Le « shut down » de la pénitentiaire - Snepap-Fsu

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Le « shut down » de la pénitentiaire - Snepap-Fsu
Le « shut down » de la pénitentiaire
Les caisses sont vides. Voilà ce qui nous a été dit en réunion de service, de façon officielle.
En clair, les frais de déplacement et de repas intervenus à partir du mois d’octobre ne seront
pas remboursés avant 2014.
De plus, il nous a été expressément demandé de ne pas proposer de placement extérieur en
aménagement de peine, notre administration étant dans l’incapacité de payer nos structures
partenaires. Impossibilité matérielle, donc.
Autant pour le principe de l’individualisation des peines…
Des recommandations visant à faire des économies de bout de chandelle nous avaient déjà été
faîtes comme photocopier uniquement en recto-verso et ne plus imprimer en couleur. A
présent, nous avons juste assez de papier pour terminer le mois, au point que le Milieu ouvert
prenne quelques ramettes de feuilles au Milieu fermé et que le Siège nous en fournisse. De
quoi faire une semaine de plus, autant dire que c’est Byzance !!
Les agents PSE sont aussi invités à se servir du fax du secrétariat, leur toner étant vide.
Actuellement, c’est une opération de récupération des sous-côtes de dossiers archivés destinés
à la destruction qui est organisée, et c’est également la numérisation quasi totale des
documents fournis par notre public qui est mise en place.
Certes, c’est une démarche « éco-responsable », mais lorsque l’on en arrive à quasiment faire
les poubelles pour pouvoir travailler, il y a de quoi se poser des questions ou crier un bon
coup.
Nous sommes bien loin des 13e ou 14e mois d’autres administrations de l’Etat. Avec un point
d’indice gelé depuis 4 ans et aucune prime de fin d’années quand les chefs reçoivent, eux, des
primes d’objectifs, objectifs réalisés par des agents souvent épuisés, parfois même dégoûtés.
Camouflet pour notre service pénitentiaire d’insertion et de probation, la logique et la gestion
des finances de notre administration posent question et mériteraient que les organisations
syndicales s’y intéressent avec attention.
Dans la profession des CPIP, il est courant de dire, avec humour, que lorsque notre public a
une demande urgente, il est déjà trop tard. Curieux écho du manque d’anticipation de notre
administration…
Sans humour, cette fois, en va-t-il de même pour les CPIP, parent pauvre de la Justice ?
Le SNEPAP de GRASSE