JOURNAL le peuple n°38

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JOURNAL le peuple n°38
Journal du Parti de Gauche de la Vienne : écologie/ socialisme/ république
Edito :
Mauvaise herbe ?
Mauvaise ! Tu l'es ! Pourquoi cette lutte
inutile contre la ville ? Bien sûr,
quelques mauvais esprits, cousins de
circonstances, verront dans ton opiniâtreté du courage, quelques autres y
liront une juste revanche. Mais du côté
de la mairie, on te reprochera plutôt
ton arrogance, sommant les riverains
des trottoirs où tu te complais de te
régler ton sort :cœur d’agglo ne peut
souffrir plus longtemps du pissenlit
tenace et de la bourrache récalcitrante !
Comment, mauvaise herbe, tu profites
de l’alternance du soleil et de la pluie
pour te construire une raison de vivre ?
Et puis quoi encore ? Il faut que l'édile
te rappelle à un peu de raison : herbe
folle, tu vis au XXIème siècle ! En ce
siècle le soleil et la pluie ont chacun
leur saison et il y a longtemps que ce
n'est plus la saison de la vie. En ce
siècle, une ville n'est propre qu'en
parquant sa nature où elle a droit de
cité, pas sur le trottoir, pas sur les terre
--pleins et surtout pas entre ciment et
bitume ! Minérale, balayée et lavée,
bien rangée...
Les particules fines ? Elles, au moins,
ont la décence de ne pas se montrer et
ne salissent que l'intérieur des corps.
Allons herbe folle, il faut revenir à plus
de modestie... sous peine de voir renaître par décret du Monsieur Propre
local le règne des pesticides urbains.
J. Arfeuillère
N°38, Septembre 2014
Manuel Valls et les Gendarmettes
«
Quand les couteaux commencent à
avoir des lames, c'est qu'il faut racheter un vaisselier..." Moi, je le
comprends, Manuel Valls. Si, si. Ça
doit pas être facile tous les jours, d'avoir des
gens, comme ça, dans son dos, qui lui reprochent de pas faire bien les choses. Ça doit être
usant. Ça doit rendre parano. Ça doit crisper. Il
a l'air crispé, d'ailleurs, Manuel Valls, vous trouvez pas ? Comme s'il n'avait jamais pris de vacances. De sa vie. Un côté éternel puni. Jamais
vu le soleil. Ni à Saint-Tropez, ni ailleurs. L'enfant du placard, quoi . Et donc, il remanie. Il
remanie parce qu'il est vexé. Ça fait mesquin.
Ça fait Ludovic Cruchot* dans ses grands jours.
"Et paf ! Me ferez trois jours ! Regardez-moi là,
là !" C'est petit, c'est pas noble.
rest avec un talus.
Non, juste, il est tout
seul, avec son Pacte
de Responsabilité,
qui se vide de son
vivant, comme un
crabe. A la fin, dans
la carcasse, on ne
trouve plus que les
cadeaux au MEDEF.
Vous me direz,
comme ça, le MEDEF
est content.
On comprend, d'ailleurs, que le MEDEF
soit content. Il peut
l'être. On voudrait juste que qu'il se pousse
cinq minutes du buffet pour laisser bouffer les
autres. Où en étais-je ? Oh, là, là, cette sangria ,
elle tape... Oui, bon, ben, ça y est, à Matignon,
la gauche (?) a viré la gauche (!) . Mais non,
j'exagère. Quand même, il reste madame Christiane Taubira . Pour la déco, pour l'alibi, au cas
où nos deux zouaves se feraient choper dans
un coin par des extraterrestres de gauche qui
voudraient les taper : "Pas sur la tête, pas sur la
tête, on a gardé Taubira !". Argument imparable. Mais bon, voilà . Encore une fois, ça fait
mesquin. Regardez-moi là, hum, ma biche. Oh
là, j'aurais pas dû regarder toute la série des
"Gendarmes", cet été... Pour cette rentrée, le
Rêve nous est offert . Un rêve qui a pour noms
Ségolène Royal, Bernard Cazeneuve, Michel
Sapin. Un rêve LIDL, un rêve mis en scène par
Jean Girault , un rêve low cost. Nous voyageons
dorénavant dans un vieux coucou qui menace
de se cracher à tout moment, dans un bateau
en perdition, dans une gendarmerie tropézienne où y'aurait que des abrutis et un excité.
Bon, je défais mes bagages, et avant de m'y
remettre, je me fais une rétrospective Orson
Welles. Parce que je sais pas pourquoi, mais j'ai
l'impression que ces temps-ci, mon imaginaire
est un peu gâté...
Et pourtant, c'est cohérent, quelque part . Par
rapport au bouzin gouvernemental. Ces derniers mois, on avait plutôt envie de taper sur
l'épaule de Montebourg, Hamon, Filipetti, Taubira, pour leur dire : "T'as pas l'impression de
jouer dans le mauvais film ?". Un peu comme
Anna Karina qui se serait perdue, nue, sur la
plage de Saint-Tropez , et qui se ferait interpeller par Ludovic Cruchot. Je ne sais pas si je suis
très clair... Moi, il me fait de la peine, Manuel
Valls. Sérieusement. Mais, bon, il me fait quand
même moins de peine que le Président de la
Fred Abrachkoff.
République. Il est tout seul, lui . Tout seul dans
sa tête, tout seul dans sa politique, dans son
* nom du personnage joué par Louis de Funès
absence de politique. Et c'est même pas la Solidans l–a série des "Gendarmes"...
tude des Hauteurs. A moins de confondre l'Eve-
PolitiQue
A droite, toutes !
S
Les coups de menton et les rodomontades d'Arnaud Montebourg, jamais suivis d'effets,
étaient les derniers oripeaux qui pouvaient laisser croire à ceux qui en avaient très
envie que le premier gouvernement Valls, et celui d'Ayrault avant lui, n'était pas à
droite. A présent, même cela est de trop. Aurélie Filippetti, débarquée du gouvernement
avec Montebourg et Hamon, s'indignait lors du séminaire gouvernemental de rentrée du
21 août : « Si cela continue comme ça, il va falloir s’excuser d'être de gauche dans ce
gouvernement ». La réponse de Hollande et Valls a été rapide et brutale. Ils ne veulent
pas voir une oreille dépasser de la ligne, et ceux qui ne courbent pas l'échine et ne leur
prêtent pas un serment d'allégeance seront éliminés.
itôt le nouveau gouvernement
formé, la surenchère dans les mesures de droite s'est accentuée.
Valls, comme Ayrault avant lui, est
allé se faire applaudir à l'université du MEDEF en atteignant des niveaux de servilité
vis-à-vis du patronat rarement atteints. Le
nouveau ministre de l'économie, le financier
Emmanuel Macron, voudrait revenir sur
les35 heures en proposant que cette loi
puisse être contournée pour des accords
moins favorables aux salariés. C'est au passage une remise en cause de la notion de loi
républicaine puisque chacun dans son coin
pourrait faire ce qu’il veut. Pour finir, la loi
Duflot qui voulait timidement encadrer
l'explosion des prix des loyers a été rendue
responsable des difficultés dans le bâtiment,
et pour ainsi dire abrogée, alors même que
ses décrets d'application ne sont pas tous
pour Valls, le deviendrait encore plus. La
démission du gouvernement, avec dissoluValls, qui à son arrivée à Matignon regardait
tion de l'Assemblée Nationale serait alors la
Ayrault de haut en le prenant pour un incaseule option politique. Cela ne ferait pas
pable, n'aura pas tenu cinq mois (147 jours
pour autant les affaires de l'UMP. Pour comprécisément) pour son premier gouvernemencer, encore empêtré dans l'affaire Bigment. Combien de temps durera le second ?
malyon et dans les querelles de chef, il n'est
La décomposition des instances politiques
pas assuré qu'ils rafleraient la mise. De plus,
au sommet de l’état s'accélère et il n'est pas
si un gouvernement de cohabitation se forcertain que la nouvelle version du gouvernemait, c'est l'UMP qui en 2017 serait tenu
ment dure plus longtemps que la précépour responsable de la situation éconodente. Après les sénatoriales à la mimique qui ne pourra aller qu'en s'aggravant.
septembre, il est presque sûr que le Sénat
ne sera plus tenu par les solfériniens (on ne La période politique est menaçante, en témoignent les 25% du FN aux européennes
peut pas dire qu'il passera de gauche à
et les bruits de botte persistants en Ukraine.
droite puisque le PS est à droite). Si les
Cela nous oblige à d'autant plus de clarté
« frondeurs » du PS, excédés, finissent par
voter contre les textes du gouvernement – sur notre ligne et nos alliances. Les errements et les compromissions sont un luxe
vote de confiance ou budget – au lieu de
que nous ne pouvons plus nous permettre.
sagement s'abstenir comme ils le faisaient
jusqu'à maintenant, la situation déjà délicate
CédricMulet-Marquis
parus !
Le sarkozysme marche-pied de l’Echafaud pour la REpublique
Le titre du Figaro du 4 juillet est sans équivoque : « Faut-il interdire aux juges de se syndiquer ? ». La bande
sarkozyste conduite par Eric Ciotti répond bien sûr oui à cette question, d’ailleurs E Ciotti a déposé le 5 mai
une proposition de loi allant dans ce sens, l’adhésion à un parti politique étant frappée du même hallali.
R
caliste agit toujours en fonction de la ligne de son syndicat rentre
d’ailleurs dans cette conception des échanges de services propres
à cette caste solidaire que constitue la droite au plus haut niveau
de l’État.
Les mêmes parlent d’indépendance de la justice et oublient toutes
leurs magouilles avec leurs potes bien placés pour échapper à des
peines. Entre les coups de fil, les hélicoptères vite affrétés et
autres turpitudes, la liste est longue. Le fait de croire qu’un syndi-
Mais revenons-en au mis en examen lui-même, notre Berlusconi à
la française. Il participait à la campagne d’E. Balladur en 1995,
campagne financée par les rétrocommissions de l’affaire Karachi.
Son autre compagnon de route, J. Chirac avait dépassé le plafond
de financement de sa campagne électorale. Tout s’était arrangé en
famille, le conseil constitutionnel validant tous les comptes de
campagne afin de sauver le président corrompu de cette institution, Roland Dumas.
(…) à suivre page 3
evient la fameuse affaire du « Mur des cons » du Syndicat
de la Magistrature. L’amusant est que ce mur fut filmé par
un journaliste qui n’était pas venu pour cela et n’avait pas
demandé d’autorisation. Du reste, il a été sanctionné. Les mêmes
prétendent que N. Sarkozy est victime d’écoutes utilisées contre
lui mais menées dans le cadre d’une autre enquête… Enfin, Rachida Dati et Bernard Debré apprécieront, à moins qu’ils n’aient
jamais été membres de l’UMP.
éColoGie
Le « bio » , un produit
industriel comme les autres ?
Les produits« bio » occupent une part de plus en plus
importante dans les rayons des supermarchés. Si l’on
peut se réjouir de cet engouement pour le bio, on doit
aussi s’interroger sur les labels bio solubles avec la
L
e plus connu des labels bio est le
label AB (agriculture biologique),
et celui-ci guide souvent nos
achats. Il faut savoir cependant qu’il a
considérablement évolué depuis 2009
pour s’adapter au label bio européen et
que beaucoup d’agriculteurs bio ne se
reconnaissent plus dans cette certification. L’agriculture biologique ne doit
pas être en effet seulement une agriculture saine pour la santé mais elle doit
également respecter l’environnement,
les paysans qui la produisent et les animaux. Et le label tourne de plus en
plus le dos à ces dimensions de la responsabilité du paysan. Qui sait, par
exemple, que le label AB autorise désormais, par exemple, le coupage des becs
des poulets dans la production des
œufs ? Et sait-on assez qu’il ne se préoccupe nullement de la dépense de CO2
dans la production et la valorisation
grande distribution…
agricole ?
L’agriculteur biologique militant est
donc confronté aujourd’hui à un
double obstacle. Non seulement il est
défavorisé car c’est toujours à lui de
payer ses analyses, ses contrôles, alors
que l’agriculteur conventionnel qui
utilise la chimie à tour de
bras, n’a pratiquement pas de compte
à rendre. Mais le voilà, qui plus est,
enfermé dans le cadre contraint d’AB
qui le pousse à ne pas utiliser ses
propres semences, son propre fumier,
son propre purin pour des problèmes
de traçabilité. Si veut le faire, il doit
payer des analyses très chères qui l’en
dissuadent dans le même temps qu’il
est soumis à la concurrence de producteurs qui ne voient dans la label qu’un
argument commercial de plus. Patrick
Herman *, raconte que lors d’un con-
trôle d'Ecocert :« le technicien est venu
chez moi avec son ordinateur, il a vérifié des factures, et quand je lui ai proposé d'aller sur les terres, il m'a répondu qu'il n'avait pas le temps... Et il est
parti. La certification AB n'est devenue
qu'un contrôle papier, en définitive ».
Le label, de plu sen plus laxiste, ne
garantit plus l’absence de traitement
chimique pour pouvoir s’adapter à l’explosion du marché.
L’agriculture biologique doit rester un
vrai projet de société avec des exigences
éthiques et écologiques. Certains labels
comme le label Nature et Progrès, pionnière dans l’agriculture biologique répondent à cette exigence, malheureusement il peine à être connu …
Séverine Lenhard
* co-auteur de La bio entre business et
projet de société (éditions Agone)
Suite de l’article page 2 : Le sarkozysme marchepied de l’échafaud pour la République
(….)
Arrosage, faux braquage et trucage de comptes
Ensuite, on apprend qu’en 2007 il y aurait eu arrosage de la
campagne sarkozyste par Khadafi. L’affaire du pognon soutiré à
une pauvre vieille sans défense, Liliane Bettancourt, date de la
même époque. Elle a abouti à un non lieu. Il faut dire que l’on
comprend difficilement pourquoi N. Sarkozy aurait braqué la
Bettencourt vu que celle-ci arrosait déjà allègrement la droite
depuis des années.
Le dépassement du plafond de campagne en 2012 complète le
tableau sur fond d’affaire Bygmalion.
Quand le conseil constitutionnel n’a pas validé les comptes de
N. Sarkozy, l’UMP nous a expliqué que tout cela relevait du
procès politique par des juges partiaux. En fait, ces juges pour
l’essentiel de droite ont sous estimé l’ampleur de la magouille… ils étaient effectivement partiaux.
Bref les arguments demeurent les mêmes. La droite qui n’a pas
de mots assez durs contre les délinquants et veut que l’on respecte les décisions de justice prises en fonction de ses lois sécuritaires s’en prend violemment à la justice. D’ailleurs dans ses
mails et ses réunions elle ne respecte même pas la garde des
sceaux. Elle voulait qu’on respecte N. Sarkozy… Au demeurant,
le même Sarkozy a-t-il bénéficié des plaisirs types de la garde-àvue dévolue au péquin moyen qu’on fait foutre à poil pour la
fouille au corps ?
A la fin du Caïman, film de Nani Moretti, Berlusconi devant le
tribunal que ses partisans incendient explique que ce ne sont
pas des juges communistes sans légitimité qui briseront sa légitimité issue du peuple. La droite est sur le chemin de ce discours fascisant. Mais tous les fruits d’un même panier sont rarement pourris. Qu’attendent les plus sains pour condamner
fermement ce charivari anti démocratique ? Que les vrais fascistes soient arrivés au pouvoir ?
Laurent Chevrel
cOmprendrE
Les entreprises francaises
premieres en Europe !
U
n tour de force ! Rappelons tout
de même la gravité de ton du
duo dirigeant Valls/Hollande,
jouant dès la fin de l'été la partition catastrophée du spectre de la récession, annonçant les nouveaux bouclages de ceinture des salariés, les efforts à venir de
l'accélération des contre-réformes libérales. La croissance en berne, le chômage
qui n'en finit pas de grimper ne sont pas,
la preuve est faite une nouvelle fois, des
obstacles à la bonne santé du capital. Plus
on agit sur ce que l'on continue d'appeler
chez les sociaux libéraux le coût du travail, plus le capital pèse sur les résultats...
Alors comment accepter la ponction sur
les ménages pour financer le pacte de
responsabilité ? Comment écouter encore
cet argument ressassé par le Medef des
marges des entreprises à restaurer avant
de pouvoir entrevoir le "bout du tunnel" ?
Le gouvernement décide de leur vendre
sa bonne volonté pour ces 40 milliards
qui leur manqueraient : exactement la
somme promise par les entreprises du
CAC 40 à leurs actionnaires pour 2014,
C'est le Financial Times qui l'assure : les entreprises françaises ont fait
mieux au printemps que leurs concurrentes européennes. Alors que
l'ensemble des dividendes versés en Europe ne progressait que de 20%
pour un total de 115 milliards d'euros, elles ont réussi le tour de force
de gonfler l'enveloppe de leurs actionnaires de 30 % ! Un véritable détournement de fonds avec la complicité active du gouvernement.
soit la moitié de leurs profits !
Même Libération juge aujourd'hui ces
chiffres indécents. C'est dire que commencent à devenir un peu trop visibles
ces transferts d'argent des ménages vers
ceux qui détiennent les capitaux : quand
les entreprises commencent à bénéficier
de la première tranche du CICE ( ce crédit
d'impôts destiné à faire redémarrer
l'investissement et financé en grande partie par la hausse de la TVA) pour un montant de 7 milliards et que les investissements reculent dans le même temps,
l'opinion est fondée à se dire que la logique n'est pas la bonne et la presse serait, elle, fondé, à l'analyser pour ce
qu'elle est : une belle arnaque !
Nous ne doutons plus que le Médef déroulera le tapis rouge à Valls quand celuici va rendre visite à ceux qui sont ses vrais
amis lors de son université d'été. Pour
nous, nous devons plus que jamais nous
adresser aux nôtres, à ceux qui produisent la richesse et construisent un avenir
répondant aux besoins humains, de tous
les humains ; à ceux qui, par leur travail,
rapportent les ressources nécessaires, les
services indispensables, les biens universels et donc à tous les travailleurs ! Rappelons-nous cette idée simple : nous
sommes ceux qui bâtissent et ce n'est pas
nous qui coûtons aux entreprises qui
vivent de la force de notre travail. Ceux
qui coûtent sont ceux qui empochent,
qui prospèrent du seul fait qu'il détiennent un capital aux fruits désormais irrémédiablement détournés.
Qui donc peut encore prêter une oreille à
ceux qui sont les artisans de ce naufrage
consenti ? L'heure n'est plus à rencontrer
la parti socialiste et à participer à des débats qui ne sont que des écrans de fumée
destiné à détourner notre attention.
L'heure est à rapprocher tous ceux qui
refusent la politique de l'offre, qui sont
prêts à construire le rapport de force
indispensable au vrai changement, à l’avènement d'un écosocialisme qui promeuve
une autre logique. L'heure est plus que
jamais à la lutte !
Jacques A rfeuillère
Garrou à Poitiers :14000 spectateurs, une belle réussite ?
E
n tout cas, Mme Persico, ajointe au maire, aura par avance
fait le forcing dans les médias pour qu’on en soit bien persuadé !
Et en fait, qu'est-ce qui me gène dans ces tentatives de justifier le
choix du gros concert gratuit d'été ? On comprend en effet, en
lisant les propos embarrassés (dits assumés) de l'adjointe au
maire, le message : on a fait du côté de la mairie le choix du
"populaire" (pensez, 14 000 personnes !), de "l'attractif" (on parle
de la ville), de la "culture de masse" (et foin de l'élite ronchon...).
Tout cela pourrait être très sympathique.
"Pourrait", si on n'avait à l'esprit toutes les expressions artistiques
qui ne trouvent de scène faute de lieu, d’infrastructures, de bud-
get : 55 000 euros, ça fait mal à toutes les initiatives perdues !
"Pourrait", si on ne pense pas le populaire autrement qu'en ces
termes marchands qui poussent à mettre face à face une "affiche",
une affluence et des "retombées" .
Car il est bien question de culture dans ces éclats d'été ? C'est à
dire de ce lieu de rencontre et d'échanges où l'on bâtit les fondations des édifices qui nous maintiennent ensemble, nous font
avancer ensemble dans l’enrichissement mutuel et la connaissance
des autres ? Rêvons un peu d'un tel budget semé tout au long de
l'été pour faire vivre la ville, pensé avec ses habitants. Et regrettons la politique du "coup" qui nous coûte tant en occasions raJacques Arfeuillère
tées.
Journal du parti de Gauche de la Vienne, septembre 2014. Directeur de publication : Jean-Luc Morisset et Séverine Lenhard. Rédacteurs : Jacques Arfeuillère, Cédric Mulet-Marquis, Laurent Chevrel, Thomas Sahabi, Fred Abrachkoff, et Séverine Lenhard. Maquette :
Séverine Lenhard . Photos et montage: ©Severine Lenhard, Imprimé par nos soins à 1000 exemplaires. Contact de la rédaction :
[email protected], http://86.lepartidegauche.fr/
Abonnement de soutien : 15 € en chèque à l’ordre du Parti de gauche
86 à adresser à Jacques Arfeuillère, 16 rue Maillochon, 86 000 POITIERS.
ISSN : 2116-3456