QUI-VIVE, COMPAGNIE ALINE STEINER PRÉSENTE

QUI-VIVE, COMPAGNIE ALINE STEINER PRÉSENTE
Re-belle
INTERPRÉTATION : PATRICIA BAKALACK
TEXTE : EMERY NOUDJIEP
MISE EN SCÈNE : ALINE STEINER
DIRECTION D’ACTEUR : ALINE STEINER
SCÉNOGRAPHIE : LUCIEN ISSA
ADMINISTRATION : LAURENCE VALENTIN
Contact tournée : [email protected] / téléphone +33 6 83 81 64 31
LA PIECE EN QUELQUES MOTS
On l’appelle « vipère folle », c’est une enfant soldat, adolescente, qui a
oublié son nom, son âge et son origine. Elle a vécu continuellement les
plus terribles horreurs de la guerre. Délogée tout d’abord de chez ses
parents tués devant elle, capturée et emmenée de force, droguée, violée
et violentée par une armée d’hommes qui ne connaissent d’autre langage
que celui de la violence, tout doucement, fatalement elle se laisse glisser
dans le rêve de la mort. C’et alors que sa mémoire lui revient, et elle
relate en silence sa courte et mouvementée vie mais aussi son désir
ultime : redevenir BELLE, pas RE-BELLE.
C’est en regardant à la télévision des combats entre forces armées
loyalistes et rebelles presque entièrement composées d’enfants soldats à
l'expression trop violente et trop adulte pour la définition que je m'étais
donnée d'un enfant que me sont venues les questions qui ont accouché de
ce texte. En quoi ces enfants enlevés, drogués et forcés au combat, sontils réellement coupables ou victimes dans ces guerres ? Chair à canons
sans conscience de la notion de guerre, sans autre but que celui qu'on leur
impose à coups de fouets et de surdoses de drogues, ces enfants n’ont
d’autre but que d’obéir au commandant. Déshumanisés, emmenés contre
leur gré, ils se battent pour les intérêts des multinationales dont ils
ignorent les moindres enjeux. Il m’est alors paru important de parler pour
eux, à qui il est interdit de s'exprimer comme individus, encore moins
comme enfants. Et pour cela, j'ai emprunté le corps de celles qui pour
moi sont les victimes extrêmes de ces sales guerres : Les filles enfants
soldats. L'enjeu étant, à défaut de ne pouvoir faire changer cet état de
choses, au moins de l’exorciser par des mots.
Emery Noudjiep
Contact tournée : [email protected] / téléphone +33 6 83 81 64 31
NOTE DE MISE EN SCÈNE
La mise en scène veut s’effacer le plus possible derrière le propos. Pas
ou peu d’effets, juste un texte à faire entendre, une comédienne qui
offre au public la force et la fragilité de son personnage.
Nous avons travaillé sur la notion de spirale dans laquelle est enfermée
ce personnage, qui de victime devient bourreau pour enfin redevenir
victime...
Le travail de direction d’acteur a surtout consisté à faire émerger les
fêlures, les zones d’ombre du personnage. S’il est facile de s’identifier
à son côté victime, le défi de la comédienne est de montrer également
à voir son côté violent, son côté bourreau. Être tour à tour enfant puis
soldat pour devenir enfant-soldat.
La musique qui souligne le spectacle est volontairement symbolique.
Loin d’enfermer le propos dans une seule réalité africaine, elle permet
d’universaliser la problématique. Les plages musicales permettent aussi
de rythmer l’action, de passer d’un tableau à un autre, tout en offrant
un contrepoint à l’atmosphère du spectacle.
La scénographie travaille principalement sur la lumière qui permet de
matérialiser l’enfermement du personnage, dont il ne sortira qu’au
moment de sa désertion ou de sa mort.
Aline Steiner
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QUI-VIVE, COMPAGNIE ALINE STEINER
Qui-Vive est une compagnie de théâtre contemporain fondée par Aline
Steiner en 2010 et basée à Paris. Après plus de 20 ans à travailler dans
le domaine du théâtre en tant qu’auteure, metteure en scène ou
comédienne, Aline Steiner a choisi de créer sa propre compagnie pour
défendre un théâtre qui vive, un théâtre sur le qui-vive.
QUI-VIVE COMPAGNIE travaille en collaboration avec des auteurs contemporains
pour chercher un équilibre entre jeu et récit.
QUI-VIVE COMPAGNIE se confronte à la nécessité du « dedans-dehors » qui doit
faire la richesse du théâtre contemporain pour chercher un équilibre entre
incarnation et distance.
QUI-VIVE COMPAGNIE investit également des lieux de représentations non
théâtraux pour chercher un équilibre entre les lieux.
QUI-VIVE COMPAGNIE interroge le rapport entre les différentes écritures, les
différents niveaux de langage pour chercher un équilibre entre les styles.
QUI-VIVE COMPAGNIE tisse des partenariats avec des compagnies étrangères pour
confronter les regards et chercher un équilibre entre ici et ailleurs.
QUI-VIVE COMPAGNIE collabore avec des praticiens prêts à expérimenter une
nouvelle manière de transmettre leur art pour chercher un équilibre entre les
pratiques artistiques.
Ce sont ces équilibres, parfois précaires, qui nous font rester sur le QUI-VIVE... Ce
sont ces métissages et ces rencontres qui sont et qui ont toujours été le moteur
que nous voulons promouvoir au sein de QUI-VIVE COMPAGNIE.
Invitée en résidence d’écriture à Douala en 2009, elle a depuis
développé un travail de collaboration régulier avec le Cameroun,
notament avec la compagnie Les Ménestrels à Yaoundé dirigée par
Martin Ambara, ainsi qu’avec la compagnie Harvey Massamba à
Brazzaville (Congo).
www.quivivecompagnie.net
www.alinesteiner.net
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L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Emery Noudjiep Tchemdjo, texte :
Auteur, et metteur en scène, sa carrière commence en 2003 au sein de
la compagnie les troubadours auprès du comédien François Ebouele et
du dramaturge et metteur en scène Martin Ambara. Ensuite, il passera
tour à tour entre les mains de plusieurs grandes figures du théâtre
camerounais, tels Philémon Black Ondoa, Evina Ngana, Maître Mwambai
etc... Et finit par trouver le nœud de son style dans la mise en scène.
A ce titre, il est lauréat de plusieurs distinctions dont la plus récente
est le Grand prix et prix de la mise en scène avec le spectacle Black
neige et les sept nègres au festival les scènes du théâtre francophone
2009, nominé au grand prix Afrique tu théâtre à Cotonou au Bénin.
Il peaufine son écriture dramatique. Ce dramaturge de la nouvelle
génération de metteur en scène camerounais a été lu en France à
Mantes la jolie à travers son texte Qui va juger Freeman en 2008, ainsi
qu'au FITHEB, festival de théâtre au Bénin en 2009, après avoir été
retenu pour la résidence les Récréatrales de Ouagadougou (Burkina
Faso)
Aline Steiner, mise en scène et direction d’acteur :
Auteure et metteure en scène, Aline Steiner crée un premier spectacle
professionnel en 1991, Très cher ami, inspiré par la vie et l’œuvre de
Pablo Neruda. Ce spectacle partira en tournée en Suisse et au Festival
d’Avignon off. En 1992, elle bénéficie d’une bourse artistique et part se
former au Lee Strasberg Theatre Institute à New York.Elle crée depuis
les textes des autres aussi bien que ses propres textes. Elle est
notamment l’auteure et la metteure en scène du Barbouilleur de
Rêves, un spectacle jeune public joué plus de 120 fois en France.
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En 2003 elle s’installe à Paris lors d’un séjour à la Cité internationale
des arts, au bénéfice d’une bourse artistique. Elle étudie à l’Université
de Paris III – Sorbonne Nouvelle (Institut d’études théâtrales) et prépare
une maîtrise d’études théâtrales sur le thème de la représentation
théâtrale en milieu muséal, sous la direction de Georges Banu. Elle vit
depuis lors à Paris. Aline Steiner a toujours mené de front création et
pédagogie. Son parcours l’a mené à intervenir en tant que formatrice
dans des écoles de théâtre, ainsi qu’à animer des ateliers de formation
destinés aux comédiens amateurs ou professionnels. Depuis 2009, elle
se rend régulièrement au Cameroun et développe actuellement
plusieurs projets entre Europe et Afrique, notamment avec la
compagnie Les Ménestrels de Yaoundé dirigée par Martin Ambara, et la
compagnie Harvey Massamba à Brazzaville (Congo).
Patricia BAKALACK, jeu :
Découverte au cinéma, à travers le film Vies brisées de Jude
Ntsimenkou. Puis son talent aidant elle jouera tour à tour dans
L’Enfant peau rouge de Gérard Essomba, La Déchirure d’Alphonse
Beni, L’Argent du beurre de Boudjeka Kamto. Elle a également tourné
dans des productions Françaises telles que L’Héritage perdu de
Christian Lara, et dans le téléfilm Le Mystère Joséphine du même
réalisateur, tourné dans le cadre du programme de télévision intitulée
SAGA D’ÉTÉ de la chaîne de télévision France Ô.
Résidente en France depuis 2008, elle consacre son temps à l’art du
verbe, du jeu et du geste. Actuellement, elle poursuit sa formation en
art dramatique au Studio Pygmalion qui a révélé la jeune comédienne
française Marion Cotillard. Re-Belle est son premier rôle au théâtre.
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Lucien Issa, scénographie :
Artiste peintre, il a suivi des études en Arts Plastiques et Histoire de
l’Art à l’université de Yaoundé I où il a obtenu une licence option
Histoire de l’Art. Issa est aussi membre fondateur de l’Association
ANNOORA.
Il a suivi des stages de formation en scénographie et participé à des
créations au Cameroun et à l’étranger sous la direction de Guy
Theunissen et du Burkinabé Papa Kouyaté.
Le jeune scénographe a acquis un immense esprit de créativité au
cours de ses années de pratique artistique. Il a assuré la scénographie
du spectacle Flesh produit en 2005 par la compagnie Annoora et a été
assistant scénographe auprès de Papa Kouyaté (Le Rêve de Lutin, Le
Nouvel habit de l’Empereur, Le Prodige de Nora) et de … (Droits du
sol). Sa dernière production théâtrale, Les Martyrans, un texte de
Edouard Elvis BVOUMA, a été l’unique pièce du continent africain
présente au concours de théâtre les Arlequins à Cholet en France.
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FICHE TECHNIQUE
DURÉE DU SPECTACLE :
environ 1 h 15
DIMENSION DE LA SCÈNE : Longueur : 5m – Largeur : 3m – Hauteur : 3m
BESOINS TECHNIQUES :
sonorisation
NOMBRE DE PERSONNES EN TOURNÉE : 02
CONDITIONS DE TOURNÉE ET FICHE TECHNIQUE DÉTAILLÉE SUR
DEMANDE :
[email protected]
(+33) 6 83 81 64 31
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LA MENAGERIE Re-belle
by Sandro Marques
Re-Belle, taken to stage by Compagnie Qui Vive directed by Aline Steiner and
performed on stage by Patricia Bakalack, was the first of two guest companies
to perform on this year’s edition of the “Festival des arts de la scène
francophone” produced by La Ménagerie.
The effort to invite companies from outside of Berlin’s scene was another step
forward in this year’s edition. Qui Vive comes from Paris and Mobile Homme
Théâtre which performed Saturday, 28 comes from Nîmes, in southern France.
Taken to stage at ACUD, the theater house was once more full. The subtitles
may have helped the German speaking audience. It was a diverse audience,
both in origin and age, just as Berlin is.
Re-Belle tells the story of a child soldier, which became part of an army at the
age of 12, as far as the child can remember. Starting with a soft song, the kind
of music that children listen to, Vipèr plays on the ground and slowly, from
different stripes of clothes makes her own wrap doll. This in itself is a symbol
for what the play is all about.
In its current form, Re-Belle was premiered during this year’s Festival. In this
monologue Patricia Bakalack superbly went through as many transformations
as a child that becomes a soldier, a soldier that becomes a woman, a woman
that becomes a refuge, and as one can only try to imagine. The ranges of
psychological beings that such a person has to live with are amazingly
performed on stage by the actress.
If we think that such diverse characters are all embodied in one child’s
memories we can probably grasp a bit of the trauma this reality constitutes.
The silence and immobility from the spectator’s part may be a sign that this
time the reality was stronger than theater. At a point, there is a reference to the
metamorphosis that a butterfly goes through, from caterpillars into marvelous
winged beauties. Vipèr’s metamorphosis is at the reverse pace: From child into
a soldier. Vipèr c’est pas Belle elle est Re-Belle.
Article à lire en ligne :
http://berlin.cafebabel.com/en/post/2011/06/03/LA-MENAGERIE-RE-BELL
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