ECS1-1 Lycée Pierre de Fermat 2016
Transcription
ECS1-1 Lycée Pierre de Fermat 2016
ECS1-1 Devoir en temps libre no 5 Correction Lycée Pierre de Fermat 2016-2017 5. Étudier les variations de la fonction f 0 . E XERCICE 1 - D ’ APRÈS ESCP-E UROPE 2011, SÉRIE T Soit f la fonction définie pour tout réel x strictement positif par : f (x) = x − ln (x). La fonction f 0 est la différence entre une constante et la fonction inverse donc est dérivable sur ∗+ et sa dérivée est donnée par : R 1. Calculer la dérivée de f . f 00 (x) = Puisque f est la différence entre l’identité et la fonction 1 0 ∗ + et sa dérivée est donnée par : f (x) = 1 − . x R ln , f est dérivable sur d’où le tableau de variations de f 0 : x 0 f (x) f 0 (x) (x) ´ Pour x > 0, on a : f (x) = x 1 − . x Par croissances comparées, on a : ln +∞ 1 00 2. Calculer la limite en +∞ de f . ³ 1 > 0, x2 + −∞ + 1 0 6. Montrer que pour tout réel x dans l’intervalle [1, 2], on a : (x) −−−−−→ 0, x→+∞ x 1 0 É f (x) − 1 É (x − 1). 2 ln donc : La fonction f est continue sur [1, 2] et dérivable sur ]1, 2[ et la dérivée f 0 est continue donc bornée sur le segment [1, 2]. L’inégalité des accroissements finis donne donc : f (x) −−−−−→ +∞. x→+∞ 3. Donner le tableau de variation de la fonction f en précisant les limites aux bornes de son ensemble de définition. ¯ ¯ ¯ ¯¯ ¯ ∀(x, y) ∈ [1, 2]2 , ¯ f (x) − f (y)¯ É sup ¯ f 0 (t )¯ ¯x − y ¯ . t ∈[1,2] x 0 0 − f (x) f (x) +∞ 1 0 +∞ On a f (1) = 1 et les variations de f montrent que f (x) Ê 1 donc : + ¯ ¯ ∀x ∈ [1, 2], f (x) − 1 É sup ¯ f 0 (t )¯ (x − 1). +∞ 1 t ∈[1,2] Enfin, l’étude des variations de f 0 montre que f 0 est positive et : ¯ ¯ 1 sup ¯ f 0 (t )¯ = f 0 (2) = , 2 t ∈[1,2] 4. En déduire, pour tout réel x strictement positif, le signe de f (x). D’après le tableau, on a pour tout x > 0 : f (x) Ê f (1) > 0. d’où : ∀x ∈ [1, 2], f (x) − 1 É 1 (x − 1). 2 7. On considère la suite (u n )n∈N définie par u 0 = 2 et, pour tout n ∈ N : un+1 = f (un ). a. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, u n appartient à [1, 2]. N Montrons par récurrence sur l’entier n ∈ , la propriété P (n) : «u n ∈ [1, 2]». ¦ Par hypothèse u 0 ∈ [1, 2] donc P (0) est vraie. ¦ Soit n ∈ tel que P (n) soit vraie. L’hypothèse de récurrence donne u n ∈ [1, 2]. Comme f est croissante sur [1, 2], on en déduit : N f (1) É f (u n ) É f (2), c. À l’aide d’un raisonnement par récurrence, établir pour tout entier naturel n, l’encadrement suivant : µ ¶n 1 . 0 É un − 1 É 2 Montrons par récurrence sur l’entier n ∈ ln (2). Comme (2) > 0, on a bien u n+1 ∈ [1, 2] donc P (n + 1) est vraie. ¦ Par récurrence, la suite (u n ) est bien à valeurs dans [1, 2]. ln «0 É u n − 1 É µ ¶n 1 ». 2 0 É u0 − 1 = µ ¶0 1 , 2 ¦ On a u 0 = 2 donc : soit : 1 É u n+1 É 2 − et P 0 (0) est vraie. ¦ Soit n ∈ tel que P 0 (n) soit vraie. La question précédente donne : N u n+1 − 1 É b. En déduire pour tout entier naturel n, les inégalités suivantes : 1 0 É u n+1 − 1 É (u n − 1). 2 N Soit n ∈ . La question précédente donne u n ∈ [0, 1] donc on peut appliquer le résultat 6. avec x = u n : f (u n ) − 1 É 1 (u n − 1), 2 u n+1 − 1 É 1 (u n − 1). 2 soit : N, la propriété P 0(n) : 1 (u n − 1), 2 puis l’hypothèse de récurrence donne : u n+1 − 1 É 1 2 µ ¶n µ ¶n+1 1 1 = , 2 2 donc P (n + 1) est vraie. ¦ Par récurrence, on a bien : ∀n ∈ N, 0 É un − 1 É µ ¶n 1 . 2 d. Déterminer la limite de la suite (u n )n∈N . ¡ ¢ La suite 21n est géométrique de raison strictement entre −1 et 1 donc elle converge vers 0. Il résulte donc de l’encadrement précédent et du théorème d’encadrement : u n −−−−−→ 1. n→+∞ E XERCICE 2 - D ’ APRÈS ESCP-E UROPE 2012, SÉRIE T On considère la suite (u n )nÊ0 définie par u 0 = Z 1 p t n 1 + t dt . 0 1. Soit f la fonction de [0, 1] dans Pour tout t ∈ [0, 1], on pose : 3 2 u(t ) = t n+1 et v(t ) = (1 + t ) 2 , 3 Z 1p 1 + t dt et, pour tout n Ê 1, u n = 0 donc : R définie par : f (t ) = (1 + t ) 3 2 1 u 0 (t ) = (n + 1)t n et v 0 (t ) = (1 + t ) 2 . . 0 a. Déterminer la fonction dérivée f de f . Les fonctions u et v sont de classe C 1 sur [0, 1] donc, par intégration par parties, il vient : La fonction f est la composée d’une fonction puissance et d’une fonction affine donc elle est dérivable et sa dérivée est donnée par : 1 Z 0 1 3 f (t ) = (1 + t ) 2 . 2 0 h2 i Z 1 p 3 1 3 2 (n + 1)t n (1 + t ) 2 dt , t n+1 1 + t dt = t n+1 (1 + t ) 2 − 0 3 3 0 soit : 1 Z 0 b. En déduire la valeur de u 0 . donc : Z 1p h2 i ¡ p ¢ 3 1 On a 1 + t dt = (1 + t ) 2 donc u 0 = 23 2 2 − 1 . 0 3 0 p 2 . 2. a. Établir pour tout entier naturel n, l’encadrement suivant : 0 É u n É n +1 p p Pour tout t ∈ [0, 1], on a 0 É 1 + t É 2, d’où en multipliant par t n puis en intégrant : Z 1 p p Z 1 n 0É t n 1 + t dt É 2 t dt , 0 0 ce qui donne : 0 É un É p 2 . n +1 b. En déduire que la suite (u n )nÊ0 est convergente ; donner sa limite. La majorant ci-dessus converge vers 0 donc, par encadrement, la suite (u n ) converge également vers 0. 3. a. Établir pour tout entier naturel n, à l’aide d’une intégration par parties, la relation suivante : p Z 1 ¡ n ¢p 4 2 2 u n+1 = − (n + 1) t + t n+1 1 + t dt 3 3 0 Z 1 p 1 2 3 2 t n+1 1 + t dt = 2 2 − (n + 1) t n (1 + t )(1 + t ) 2 dt , 3 3 0 p Z 1 1 4 2 2 − (n + 1) (t n + t n+1 )(1 + t ) 2 dt . u n+1 = 3 3 0 b. En p déduire pour tout entier naturel n la relation suivante : u n+1 = 4 2 − 2(n + 1)u n . 2n + 5 L’intégrale ci-dessus s’écrit : 1 Z 0 1 (t n + t n+1 )(1 + t ) 2 dt = donc : 1 Z 0 1 t n (1 + t ) 2 dt + 1 Z 0 p 4 2 2 u n+1 = − (n + 1)(u n + u n+1 ), 3 3 puis en regroupant les termes et en simplifiant : u n+1 = 1 t n+1 (1 + t ) 2 dt = u n + u n+1 , p 4 2 − 2(n + 1)u n . 2n + 5 4. a. Montrer que la suite (u n )nÊ0 est décroissante. Soit n ∈ N, on a t n+1 É t n pour tout t ∈ [0, 1] d’où : ∀t ∈ [0, 1], t n+1 p p 1+ t É tn 1+ t, p 4 2 c. Montrer que pour tout entier naturel n, on a : u n+1 É . 4n + 7 Soit n ∈ p 4 2 − 2(n + 1)u n+1 u n+1 É , 2n + 5 puis par croissance de l’intégrale : 1 Z u n+1 = 0 Z p t n+1 1 + t dt É 1 0 p t n 1 + t dt = u n , i.e. la suite (u n ) est décroissante. b. En déduire pour p tout entier naturel n, à l’aide de la question 3.b, l’inégalité sui4 2 vante : u n Ê . 4n + 7 Soit n ∈ N. L’inégalité de la question 3.b et la relation un+1 É un donnent : N. L’inégalité de la question 3.b et la relation un+1 É un donnent : d’où : p 2(n + 1) 4 2 4n + 7 u n+1 = u n+1 + u n+1 É , 2n + 5 2n + 5 2n + 5 soit : p 4 2 u n+1 É . 4n + 7 d. Montrer que la suite (nu n )nÊ0 est convergente et calculer sa limite. Les deux questions précédentes permettent d’écrire pour tout n ∈ p p 4 2 4 2 É un É , 4n + 7 4(n − 1) + 7 p 4 2 − 2(n + 1)u n É un , 2n + 5 d’où : d’où : p 4 2 2(n + 1) 4n + 7 É un + un = un , 2n + 5 2n + 5 2n + 5 soit : p 4 2 É un . 4n + 7 N∗ : p p 4 2n 4 2n É nu n É . 4n + 7 4n + 3 p Les deux termes encadrant tendent vers 2 donc, par encadrement : p nu n −−−−−→ 2. n→+∞