ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015
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ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015
N°15/344 – 17 novembre 2015 ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015 Synthèse Malgré un T3 en demi-teinte, des signaux favorables confirment que la reprise se consolide : L’Istat a publié sa première estimation de PIB pour le T3 2015. La croissance du PIB aurait légèrement décéléré à 0,2%, en deçà des attentes des marchés et de notre prévision (0,3% t/t). L’Istat précise que la demande domestique (en incluant les variations de stocks) a eu une contribution positive tandis que les exportations nettes une contribution négative. Les variations de stocks pourraient fort vraisemblablement avoir pénalisé la croissance au regard de l’évolution comparée de la production industrielle et du chiffre d’affaires en volume au T3. Les indicateurs conjoncturels publiés au mois d’octobre sont orientés à la hausse, en ligne avec notre prévision de croissance, légèrement revue à la baisse pour le dernier trimestre (0,3% t/t). La fragmentation de l’échiquier politique, avec une radicalisation à droite aussi bien qu’à gauche, réduit la lisibilité à l’approche d’importantes échéances électorales (locales et référendaire) en 2016. La profitabilité du secteur bancaire a continué de se redresser au T3, tirée par la poursuite de la baisse du coût du risque, et alors que les revenus tirés des commissions nettes ne compensent que partiellement le repli des marges d’intérêts. Celles-ci vont rester durablement comprimées dans l’environnement de taux bas et en l’absence d’accélération des encours de crédit. Si la reprise économique a un effet positif certain sur la production nouvelle de crédit, il manque une impulsion qui pourrait venir d’un nettoyage décisif des bilans de la masse critique des crédits non performants. Un deuxième semestre moins dynamique qu’attendu Croissance du PIB en % t/t 0,4 0,4 0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 0,1 0 0 -0,1 -0,1 -0,2 T3 2014 T4 2014 T1 2015 T2 2015 T3 2015 prévision T4 2015 Source : IStat, Crédit Agricole SA Paola Monperrus-Veroni Nina Delhomme Delphine Cavalier 01 43 23 67 55 [email protected] 01 43 23 14 14 [email protected] 01 43 23 32 56 [email protected] Études Économiques Groupe https://portaileco.ca-sa.adsi.credit-agricole.fr ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015 Macroéconomie : la dynamique intérieure défiée par l’environnement extérieur La première estimation de PIB pour le troisième trimestre, récemment publiée par l’Istat, a quelque peu déçu. Avec une hausse de 0,2% t/t après 0,3% au T2, la croissance de l’activité n’a pas atteint le rythme attendu par les marchés (consensus à 0,3% t/t, tout comme notre prévision). Si nous ne possédons pas encore à ce jour le détail des composantes du PIB, l’Istat nous renseigne sur deux points. D’une part, en ligne avec les trimestres précédents, cette performance découle d’une contribution positive de la demande domestique (variations de stocks incluses) et, d’autre part, d’une contribution négative des exportations nettes. Cette dernière pourrait être liée à une moindre performance des exportations au T3, perceptible notamment dans les carnets de commandes extérieures qui se sont dégarnis au cours de l’été (notamment en août -1,4% a/a), au pic des inquiétudes quant à la croissance chinoise. Les indicateurs d’activité du T3 nous permettent d’analyser la situation un peu plus finement. Ainsi, du côté de l’offre, le dynamisme du secteur des services (PMI dans les services de 53,3 au T3 contre 53 au T2), n’a pas été égalé par la production industrielle qui a ralenti (+0,4% t/t au T3 contre +0,5% t/t au T1 et +0,5% au T2). Du côté de la demande, comme attendu au regard de la bonne performance des ventes au détail aux mois de juillet et d’août (respectivement à +1,2% a/a et à +1,6% a/a) et du niveau très élevé atteint par la confiance des consommateurs, nous pouvons anticiper une bonne tenue de la consommation des ménages. Cela peut d’ailleurs aussi expliquer la contribution négative des exportations nettes via une hausse de la demande de biens importés induite par une demande intérieure dynamique. Par ailleurs, nous anticipons une contribution négative de la variation des stocks compte tenu de l’évolution moins rapide de la production industrielle que du chiffre d’affaires des entreprises au cours du trimestre. Les données d’enquêtes sur le niveau des stocks, couplées à la forte hausse de la confiance des entreprises en octobre (reflétant l’impact positif de la stabilisation du cycle en Chine et du potentiel lancement d’un QE 2 par la BCE), nous permettent d’anticiper un renversement de ce comportement de déstockage au T4. Enfin, notons que le niveau élevé de la confiance des agents économiques, combiné à la hausse des PMI dans le secteur manufacturier notamment, sont d’autres éléments positifs venant conforter notre prévision d’accélération de la croissance au T4 (0,3% t/t). Celle-ci a été révisée à la baisse (notre précédente prévision était de 0,4% t/t), mais cela n’affecte pas la croissance en moyenne annuelle en 2015 (0,8%). N°15/344 - 17 novembre 2015 Politique : M. Renzi promu à l’extérieur, défié à l’intérieur Un jugement consensuel sur l’efficacité du gouvernement italien dans le processus de réforme ressort des rapports récents des différentes organisations internationales (OCDE, FMI, Commission européenne), qui ont aussi révisé à la hausse leurs prévisions de croissance pour l’année en cours. La Banque mondiale, dans la dernière actualisation de son étude “Doing Business”, dans laquelle sont analysées la qualité et l’efficience du cadre réglementaire des pays, a souligné que l’Italie a produit les avancées les plus significatives dans l’amélioration du cadre d’exécution des contrats, notamment grâce à la réforme de la justice civile et du marché du travail. Cela n’a toutefois pas suffi à l’Italie pour remonter dans le e classement (45 ) du fait de la dégradation d’autres indicateurs (obtention de permis de construire, obtention de crédits). Le gouvernement Renzi a inscrit pour objectif dans son programme électoral initial de gagner au total 50 places dans ce classement à l’horizon 2018. Sur le front intérieur, la situation politique se complexifie. Le gouvernement peut compter sur les dix sénateurs berlusconiens qui ont constitué un nouveau groupe à la chambre haute (Alleanza Liberalpopolare Autonomie) et sont prêts à soutenir les réformes institutionnelles en rupture avec la ligne du parti Forza Italia. Mais Renzi peut se retrouver en difficulté après la formation d’un nouveau groupe parlementaire (Sinistra Italiana) à la chambre basse, constitué de six députés ayant quitté son parti et des vingt-cinq députés de la gauche plus extrême (SEL). Ce nouveau groupe pourrait s’inscrire dans un projet plus ample de refondation à la gauche de Renzi qui inclurait aussi des composantes syndicales ainsi que le groupe formé des membres ayant quitté le mouvement contestataire M5S (Alternativa Libera). Entretemps, le rapprochement de Berlusconi avec le parti anti-européen et antiimmigration de la Ligue du Nord a mécontenté sa composante la plus modérée. La nouvelle loi électorale oblige de facto le parti de Berlusconi et la Ligue du Nord à former une liste unique pour pouvoir accéder à la prime de majorité, mais les plateformes des deux partis restent encore très divergentes. Dans une configuration de radicalisation à sa droite et à sa gauche, Renzi pourrait garder le monopole des positions modérées, attirant vers lui une partie de la droite. Mais nous sommes encore assez loin de cette situation et il n’est pas sûr qu’elle puisse garantir la majorité. Ces mouvements compliquent la lecture du cadre politique italien à l’approche d’importantes élections locales au printemps qui devraient concerner au moins cinq grandes villes, dont la capitale, et du référendum de confirmation des réformes institutionnelles 2 ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015 prévu à l’automne 2016. Ebranlée par des scandales (Ville de Rome et Région Campanie), la gauche voit sa gestion territoriale amplement critiquée, et la possibilité de ballottages avec le parti contestataire M5S dans plusieurs villes est réelle. Les derniers sondages montrent une remontée du M5S et signalent qu’en cas de ballottage, ce dernier en sortirait gagnant sur le PD. La ligne renzienne qui consiste à faire de ces rendez-vous électoraux une sorte de plébiscite de son action au niveau national sans s’investir davantage dans la gestion du parti au niveau local apparaît comme un pari risqué. septembre, en ligne avec la moyenne des glissements annuels depuis juin). Les renégociations ont limité l’incidence de la hausse de la production nouvelle de crédits habitat sur l’encours total de crédits aux ménages. Celui-ci a néanmoins progressé de 2,2% sur un an en septembre, soit son sixième mois consécutif de hausse, qui va légèrement s’accentuant. Du côté des SNF, l’encours de crédit a continué de reculer selon un rythme moyen de baisse sur un an stable autour de 2,4% depuis mars (-2,5% en septembre), qui reflète la faiblesse de la production nouvelle en regard des flux de remboursements. Secteur bancaire : l’environnement mitigé pèse sur le retour de la profitabilité au T3 Le stock de sofferenze a continué de ralentir en septembre (13,3% sur un an) sous l’effet de moindres flux, tout en atteignant le seuil symbolique de 200 Mds€. Le scénario économique de consolidation de la croissance laisse envisager la poursuite de cette tendance en 2016, sans discerner encore de véritable retournement. Le ratio de sofferenze sur encours de crédit s’élève à 11% pour les résidents et à 13,9% pour le secteur privé non financier, tiré par le risque élevé du segment SNF (ratio de 17,9%). Les difficultés à développer un marché secondaire des sofferenze, qui relèvent avant tout du problème de la fixation de leurs prix, empêchent aussi une diminution du stock. En 2012-2014, d’après la Banque d’Italie, les banques (principalement des grands groupes ou des banques étrangères opérant en Italie) ont cédé ou titrisé pour seulement 11 Mds€ de sofferenze, dont 2 Mds€ sur les neuf premiers mois de 2015. Les réformes récentes en matière de recouvrement des crédits et de déductibilité fiscale des provisions permettront d’agir à la baisse sur l’encours de sofferenze, mais pas de manière sensible. Une structure de défaisance, dont les chances de voir le jour à court terme paraissent réelles, reste l’unique solution à même d’alléger significativement les bilans de nombreuses petites et moyennes banques. La reprise économique continue de ranimer graduellement la demande de crédit des ménages et des entreprises. Alors qu’à partir du T4 2014 le rythme mensuel de la production nouvelle de crédit au secteur privé non financier a redécollé d’un point très bas, le cumul des nouveaux prêts distribués entre janvier et septembre 2015 s’est inscrit en hausse de 22,6% a/a à 414 Mds€. L’augmentation de la production nouvelle de crédits aux SNF a constitué la principale contribution à cette hausse en progressant de 17,4% a/a en cumul sur les neuf premiers mois à 332 Mds€. Les nouveaux prêts aux ménages se sont toutefois montrés bien plus dynamiques en comparaison (+49% a/a à 82 Mds€) mais, leurs montants étant quatre fois moins élevés en moyenne que les nouveaux crédits aux SNF, leur contribution dans la hausse de la production nouvelle totale reste secondaire. En rythme mensuel, si la production nouvelle de crédits aux SNF n’a pas encore retrouvé ses niveaux de 2011-2012, c’est chose faite pour les ménages. Néanmoins, la baisse des taux d’intérêt a suscité un mouvement de renégociations (rachats de contrats de prêts entre banques) sur le compartiment du crédit logement, qui auraient gonflé d’environ 30% les statistiques de production nouvelle au S1 2015, d’après l’ABI. Le phénomène s’est atténué au T3, au vu de la modération des nouveaux crédits habitat au cours des trois derniers mois connus finissant en septembre. Envers les SNF, les banques conservent une politique de crédit prudente. La Banque d’Italie souligne cependant que le crédit n’est plus rationné que pour un nombre restreint de secteurs fragiles, et que les financements ont repris pour la majorité des secteurs. Les difficultés d’accès au crédit pour les SNF sont aussi perçues en diminution. Si l’encours de crédit aux résidents s’est stabilisé au cours des trois derniers mois en glissement annuel (0% en septembre après 0,2% en août et 0% en juillet), l’encours a continué de se contracter légèrement sur le périmètre du secteur privé non financier (-0,6% en N°15/344 - 17 novembre 2015 Sur les neuf premiers mois de 2015, la profitabilité des cinq grandes banques a continué de se redresser. Leur résultat net agrégé est ressorti à 4,9 Mds€, en forte hausse de 154% a/a grâce au retour aux profits de Monte dei Paschi et Banco Popolare et aux performances d’Intesa et d’UBI. La baisse du coût du risque (-21% a/a à 7,8 Mds€), bien qu’absorbant encore une part importante des résultats, est restée le principal facteur d’amélioration de la profitabilité devant les commissions nettes (+7% à 14,9 Mds€), alors que les produits nets d’intérêts ont continué de se replier (-2,4% à 18,9 Mds€). Unicredit s’est démarquée de ces tendances moyennes en reportant une baisse de son profit net sous l’effet d’une hausse de son coût du risque et d’une faible progression de ses commissions nettes par rapport à la contraction de sa marge d’intérêt. Le groupe a annoncé un plan drastique de réduction des coûts à 2018. 3 ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015 Italie : panorama conjoncturel trimestriel au 17 novembre 2015 Demande satisfaite par le déstockage Révision à la hausse des prévisions de croissance du PIB en 2015 a/a, % 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 0,9 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0 0,8 0,8 0,7 0,6 FMI juin-15 Sources : Istat, Crédit Agricole S.A. Révision à la hausse des prévisions de croissance des institutions internationales. Prévision CASA : 0,8%. Secteur manufacturier : opinions sur le niveau des stocks Indicateurs de confiance Istat enquête ISTAT Etat des nouvelles commandes juil. 15 oct. 15 avr. 15 janv. 15 Confiance des entreprises (indice global) Secteur manufacturier Confiance des consommateurs Source: Istat Sources : Crédit Agricole S.A. Les données d’enquête du mois d’octobre semblent indiquer la fin du comportement de déstockage des entreprises. juil. 14 -6 oct. 14 -4 40 avr. 14 avr. 12 -2 44 janv. 14 0 juil. 13 48 oct. 13 2 avr. 13 4 52 oct. 12 6 56 janv. 13 120 115 110 105 100 95 90 85 80 75 70 solde d'opinions 8 solde d'opinions 60 Un T4 qui commence bien : PMI en hausse notamment dans le secteur manufacturier, en lien avec la stabilisation du cycle en Chine venant renforcer la confiance des agents. Industrie : Opinions sur les carnets de commandes solde d'opinions 0 -10 -20 -30 -40 Etrangères Source: Istat, Crédit Agricole SA Des carnets de commandes qui se sont dégarnis en août mais une correction est attendue en septembre. N°15/344 - 17 novembre 2015 Etrangères Intérieures oct.-15 juil.-15 avr.-15 janv.-15 oct.-14 avr.-14 janv.-14 oct.-13 juil.-13 avr.-13 Domestiques -60 janv.-13 Total nouvelles commandes -50 oct.-12 août-11 nov.-11 févr.-12 mai-12 août-12 nov.-12 févr.-13 mai-13 août-13 nov.-13 févr.-14 mai-14 août-14 nov.-14 févr.-15 mai-15 août-15 %, a/a 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 CE oct-15 Sources : FMI, OCDE, CE, Crédit Agricole S.A. Les entreprises ont déstocké au T3 2015 face aux incertitudes émanant du monde émergent (pic de l’été). enquête PMI 0,6 OCDE Chiffre d'affaires en volume juil. 12 Production juil.-14 % t/t Totales Sources : Istat, Crédit Agricole S.A. Signaux positifs dans les mois à venir : des opinions sur les carnets de commandes bien orientées en octobre. 4 ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015 Sondages : intentions de vote Chambre des députés Facilité de faire des affaires Classement sur 189 pays 140 120 100 80 60 40 20 0 2015 moyenne des sondages du 30/10 au 9/11 2016 32,8 35 45 44 27,2 30 25 20 14,4 15 11,2 10 5 0 PD Sources : Banque mondiale, Crédit Agricole S.A. Grâce aux réformes, l’Italie gagne 13 places dans le classement mondial concernant la facilité d’exécution des contrats. Production nouvelle de crédits au au secteur privé non financier Mds€ 65 M5S Lega Nord Forza Italia Sources : SondaItalia, Crédit Agricole SA Croissance du crédit au secteur privé non financier a/a, % Mds€ 16 moyenne mobile sur 3 mois Le parti de Renzi reste en tête des sondages, mais il est rattrapé par le mouvement contestataire M5S qui poursuit sa progression. 60 16 12 14 8 55 12 50 45 10 40 8 35 30 25 4 0 6 -4 4 -8 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 SNF Ménages (D) Sources : Banque d'Italie, Crédit Agricole S.A. La production nouvelle de crédit manque encore de souffle, en particulier du côté des SNF,… 07 09 10 11 12 13 Total dont SNF Sources : Banque d'Italie, Crédit Agricole S.A. 14 15 dont ménages …et peine à redresser les encours de crédit. Les prêts aux SNF restent fortement contraints. Encours de sofferenze Mds€ 200 08 CDL (sofferenze) / Encours de crédit 18% 16% 14% 150 12% 10% 100 8% 6% 50 4% 0 2% 07 08 Total 09 10 11 12 SNF 13 14 15 Ménages Sources : Banque d'Italie, Crédit Agricole S.A. Bien qu’il ralentisse, le stock de sofferenze bat des records chaque mois et a atteint 200 Mds€ en septembre. N°15/344 - 17 novembre 2015 07 08 Total 09 10 11 12 SNF 13 14 15 Ménages Sources : Banque d'Italie, Crédit Agricole S.A. Les ratios de sofferenze augmentent moins vite mais n’en restent pas moins très élevés. 5 ITALIE : Conjoncture – Novembre 2015 Crédit Agricole S.A. — Études Économiques Groupe 12 place des États-Unis – 92127 Montrouge Cedex Directeur de la Publication : Isabelle Job-Bazille Rédacteur en chef : Armelle Sarda Documentation : Dominique Petit - Statistiques : Robin Mourier Secrétariat de rédaction : Véronique Champion-Faure Contact: [email protected] Consultez les Études Économiques et abonnez-vous gratuitement à nos publications sur : Internet : http://etudes-economiques.credit-agricole.com iPad : application Etudes ECO disponible sur App store Android : application Etudes ECO disponible sur Google Play Cette publication reflète l’opinion de Crédit Agricole S.A. à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). Cette opinion est susceptible d’être modifiée à tout moment sans notification. Elle est réalisée à titre purement informatif. 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