Dans l`établissement, à Buc
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Dans l`établissement, à Buc
1 rue louis Massotte FOYER “ LA MAISON ” 1 rue louis Massotte 78530 Buc Tel : 01 39 56 34 08 Fax : 01 39 56 51 31 Accès Versailles-chantiers et bus Buc village garanti à la personne la possibilité de circuler librement. A cet égard, les relations avec la société, les visites dans l’institution, à l’extérieur de celle-ci, sont favorisées. Sous réserves des décisions de justice, des obligations contractuelles ou liées à la prise en charge la personne résidente peut, pendant la durée de son séjour, conserver des biens, effets et objets personnels et, lorsqu’elle est majeure,disposer de son patrimoine et de ses revenus. Article 9 : PRINCIPE DE PREVENTION ET DE SOUTIEN Les conséquences affectives et sociales qui peuvent résulter de la prise en charge ou de l’accompagnement doivent être prises en considération. Il doit en être tenu compte dans les objectifs individuels de prise en charge et d’accompagnement. Le rôle des familles, des représentants légaux ou des proches qui entourent de leurs soins, la personne accueillie doit être facilité avec son accord par l’institution, dans le respect du projet d’accueil et d’accompagnement individualisé et des décisions de justice. Les moments de fin de vie doivent faire l’objet de soins, d’assistance et de soutien adaptés dans le respect des pratiques religieuses ou confessionnelles et convictions tant de la personne que de ses proches ou représentants. Article 10 : DROIT A L’EXERCICE DES DROITS CIVIQUES L’exercice effectif de la totalité des droits civiques attribués aux personnes accueillies et des libertés individuelles est garantit par l’institution, qui prend à cet effet toutes mesures utiles dans le respect, si nécessaire, des décisions de justice. Article 11 : DROIT A LA PRATIQUE RELIGIEUSE Les conditions de la pratique religieuse, y compris la visite de représentants des différentes confessions, doivent être facilitées. Les personnels et les bénéficiaires s’obligent à un respect mutuel des croyances, convictions et opinions. Le prosélytisme de toute nature est interdit Article 12 : RESPECT DE LA DIGNITE DE LA PERSONNE ET DE SON INTIMITE Le respect de la dignité et de l’intégrité de la personne est garanti. Le droit à l’intimité doit être préservé hors la nécessité exclusive et objective de la réalisation de la prise en charge. 10 Le foyer la Maison accueille des jeunes placés par l’Aide Sociale à l’Enfance de toute la Région Parisienne, parfois de province, et des jeunes pour lesquels la décision a été prise directement par le juge des enfants. Il prend en charge 51 jeunes. Des garçons de 13 à 21 ans, des filles à partir de 17 ans. Ces jeunes rencontrent des difficultés dans leur milieu familial, dans leur quartier, avec la scolarité, parfois avec la justice. Ils sont « en conflit » avec eux-mêmes et avec les autres. Le Foyer la Maison est un établissement géré par la Sauvegarde de l’Enfant, de l’Adolescent et de l’Adulte en Yvelines. Cette association départementale, reconnue d’utilité publique depuis 1896, a comme finalité de « donner à chacun les moyens de réussir sa vie ». Les objectifs visés, les moyens déclinés par l’établissement vont tous y participer. 1- Les valeurs communes aux professionnels intervenants au foyer la Maison En référence au projet de l’établissement, ces valeurs s’organisent autour : - D’une reconnaissance des droits et devoirs de la personne et de l’enfant, du respect de son appartenance familiale et environnementale, de la conviction qu’il est accessible à une action éducative - De l’importance du collectif, des lois et des repères qui y sont liés et de la certitude que l’on ne sait pas vivre seul si l’on ne sait pas d’abord vivre avec les autres - De la reconnaissance de la citoyenneté de chacun, qui constitue l’individu comme membre d’une communauté, tout en étant un être unique de cette communauté. 2. Objectifs de l’établissement L’ objectif poursuivi par le foyer la Maison est d’aider le jeune pris en charge à gérer ou à résoudre ses problèmes avec lui-même et avec les autres en l’aidant : - à accomplir des apprentissages - à aménager sa situation familiale - à accéder à une autonomie - à vivre en société - à favoriser un épanouissement personnel 3 3. Les moyens mis en œuvre Le soutien éducatif Aujourd’hui il existe six groupes de vie : Dans l’établissement, à Buc, - Deux groupes d’accueil de 6 garçons de 13 à 15 ans, Delta et Epsilon - Un groupe de 6 garçons de 16 à 17 ans, l’Unité Appartement (UA) - Une place d’accueil immédiat, recevant un garçon entre 14 et 17 ans en besoin de rupture pour une période de 3 semaines d’observation et d’aide à l’orientation A Buc, dans un petit pavillon au fond du parc, un groupe de 3 garçons de 17 à 19 ans, le pavillon « Bièvre » A Versailles, - Un groupe de 10 jeunes, garçons et filles, de 17 à 19 ans, installés en appartements de deux, la Résidence - Un groupe de 8 jeunes, garçons et filles, de 18 à 21 ans, installés en studios, l’Externalisation - Un service d’accompagnement pour 11 jeunes, garçons et filles, de 13 à 21 ans qui offre une aide éducative sans hébergement Cette prise en charge en groupe (sauf pour le service d’accompagnement), encadrée par des éducateurs spécialisés, propose des projets, met en place des activités, adaptés aux âges et aux maturités. La forme collective permet une approche du groupe basée autrement que sur le rapport de force ainsi qu’une découverte de la relation avec des adultes. L’écoute et l’accompagnement tout au long des expériences menées par les jeunes leurs permettent de mettre en place leur projet individualisé. Des périodes de soutien en milieu familial ou en familles accueillantes peuvent venir s’inscrire dans la prise en charge en fonction de celui-ci. Un service chargé des relations avec les familles : La famille est associée dès l’admission au projet de son enfant. Un bilan à la fin du mois d’observation, puis des bilans semestriels si la décision est prise de poursuivre le séjour, permettent au personnel spécialisé intervenant auprès de leur enfant de présenter le travail accompli, à la famille d’évaluer les changements produits. C’est ensemble, en présence du jeune, que se prendront les décisions concernant son orientation, le projet à construire. 4 pas possible en raison de son jeune âge, ce choix ou ce consentement est exercé par la famille ou le représentant légal auprès de l’établissement, du service ou dans le cadre des autres formes de prise en charge et d’accompagnement. Pour ce qui concerne les prestations de soins délivrées par les établissements ou services médico-sociaux, la personne bénéficie des conditions d’expression et de représentation qui figurent au code de la santé publique. Les institutions assurant la prise en charge les mettent en oeuvre dès que l’usager en exprime le souhait. La personne peut être accompagnée de la personne de son choix lors des démarches nécessitées par la prise en charge ou l’accompagnement. Article 5 : DROIT A LA RENONCIATION Dans le respect des décisions de justice ou mesures de protection judiciaire, des décisions d’orientation et des procédures de révision existantes en ces domaines, les personnes peuvent à tout moment renoncer par écrit à cette prise en charge ou en demander le changement dans les conditions de capacités d’écoute, et d’expression ainsi que de communication, prévues par la présente charte. Article 6 : DROIT AU RESPECT DES LIENS FAMILIAUX La prise en charge ou l’accompagnement doit favoriser le maintien des liens familiaux et tendre à éviter la séparation des familles ou des fratries prises en charge, dans le respect des souhaits de la personne, de la nature de la prestation dont elle bénéficie et des décisions de justice. En particulier, les établissements et les services visés à l’article L 311-9 prennent, en relation avec les autorités publiques compétentes et les autres intervenants, toute mesure utile à cette fin. Chaque fois que possible dans le respect du projet d’accueil et d’accompagnement individualisé et du souhait de la personne, la participation de la famille aux activités de la vie quotidienne est favorisée. Article 7 : DROIT A LA PROTECTION Il est garanti à la personne comme à ses représentants légaux et à sa famille, par l’ensemble des personnels ou personnes réalisant une prise en charge ou un accompagnement, le respect de la confidentialité des informations la concernant. Il lui est également garanti le droit à la protection, le droit à la sécurité, y compris sanitaire et alimentaire, le droit à la santé et aux soins, le droit à un suivi médical adapté. Article 8 : DROIT A L’AUTONOMIE Dans les limites définies dans le cadre de la réalisation de sa prise en charge ou de son accompagnement et de celles précisées dans le règlement de fonctionnement il est 9 CHARTE DES DROITS ET LIBERTES DE LA PERSONNE ACCUEILLIE Annexe à l’arrêté du 8 septembre 2003 relatif à la charte des droits et libertés de la personne accueillie, mentionnée à l’article L. 311-4 du code de l’action sociale et des familles Charte des Droits et Libertés de la Personne Accueillie Article 1 : PRINCIPE DE NON DISCRIMINATION Dans le respect des conditions particulières de prise en charge et d’accompagnement, prévues par la loi, nul ne peut faire l’objet d’une discrimination en considération de son origine de ses opinions et convictions Article 2 : DROIT A UNE PRISE EN CHARGE OU A UN ACCOMPAGNEMENT ADAPTE La personne doit se voir proposer une prise en charge ou un accompagnement, individualisé et la plus adapté possible à ses besoins, dans la continuité des interventions. Article 3 : DROIT A L’INFORMATION La personne accueillie a droit à une information claire, compréhensible et adaptée sur la prise en charge dont elle bénéficie ainsi que sur l’organisation et le fonctionnement de l’établissement, du service ou de la forme de prise en charge ou d’accompagnement. La personne doit également être informée sur les associations d’usagers oeuvrant dans le même domaine. La personne a accès aux informations la concernant dans les conditions prévues par la loi ou la réglementation. La communication de ces informations ou documents par les personnes habilitées à les communiquer en vertu de la loi s’effectue avec un accompagnement adapté de nature psychologique, médicale, thérapeutique ou socioéducative. Il est souhaité que des retours réguliers en famille s’effectuent le week-end, afin de conserver une unité de vie pour le jeune reçu, et de confirmer sa fonction parentale à la famille. Des rendez-vous sont proposés régulièrement aux familles par les deux éducateurs responsables de ce service afin que le jeune ainsi que sa famille se saisissent de ce temps de placement pour parvenir à rétablir une communication, à repenser la place de chacun dans la famille. Cette action autour de la fonction parentale vise à aider chaque parent à restaurer son autorité, à conforter sa place dans l’éducation de son enfant. Une école : Une Ecole privée interne, reconnue par l’Education Nationale, propose un dispositif à partir du niveau réel du jeune accueilli visant à lui permettre de se réconcilier avec le scolaire par une pédagogie individualisée. Une majorité des jeunes admis dans l’établissement présente des difficultés importantes et souvent anciennes face aux apprentissages scolaires. Elles se traduisent par un décalage et/ou une inadaptation à une scolarité classique qui vont nécessiter un passage par cette scolarité interne. Des temps de classe, d’atelier de découvertes, d’éducation physique et sportive, permettent d’effectuer les apprentissages nécessaires visant à une réintégration dans un circuit scolaire ou de formation professionnelle ordinaire. Un réseau d’entreprises, de tous domaines, accueille les jeunes en stage ou en apprentissage, sous la responsabilité d’un éducateur chargé de ce secteur. Un module formation, à Versailles, assure un soutien scolaire pour les jeunes en scolarité extérieure. Les jeunes scolarisés au collège peuvent bénéficier d’un Programme Personnalisé à la Réussite Educative, c’est-à-dire d’une collaboration entre l’équipe du collège et celle de l’école interne pour le soutenir d’une manière individualisée dans sa scolarité. Une équipe pluridisciplinaire de professionnels: Article 4 : PRINCIPE DE LIBRE CHOIX, DU CONSENTEMENT ECLAIRE ET DE LA PARTICIPATION DE LA PERSONNE Dans le respect des décisions de justice ou des mesures de protection judiciaire ainsi que des décisions d’orientation : 1° La personne dispose du libre choix de la prise en charge requise par ses besoins parmi les prestations et services existants. 2° Le consentement éclairé de la personne doit être recherché en l’informant, par tous les moyens adaptés à sa situation, des conditions et conséquences de la prise en charge et de l’accompagnement et en veillant à sa compréhension. Lorsque l’expression par la personne d’un choix ou d’un consentement éclairé n’est 8 Un personnel qualifié intervient dans chacun des secteurs : services généraux, administratif et comptable, infirmier, psychologique, pédagogique, éducatif, de direction. Un psychologue rencontre tous les jeunes au moment de la procédure d’admission. La psychologue est amenée à rencontrer régulièrement les jeunes admis, pour leur permettre d’évoquer leurs difficultés, parfois pour leur faire passer des tests, voire pour préparer avec eux la mise en place d’une psychothérapie. Des psychologues-psychothérapeutes animent avec les éducateurs, dans chaque 5 groupe de vie du Foyer à Buc, des groupes d’expression auxquels la présence est obligatoire. Ces réunions hebdomadaires permettent d’expérimenter un type de relation qui passe par la parole, l’écoute, et facilitent l’arrêt des passages à l’acte. Certaines situations posent les limites de l’action éducative menée dans l’établissement, l’équipe cherche alors, dans la mesure du possible et en collaboration avec les services sociaux à l’origine du placement, à mettre en place une réponse mieux adaptée. Un objectif d’insertion implique une collaboration importante avec les partenaires extérieurs, à Buc et à Versailles. Une volonté d’ajuster en permanence les moyens aux objectifs, nécessite, en équipe, des temps réguliers d’élaboration et d’évaluation. Dispositifs liés à la loi du 2.1.2002 Afin de garantir l’exercice effectif des droits du jeune accueilli et de sa famille, et de compléter l’ensemble des mesures prises pour éviter toute maltraitance, conformément à la loi, l’établissement se dote d’une série de nouveaux outils ; Un document individuel de prise en charge est remis à la famille à l’occasion de l’accueil de leur enfant. Un premier avenant détaillant le projet individualisé est rédigé. A chaque bilan un nouvel avenant détaille le projet mis en place et la place qu’y tiennent la famille et l’établissement, dans le respect des règles déontologiques et éthiques, des recommandations de bonnes pratiques professionnelles et du projet de l’établissement. Ce document est signé par les deux parties qui en gardent chacun un exemplaire. Ce livret d’accueil ainsi que la Charte des droits et libertés de la personne accueillie sont remis à chaque famille ou à chaque jeune majeur lors de son admission dans l ‘établissement. Le règlement de fonctionnement est remis à chaque jeune accueilli ainsi qu’à son représentant légal en annexe du livret d’accueil, affiché dans les locaux de l ‘établissement, et remis à chaque professionnel de l’établissement. Toute personne prise en charge dans l’établissement ainsi que son représentant légal peuvent faire appel, en vue de l’aider à faire valoir ses droits, à une personne qualifiée qu’elle choisit sur une liste établie conjointement par le représentant de l’Etat dans le département et le président du Conseil Général, lorsqu’il en existe une. Afin d’associer les parents des jeunes mineurs et les jeunes à la réflexion autour des 6 projets de l’établissement un conseil de la Vie Sociale est mis en place. Il se réunit trois fois par an et est composé : de 4 jeunes élus par l’ensemble des jeunes de l’établissement de 2 parents des jeunes mineurs, élus par l’ensemble des familles de jeunes mineurs de 4 membres du personnel de l’établissement, élus par l’ensemble des membres du personnel d’un représentant de l’association un représentant de la municipalité y est invité La direction anime cette instance, qui élit son président et son vice-président chaque année. Au delà du projet individuel de son enfant auquel chaque parent est associé, le Conseil de la Vie Sociale propose aux parents, aux jeunes accueillis, aux professionnels, de construire ensemble des outils qui permettent de toujours mieux adapter l’établissement à sa mission. Face à l’évolution des attentes des jeunes et des familles, à la demande de plus en plus diversifiée des partenaires institutionnels, aux évolutions de la société qui touchent l’établissement comme partie de cette société, l’établissement s’inscrit, conformément à la loi, dans une démarche d’auto-évaluation permanente afin de s’inscrire dans un processus continu d’amélioration de son action éducative. L’ensemble des outils déployés par l’établissement, soutenu par les valeurs institutionnelles et associatives, vise à soutenir le jeune accueilli, à lui faire découvrir ses potentialités en reconstruisant ses capacités de confiance en lui, à remettre en route sa capacité à apprendre, à pacifier sa relation aux autres pour pouvoir prendre l’initiative et la responsabilité de ses actions. Cette évolution se construit, dans la mesure du possible, dans une dynamique de coéducation avec la famille de l’adolescent. 7