Venez consulter l`article complet relatant le déplacement à Londres

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CHAPITRE 1 : samedi 18 avril
PERFIDE ALBION
8h00 Boulingrin : Les athlètes sont prêts pour traverser la Manche sous un crachin de
mauvais aloi. Les parents sont là, plus inquiets que leurs enfants. Le départ va être donné,
mais il manque une personne : le starter !
8h30 : Après un premier faux départ, les trois véhicules partent vers Calais : 20 athlètes et
6 cadres. La pluie éclabousse l'autoroute.
12h00 : Avant d'entrer dans le ferry, les cartes d'identité sont vérifiées méticuleusement
par deux fois. La responsable dévisage chaque athlète scrupuleusement.
13h00 : Les plages françaises disparaissent, la mer est d'huile, Laetitia a le mal de mer....
Heureusement les falaises de Douvres apparaissent baignées par le soleil.
14h00 : Nous voici sur l'autoroute. Il faut conduire à gauche, David me relaie au volant.
Lounes à l'air sûr de lui, il se joue des premiers embouteillages de la banlieue de Londres.
• « Regardez la tour Eiffel ! »
• « Elle est moins belle que celle de Paris ! »
• « J'ai l'impression que c'est un repère pour trouver Crystal Palace ! »
16h00 : Lounes est un magicien nous voici devant le « Queens Hôtel » alors que je cherche
désespérément des panneaux indiquant les rues ou les avenues.
17h00 : Çà se complique, il n'y a pas de place sur le parking, les 3 véhicules font le tour du
pâté de maisons puis vont se garer au parking du stade, à un mile(*). Je rassure les athlètes
qui attendent dans le hall de l'hôtel.
18h00 : Avant de s'installer dans les chambres, le manager de l'hôtel exige le règlement du
séjour. La carte bleue de Jean-Pascal ne convertit pas les euros en pounds.
19h00 : J'emmène les athlètes au stade d'athlétisme pendant que Lounes négocie à l'accueil
et que notre président s'applique sur le logiciel de la réception.
- « Waah, quelle piste! » s'exclame Marion.
- « Ce n'est pas là que l'on va courir? »
Nous envahissons le stade ouvert à tout vent.
Las, David m'interpelle :
- « Pierre tu es appelé d'urgence pour le
règlement nous avons besoin de tes 500£ cash. »
- « RASSEMBLEMENT, on revient à l'hôtel ! ».
Les négociations aboutissent pour le dîner.
Maurice SHARP (Hercules Wimbledon AC) invite nos dirigeants dans un pub pour préparer le
meeting du lendemain et nous déclare à propos des problèmes de l'hôtel :
- « YOU HAVE WHAT YOU'VE PAID FOR »....Perfide Albion
(*) mile : 1609 mètres
CHAPITRE 2 : dimanche 19 avril
LES FRENCHIES ECHARPES
La délégation française part groupée, à pied vers le stade mythique. Un écureuil argenté
s'enfuit surpris par notre présence et me rappelle que nous avons franchi la Manche.
Les règles sont strictes.
Les entraîneurs hors des lieux des concours et les athlètes ne peuvent changer d'épreuves.
Quant à notre starter il ne peut officier qu'avec un permis de port d'armes !
Qu'importe, l'accueil est chaleureux et le fairplay britannique se confirme. Le dernier de
chaque course de demi-fond est chaleureusement applaudi.
Nous en avons besoin car nos meilleurs représentants Kévin Fossard sur 800m et Marie Piot
sur 1500m sont loin des podiums. Sur le demi-tour de piste, Océane Auzoux gagne sa place en
équipe 1, dommage qu'elle n'ait que 14 ans. Sur la même distance Nicolas Ninot tente le tout
pour le tout : à 20m. de l'arrivée, il tient la 3ème place du podium, soudain il cherche ses
appuis et s'étale devant les spectateurs médusés...Il se relève et termine dans un tonnerre
d'applaudissements.
Maurice SHARP, boit du petit lait, son meeting rehaussé par la colonie française est un
succès. Il nous distribue les accessits dans les concours beaucoup moins relevés que dans les
courses.
Reste les relais, mais là encore nous sommes au pied des podiums.
Pour nous consoler, Mr SHARP nous remet le pichet à l'enseigne du club et un trophée pour le
plus méritant de nos athlètes.
Après un vote mouvementé, Marie Piot l'emporte à l'arraché devant Nicolas Ninot et son
bras en écharpe.
CHAPITRE 3 : lundi 20 avril :
COINCES DANS LE TUBE
Pour le troisième jour, Lounès nous a concocté un
programme de visite éclair sur Londres. Personne
n'ose discuter son plan d'animation tant notre
anglais cumulé est balbutiant et peu efficace.
Le menu est ambitieux :
• Utilisation des transports collectifs britanniques à tarif réduit.
• Visite du cœur historique de la city.
• Pique-nique au Central Park.
• Shopping pour profiter de la baisse de la livre.
Puis retour seuls ! (sans Lounès) pour retrouver le Queen's Hotel.
La première partie du voyage se déroule sans encombre. Le petit tortillard
suburbain est sympathique et nous permet une découverte de la banlieue
intéressante.
Le passage du chemin de fer au « tube » est plus inquiétant. Les bouches de
métro déversent des centaines de Londoniens préoccupés par la crise ou par
l'état de la reine. Ils ne jettent pas un regard sur l'imposante délégation
française.
Lounès, pragmatique divise notre groupe par catégories : les minimes garçons
avec Jean-Pascal, les minimes filles 1 avec Clément et les minimes filles 2 avec
Laetitia. Je me charge des 2 cadettes (ouf!). Quant au starter nous comptons
sur lui pour revenir indemne....
Ces mesures de sécurité rassurent les troupes, d'autant que notre directeur
d'école fait un comptage à chaque correspondance. A l'avant du dernier
changement de station, cette belle organisation est mise à mal par l'arrivée
inopinée d'une rame. Notre instituteur a un moment de flottement, nous
hésitons. Fanny Dessailly (notre meilleure sprinteuse) escalade le marche pied
du wagon en même temps que la horde anglaise.
« Vous montez à la prochaine rame » hurle Lounès.
La porte automatique se referme sur Fanny.
« Descend au prochain arrêt du métro » crie Laetitia.
L'inquiétude est à son comble et si notre athlète descendait à la station de
Waterloo...
Ouf ! Fanny est là au prochain arrêt, elle n'a même pas la larme à l'œil.
Le trajet se termine avec une surveillance renforcée : Lounès à l'avant, David à
l'arrière : Les troupes en rang serré au centre.
Buckingham Palace se dresse à quelques centaines de yards de la fin du
« tube ».
Les stagiaires mitraillent la relève de la garde en ayant soin de ne pas gêner le
protocole. A Westminster Abbaye, une manifestation montre que la Grande
Bretagne a du mal à digérer l'empire colonial.
Au Central Park, le pique-nique style « garden party » s'organise. Le hamburger
préparé par nos hôtes est vite avalé et un safari photo à l'écureuil argenté est
organisé par Adèle Toutain, particulièrement habile dans cet exercice.
Le clou de la visite, c'est le shopping tant attendu par les stagiaires. Lounès a
choisi deux points de rendez-vous successifs non loin de « Picadilly circus ». Les
athlètes trouvent a prix cassé des souvenirs « made in china ». Je cherche
désespérément un short d'athlétisme représentant « l'UNION JACK » mais
malgré l'aide de quelques athlètes, mes efforts restent vains...
Reste le retour, la tension monte... Nous mettons la pression sur Lounes pour
qu'il nous accompagne jusqu'à la gare britannique (ce dernier voulait nous
abandonner avant l'entrée du métro).
Là nous fonçons sur la ligne sud, le groupe d'athlètes alourdis par les stocks de
souvenirs perd de sa cohésion, s'étire et se scinde...
Une foule de britanniques, pressée, s'infiltre dans nos rangs.
Enfin ! La bonne ligne : las c'est celle qui retourne à Londres ! Nous avons perdu
Jean-Pascal et son groupe de minimes garçons...
Coup de pression, coup de portable : il est monté dans le bon train sur la bonne
ligne.
CHAPITRE 4 : mardi 21 avril :
LA DERNIERE CARTE
Anniversaires, dernier petit déjeuner à l’hôtel, bouclage des valises, la matinée
est bien remplie au Queens hôtel.
Laetitia offre ses derniers fruits achetés à un prix « cassé » l’avant-veille à la
moyenne surface du quartier : « 13 livres pour un petit sac, je comprends que
les anglais mangent peu de fruits ! »
Nous pique-niquons dans le parc de Crystal Palace, non loin des animaux
préhistoriques qui décorent un parc animalier.
Les garçons jouent au football aidés de quelques filles en mal d’effort physique.
Les autres allongées sur le « green » comparent leurs emplettes faites la veille.
Il faut revenir, Lounes est impérial dans sa conduite jusqu’à Douvres. Arrivés
tôt au port anglais, la deuxième mi-temps du match de foot s’impose dans un
petit jardin public.
La traversée se déroule sans encombre. Laetitia dépense ses
dernières économies pour consommer, enfin, un vrai café.
Mais comme au jeu du « UNO » où il faut rester vigilant jusqu’à la dernière
carte, il en est de même pour le voyage retour, surtout lorsque l’on arrive en
France.
Jean-Pascal et David, pourtant formés par ce jeu lors du bref séjour, sont
chauffeurs à partir de Calais. Sans consulter leur carte (leur dernière carte) ils
foncent droit sur Paris.
Clément s’aperçoit du piège après 20kms et revient sur Calais, les deux autres
conducteurs perdent beaucoup de temps en passant par Béthune. Le « CONTRE
UNO » leur fait perdre plus d’une heure à l’arrivée du Boulingrin. Notre pauvre
starter aura loupé le départ et l’arrivée.
Vivement Londres 2012 !!!
Pierre Domec

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