DSI connecte les objets par la radio FM
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DSI connecte les objets par la radio FM
essentiel ENTREPRISES / NUMÉRIQUE / RÉGIONS / INNOVATIONS / ÉCONOMIE Biochimie DSI connecte les objets par la radio FM L’internet des objets n’est envisageable que dans les zones couvertes par des réseaux sans fil, de type 3 G, Zigbee ou Sigfox. La jeune société Demand Side Instruments (DSI) a eu l’idée d’exploiter la radio FM et sa capacité à transmettre des données, pour piloter des équipements distants. Sur le principe du RDS (radio data system), elle a développé un protocole sécurisé permettant d’envoyer des messages à un ou plusieurs objets, avec des temps de latence quasi nuls. Les coûts d’infrastructure sont réduits, puisque DSI s’appuie sur les antennes FM déjà déployées partout en France et dans le monde. Un bon point pour les industriels qui lancent des projets dans les pays émergents, où la couverture 3 G est inexistante. La technologie est d’autant plus économique qu’elle utilise des composants éprouvés. « Il s’agit des mêmes puces radio que dans un autoradio ou un téléphone », lance Frédéric Villain, le PDG de DSI. L’entreprise, qui compte neuf personnes et réalise un chiffre d’affaires de 150 000 euros, a déjà développé des solutions clés en main. La première s’adresse aux agriculteurs. « Elle permet de commander les électrovannes d’irrigation, pour arrêter l’arrosage automatique quand il pleut, par exemple », commente Frédéric Villain, qui a reçu pour ce projet le Grand Prix du jury 2014 du concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes (catégorie « Création-Développement »). La seconde solution consiste en un boîtier pour le pilotage à distance de l’éclairage public. « D’autres applications sont envisageables dans les villes, notamment des opérations de délestage de réseaux électriques, car le principe du broadcast permet d’atteindre instantanément un nombre illimité d’équipements », souligne l’entrepreneur, en quête d’investisseurs. ❚❚ FRÉDÉRIC PARISOT L’INNOVATION DSI exploite le standard RDS pour transmettre par radio des messages cryptés et horodatés, avec un débit allant jusqu’à 1 kbit/s. L’entreprise se charge d’établir des partenariats avec les stations de radio nationales ou locales selon les besoins du client. Elle propose aussi un service de communication montante. L’OPPORTUNITÉ D. R. Le marché des services machine-to-machine (M2M) devrait doubler en cinq ans et passer de 15 milliards de dollars en 2012 à 31 milliards dès 2017, selon Infonetics Research. 22 LA MICROFLUIDIQUE EN LEGO Cet empilement 3 D de cubes d’un centimètre de côté est un circuit microfluidique, qui permet de conduire, mélanger et analyser des fluides en quantités infimes, pour la biochimie notamment. Il est bien moins intégré qu’un « labo sur puce », mais l’avantage, c’est qu’il a été construit par simple assemblage manuel de composants de base. Comme un Lego. C’est un laboratoire californien (USC, Los Angeles) qui a eu cette idée, en constituant un début de bibliothèque de composants standards (jonction, mélangeur, séparateur, analyseur…), C’est un multidiffuseur en kit. fabriqués par impression 3 D. Le design des composants a été soigné pour faciliter un grand nombre d’opérations d’assemblage et de désassemblage. Les chercheurs ont, par exemple, réalisé ainsi un générateur de gouttelettes, avec contrôle de la fréquence de production et de la taille des gouttes. ❚❚ THIERRY LUCAS Chimie UNE ÉTOILE DE DAVID MOLÉCULAIRE usinenouvelle.com/innovations LA PÉPITE Deux triangles de 114 atomes chacun sont entrelacés en trois points pour former une molécule qui a la forme d’une étoile à six branches – une étoile de David. Cette première mondiale a été réalisée à l’université de Manchester, dans un laboratoire spécialisé dans les caténanes (des molécules comportant plusieurs cycles imbriqués) et autres « nœuds moléculaires ». Une prouesse de la synthèse chimique qui n’est pas gratuite : la stratégie de synthèse en deux étapes, l’une pour rapprocher et positionner correctement les réactifs, l’autre pour déclencher la formation des liaisons chimiques, devrait ouvrir la voie à des architectures plus complexes, des « cottes de maille » moléculaires, et finalement à la création de matériaux aux propriétés nouvelles. ❚❚ T. L. Semi-conducteurs Electronique Toshiba et SanDisk, spécialiste américian des cartes et disques flash, lancent la production en volume de mémoires flash en 14 nm, la gravure la plus fine au monde pour ce type de circuits intégrés. Cette technologie est mise en œuvre dans une usine flambant neuve à Yokkaichi, au Japon. Jusqu’ici, les mémoires flash les plus avancées étaient gravées chez Toshiba en 19 nm. Le britannique ARM, qui domine les mobiles avec ses cœurs de processeurs, part à l’assaut des objets connectés, avec un cœur dédié : le Cortex-M7. Les fournisseurs de semi-conducteurs, licenciés par ARM, comme STMicroelectronics, Atmel ou Freescale, pourront l’utiliser pour construire des processeurs optimisés en performances, consommation, taille et coût. LA MÉMOIRE FLASH SE MINIATURISE LE PROCESSEUR ARM DES OBJETS CONNECTÉS