Fiche 6 Régulation Nerveuse Et Hormonale
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Fiche 6 Régulation Nerveuse Et Hormonale
FICHE 6 / REGULATION NERVEUSE ET HORMONALE Constance de certaines grandeurs mesurées Valables entre certaines limites seulement Variations interindividuelles Dépassée lorsque l’organisme est soumis à des conditions extrêmes Notion de milieu intérieur : espace dans lequel vivent les cellules de l’organisme Notion d’homéostasie : constance du milieu intérieur Conditions de la vie Affranchissement du milieu extérieur Possibilité de calculer des valeurs normales dans une population Notion de régulation Au sens large : mécanisme modulant l’activité d’une cible Au sens physiologique : mécanisme permettant de maintenir un équilibre, notamment de maintenir constante une grandeur mesurée Les régulations physiologiques : Ne peuvent s’expliquer à l’échelle d’une cellule Passent par des interactions entre des types de cellules, de tissus ou d’organes différents Ne se comprennent qu’à l’échelle de l’organisme Même si elles s’appuient dans chaque cellule sur des phénomènes physico-chimiques Régulation nerveuse (végétative) de la pression artérielle A la sortie du cœur la PA oscille entre 8 (P diastolique) et 12 (P systolique) cm Hg, avec une moyenne de 9 à 10 cm Hg. Paramètres Débit cardiaque : Qc = FC x VES, proportionnel • au volume d’éjection systolique (VES ≈ 70 ml): volume de sang éjecte à chaque systole • à la fréquence cardiaque (FC ≈ 70/mn) • Qc = 70 x 70 ml/mn = 5 a 6 l/mn Résistance des arterioles : PA = Qc x R Contrôles par SN Σ et SN pΣ Contrôle du cœur et des artérioles par le système nerveux Contrôle par le SN parasympathique (SN pΣ) sympathique (SN Σ) - Organisation Organisation – centres nerveux dans le tronc cérébral puis dans la moelle – centres nerveux dans le tronc cérébral épinière – nerfs vagues (pneumogastriques = Xe paire crânienne) – nerfs sympathiques avec relais dans les ganglions – neurotransmetteur : acétylcholine sympathiques – neurotransmetteur : noradrénaline Effets Effets – FC (effet chronotrope positif, C+) – FC (effet chronotrope négatif, C-) – force de contraction myocardique = VES (effet inotrope – force de contraction myocardique = VES (effet inotrope positif, I+) négatif, I-) – force de contraction des fibres musculaires lisses des Qc et PA artérioles (vasoconstriction, effet sur recept α+) – (pas d’innervation parasympathique des artérioles) Qc et R, donc PA Barorécepteurs carotidiens et aortiques Localisation – Sinus carotidiens (dilatation à l’origine des carotides internes) = à l’entrée du cerveau – Crosse de l’aorte = à la sortie du cœur Sensibilité à la PA – Décharge permanente de potentiels d’action – Fréquence de décharge proportionnelle a la PA (= barorécepteurs) : PA : décharge PA : décharge – en fait sensibles à la tension de la paroi artérielle (= tensorécepteurs) où ils sont insérés : la tension déforme la membrane des terminaisons nerveuses et change leur fréquence de décharge Projections au niveau du tronc cérébral – Sinus carotidiens : nerfs de Hering, puis IXe paire crânienne – Aorte : nerfs de Cyon, puis Xe paire crânienne Régulation nerveuse de la PA Projection des fibres nerveuses issues des barorécepteurs : – Inhibitrices sur les centres nerveux Σ : activité Σ proportionnelle à la décharge des barorécepteurs = à la PA – Facilitatrices sur les centres nerveux pΣ : activité pΣ proportionnelle a la PA Hypertension Hypotension Origine Hypervolémie, stress avec tachycardie Hémorragie, déshydratation Barorécepteurs fréquence de décharge fréquence de décharge Effet sur les centres Inhibition Σ Activation pΣ Levée d’inhibition Σ Défacilitation pΣ nerveux Effets sur les artérioles Vasodilatation Vasoconstriction Effets sur cœur FC et VES FC et VES Effet sur la PA PA PA Schémas Adrénaline Régulation hormonale de la PA • Secrétée par la glande médullosurrénale (au milieu des glandes surrénales, au-dessus des reins), équivalent d’un ganglion du SN Σ • Libérée dans la circ. sanguine dans des conditions semblables : action diffuse et prolongée, qui soutient l’action du SN Σ Syst. rénine-angiotensine- vasoconstricteur + hypervolémiant: PA aldostérone Hormone antidiurétique vasoconstrictive + rétention d’eau: PA (ADH) Facteur natriurétique vasodilatateur + hypovolémiant : PA auriculaire (ANF) Signes d’une mise en jeu du Σ suite à une hypotension avec hémorragie : tachycardie, pâleur, extrémités froides Régulation hormonale de la glycémie Glycémie constante en moyenne : 0,9 g/l (0,7 a 1,1 g/l) • entre 3,9 et 6,1 mmol/l • augmentation après les repas (valeurs postprandiales ~ 1,4 g/l) limitée par la sécrétion d’insuline Intérêt • Apport régulier de substrats énergétiques aux cellules • Certaines cellules « glucodépendantes » (neurones) ne peuvent utiliser que le glucose comme substrat énergétique (et n’ont pas besoin d’insuline pour le capter) • D’autres cellules peuvent utiliser le glucose ou les acides gras Hormones de la régulation Hormones Hypoglycémiante Hyperglycémiantes insuline Glucagon Cortisol Adrénaline Origine Pancréas (çα ; îlots de Cortico-surrénales Médullo-surrénales Pancréas (ç ; îlots de Langerhans) Langerhans) (zone fasciculée) Sécrétion sécrétion en période post- sécrétion dans les périodes de jeûne ou de besoins énergétiques (stress ou prandiale effort physique) sécrétion à jeun ou à l’exercice physique Effets cellulaires Favorise : - la captation des nutriments par les cellules - le stockage des nutriments en macromolécules Favorisent : - la glycogénolyse (déstockage du glucose) - la néoglucogénèse hépatique Effet sur la (aux dépens des réserves) glycémie Diabète insulinoprive : type I, défaut de sécrétion d’insuline hyperglycémie avec amaigrissement (défaut de synthèse entraine un défaut de captation du glucose et un défaut de stockage) Insuline : stimule l’expression cellulaire d’un transporteur de glucose et donc sa captation favorise la captation des acides gras et des acides aminés favorise la glycogénogénèse inhibe la glycogénolyse favorise la synthèse de triglycérides à partir des acides gras et celle des protéines à partir des acides aminés Sécrétion de l’insuline Origine de l’insuline – Pancréas endocrine (ilots de Langerhans) : cellules beta Effet direct du glucose – glycémie insuline plasmatique sur la sécrétion – Pas de cellule réceptrice individualisée : la cellule β est à la fois réceptrice et effectrice d’insuline Mécanisme • Entrée du glucose dans la cellule β par un transporteur non saturable GLUT2 • Phosphorylation du glucose par la glucokinase, puis métabolisme du glucose avec production d’ATP • Fermeture d’un canal potassique (ATP dépendant) potassium intracellulaire dépolarisation de la cellule β ouverture de canaux calcium voltage dépendants entrée de calcium exocytose des vésicules d’insuline Régulation de la natrémie et de l’hydratation globale Natrémie constante : 140 mmol/l (135-145) en dépit des apports de sel (≈ 150 mmol/24h) et d’eau (≈ 2 l/24h) qui sont discontinus et variables Réguler la natrémie = réguler l’osmolalité plasmatique Na+ = 95 % des cations extracellulaires anions = cations (électroneutralité) L’enjeu de la régulation de la natrémie = Régulation du bilan d’eau et de l’hydratation globale de l’organisme Les variations de la natrémie sont plus souvent liées a des variations du bilan d’eau qu’a celles du bilan sodium Un bilan d’eau positif ( entrée ou sortie) dilue l’EC ( osmolarité EC) Passage d’eau de l’EC (dilue) vers l’IC (plus concentre) selon les lois de l’osmose La natrémie reflète l’hydratation globale Contrôle des sorties d’eau : ADH = vasopressine Origine • peptide de 9 aa • synthétisé par l’hypothalamus [noyaux supra-optique (NSO) et paraventriculaire NPV)] • stocke (granules sécrétoires) et libère dans la circulation par la posthypophyse Action rénale • Antidiurèse, concentration des urines • Rétention d’eau dans l’organisme, bilan d’eau positif, et donc hyponatrémiante Effets rénaux •Réabsorption d’eau, mais comment ? • pas de transporteur d’eau connu •Principe de fonctionnement des néphrons • Un néphron : glomérule + tubule • Filtration du plasma par le glomérule = une quantité imp. d’eau et de sel quitte (transitoirement) le plasma (sort du milieu intérieur) pour constituer l’urine primitive • Puis réabsorption du Na+ filtre par le tubule (contrôlée par l’aldostérone : permet de régler le bilan de sodium) • Conséquence : dilution des urines de 300 mOsm/l dans le plasma et le glomérule a 100 mOsm/l • Action principale de l’ADH – Rend les parties terminales du néphron (tube collecteur) perméables à l’eau : le flux d’eau est proportionnel à la concentration d’ADH • Provoque une réabsorption d’eau – passive selon les lois de l’osmose – depuis les urines diluées (100 mOsm/l, par la réabsorption préalable de Na+) – vers le plasma plus concentre (300 mOsm/l) – Donc : concentration des urines • Sans ADH – membrane du tube collecteur imperméable – sortie d’urines sans réabsorption d’eau : diluées, volumineuses (>15 l/24h) – ≪ Diabète insipide ≫ : polyurie, déshydratation, hypernatrémie Mode d’action • Activation de l’adenyl-cyclase (via des récepteurs de type V2) • Production d’AMPc, activation de la PKA • Migration intracellulaire et insertion dans la membrane luminale de canaux protéiques (Aquaporines AQP2) à travers lesquels l’eau diffuse • Réabsorption d’eau proportionnelle a la concentration d’ADH Contrôle des entrées d’eau : la soif Prises d’eau habituelles En cas de manque d’eau : • Prise sous l’effet de la sensation de soif • Par mise en jeu du Centre de la soif : aire hypothalamique latérale, à proximité du noyau paraventriculaire • Comportement de recherche de boisson Système hypothalamique de rétention d’eau Centre de la soif accroit les entrées d’eau NSO-NPV-post-hypophyse : sécrétion d’ADH réduit les sorties d’eau • comportementales • sans attendre le besoin • excédentaires, supérieures aux besoins • Rôle du rein : éliminer l’excès Deux actions convergentes Evaluation clinique du stock d’eau Situation anatomique • Rétention d’eau • Hyponatrémie Peser le patient Osmorécepteurs hypothalamiques • dans la partie antérieure de l’hypothalamus • D’autres : dans le NSO Neurones sensibles à l’osmolalité plasmatique (à la natrémie) Effets • [Na+] de 1 a 2%: décharge • sensibles à leur déshydratation • La réduction de leur volume active des canaux ioniques (mécanosensibles) dépolarisation • Stimulent le centre de la soif et la sécrétion d’ADH • Relation linéaire entre la [ADH] circulante et l’osmolalité plasm. Variation de la natrémie Stimulus physiologique Décharge des osmorécepteurs hypothalamiques Stimulation du centre de la soif et de NSO/NPV Soif Sécrétion d’ADH Conséquences Schémas Régulation Hypernatrémie Déshydratation intraç Hyponatrémie Hyperhydratation intraç VEC natrémie VEC natrémie