Quel somptueux laetare de Stavelot !
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Quel somptueux laetare de Stavelot !
CAH I ER CE N T RA L DÉTACH A B LE VV LE JOUR VERVIERS 1 WWW.LAVENIR.NET Lundi 19 mars 2012 Quel somptueux laetare de Stavelot ! Il se distinguait cette année encore par une envergure internationale, le cortège de Stavelot. Pour un dimanche de parade face à la toute grande foule. ● Yves HURARD ÉdA Philippe Labeye B ien sûr, on attend avec em pressement le final avec le rondeau des Blancs Mous sis.Bien sûr, on se méfie anticipa tivement des coups de vessie et des satanées pluies de confettis qui pénètrent même jusque dans les sousvêtements. Mais pour ce millésime 2012, c’est aussi la somptuosité exotique et magis trale des représentants de Trini dad et Tobago, dans les Antilles, qui enflammait littéralement le public. Sous un ciel gris, mais sans pluie et sans frimas, c’est toute la chaleur du carnaval de Rio qui défilait pour illuminer de pres tance et d’ambiance ce Laetare incomparable. Certes, les plus irréductibles se souviennent encore de leur pas sage dans le cadre du Carnaval du Monde, ici, en 2007. Mais avec cinq ans de recul, comment ne pas se réjouir de ce retour flam boyant, impressionnant, capté tout au long du parcours par des milliers d’objectifs ou de camés copes.Quel piment ! Quel tonus et quelle fièvre communicative. De cette manière, le ton était Les Blancs Moussis dans leur jour de triomphe : le rendez-vous pour un immense bain de foule. donné pour une parade riche en originalité et en images persuasi ves. Dans sa dimension internatio nale, ce cortège 2012 s’offrait en core deux fringantes sociétés de musique venues de France et de Suisse, pour donner la réplique aux harmonies du cru, vêtues se lon le cas en Espagnols, en Tyro LE CORTÈGE 2200 participants liens, en Russes ou en Turcspour mieux faire illusion. C’est sous cette escorte enjouée que défilaient les plus somp tueux chars locaux.On voyait passer les Grosses Tièsses de Par fondruy, les PeauxRouges des Lillipops, les Chapeliers fous des Zygomars, les Masaï avec lances et colliers de la tribu des Pi gn’teus, le tournage à Bollywood avec décor pivotant entre élé phant et Taj Mahal, les émules de Travolta dans Grease des Djoyeux Cooytais, la boîte à jouets des Vétérans, le paradis des Ribouldingues et les Fous Vo lant. Tous participaient à la fête et au concours dont on n’attend plus que la remise des prix. ■ L’ambassadeur japonais admiratif ÉdA Philippe Labeye L Les Blancs Moussis colleurs d’affiche : une cascade d’allusions humoristiques qui laissent des traces, et pas seulement de colle. e cortège stavelotain se raitil un produit d’exporta tion ? Ébauche de réponse avec l’un des trois ambassa deurs présents et intronisés hier dans la cité de Saint Rema cle, et représentant le Canada, la Grande Bretagne et le Japon. Et c’est vrai qu’il ne passait pas inaperçu, sur la tribune of ficielle, l’ambassadeur du pays du Soleil Levant, Jun Yokota. Déjà hypermédiatisé au lende main du tsunami et de la catas trophe de Fukushima, il était reconnu par une multitude de personnes dans le public. Mais pour cette fois, il affichait évi demment une mine franche ment réjouie. «Je suis déjà venu à Stavelot en tant que touriste, car Caméscope en main, l’ambassadeur du Japon à Stavelot. j’aime cette région», nous con fiait l’ambassadeur avant le dé but du défilé. Pour le reste, il s’agissait donc d’une vraie dé couverte dont on ne ressort pas intact. «C’est mon premier cor tège du laetare. C’est drôle.Chez nous, il existe bien ce genre de pro cessions, avec musique tradition nelle, mais sans confettis.Et aussi beaucoup moins excitantes», con fiaitil à l’issue de la parade, évacuant tant bien que mal les confettis coloriant son veston. Et pourquoi pas maintenant une escale au Japon, pour les BM, après deux escapades en Chine ? La porte semblerait grande ouverte. De même d’ailleurs que du côté du Canada ou du Royau meUni, dont les diplomates présents avouaient apprécier le goût et la joie de cette fête.Un plus, incontestablement, pour la réputation internationale des Blancs Moussis. ■ Y. H.