAMILLE-DESMOULINS 92789 ISSY LES MOULINEAUX CEDE - 01 73 28 14 40 Surface approx. (cm²) : 430 Page 1/2 2 es RENCONTRES DE L'USPO Médication officinale : paroles d'experts La première table ronde des Rencontres de l'USPO (voir nos précédentes éditions) s'est penchée sur la médication officinale, en particulier le parcours de soins avec les assureurs santé. Interventions riches et différenciées. • Christian Babusiaux, président de la première chambre de la Cour des comptes et président de l'Institut de données de santé : « 10, 20 et SO milliards, c'est le déficit de la Sécurité sociale en 2008, 2009 et 2010. Une partie est un déficit structurel, tout ne vient pas de to crise. En 2008, par exemple, la branche maladie enregistre un déficit de plus de 4 milliards d'euros, ce qui veut dire que le déficit structurel est de 6 milliards. Cela dit, il faut rapporter ces 6 milliards aux 140 milliards de déficit de l'État. » • Fabienne Bartoli, adjointe au directeur général de l'AFSSAPS : « L'offre actuelle en libre accès couvre les trois quarts des situations cliniques reconnues comme adaptées à un usage en automédication avec une dispensation en accès direct. Les marchés les plus dynamiques en libre accès concernent les troubles de la sphère ORL (36 %), l'addiction au tabac (17 %), les troubles cutanés (14 %), les troubles gastro-intestinaux (12 %) et la douleur (10 %). » • Philippe Besnard, directeur officine génériques chez sanofi-aventis : « sanofi est leader sur le marché du libre accès SANTE2 6399361200506/GCP/AVH/3 en France et souhaite accompa- qu'il paye. Le partenariat avec le gner les officinaux dans ce nou- collectif des groupements porte vel axe. Depuis six mois, nous sur un conseil pharmaceutique mettons en place un programme dans 43 situations thérapeude formation avec les pharma- tiques, un conseil norme et réciens, non pas seulement sur la munéré 5 euros HT, avec un dispensation de nos produits, remboursement a posteriori de mais sur l'ensemble des pro- médicaments figurant sur une duits concernés, puisque nous liste évolutive qui en propose un travaillons par molécule. Le millier. » libre accès est une opportunité pour le pharmacien de prendre • Claudine Cadiou, de Swissou de reprendre la parole avec life Prévoyance et santé : « La son client/patient via l'accompa- prévention est essentielle, c'est gnement. » pourquoi elle figure dans nos contrats depuis 2003. Notre be• Philippe Delemarre, uni- soin d'accès aux données paversitaire à Clermont-Fer- tients reste, dans ce cadre, une rand, ancien assureur mutua- problématique forte. Nous somliste : « Notre différence avec mes partie prenante des expérile système public est que nous mentations actuellement menées ne sommes pas des finan- selon une logique anonymisée ceurs mais des assureurs, nous dans le traitement des donn'avons donc pas les mêmes nées. » • Pascal Louis, président du préoccupations. Aujourd'hui, il va falloir répondre à la question Collectif national des groupede savoir quelles sont les don- ments de pharmaciens d'offinées de santé qui doivent être cine (CNGPO) : « Je rebondis connues par l'assureur dans le sur les propos de Roselyne Bacadre de son métier. Le conseil chelot qui nous a demande d'être officinal, comme la prescription Imaginatifs. Nous avons trade médicaments, doit entrer vaillé pendant quatre ans avec dans un cadre où tout le monde Allianz pour trouver un moyen est gagnant : le médecin, le phar- de valoriser le conseil pharmamacien, le patient et l'assu- ceutique et finalement signer ce reur. » partenariat au moment de la loi HPST. Concernant les objections • Christine Nonnenmacher, sur le partenariat, je rappelle directrice santé chez Allianz : que ce contrat est ouvert à tous « Les complémentaires finan- les pharmaciens, pas seulement cent des risques de santé qui se ceux qui appartiennent à un réalisent et prennent en charge groupement lui-même adhédes actes non remboursés par la rent au collectif. Aujourd'hui, Sécurité sociale. Nous sommes 2540 pharmaciens accompadevenus, par nécessité, des pay- gnent cette initiative. » eurs sélectifs, avec des primes d'assurance complémentaires • Claude Japhet, président facultatives. Le client doit avoir de l'Union nationale, des pharune offre qui correspond à ce macies de France (UNPF) : Eléments de recherche : IDS ou Institut des Données de Santé ou GIP IDS ou Groupement d'Intérêt Public Institut des Données de Santé : organisme de diffusion/contrôle d'informations pour gestion du risque maladie, toutes citations ... 22 OCT 09 biHebdomadaire Paris 21 RUE CAMILLE-DESMOULINS 92789 ISSY LES MOULINEAUX CEDE - 01 73 28 14 40 Surface approx. (cm²) : 430 Page 2/2 « J'ai retenu trois éléments importants de l'intervention de M Babusiaux, à savoir • ça va mal et ça va aller encore plus mal; Hy a une augmentation du reste à charge hors ALD, ce qui veut dire que les assurés ont le sentiment de payer pour avoir moins; il faut une restructuration de l'offre, ce qui passe par la structuration de l'ensemble du parcours de soins. Sachant qu'il y a 800 complémentaires en France, je me demande comment le réseau va pouvoir gérer des accords avec autant d'acteurs, sauf à voir comment s'organiser par voie conventionnette. Jean-Charles Tellier, président de la section A du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) : « Le rôle de lassurance santé dans le parcours de soins est d'accompagner le patient. Or l'officine devient le premier recours dans le parcours de soins. J'ai entendu dire que des nonmédicaments pouvaient être remboursés avec certaines mutuelles. Je pense qu'il faut se recentrer sur le médicament. » • Gilles Bonnefond, président délégué de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) : « Le patient se dit qu'il sera rembourse s'il va chez le médecin et non rembourse s'il n'y va pas. Ce qui n'est pas present n'est pas pris en charge. Finalement, le patient va directement chez le pharmacien lorsqu'il estime qu'il peut payer. S'il ne peut pas, il va chez le médecin, ce qui crée un embouteillage à l'entrée du cabinet médical et coûte cher à l'assurance-maladie. Tout cela doit changer. » >M M SANTE2 6399361200506/GCP/AVH/3 Eléments de recherche : IDS ou Institut des Données de Santé ou GIP IDS ou Groupement d'Intérêt Public Institut des Données de Santé : organisme de diffusion/contrôle d'informations pour gestion du risque maladie, toutes citations ...