John Martin
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John Martin
John Martin Chercheur Invité John Martin Position d’origine Chargé de Cours (poste permanent) Affiliation d’origine Quantum Optics Group, Institut de Physique Nucléaire, atomique et de spectroscopie, Université de Liège, Belgique Laboratoire d’accueil NEXT Laboratoire de Physique Théorique, IRSAMC Université Paul Sabatier 118 route de Narbonne 31062 Toulouse cedex 04 Référent NEXT (nom et courriel) Bertrand Georgeot [email protected] Gabriel Lemarié [email protected] Dates de séjour Du 30 mars au 30 avril 2015 Brève biographie de l’invité John Martin est un jeune chercheur belge qui a réalisé une thèse de doctorat en physique des atomes froids sous la direction du Professeur Thierry Bastin en 2006. Sa thèse a porté sur l’interaction d’atomes ultrafroids avec le champ électromagnétique d’une cavité. John Martin a ensuite effectué un séjour postdoctoral de deux ans au sein du Laboratoire de Physique Théorique de l'Université Paul Sabatier de Toulouse. Il s'y est notamment intéressé au chaos quantique, c'est-à-dire aux systèmes quantiques dont l’évolution classique est chaotique, et à l'intrication quantique. En 2008, il a regagné Liège en tant que Chargé de Recherche F.R.S.-FNRS à l’ Université de Liège au sein du service de Physique des atomes froids, I.P.N.A.S. Depuis février 2011, il est Chargé de Cours au Département de Physique de l’Université de Liège. Il est l’auteur de 25 publications dans des revues à comité de lecture. Projet de recherche au cours du séjour NEXT Titre descriptif Transition métal-isolant et multifractalité dans les réseaux « small- world » quantiques John Martin est un jeune chercheur de 37 ans, qui a déjà acquis une réputation scientifique certaine malgré son jeune âge. C’est un spécialiste de l´étude des atomes froids, du chaos quantique et de l’information quantique dont les compétences sont reconnues internationalement et complémentaires de celles du Laboratoire de Physique Théorique. Il a séjourné au LPT comme chercheur postdoctoral il y a quelques années, et collaboré depuis avec Gabriel Lemarié et Bertrand Georgeot, ce qui a mené à plusieurs publications (9 publications communes dans des revues internationales à comité de lecture entre 2007 et 2014). La venue au LPT de John Martin a permis de poursuivre cette collaboration centrée sur les atomes froids et l’étude des systèmes quantiques et ondulatoires ayant une transition métalisolant, dont l’observation expérimentale deviant de plus en plus précise. Un exemple très important de transition de ce type est la transition d’Anderson, contrôlée par le désordre, dont la découverte en 1958 valut le prix Nobel à son auteur. Ce phénomène peut s’observer dans de nombreux systèmes quantiques différents, et il est important de comprendre les caractères universels de cette transition. Depuis quelques années, la communauté scientifique porte un très grand intérêt aux propriétés de cette transition sur divers graphes ou réseaux quantiques. En effet, ce problème est relié au phénomène de localisation à plusieurs corps (“many-body localization”), qui a été proposé récemment pour les systèmes quantiques désordonnés en interactions fortes. Nous avons jeté un nouvel éclairage sur ces propriétés en étudiant en grand détail la transition de délocalisation dans le cas d’un réseau quantique du type “petit monde” (small-world) où l’ajout de liens à longue portée permet de passer d’une phase localisée (isolante) à une phase étendue (métal) à travers une transition de type Anderson. L’étude précise de ce cas a permis de mieux comprendre les propriétés physiques de ce type de transition, que l’on peut observer aussi bien avec des atomes froids que dans des systèmes de matière condensée.