Les enseignements de la conférence dans l`art - ACTE

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Les enseignements de la conférence dans l`art - ACTE
Colloque international
Les enseignements de la conférence
dans l'art
Première partie : samedi 21 janvier 2017 / deuxième partie : octobre 2017
lieu : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Amphithéâtre Richelieu 17 rue de la Sorbonne 75005 PARIS
Colloque organisé par l’Institut ACTE
(Arts-Créations-Théories-Esthétiques) UMR 8218 Sorbonne- CNRS Université Paris 1 — Panthéon-Sorbonne
Responsables : Sandrine Morsillo — Diane Watteau
Avec
Christophe Viart, responsable du Programme transversal
Dits et Écrits d’artistes : théories et fictions et
Dirk Dehouck, enseignant à l’École supérieure des arts (ArBA-Esa),
Bruxelles
Nombreux sont aujourd’hui les artistes qui endossent des rôles en empruntant
au pédagogue, au didacticien et à des modes de transmission dans des
performances qui s’apparentent au cours magistral. Ces « conférencesperformances » rejouent le discours de l’art et sur l’art. En se déplaçant sur un
territoire autre – l’enseignement –, ne rendent-elles pas compte de nouveaux
contenus qui renouvellent la relation entre l’art et sa transmission ? Prenant
place entre pédagogie et didactique, elles nous conduisent à redéfinir ces termes
au regard de ces pratiques pour tenter de comprendre ce que la posture
enseignante apporte à l’art et a contrario, ce que cette posture artistique apporte
à l’enseignement.
Ces formes innovantes appellent des questions du côté de la transmission.
Harold Rosenberg estimait devoir combattre le caractère pédagogique de l’art
moderne. Quant à Catherine Millet, lorsqu’elle déclarait, lors d’un colloque en
Sorbonne en 1992, que « de toute façon l’art moderne est pédagogique », sousentendait-elle qu’il n’est pas nécessaire de réfléchir à sa transmission puisque
celle-ci est déjà intégrée aux œuvres ? Il est vrai que Buren, au Salon de mai
1967, nommait clairement une de ses interventions avec des rayures vertes et
blanches Proposition didactique tandis que Robert Filliou considérait
l’enseignement et l’apprentissage comme de l’art, il développe cette pensée dans
l’ouvrage Enseigner et apprendre comme des arts vivants en 1970. Beuys, lui,
« expliquait des tableaux à un lièvre mort » en 1965 quand il ne discourait pas
à l’Académie d’art de Düsseldorf. Aujourd’hui, Robert Cantarella, Éric
Duyckaerts, Thomas Huber, Patricia & Marie-France Martin, Éric Vigner, parmi
d’autres, adoptent de nouvelles postures pour créer des contre-images de la
transmission de l’art dans l’art lui-même. La parole à l’œuvre, à travers des
performances, se modifie.
Dans la conférence-performance, l’intempestif fait irruption dans une forme
artistique qui crée et recrée sans cesse des segments théoriques et pratiques
pour évoquer les stéréotypes de la parole du pédagogue, voire pour repenser
l’attitude du pédagogue. Dans ce contexte, la parole performée du professeur
renvoie bien au discours d’autorité en même temps qu’il vient englober le
spectateur. Au-delà de la traditionnelle transmission, « le maître parle, les élèves
écoutent », la recherche d’une adresse particulière au spectateur s’invente dans
un dispositif inédit qui tend à l’exposer comme acteur pour expérimenter
l’œuvre en train de se faire. À l’articulation du verbal et du non verbal, le jeu
des formes de transmission (rhétorique, tics de langage, gestuelle, outils)
investit, perturbe et renverse l’idée du cours académique pour se déployer dans
l’art. Ces conférences-performances liées à l’art permettent au moins de
repenser comment nous autres les enseignants, nous nous positionnons en
acteur de transmission d’un savoir, comment nous affirmons ce discours.
Nous pourrons ainsi considérer la construction du langage oral, l’importance
de la présence physique, du face-à-face émetteur-récepteur liés à cette
pédagogie en acte.
Reconstituer la performance en récit, emprunter le genre de la conférence –
garantie de la transmission scientifique d’un savoir –, fait basculer les images
dans le monde réel par la fiction. Dans le réel pourtant, le spectateur reçoit une
parole directe, plus ou moins scientifique, qui présente peu de contraintes par
rapport à son activité, pourvu qu’il soit à l’écoute.
Par rapport à l’art : ne pourrait-on pas affirmer que ces méthodes de
transmission pédagogiques incarnées par les artistes spéculent sur la réalité de
l’art ? Comment l’idée d’œuvre se joue-t-elle dans la pédagogie pour prendre
littéralement corps ? Comment ce discours est-il parvenu à refaire surface dans
le corps qui l’avait exclu de la performance il y a quarante ans ? Les jeux de
l’incorporation de la pédagogie et de la didactique comme nouvelle topologie
dans l’art font-ils de ces conférences performances de nouveaux guides pour
penser la transmission ? Ces performances remettraient-elles en question
l’enseignement dans l’économie de la transmission scolaire des savoirs ? Et plus
particulièrement l’enseignement de l’art ?
PROGRAMME
9 H 00 - Ouverture
9 H 15 - Introduction
Sandrine Morsillo et Diane Watteau,
maîtres de conférences en Arts
plastiques,
Université Paris 1
Actualité de la conférence dans
l’art et impact sur l’enseignement
de l’art
À travers une parole à deux voix qui
performe une différence entre
enseignement magistral et enseignement
expérimental, nous posons l’hypothèse
que, de l’art à l’enseignement, la
conférence évolue, s’élargit et se
métamorphose pour mettre en œuvre
le spectateur et créer de nouvelles
circulations entre savoir et pouvoir
dans une forme qui ne cesse de quitter
sa marge.
Modératrice : Iglika Christova,
doctorante en Arts plastiques,
Université Paris 1
9 H 45 Laurence Corbel, maître de
conférences en Esthétique et
Philosophie de l’art, Université
Rennes 2
L’art de conférer : du discours
académique à la performance
artistique
On se propose d'examiner les différents
formats de la conférence artistique à la
lumière d'une approche généalogique
croisée qui prendra en compte les traités
de rhétorique où sont analysés les discours
et les gestes de l'éloquence, les formes
historiques de la conférence savante
délivrée dans les académies et les
universités ainsi que les pratiques des
conférences populaires organisées pour un
public élargi dans les marges des lieux où
se construit le savoir. L'enjeu est de situer
les expérimentations que mettent en œuvre
les actes de la parole artistique dans une
histoire qu'elles prolongent en même
temps qu'elles la critiquent.
10 H 15 Conférence-performance de
Patricia & Marie-France Martin,
Artistes
C’est la manche qui est trop longue
ou c’est ton bras Patrick
Ce 13e épisode du feuilleton PATRICK,
conjugue peinture et conjoncture.
Mise à plat, mise en pièce, démantèlement.
Y dialoguent deux versions d’une peinture
de Georges de la Tour : Le Tricheur à l’as
de trèfle, Le Tricheur à l’as de carreau
(le brouillon d’un chef-d’œuvre et le chefd’œuvre) et une gouache : Les Plus Belles
heures, picnic avec les sœurs M. de MarieClaire Mitout (2016). Pour cette nouvelle
version de l’épisode : XVII et XXI siècles,
morts et vivants, s’articulent en plusieurs
manches. Des mots, des images, des actes
et un fait divers dans l’air. Différences et
répétitions.
10 H 45 - PAUSE
11 H 15 Christian Ruby, Philosophe
Usages et mésusages de la notion
de « public » des arts et de la
culture
« Le public » des arts et de la culture –
si maltraité de nos jours : « passif »,
« formaté », « non-public », « empêché »,…
dit-on ! – ne renvoie pourtant à aucune
essence. L’idée d’un tel public n’est entrée
dans notre histoire (européenne et
culturelle) qu’au droit de la corrélation art
d’exposition-spectateur. C’est alors que
l’existence d’un tel « public » devient objet
de savoir et de pratiques. Sa fonction
s’ajuste à la fois à des manières de faire
artistiques, des configurations d’opinion
publique et des institutions de
gouvernement culturel fondées sur un sens
commun. Ce public ne préexiste ni à cette
corrélation, ni à sa formation discursive,
disciplinaire et normalisatrice par et dans
les pratiques en question, au sein
desquelles il est actif. […]Si le public est
peut-être « subjectivé » au sens de Michel
Foucault (il devient le principe de son
propre assujettissement) dans les
médiations sociales et politiques, il n’en
reste pas moins vrai que l’on peut penser
aussi sa « subjectivation » au sens
de Jacques Rancière.
11 H 45 Agnès Foiret, maître de conférences
en Arts plastiques, Université Paris 1
Vous m’avez parlé ? Public captif,
art et enseignement
Dans l’observation des comportements
magistraux et plus particulièrement dans
l’analyse des modes d’intervention de
l’enseignant, on relèvera les multiples
paradoxes des pratiques d’improvisation
au regard de l’intention éducative. Si l’on
pense l’interaction sociale entre
enseignants et élèves comme une pratique
créatrice, peut-on envisager qu’enseigner
« représentation » relève de pratiques
performatives au regard du spectacle
vivant ? On interrogera l’art d’enseigner à
partir de modes de transmission in vivo
dans le contexte de la société du spectacle.
12 H 30 - 14 H 15 - DÉJEUNER
14 H 15 – ouverture après-midi
Modérateur : Dirk Dehouck,
enseignant en art à l’ARBA ESA
Bruxelles
14 H 30 Emmanuel Pierrat, Avocat au
Barreau de Paris, Membre du Conseil
National des Barreaux et Ancien
Membre du Conseil de l’Ordre.
L’éloquence et la théâtralité :
les arts du tribunal
Le tribunal se mue parfois en théâtre où,
dans de grandes salles d’audience
chargées de boiseries, d’ornements et
de gens de robe, les avocats vont tour à
tour tenter de convaincre lors de longues
et fiévreuses plaidoiries. L’éloquence, l’art
de convaincre, a souvent tenu du spectacle
dans les Palais de justice. Elle a cependant
bien changé au fil des siècles, […] la
plaidoirie est aujourd’hui plus concise,
plus directe, plus efficace. […] Et elle ne
cherche plus, en premier lieu, à montrer
l’érudition de l’avocat. Le rôle de la
plaidoirie semble également avoir perdu
de son importance. Et pour cause, les
magistrats vont aujourd’hui davantage
considérer les écritures de l’avocat et
les pièces du dossier. L’oralité reste
pourtant fondamentale dans certaines
matières, notamment lorsqu’il faut
convaincre un jury composé de citoyens.
L’éloquence reprend alors ses marques de
noblesse. Maniée avec brio par l’orateur,
c’est elle qui fera acquitter des innocents
ou prononcer des peines équitables.
L’art oratoire contribue ainsi à une
meilleure justice.
15H 00 Conférence-performance de
Robert Cantarella, Metteur en scène
de théâtre
« La mise s’enseigne »
Refaire Deleuze, c’est Faire le Gilles pour
Robert Cantarella qui réalise des « copies
sonores » des cours de Deleuze donnés à
Vincennes et Paris 8. « J’ai d’abord écouté,
puis j’ai voulu faire passer par un corps, le
mien, pour repérer les effets physiques
d’une copie sonore. Gilles Deleuze luimême construit sa séance à partir d’un
cours préparé et improvise au contact des
étudiants. Le rythme, la fréquence, le
battement des idées en train de constituer
par la voix s’entend, et se ressent. Je ne
copie pas les attitudes ou bien une manière
d’être, au contraire le texte traverse le
passeur qui le retransmet avec la réalité de
son corps et du grain de sa voix, dans une
proximité qui, elle, put rappeler les
regroupements des cours d’origine. »
16 H - PAUSE
16 H 15 Christophe Viart, Professeur en Arts
plastiques, Université Paris 1
Le Discours à l’école de Thomas
Huber et « l’occasion d’un
événement sociale »
Pour Thomas Huber, les œuvres ne sont
pas des objets isolés ; elles ne sont ni
séparées des idées qu’elles représentent,
ni coupées de la réalité qui les a vu naître.
Mais les mots ne sont pas davantage livrés
à eux-mêmes, ni indifférents au visible, ni
détachés de l’expérience. En s’intéressant
plus particulièrement à l’une de ses
premières conférences, intitulée Discours à
l’école tenue devant le tableau du même
nom dans l’aula de l’Académie des beauxarts de Düsseldorf en 1984, il s’agira de
montrer comment l’exposition de son
discours ne vise pas tant à redoubler la
peinture à l’aide de mots qu’à organiser
une rencontre avec les œuvres ainsi qu’on
dresse une table pour réunir des convives.
16 H 45Lecture-performance d’Éric
Vigner, Metteur en scène de théâtre.
Une leçon de Jouvet (la dernière
scène d’Elvire du Dom Juan de
Molière- acte IV scène VI)
Reprendre une des Leçons de Jouvet pour
questionner encore les gestes et les paroles
de la transmission en constitution,
découvrir l’art de l’acteur et du maître qui
explique. Durant l’année 1940, dans
l’Europe en guerre, Louis Jouvet continue
de faire sa classe au Conservatoire avant
de s’exhiler. « Jouvet s’impose à nous
comme un maître ; dans la forme même
d’un enseignement qui dépasse celui des
professeurs, des pédagogues et finalement
s’y oppose » (Brigitte Jaques).
17-45 Sandrine Morsillo et Diane Watteau:
Conclusion et prolongements
PARTICIPANTS AU COLLOQUE
Les enseignements de la conférence dans l’art – partie 1
Robert Cantarella Metteur en scène, co-directeur du 104 à Paris (2005-2010). Formation aux Beaux-Arts de Marseille.
Élève d'Antoine Vitez à l'Ecole du Théâtre National de Chaillot.Il fonde en 1983, le Théâtre du Quai de la Gare, puis crée,
en 1985, la Compagnie des Ours avec la volonté de faire découvrir ou redécouvrir les auteurs du XXe siècle. Met en
Jean Collet, Vitry-sur-Seine ; Retenir le jour – Fiat Lux, Deux lieux – un site, Site abbatial de Saint-Maurice, Conservatoire
Site de référence :www.christianruby.net
du littoral du Finistère, Clohars-Carnoët, 20 juin-24 juin 2012, 20 juin-31 juillet 2012 ; Demeures, histoire et mémoire, La
Dernier ouvrage paru : Abécédaire des arts et de la culture, Toulouse, L’Attribut, 2015. En préparation : Une théorie
Conciergerie, Paris, 15-28 mai 2013 ; Entre-mondes, Pour une esthétique entre Chine et France, Patronage laïque Jules
politique du spectateur, Toulouse, L’Attribut, 2017.
Vallès, Paris, 3-18 décembre 2014 ; « Hommage à Bernard Point », Galerie du Haut Pavé, Paris, 12-27 mai 2015, Peindre
n’est [ce] pas teindre, musée de la Toile de Jouy, Jouy-en-Josas, 2 février-29 juillet 2016.
scène Bernstein, Renaude, Nören, Cervantès au Festival d'Avignon, Lagarce, Bowles, Tchekhov, Shakespeare, etc. Depuis
1993, il exerce également une activité régulière de formation tant en France qu’à l’étranger notamment à Berlin, Cannes,
Avignon, Rabbat et à la FEMIS. Robert Cantarella est nommé directeur du Centre Dramatique National de Dijon en
juillet 2000. Il y crée le festival Frictions. Il publie en 2004 sa première œuvre de fiction : Le Chalet aux éditions Lignes
et réalise en 2005 son premier documentaire Carrosserie. Performe autour des cours de Gilles Deleuze intitulées Faire
le Gilles. Dernière mise en scène : Monstres de S. Bouquet, 2016, Aubervilliers.
Iglika Christova Doctorante à l’Université Paris 1. Plasticienne à la double nationalité française et bulgare, elle vit à
Paris. Elle suit une formation classique à l'Ecole des Beaux-Arts de Sofia et continue ses études en France, à l’École
Supérieure d’Arts Appliqués Duperré et à la Sorbonne, en Arts plastiques et Science de l’art. Depuis 2016 Iglika Christova
Patricia & Marie-France Martin sont artistes plasticiennes diplômées de l’ENSBA (Paris) pratiquent en binôme des
lui ont donné l’occasion de présenter son travail ces dernières années : Sortir du livre (Saint-Ouen, Mains d’œuvres,
écritures qui mêlent création textuelle, visuelle et sonore dans des performances qui intègrent plusieurs médias.
2015), Atmosphère de transformation (Paris, Espace JFP, 2014), Toujours la même histoire (Paris, Galerie Jean Brolly,
Narratrices-personnages, elles fabriquent une machine imaginaire qui s’actualise depuis 2008 dans un feuilleton
2013), 7/7/7/ (Loctudy, château de Kerpaul, 2013), Grands formats (Nantes, l’atelier, 2012). Il mène différents projets
nommé PATRICK (figure s’originant dans leur frère mort et le film de Godard Tous les garçons s’appellent Patrick), et
croisant destin personnel et histoires des civilisations comme son travail consacré à Moby Dick d’Hermann Melville
dans ce qu’elles appellent les DÉPAYS (pièces en relation avec la Suisse, leur pays d’origine). Des textes sont publiés en
avec l’édition de livres d’artistes : Têtes ou queues et la Gamme (Incertain sens, 2 015) et sous la forme de conférences.
revue et les pièces performatives présentées dans différents contextes : l’ENS (Scène Poétique) à Lyon, Fondation Ricard,
Depuis 2008, il est associé au projet collectif Suspentend spaces portant sur la question de la création en situation de
Musée de la Chasse et de la Nature, Centre culturel suisse et Centre Pompidou à Paris ; Centre Pompidou à Metz ; actOral
décentration territoriale.
à Marseille ; Halles de Schaerbeek et La Bellone à Bruxelles, Théâtre Les Halles en Suisse, etc. Les workshops donnés
dans des écoles d’art ou à l’université (CH, BE, FR) sont la prolongation de leurs investigations.
tant plastique que théorique sur l’impact du microcosme dans le processus créatif. S’inscrivant dans une recherche
transversale entre l’art et la science, Iglika Christova collabore avec différents acteurs de la recherche scientifique.
Le travail d’Iglika Christova s'articule principalement autour du dessin en tant qu'outil expérimental qu'elle décline
sur divers supports : installations, projections, vidéos… En collaboration avec le biologiste Gilles Carpentier (ingénieur
au Laboratoire CRRET), ces travaux plastiques en cours s'articulant autour de l’intimité cellulaire d’une goutte d’eau,
feront prochainement l’objet d’une exposition personnelle à la Galerie Graphem (du 5 au 28 janvier 2017).
Laurence Corbel est maître de conférences en Esthétique et en Philosophie de l’art à l’Université Rennes 2. Elle a
notamment publié Le discours de l’art. Écrits d’artistes (1960-1980) aux Presses universitaires de Rennes (2013) et co-
Sandrine Morsillo est agrégée, maître de conférences HDR en Arts plastiques, Université Paris 1. Elle dirige la collection
conférence comme performance » (Rennes 2, mars 2017) et responsable scientifique de la journée d'étude « Conférences
hybrides : dispositifs et scénographies de la parole artistique » (mars 2016, Rennes 2). Elle poursuit ses recherches sur
les formes discursives écrites et orales des discours d’artistes et sur les transferts et les interactions entre les disciplines
artistiques (danse, littérature, arts plastiques) et les champs de la philosophie et des sciences humaines et sociales.
Dirk Dehouck est plasticien et philosophe. Enseignant à l'agrégation en arts plastiques à l’Académie Royale des BeauxArts de Bruxelles, professeur de philosophie en Ecoles Supérieures des Arts et assistant à l'Université de Bruxelles,
il mène des recherches dans le domaine de l’esthétique, de la philosophie de l’art et des questions relatives à
l'enseignement artistique. Membre fondateur de l'Observatoire des pratiques de l'enseignement et de la médiation des
Guantanamo, d’après le texte Frank Smith, créée au CDN d'Orléans. En 2012, avec l'Académie, création de La Faculté,
du patrimoine à travers des textes et entretiens d’artistes.
de Christophe Honoré au Festival d’Avignon. En 2013, il crée Gates to India Song, d'après Le Vice-Consul et India Song
Artiste et commissaire d’expositions, elle développe depuis les années 2000 une peinture élargie dans les musées
de Marguerite Duras à Mumbai (Inde) dans le cadre du Festival Bonjour India, à Calcutta. En 2014, il crée Tristan, sa
d’histoire et de société. Son dernier ouvrage est L’exposition à l’œuvre dans la peinture même – Peintures d’exposition
première pièce, au Grand Théâtre de Lorient dans le cadre du Festival Mettre en scène. Le 9 décembre 2016, il reprend
aux éditions L’Harmattan en 2016. Elle a dirigé le livre L’école dans l’art (avec Diane Watteau, Béatrice Martin et Hervé
L’illusion comique de Corneille. Plasticien de formation, il a notamment mis en scène le Procès Brancusi au Palais des
Bacquet) paru en 2010 et un livre intitulé Éric Vigner, pour un théâtre plasticien à partir de lectures-performances au
Papes Avignon et au centre Pompidou (1996-1997). Puis à Bucarest en décembre 2016. Il questionne depuis plusieurs
musée d’art moderne qui paraîtra en janvier 2017. Elle a écrit de nombreux articles sur Gérard Gasiorowski, Jean Le
années la lecture comme performance, à travers des lectures du Procès Brancusi et de Chatting with Matisse (2013/2015)
Gac, Thomas Huber et plus particulièrement sur l’exposition comme œuvre questionnant la fiction et la place du
dans la salle Matisse au MAM de la Ville de Paris.
spectateur.
Diane Watteau est agrégée et maître de conférences en Arts plastiques à l’Université Paris1, critique d’art (AICA),
Emmanuel Pierrat est avocat au Barreau de Paris, Membre du Conseil National des Barreaux et Ancien Membre du
artiste, commissaire indépendante, membre du comité de rédaction de Savoirs et Clinique. Son champ d’investigations
Conseil de l’Ordre.Il est titulaire depuis 1997 du certificat de spécialisation en droit de la propriété intellectuelle. Il est
artistiques et théoriques repose sur un sujet en transit dans un espace intime et politique. Contributions dans des
Conservateur du Musée du Barreau de Paris. Emmanuel Pierrat accompagne également ses clients artistes et auteurs
ouvrages scientifiques, des revues et des colloques. Participation aux monographies de D. de Beir (2016), de C. Lévêque,
dans le cadre de la négociation de leurs contrats et de la promotion de leur carrière. Il exerce ainsi les fonctions d’agent
Musée du Louvre (2014). Direction des catalogues d’expositions Cadavre exquis, Musée Granet, Marseille
d’artistes littéraires et artistiques (inscrit sous le numéro 2012-00667 auprès du registre du Ministère de la Culture) et
Provence/Binsztok (2012) ; Contre nature, Binsztok (2012) ; Vivre l’intime dans l’art contemporain, Thalia (2010) et en
de correspondant informatique et liberté (CIL). Emmanuel Pierrat a publié de nombreux ouvrages juridiques de
assure les commissariats (Musée de Beauvais). Publication de Conversation avec Watteau, L’Harmattan (2001). Dernières
référence sur le droit de l’édition, la liberté d’expression, le droit du commerce du livre, le droit à l’image. Il a également
expositions : Atmosphère de transformation (Paris, Espace JFP, 2014), à La Conciergerie (Paris, 2013). Prépare un
signé plusieurs essais sur la culture, la justice ou encore la censure et en particulier : La Guerre des copyrights (Fayard,
documentaire Quand même (Lou), sur Lou Andreas-Salomé (Antoine Martin production).
2006), Antimanuel de droit (Bréal, 2007), La Justice pour les nuls (First, 2007 mis à jour en 2013), La Liberté sans
expression ? Jusqu’où peut-on dire, écrire, dessiner (Flammarion, 2015.)
arts plastiques (opemap), il édite la revue Art, enseignement et médiation.
Christian Ruby est philosophe. Il a conduit de nombreux travaux sur les questions du spectateur et du public. En ce
Agnès Foiret est agrégée et maître de conférences en Arts plastiques, Université Paris 1, artiste, chercheuse ligne Arts
& Sciences, Institut ACTE. Expositions récentes : L’entre-deux, avec Catherine Viollet, Carte blanche à Bernard Point, H
du Siège, Valenciennes, 25 septembre – 27 novembre 2010 ; Figures du sommeil, 24 mars-06 mai 2012, Galerie municipale
5 octobre 2011 avec les comédiens de l’Académie, il met en scène La Place Royale de Corneille, suivi du 11 novembre de
Créations & Patrimoines à l’Institut ACTE, des livres-catalogues qui présentent des démarches artistiques dans des lieux
dirigé La Critique : art et pratique publié aux Presses universitaires du midi (2016). Elle est co-responsable scientifique
des colloques «Les conférences d'artistes : entre fiction théorique et geste artistique » (février 2013, Rennes 2), « La
Éric Vigner est metteur en scène de théâtre. Directeur du Centre dramatique national de Lorient de 1996 à 2016.
Il fonde en 2011 l'Académie Internationale de Théâtre, espace d’expérimentation, de transmission et de production. Le
est doctorante en arts plastiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Son sujet de recherche ayant pour titre
Dessin élargi et microscopie : une pollinisation réciproque sous la direction de Sandrine Morsillo, propose une réflexion
Christophe Viart est professeur en Arts plastiques à l’Université Paris 1 et à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes. Directeur
du programme transversal Dits et Écrits d’artistes Institut ACTE. Artiste,plusieurs expositions personnelles et collectives
qui regarde le public des arts, les principaux sont consignés ainsi : - Le philosophoire, n° 34, « Spectateur et communauté
à partir de la Critique de la faculté de juger de Kant » - Le philosophoire, n° 25, 2005/2, « Le « public » contre le « peuple » :
une structure de la modernité » Le philosophoire, n° 13, 2000/3, Le public ou la violence politique absentée Revue
Conférences, « Le public, milieu de l’art », Paris, 2008 ; Revue Figures de l’art, « Le public n’est pas bête », 2012, etc.

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