GalerieEstherWoerdehoff Dossier de presse Gérard Musy

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GalerieEstherWoerdehoff Dossier de presse Gérard Musy
Dossier de presse
Exposition :
14.03 – 20.04.2013
Gérard Musy - Lustres & Lamées
Les deux séries du photographe suisse Gérard Musy, Lustres et Lamées,
s’ouvrent sur la nuit des années 80, séductrice et fascinante. Dans le
noir et blanc sophistiqué des “Sexy Eighties”, les genres et les classes se
mélangeaient dans un cocktail d’énergie nocturne.
A Paris, la mode dictait ses codes entre le Palace et les Bains Douches,
à New York, les boîtes de nuit réconciliaient banquiers et tagueurs, et
à Londres, le magazine Skin Two initiait le monde au fétichisme. Les
fêtes envahissaient la ville, des bars aux clubs, des cocktails aux concerts
dans une euphorie de sexe, de drogue et de musique
Gérard Musy a photographié les créatures vêtues de cuir, de latex et
de paillettes qui régnaient alors sur ces nuits. Les femmes sont les héroïnes
de ses photos : séductrices, complices, sulfureuses ou dominatrices.
Tops modèles ou inconnues, le photographe se tient au plus près de ses
sujets et ces reines de la nuit respirent une sensualité et une liberté qui
semble depuis avoir disparu des clubs et des boîtes de nuit.
Gérard Musy, Le Palace, 1987
Contact presse :
Sabine Guédamour
La Galerie Esther Woerdehoff expose de rares tirages vintage tirés
par l’artiste et des tirages grand format spectaculaires conçus
spécifiquement pour l’exposition.
GalerieEstherWoerdehoff
36 rue Falguière
75015 Paris - France
Tel : +33 09 51 51 24 50
mar. - sam. 14h - 18h
www.ewgalerie.com
[email protected]
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GalerieEstherWoerdehoff
Dossier de presse
Lamées
Texte de Frédéric Beigbeder
Grâce à Gérard Musy, le monde se souviendra d’une époque lointaine où
Paris s’amusait, où les femmes blondes découvraient leurs épaules, où
l’on croisait du monde dans des clubs qui portaient des noms de grands
hôtels ou de douches municipales, où Jean-Paul Gaultier n’habillait pas
encore Louise Ciccone, où il pleuvait des confettis de nos cheveux tous
les matins, où le latex ne servait pas à fabriquer des capotes mais des
guêpières, où il faisait jour quand on sortait des boîtes de nuit, où Alain
Pacadis était un poète vivant, où il n’était pas impossible que la jolie fille
là-bas, derrière une colonne, au Privilège, vous ait souri sans raison, où
la techno était produite par Giorgio Moroder (on nommait ça «l’electric
boogie»), où les talons étaient aiguilles et les aiguilles non contaminées,
où Iman ne s’appelait pas encore Bowie, où Naomi buvait du Clan
Campbell, où l’on pouvait faire l’amour avec quelqu’un et lui demander
son prénom après, où Kristen Mac Menamy jetait des assiettes pleines
de couscous sur Hubert Boukobza, où l’on respirait les ballons gonflés à
l’hélium pour changer de voix, où les «raves» s’appelaient «sqat-parties»,
où les publicitaires gagnaient beaucoup d’argent, où les chiottes de chez
Castel étaient le centre du monde, où les pistes de danse étaient notre lit,
où le smoking n’était jamais «overdressed», où des inconnues pouvaient
rester attachées les bras en l’air pendant des heures sans porter plainte,
où James Bond et le Mur de Berlin nous protégeaient des méchants
Russskoffs, où, comme l’a écrit Patrick Besson, «les femmes montraient
leurs seins car elles savaient que personne ne les toucherait», où les
bas filaient à toutes jambes, où les lustres de cristal éclairaient nos
déambulations hasardeuses, bref, où la vie continuait, la tête haute, son
chemin absurde, avec un sourire hautain et une haleine de champagne
chaud.
Contact presse :
Sabine Guédamour
GalerieEstherWoerdehoff
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Tel : +33 09 51 51 24 50
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Lustre Fetish Nights
Texte de William A. Ewing
(extraits)
Donc, si je rêve de vous avoir, je vous ai
Car tous nos plaisirs ne sont que fantasmagorie ?
J.Donne
L pour le latin lustrare, signifiant illuminer, rendre éclatant ou illustre. Ce qui a donné
Lustre qui définit aujourd’hui à la fois : la qualité de briller avec de multiples reflets;
le rayonnement de la beauté ou de la renommée ; la brillance, l’éclat, comme « le
scintillement des étoiles ». Lustre évoque des surfaces brillantes, étincelantes et
reluisantes.
Lustre s’apparente à luxure (Lust en anglais, ndt) : désir intensément vécu menant
au plaisir. Normalement, la luxure est cet élan fou et apparemment incontrôlable de
posséder l’autre. Mais Musy focalise sa convoitise en dirigeant le faisceau de sa vision
à travers son objectif et réussit ainsi à attraper l’insaisissable Iunx, cet oiseau des désirs
nocturnes.
… mes yeux sont des lentilles
à travers lesquelles le cerveau explore
des constellations de sensations…
K. Douglas
( …)
U est pour « upside down » (sens dessus dessous en français, ndt) : des perspectives
dérangeantes, des vertiges, des horizons tourbillonnants, des corps fragmentés. Musy
préfère les formes tournoyantes d’un kaléidoscope. Nous, les corps de Lustre, défions
la gravité et la droiture. Abandonnant l’aplomb, nous flottons, « portant notre semence
dans notre tête, comme les fleurs, étalant notre sexe effrontément sens dessus dessous
comme dans Le Jardin des délices de Jérome Bosch ; la fin de la droiture, du haut et
du bas. Le corps se réveille. (...)
S pour sensation - délicieuses sensations doublement ressenties, avec un plaisir évident,
par les sujets de Musy et par nous-mêmes. Sensation-nels aussi, tous ces défilés de
mode hors norme, ces soirées brillantes avec leurs harnachements spectaculaires
– ces chaînes, martinets, seins percés, gants blancs de toutes les nuits (ce qui est
découvert en public se couvre dans l’intimité des hauts lieux de plaisir). S également et
inévitablement pour Sade qui proposait d’aller à l’encontre d’un hédonisme bourgeois
et renfermé pour réinvestir le sexe avec tous ses mystères et toutes ses terreurs (…)
et finalement mettre en question la notion même de la bienveillance de l’amour. (…)
T pour Thanatos, personnification de la mort, frère de Hypnos – le sommeil, et fils de
Nyx – la nuit. Il ne perd jamais de vue Eros, mais ne peut jamais le rendre aveugle. (...)
R pour énergie rayonnante: voyageant en ligne droite à la vitesse de la lumière, traversant
certains milieux sans aucune absorption, absorbé par d’autres milieux comme des corps
noirs et reflété encore par d’autres comme des surfaces polies.
Et E pour Eros, le 433e astéroïde qui s’approche de la terre plus vite qu’aucun corps
céleste. Eros immortel, le guide de Musy. (…)
Contact presse :
Sabine Guédamour
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75015 Paris - France
Tel : +33 09 51 51 24 50
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Images disponibles pour la presse
Gérard Musy, Le Palace, Naomi et Iman, 1988, Série Lamées
Gérard Musy, The Palladium, New York, 1985, Série Lamées
Tirages argentiques vintage 40 x 50 cm et 30 x 40 cm
Tirages argentiques sur papier baryté 90 x 70 cm et 120 x 80 cm, édition de 8
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L’utilisation des visuels est exclusivement réservée à la promotion de l’exposition et
valable jusqu’à trois mois après sa date de clôture.
Mention obligatoire : © Gérard Musy, Courtesy Galerie Esther Woerdehoff
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Images disponibles pour la presse
Gérard Musy, Fantastic, London, 1991, Série Lustres
Gérard Musy, Le Marais, Paris, 1994, Série Lustres
Tirages argentiques vintage 40 x 50 cm et 30 x 40 cm
Tirages argentiques sur papier baryté 90 x 70 cm et 120 x 80 cm, édition de 8
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mar. - sam. 14h - 18h
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