Lettre d`info chee d`xl sept 07
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Lettre d`info chee d`xl sept 07
L E T T R E D ’ I N F O R M AT I O N C H A U S S É E D ’ I X E L L E S N ° 2 Vivre et circuler chaussée d’Ixelles Un deuxième écho : la voix des commerçants Pour renouer le fil… En mars 2007, Inter-Environnement Bruxelles (IEB) et le Brusselse Raad voor het Leefmilieu (Bral) sortaient leur première lettre d’information sur le réaménagement futur de la chaussée d’Ixelles. Vous pouviez y apprendre que la Région bruxelloise avait l’intention d’améliorer l’espace public et la mobilité sur cet axe vital de la commune. A cette fin et pour répondre le mieux possible aux besoins des habitants, commerçants et autres usagers de la chaussée, un processus de consultation a été mis en place et, lors de permanences et d’ateliers organisés par IEB et le Bral, de nombreux passants et habitants nous ont fait part de leurs impressions, difficultés et propositions sur ce cadre de vie, d’activités et de circulation. Ce premier écho des habitants peut être consulté en ligne sur : www.ieb.be/article/377/ Lors de ce premier tour d’horizon, nous avons reçu peu de remarques de la part des commerçants alors que ceux-ci sont très nombreux, surtout sur le tronçon entre la Porte de Namur et la place Fernand Coq. C’est pourquoi au mois d’avril 2007, avec l’aide de l’agence Atrium Porte de Namur (voir ci-dessous), IEB et Bral ont organisé une soirée d’information et de discussion à l’attention des commerçants de la chaussée d’Ixelles, de la chaussée de Wavre et de leurs environs. Ce sont les résultats de ces échanges que nous vous livrons dans cette 2e édition. La Porte de Namur, un noyau commercial en pleine mutation La chaussée d’Ixelles a un caractère commerçant très prononcé sur le haut entre la Porte de Namur et la place F. Coq. Atrium Porte de Namur recouvre environ 350 commerces. C’est le pôle principal du haut de la ville avec le quartier Louise. Les années 90 et 80 ont été les témoins d’un certain déclin de la dynamique de ce pôle commercial et d’une baisse de standing du type de commerce. Le noyau vise aujourd’hui une nouvelle clientèle moins motorisée et utilisant essentiellement les transports publics. Les locomotives commerciales traditionnelles (Rob et Inno) ont laissé la place à de nouvelles enseignes. Aujourd’hui ce sont le GB Express, H&M, l’Ultime Atome (quartier SaintBoniface) et HEMA (qui a déménagé récemment sur l’avenue de la Toison d’Or) qui mènent la danse. Le noyau commercial combine des grandes enseignes sur la chaussée, surtout dans le secteur de l’habillement, avec un commerce plus ethnique et exotique au niveau de la chaussée de Wavre (quartier Matonge). L’offre en horeca y est importante surtout au niveau du quartier Saint-Boniface, de la chaussée de Wavre et de la place F. Coq. Ce quartier subit surtout la concurrence de la rue Neuve, du Quartier Louise. Les chalands interrogés nous ont dit apprécier le quartier pour la diversité de ses commerces. Divers projets sont en cours dans les environnements immédiats de la chaussée (projet de Prowinko sur l’avenue de la Toison d’Or et modernisation de la galerie Toison d’Or), lesquels risquent d’influer sur la dynamique actuelle. C’est pourquoi le noyau de la Porte de Namur doit se démarquer par le développement d’une identité qui le distingue des noyaux concurrents. Qui fréquente la Porte de Namur ? (1) Tout quartier commerçant est marqué par le profil de sa clientèle. Dans le cas de la Porte de Namur, les commerces rencontrent un certain succès auprès de personnes relativement jeunes (plus de 40% de 25-39 ans), des étudiants et des jeunes ménages avec et sans enfants. Il s’agit majoritairement d’un public à revenu moyen. Si ces personnes viennent essentiellement des communes dites de 1ère couronne, il est intéressant de constater que 10,4% viennent de l’extérieur de la Région bruxelloise. Il s’agit alors essentiellement des travailleurs des bureaux adjacents au quartier. Les flux piétons constatés sur le haut de la chaussée sont nettement supérieurs à ceux constatés dans la plupart des autres noyaux commerçants. Le flux tourne autour de 20 000 piétons entre 9 et 18h, alors qu’à titre de comparaison il est de 5 000 rue Marché aux Herbes et de 3 000 au boulevard Adolphe Max. Atrium Porte de Namur, pour qui, pour quoi ? Dès le début de la consultation, l’antenne Atrium Porte de Namur s’est montrée très motivée par le potentiel d’un réaménagement de la chaussée d’Ixelles. Atrium est une agence mise sur pied par la Région bruxelloise pour redynamiser des noyaux commerçants en perte de vitesse. Son approche est essentiellement basée sur le partenariat en encourageant la participation des acteurs concernés, dont la commune, pour dégager des solutions globales pour relancer le quartier (gestion de l’offre commerciale, rénovation des façades, amélioration de l’accessibilité,…). L’agence connaît une action décentralisée grâce à ses antennes qui viennent s’implanter au cœur des noyaux concernés. Par sa connaissance du quartier, des projets qui y sont en cours, son contact privilégié avec les commerçants, Atrium Porte de Namur est bien placée pour fournir un avis éclairé sur le réaménagement de la chaussée. C’est pourquoi nous l’avons consultée. Atrium insiste sur l’importance de la cohérence d’ensemble du quartier et sur la nécessité de prendre en considération les répercussions des aménagements envisagés sur les voiries avoisinantes et notamment sur la chaussée de Wavre dont le développement est indissociablement lié à celui de la chaussée d’Ixelles. L’avis d’Atrium Porte de Namur Les trottoirs Vu le nombre important de personnes qui circulent à pied sur la chaussée, l’antenne considère comme primordial et urgent de refaire les trottoirs en les élargissant dans la mesure du possible. La circulation Atrium est favorable à une solution en terme de circulation qui tienne compte des spécificités de la chaussée d’Ixelles, deuxième artère commerciale de Bruxelles, de ses multiples usagers (habitants, commerçants, navetteurs, écoliers, familles,...) et de leurs besoins propres (pistes cyclables, trottoirs élargis, zones de livraison,…). La réorganisation de la circulation doit permettre une vision plus globale du quartier et un intéressement des acteurs tant de la chaussée de Wavre que du quartier Saint-Boniface et des rues adjacentes. Les cyclistes Pour l’antenne, rouler à vélo chaussée d’Ixelles relève du défi. Aucun aménagement spécifique des voiries n’est présent. Il est également intéressant de prévoir des zones conviviales pour ranger les vélos (couvertes, centrales,…) afin de répondre à une demande croissante de ces usagers à deux roues. (1) Voir données recensées par Atrium, Profil et habitudes de consommation du chaland bruxellois, septembre 2006. Les livraisons Pour Atrium, les zones de livraison devraient être réfléchies en fonction non seulement des besoins des commerçants mais aussi d’une vision de la ville agréable pour ses habitants et utilisateurs (limitation des livraisons à certaines heures, utilisation de véhicules plus petits,…). L’utilisation de ces zones devrait particulièrement être contrôlée afin d’éviter les innombrables conflits entre automobilistes et livreurs, mais aussi les camions en double file pour cause de non-respect de ces zones réservées. Le mobilier urbain Atrium considère que les accessoires urbains actuels manquent d’une dimension qualitative (corbeilles de rue, espaces verts, aires de repos,…). Il conviendrait d’intégrer une dimension visuelle plus stylisée du mobilier avec une solidité à long terme car, en l’état, les matériaux utilisés résistent mal à la densité du trafic tant automobile que piéton. Les dalles et leurs jointures ont très vite pris un aspect sale, vieux et décrépit. La signalisation La signalisation doit être améliorée afin de faciliter les déplacements dans le quartier. Il faut garantir une lisibilité aisée des différents panneaux (éviter la surenchère, assurer les relais d’un emplacement à l’autre,…). Le parking Tulipe souffre particulièrement d’un manque d’indication de sa localisation. Ce que nous ont dit les commerçants Une vingtaine de commerçants sont venus nous faire part de leur crainte et désir par rapport au devenir de la chaussée et une dizaine a participé activement à la soirée de discussion du 24 avril qui regroupait des commerçants tant de la chaussée d’Ixelles que de la chaussée de Wavre et d’autres rues adjacentes. Ceux-ci évoquent leur crainte quant à la lenteur des procédures régionales et quant à la durée et l’incohérence du chantier. Ils souhaitent que des mesures rapides soient prises dans l’immédiat notamment quant à l’état catastrophique des trottoirs. Si les travaux sont prévus d’ici 2009-2011, ils demandent une continuité dans l’entretien des voiries jusqu’à cette date. Il y a, en tout état de cause, une « maturité » des mentalités pour un changement ; les commerçants sont prêts pour des travaux et les souhaitent. Pour eux, l’aménagement doit permettre de relier le pôle commerçant de la Porte de Namur à celui du quartier Louise et prendre en considération la dynamique actuelle qui se dessine suite à la mission de réaménagement d’une partie de la galerie confiée à ING et du développement du projet Prowinko. Les commentaires des commerçants et leurs propositions pour l’avenir ESPACES PUBLICS « Les trottoirs sont trop étroits vu tous les piétons qui circulent mais les besoins ne sont pas les mêmes selon les endroits de la chaussée. » « Les matériaux urbains devraient être plus homogènes, avoir une identité et être de meilleure qualité. » « Les femmes doivent pouvoir de nouveaux porter des talons ! » « Les accidents sont fréquents en raison du mauvais état de la chaussée : il faut rénover les trottoirs sans attendre ! » « Les clients aisés et les beaux commerces ont déserté la chaussée d’Ixelles qui n’est pas assez entretenue. Il est temps d’agir pour le quartier ! ». CIRCULATION ET ACCESSIBILITÉ « Il y a trop de trafic de transit sur la chaussée à cause de la saturation des grands axes comme Louise et Trône. » « Les services de nettoyage renforcent la congestion car les enlèvements se font souvent aux heures de pointe. » « Chaque commerce a des besoins en accessibilité différents selon sa clientèle ; un commerce de design ou de bijoux peut attirer un public qui vient de loin et qui aura plus tendance à utiliser sa voiture alors que les enseignes attirent plus un public se déplaçant en transport en commun. » « Des clients se sentent insécurisés s’ils ne peuvent stationner près du commerce qu’ils convoitent. » « L’organisation de la mobilité doit tenir compte de la concurrence entre les différents noyaux commerçants. » « Le noyau commercial se porterait mieux s’il était mis en piétonnier. » « Le sens unique n’a de sens qu’entre la Porte de Namur et la place F. Coq. » « Un tram en site propre peut poser des problèmes de sécurité pour accéder à l’arrêt qui se trouve en milieu de voirie. » « Il faudrait prévoir un sens unique réservé aux transports en commun. » livraisons, avec une alternance d’un côté à l’autre de la chaussée, pour permettre que les livraisons soient aisées des deux côtés. » LIVRAISONS « Les livraisons en double file sont un problème majeur et résultent de l’occupation des emplacements réservés par les automobilistes, souvent par les commerçants euxmêmes et de l’impossibilité actuelle de sanction par les agents habilités au contrôle du stationnement. » « On pourrait supprimer la bande de stationnement entre la Porte de Namur et F. Coq pour l’utiliser comme zone de livraison. » « La partie entre Porte de Namur et rue de la Paix pourrait être réservée aux TRANSPORTS EN COMMUN « La vitesse commerciale de la STIB doit être adaptée dans les quartiers commerçants car les bus circulent souvent trop vite pour rattraper leur retard. » « Le passage fréquent de bus dans une voirie décourage l’arrivée de nouveaux habitants ; une maison se vendra moins chère à hauteur d’un arrêt de bus. » « Le bus 71 sur la chaussée est un mauvais choix car sa capacité est clairement insuffisante ; il faudrait un tram pour desservir ce tronçon. » STATIONNEMENT « Il y a un mauvais jalonnement des parkings publics : peu de gens connaissent le parking Tulipe. » « Les parkings Toison d’Or et des Deux Portes ne sont pas assez utilisés. » « Les parkings hors voirie génèrent une insécurité subjective : il faut les réaménager pour les rendre plus sûrs. » « Les places de stationnement et de livraison sont occupées par les commerçants eux-mêmes : il faudrait leur réserver des emplacements hors voiries. » « Le parking hors voirie est plus adapté aux employés et celui en voirie doit être réservé aux chalands car on imagine mal mettre sa voiture en sous-sol pour faire une course de 10 minutes. » « Le coût du stationnement est trop élevé pour une courte durée. » « Le stationnement en voirie devrait être plus cher que celui hors voirie. » Et pour la suite Les informations rassemblées grâce aux permanences et aux ateliers seront transmises au bureau d’étude désigné par la Région pour élaborer des scénarios de réaménagement de la chaussée. Claire SCOHIER Pour Inter-Environnement Bruxelles [email protected] — 02/548 39 46 Bral et IEB ne manqueront pas de continuer à vous tenir informés de la suite du projet. N’hésitez pas à transmettre cette lettre d’information à d’autres personnes concernées par la vie de la chaussée et continuez à nous faire part de vos questions et réflexions ! Ben BELLEKENS Pour le Brusselse Raad voor het Leefmilieu [email protected] — 02/217 56 33.