Dossier complet - Mairie du 17e

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Dossier complet - Mairie du 17e
DOSSIER
Ouverture de la maison Ozanam
UN LIEU DE RECUEILLEMENT
ET DE CONVIVIALITÉ
A
insi que l’a souligné Brigitte
Kuster, maire du 17 e , « La
maison Ozanam est le cœur
battant du nouveau quartier. Le
développement de la ville ne peut
s’accomplir sans la spiritualité.
Cette maison du recueillement
et de l’échange. Cette maison
ouverte sur le quartier est un
trait d’union entre les habitants, ceux qui y travaillent
et tous ceux qui n’y font que passer. »
Cette maison ‘de prière et de paix’, selon les mots de
l’archevêque de Paris André Vingt-Trois, comprend
une chapelle de deux cents places et une maison de
quartier. Ouverte à toutes les générations et à toutes
les cultures, elle a pour mission d’accompagner les
jeunes dans leurs projets, d’apporter un soutien aux
familles, d’organiser des activités pour les enfants et
d’accueillir des événements conviviaux. Plusieurs
associations participent à son développement : le
Secours Catholique, les Apprentis d’Auteuil, le CLER
Amour et Famille et le Centre Paroissial Initiative
Jeunes (CEPUE). Les paroisses voisines – SainteMarie-des-Batignolles, Saint-Michel et Saint-Josephdes-Épinettes – contribuent à son fonctionnement.
L’ANCIENNE PAROISSE
DE SAINT-VINCENT-DE-PAUL
Il n’est pas indifférent de savoir que Frédéric Ozanam,
dont la Maison tient son nom, fut le fondateur de la
Société de Saint-Vincent-de-Paul. Or saint Vincent
de Paul fut aussi le curé de la paroisse de Clichyla-Garenne, qui recouvrait alors le territoire des
Batignolles, en 1611, il y a plus de trois siècles, six ans
avant de fonder la Compagnie des Filles de la Charité.
Étonnant raccourci de l’Histoire… Historien, essayiste
et professeur à la Sorbonne, Frédéric Ozanam compta
parmi les grands intellectuels de la première moitié du
XIXe siècle. Fauché par la maladie en 1853, à quarante
ans, il avait été l’ami de Lamartine, de Montalembert,
de Lamennais, Victor Hugo et Lacordaire. Comme eux,
il voulait réconcilier la foi et la science, l’Église et la société.
« Que nos actes soient d’accord avec notre foi, proclamait-il. Mais
que faire ? Que faire pour « être vraiment catholiques, sinon ce
qui plaît le plus à Dieu ? Secourons donc notre prochain, comme
le faisait Jésus-Christ, et mettons notre foi sous la protection
de la charité ». Comme Lacordaire et Lamennais, il avait
vu poindre la Révolution de 1848 : « La question qui agite
aujourd’hui le monde n’est ni une question de personnes, ni une
question de formes politiques, mais une question sociale. » Et
devant la féroce répression des émeutes de juin 1848, avec
clairvoyance, il mit en garde les républicains : « Vous avez
écrasé la révolte ; il vous reste un ennemi que vous ne connaissez
pas assez : la misère ».
Entamée en 1925, la procédure de béatification de Frédéric
Ozanam a abouti à la proclamation de « bienheureux » par
Jean-Paul II en août 1997, à Paris, lors des Journées Mondiales
de la Jeunesse. « On peut voir en Frédéric Ozanam un précurseur
de la doctrine sociale de l’Église, que le pape Léon XIII développera
quelques années plus tard dans l’encyclique Rerum Novarum. »
UNE MAISON MODESTE ET HOSPITALIÈRE
L’architecte Jean Bocabeille a voulu donner au centre cultuel,
qui occupe, le rez-de-chaussée, du bâtiment E6 devant le parc
des Batignolles, une identité à la fois discrète, chaleureuse et
lisible grâce au traitement de la façade en produits verriers
rouge orangé. « Ce projet garde ainsi son caractère singulier
tout en restant dans la forme de modestie associée à la place
qu’occupent aujourd’hui les espaces religieux dans notre société »,
dit-il. Une croix posée au sol signale l’identité du centre.
La chapelle, lieu de célébration, de silence, de ressourcement
et de prière, dispose d’un chœur de deux cents places.
La maison Ozanam, pour le père Teilhard de Chardin,
est placée sous le signe d’une double vocation : ouvrir les
cœurs à la vie intérieure, à la rencontre de Dieu, et créer du
lien social entre les habitants du quartier : « La famille est un
socle, un ferment salutaire. Elle doit pouvoir s’épanouir dans la
maison Ozanam. Les associations qui ‘habiteront’ la maison
Ozanam apporteront, elles, ce supplément d’âme pour la structure
familiale souvent confrontée à des difficultés. Le propre de la
charité, écrivait Frédéric Ozanam, c’est toujours de regarder
devant elle. »
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© BP Architectures
La maison Ozanam, ouverte, en cette rentrée, sur la ZAC Clichy-Batignolles, est un ‘Chantier du
Cardinal’ comme le fut, avant-guerre, l’église Sainte-Odile dont Mgr Loutil avait été l’initiateur.
Toutefois, la vocation de cette maison du ‘vivre ensemble’, aujourd’hui, est de rassembler au-delà
du culte catholique, comme l’a justement expliqué le père Olivier Teilhard de Chardin,
« les anciens et les nouveaux habitants des Batignolles pour partager les espérances et les expériences ».
Les Foulées d’Ozanam, le 20 septembre
Pour la première édition des ‘Foulées d’Ozanam’,
dimanche 20 septembre, trois courses partiront
de la maison Ozanam : la course des adultes et des
jeunes nés avant ou en 1998 (parcours de 10 km,
départ à 14h ; frais de participation : 15 € et 20 € après
le 12 septembre) ; la course des enfants (parcours
de 1,5 km, départ à 14h15 ; frais de participation : 5 €
avant le 12 septembre, 6 € après cette date) ; la course
des familles (parcours de 3,5 km, départ à 15h ; frais
de participation : 20 € par famille avant
le 12 septembre, 25 € après cette date).
q Les bénévoles, pour encadrer les courses,
peuvent s’inscrire sur le formulaire en ligne
(http://docs.google.com/forms).
© BP Architectures
q Quant aux coureurs, ils doivent récupérer
le formulaire d’inscription sur l’adresse
suivante : http://maisonozanam.com/?Evenements,11
Fête du Livre de la rue Davy, samedi 12 septembre
Victor Hugo, universellement nôtre
Après Aragon, Prévert et Boris Vian, la Fête du Livre
de la rue Davy, samedi 12 septembre, célèbre ‘Olympio’ : Victor Hugo. Cette journée de chine autour des
livres est consacrée aux chemins du poète lyrique,
du romancier visionnaire, du pamphlétaire et du
journaliste prophétique « Ma vie est la vôtre, lançait
Hugo à ses lecteurs, votre vie est la mienne, vous vivez
ce que je vis ; la destinée est une. » Hugo est un partage.
Il se démultiplie à l’infini. « Nul de nous n’a l’honneur
d’avoir une vie qui soit à lui », affirmait l’auteur des
‘Contemplations’. Au programme de cette journée du
12 septembre : un atelier de linogravure et d’artistes
en herbe à l’angle de la rue Lacroix, une découverte
du slam pour les plus de 8 ans, Victor Hugo interprété par des chœurs placés sous la direction de
Brigitte Mazères et les percussions de la Fabrique
des Echos. Dans le petit jardin du 40, rue Lacroix,
les textes de Victor Hugo seront lus, chantés et interprétés, notamment, par Aude Hapiot, Jean Grimaud,
Christiane Oriol, Bruno Godard et les enfants du
quartier. À 16 h, dialogue d’écrivains entre Valentine Goby et Ingrid Thobois, auteur de « Des fourmis
dans les jambes, petite biographie de Nicolas Bouvier ».
À 16 h 15, de la rue Lacroix à la Cité des Fleurs, la
traversée des « Choses Vues » de Victor Hugo par
Lucien Maillard ou la quête de quelques vérités hugoliennes sous les masques… À 17 h 30, à la tombée
de la nuit, place aux percussions avec la Fabrique
des Echos. Cette journée est dédiée à la mémoire du
dessinateur Honoré, assassiné le 7 janvier 2015.
q www.ducotedelaruedavy.fr
[email protected]
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