bulletin CClin Est 2015 11.pub

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bulletin CClin Est 2015 11.pub
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Novembre 2015
Voilà c’est bientôt fini…….mais pour
mieux recommencer
Ce bulletin mensuel des actualités du CClin Est et de ses 5 antennes régionales, le n°62,
sera l’avant-dernier sous cette forme. Ce bulletin est né en 2008 lors de l’arrivée d’une nouvelle équipe au CClin Est. Nous avions formulé le souhait de développer de nouveaux outils
d’informations pour améliorer la communication avec les hygiénistes : un site Internet a ainsi
vu le jour et ce bulletin ont représenté un trait d’union entre vous, les établissements et nous
le CClin Est. Nous pensons modestement avoir rempli cet objectif et vous avoir apporté de
l’information utile et professionnelle.
Les activités des 5 CClin et des antennes des futures régions, doivent prendre une nouvelle
forme (les « étourdis » peuvent relire le PROPIAS). Nous serons encore et toujours à vos
côtés mais nous devons aussi nous rapprocher des établissements médico-sociaux et créer
des partenariats avec la médecine de ville. Cette nouvelle organisation, ce nouveau réseau
des CClin et des ARLIN, nous a décidé de créer un bulletin national d’informations avec un
lectorat élargi.
En conséquence, le réseau CClin-Arlin a pris la décision de ne plus réaliser de bulletins inter
-régionaux mais, d’unir leur savoir-faire avec les antennes régionales pour créer un bulletin
national CClin-Arlin. La naissance du bébé est prévu pour janvier 2016. Il paraitra à périodicité trimestrielle et aura un double visage avec des pages nationales composées d’articles
rattachés à des rubriques (investigations, mises à jour, surveillance, signalements, ….) et
des pages inter-régionales propres à chaque CClin. Il y aura donc toujours les « actus » du
CClin Est. En effet nous avons souhaité conserver le niveau inter-régional d’informations car
vous l’appréciez pour son utilité (annonces de journées régionales/CClin, mises à disposition
de diaporamas de journées…).
Ce bulletin national fonctionne avec l’aide d’un Comité de Rédaction composé de membres
des CClin et des Arlin mais surtout ce bulletin fonctionnera grâce à vous. Nous ferons ainsi
appel régulièrement à vos compétences d’hygiénistes, de qualiticiens, de techniciens,
d’infectiologues...pour rédiger des articles que nous publierons. Ce bulletin national doit être
un outil d’échanges écrit par vous pour vous. Nous serons « assez peu exigeant » quant aux
recommandations aux auteurs car nous savons que publier est un exercice difficile. Nous
serons au contraire des facilitateurs pour vous permettre de vous exprimer et ainsi faire part
à la communauté de vos expériences. Si l’hygiène n’est pas une science à proprement parler
mais plutôt « un état d’esprit » avec une mise en œuvre rigoureuse de comportements adéquates, elle nécessite beaucoup de pédagogie et vos expériences de terrain seront forcément utiles à tous.
Alors dans l’attente de ce futur bulletin, nous vous remercions par avance de faire un bon
accueil à ce bébé à qui l’on peut souhaiter longue vie et de nous faire part de vos articles,
suggestions et avis.
Dans ce numéro :
Futur bulletin national
1
A l’agenda
2
Déshabillage soignant!
3
Tuberculose
4
Maladies professionnelles
5
Bactéries et IOA
6
Campagne sur les antibio
7
Semaine sécurité patients
8
Chaque bulletin contient des points de :
• Formations
• Surveillances
• Signalements
• Réglementation
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
ET DE SES 5 ANTENNES
n ov e m b r e 2 0 1 5
Calendrier des événements
Pour toute difficulté concernant
les inscriptions ou la compréhension d’une surveillance (AES,
ATB, ISO, BMR et REA ) :
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Prendre contact si nécessaire avec
le secrétariat : 03-83-15-34-73
Les inscriptions se font en ligne sur
le site du CCLIN Est à la rubrique
surveillance. Vous trouverez également tous les outils nécessaires à la
réalisation de ces surveillances (et
audits) et les moyens de contacter
les personnes responsables de chacune d’elles en cas de nécessité.
Grephh
RAISIN : - Rapport AES du CClin Est 2014
http://www.cclin-est.org/UserFiles/File/Rapport%20AES%202014%20CClin%20Est.pdf
- Rapport ATB du CClin Est 2014
http://www.cclin-est.org/UserFiles/File/Surveillance/ATB/ATB2015/Rapportcclinest%20ATBRAISIN2014.pdf
Grephh : http://www.grephh.fr/
- Enquête de satisfaction : Participation au 09/11/2015 = 462 établissements. Date limite participation : 16/11/2015
- Audit endoscopie : Votre audit doit être réalisé avant le 31 décembre 2015 mais l’envoi de vos résultats au CClin
sera possible jusqu’au 31 janvier 2016 dernier délai.
Toutefois vous pourrez continuer à utiliser les outils du tronc commun au-delà de ces dates. Un rapport automatisé sera toujours généré avec un plan d’améliorations qui prendront en compte les écarts observés.
Les modules complémentaires vont être mis à disposition très prochainement avec en 1er un module sur les Contrôles microbiologiques puis un 2ème sur la Maintenance.
COLLOQUESCOLLOQUES-JOURNEESJOURNEES- CONGRES
Journée CClin Est/ARLIN Bourgogne : Dijon le 27 octobre 2015 sur « Les infections urinaires nosocomiales – prévention et traitement.» - diaporamas à disposition : http://cclin-est.fr/spip.php?rubrique291
Journée CClin Est/ARLIN Champagne-Ardenne : Reims le 13 novembre 2015 sur « Les indicateurs et les cibles du
PROPIAS» - programme et bulletin d’inscription http://www.cclin-est.org/spip.php?rubrique291
Journée ARLIN Lorraine : Nancy le 17 novembre 2015 sur « Prévention des infections associées aux soins en EMS »
- programme et bulletin d’inscription http://arlin-lorraine.chu-nancy.fr/congres-manifestations/journees-etablissements-medico-sociauxems/prevention-des-infections-associees-aux-soins-en-ems/
Colloque concernant l’antibiorésistance : Paris le 17 novembre 2015 sur "La démarche « une seule santé » appliquée
à l’antibiorésistance : le temps des actions" Lieu : Amphithéâtre Laroque - Ministère des Affaires sociales et de la santé 14, Avenue Duquesne 75007 Paris - Inscription en ligne ici : http://agriculture.gouv.fr/formulaires/index.php/914547/lang-fr
1ére Journée régionale antibiothérapie, Besançon le 18 novembre 2015, Centre Diocésain - 20 rue Mégevand - 25 000
Besançon, programme et bulletin d’inscription http://www.rfclin.info/
4ème Journée d’actualité sur les maladies à prions et autres proétinorachies : Paris le 10 décembre 2015 de 9h30 à
17h30, Auditorium de l’I.C.M. (Institut du Cerveau et de la Moelle épinière), Cellule Nationale de Référence des Maladies de
Creutzfeldt Jakob Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83 Blv de l’hôpital, 75013 Paris Inscription obligatoire, contacter
La Cellule Nationale de Référence des M.C.J. Tél : 01 42 16 26 26, Email : [email protected]
10ème congrès « Biologie et Hygiène Hospitalière », Paris le jeudi 31 mars 2016 au Lycée Pierre-Gilles de Gennes ENCPB 11 rue Pirandello 75013 Paris. Les projets de communications et les inscriptions gratuites doivent être adressées
sous format Word à l’adresse courriel suivante :[email protected] pour le 31 décembre 2015 au plus tard.
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
Risque
de
contamination
des
soignants :
le déshabillage aussi important que l’habillage
Vient de paraître une intéressante étude multicentrique américaine sur l’importance des précautions pour enlever et éliminer les équipements de protection individuelle du personnel
soignant. Les soignants sont tous entraînés à mettre des
gants et des blouses suivant des méthodes parfaitement codifiées. Ils le sont moins pour ôter ce matériel de protection.
Grâce à des artifices méthodologiques astucieux utilisant une
lotion fluorescente de marquage, les chercheurs sont parvenus à démontrer sur plus de 400 sujets répartis dans quatre
centres hospitaliers que, lors du dépôt après utilisation de ces
gants ou de ces blouses destinés à la protection, il existait un
double risque : d’une part, de dissémination des pathogènes
et, d’autre part, de contamination de la peau et des sousvêtements des soignants eux-mêmes.
L’étude conclut à la nécessité d’une sensibilisation du personnel soignant et d’une éducation à des modalités codifiées de
déshabillage, au même titre que celle effectuée auprès des
étudiants hospitaliers pour apprendre à se ganter ou enfiler
une blouse.
Pour en savoir plus
: Article à votre disposition sur simple
demande au CClin Est
Contamination of Health Care Personnel During Removal
of Personal Protective Equipment.Tomas ME, Kundrapu
S, Thota P and coll. JAMA Intern Med. 2015 Oct 12.
Estimation du Coût d’une épidémie à EPC
en gériatrie?
Une épidémie à Entérobactéries productrices de carbapénémases survenant dans un service de médecine gériatrique a généré un coût financier estimé autour de 200.000 euros pour le CHU de Lille, selon une étude présentée au congrès de la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG).
Depuis la fin des années 2000, les épidémies à bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe) se multiplient en France.
Dans cette étude rétrospective, ils décrivent les mesures préventives mises en place pour contrôler la diffusion de cette bactérie et donnent une évaluation médico-économique.
Un patient, au départ lui-même « contact » d'un patient infecté par une entérobactérie productrice de carbapénèmases dans
un autre service, a été découvert porteur digestif d’une Klebsiella pneumoniae avec une carbapénèmase de type OXA 48.
Malgré les mesures de précautions complémentaires, trois nouveaux cas de portage digestif à cette BHRe ont été identifiés
dans le service de gériatrie.
La gestion de l'épidémie a nécessité des mesures d'isolement spécifique, l'instauration d'un dépistage par écouvillons anaux
des patients contacts puis un regroupement des patients infectés a été opéré (stratégie de "cohorting"), nécessitant l'embauche de personnel supplémentaire et une fermeture de lits.
Le coût des dépistages (écouvillons et analyse microbiologique) a été évalué à 11.081 euros, les frais liés au renforcement de
l'équipe soignante étaient de 6.371 euros, la perte d'activité liée à la fermeture de lits et à l'allongement de la durée moyenne
de séjour était estimée entre 174.160 et 233.841 euros, soit un coût global de 191.612 à 251.293 euros.
Les auteurs notent que la surveillance post-exposition par écouvillon a été peu suivie puisque seuls 40% des patients contacts ont réalisé trois dépistages et 32% n'ont réalisé aucun dépistage post-exposition.
Le respect strict des mesures de précaution complémentaires pour les patients contact ou porteurs est indispensable pour
prévenir les épidémies de BHRE car le contrôle d'une épidémie avérée à EPC s'accompagne d'un coût financier important
pour un service de soins.
Une étude récente de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), a montré que le surcoût lié à la prise en charge de
patients porteurs de BHRE est moins important lorsque des mesures adaptées sont mises en œuvre dès l'admission.
Pour en savoir plus :
Epidémie à Entérobactéries Productrices de Carbapénémases (EPC) dans un service de médecine gériatrique : description et évaluation médico-économique A. Moraud, B. Grandbastien, O. Gaillot, et coll., Poster P7-15-57, 25ème
Journées annuelles de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie, Paris, 21-23 octobre 2015
Evaluation des surcoûts liés à la prise en charge des patients porteurs de bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergentes (BHRe), A. Lomont, Poster CL11, Congrès SF2H, Tours, 03-05 juin 2015
ANNÉE 2015, NOVEMBRE
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Tuberculose: comment réduire les coûts liés a la
mise en oeuvre des précautions « air » à l'hôpital
La technique d'amplification génique devrait permettre de
réduire la durée des Précautions « Air » pour les patients
hospitalisés avec une suspicion de tuberculose pulmonaire
active et en conséquence, de faire des économies, suggère
une étude américaine présentée au congrès Chest organisé
par l'American College of Chest Physicians (ACCP) à Montréal.
Les patients hospitalisés avec une suspicion de tuberculose
pulmonaire active sont souvent placés en chambre seule
pour prévenir la transmission croisée par voie respiratoire
mais au final, peu d'entre eux s'avèrent être effectivement
atteints.
Aux Etats-Unis notamment, les patients restent à l'isolement
jusqu'à obtenir des résultats négatifs pour trois échantillons
successifs d'expectorations collectés à 8-24 heures de distance (recherche de bacilles acido-résistants, BAAR) mais
des études ont montré que l'isolement réduit les échanges
avec les soignants, retarde le diagnostic, utilise inutilement
des ressources et a des effets psychologiques négatifs sur
les patients.
Les chercheurs ont voulu évaluer l'intérêt de la technique
d'amplification génique, une méthode diagnostique de la
tuberculose, pour éviter l'isolement inutile des patients. Pour
cela, ils ont conduit une analyse rétrospective des dossiers
médicaux dans un établissement hospitalier universitaire de
457 lits, comptant plus de 20.000 hospitalisations par an.
Ils ont identifié 96 patients adultes hospitalisés et placés à
l'isolement pour une suspicion de tuberculose pulmonaire.
Selon les tests BAAR, 60,4% des patients avaient des résultats négatifs, 37,5% étaient positifs pour une mycobactérie
non tuberculeuse et seulement 2,1% positifs pour Mycobacterium tuberculosis. Les 94 patients qui n'avaient en fait pas
de tuberculose ont été isolés pendant 410 jours au total, soit
4,5 jours en moyenne.
Selon les projections faites par les chercheurs, un seul test
d'amplification génique pour exclure un patient non atteint de
tuberculose permettrait d'économiser 5.340 dollars par patient. Ces résultats montrent qu'il semble possible à la fois
d'améliorer les règles de prévention autour d'un cas suspect
de tuberculose pulmonaire et d'éviter des isolements inutiles,
commentent les auteurs.
D'abord, ils notent que dans cet établissement, les échantillons étaient souvent envoyés au moins un jour après la collecte, au-delà du délai de 8-24 heures, "ce qui souligne les
problèmes logistiques et la nécessité de mieux former les
cliniciens". Ensuite, il existe d'autres méthodes diagnostiques
que les tests BAAR. L'amplification génique est rapide (deuxquatre heures) et peu coûteuse (10 dollars environ par échantillon), ce qui permettrait de réduire l'isolement des patients et
les coûts associés.
D'autres études sont nécessaires pour évaluer le rapport coût/
efficacité de cette approche, estiment-ils.
En France, selon les "recommandations Air", devant une suspicion de tuberculose pulmonaire sur des critères cliniques et/
ou radiologiques, des précautions doivent être initiées dès
l'entrée dans l'établissement, avec notamment la mise du
patient en chambre individuelle fermée, des sorties limitées
au strict nécessaire pour en particulier éviter les contacts avec
les patients immunodéprimés. La levée des précautions s'appuie également sur trois examens microscopiques négatifs.
Pour en savoir plus :
Addressing the Burden of Unnecessary Airborne Isolation for Su
pected Pulmonary Tuberculosis, D. Eshak, H. Goraya, N. Sharma,
and Coll., Chest Infections, October 2015
http://journal.publications.chestnet.org/article.aspx?articleid=2456802
Préventions infections respiratoires
saisonnières : recommandations du hcsp
Nous savons que la vaccination annuelle est le moyen le plus efficace de prévention contre la grippe chez les personnes à
risque de complications. Néanmoins le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans un récent avis rappelle que plus globalement pour toutes les infections respiratoires, les mesures d'hygiène incluant les mesures barrières sont des moyens importants de prévention, voire les seules armes disponibles pour lutter, insiste l'organisme.
Une revue de la littérature du HCSP ne montre pas d'éléments nouveaux justifiant la modification des recommandations précédentes datées de 2011 et 2013 s'agissant des masques et appareils de protection respiratoire. Concernant l'hygiène des
mains, le lavage à l'eau et au savon voire l'utilisation de solutés hydro-alcooliques (SHA) doivent être promus en milieu communautaire. Et la friction hydro-alcoolique des mains en l'absence de souillure doit être privilégiée en collectivité de soins pour
limiter la transmission croisée. D'autres mesures, telles que la réduction des contacts de la personne malade et la désinfection
des surfaces contaminées, sont jugées particulièrement importantes en milieu de soins.
Le HCSP réitère en plus de ses recommandations antérieures, de réaliser des campagnes d'information auprès du public à
propos de l'intérêt de la mise en œuvre des mesures barrières non spécifiques, notamment l'hygiène des mains et l'utilisation
de masques. La légitimité à limiter les contacts entre personnes malades et d'autres personnes (par exemple, une restriction
des visites en Ehpad par des enfants malades) doit aussi être rappelée. Le HCSP insiste par ailleurs pour que les personnels
et directions d'établissements de santé et médico-sociaux diffusent ces mesures. Les professionnels de santé constituent enfin, selon les experts, le relais privilégié dans l'information délivrée au patient.
Pour en savoir plus : HCSP avis relatif à l’utilisation des mesures barrières en prévention des infections respiratoires aiguës et
des infections respiratoires nosocomiales, 25 septembre 2015
http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspa20150925_preventiongrippe.pdf
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
r e c o n n a i s s a n c e d e s m a l a d i e s p ro f e s s i o n n e l l e s
l i é e s à d e s ag e n t s i n f e c t i e u x o u pa r a s i ta i r e s
é l a rg i e au x E h pa d
Un décret élargissant au personnel
des établissements d'hébergement
pour personnes âgées dépendantes
(Ehpad) la reconnaissance des maladies professionnelles liées à des
agents infectieux ou parasitaires est
paru au Journal officiel de vendredi.
•
Le décret en question ajoute en fait les
Ehpad à la liste des lieux de travail
reconnus pour ce type de maladie
professionnelle. La liste complète des
pathologies est référencée dans le
tableau n°76 annexé à l'article L.461-2
du code de la sécurité sociale, qui ne
s'appliquait jusqu'à aujourd'hui qu'aux
hôpitaux et à l'hospitalisation à domicile (HAD).
les fièvres typhoïde et paratyphoïde A et B
Sont concernées selon ce tableau:
•
les infections dues aux staphylocoques
•
dues aux Pseudomonas aerugino-
sa
•
dues aux entérobactéries
dues aux pneumocoques
•
dues aux streptocoques bêtahémolytiques
•
dues aux méningocoques
•
•
la dysenterie bacillaire
•
le choléra
•
les fièvres hémorragiques
•
les infections dues aux gonocoques
•
la syphilis
•
les infections à Herpes virus varicellae
•
la gale.
de prise en charge, "c'est-à-dire le
délai maximal entre la date à laquelle
le travailleur a cessé d'être exposé au
risque et la constatation de l'affection",
explique l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) sur son
site internet. "Ce délai est variable
selon les manifestations ou symptômes cliniques présentés par le malade".
Sont également référencés dans le
tableau "les travaux susceptibles de
provoquer l'affection en cause". Dans
le cas des infections, il s'agit de tous
les travaux effectués au contact d'un
malade.
"Toute affection qui répond aux conditions médicales, professionnelles et
administratives mentionnées dans les
tableaux est systématiquement présumée d'origine professionnelle, sans
qu'il soit nécessaire d'en établir la
preuve", signale l'INRS.
A chaque maladie est associé un délai
Pour en savoir plus : Décret n°2015-1419 du 4 novembre 2015, paru au Jour nal officiel du 6 novembre, texte 48
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=82B723CF4A2EE9CC45AF0AF9ED109E69.tpdila09v_2?
cidTexte=JORFTEXT000031425520&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000031424647
A lire - A voir - a découvrir
- Le coin vidéo : Le nouveau VLOG » du CClin Sud-Ouest consacrée aux BHRe : https://goo.gl/sozwi0
- L'InVS renforce la surveillance des épidémies d'origine hydrique : Rapport annuel 2014 de l'InVS
http://www.invs.sante.fr/publications/rapport_annuel/2014/sources/index.htm
- Diffusion internationale d’un clone de Staphylococcus capitis dans les unités néonatales : First Report of the worldwide
diffusion of a multiresistant coagulase negative Staphylococci : S capitis NRCS-A clone in neonatal intensive care units from 17
countries. Burin M et coll. ICAAC (Interscience Conference of Antimicrobial Agents and Chemotherapy) /ICC (International Congress of Chemotherapy and Infection) 2015 (San Diego, Californie) : 17-21 septembre 2015.
Résume : Staphylococcus capitis est un pathogène bien connu des unités de soins néonatales. Un clone particulièrement résistant (à la méticilline, aux aminosides et aux glycopeptides) a été identifié dans 17 pays (Europe, Canada, Australie, Taiwan, Corée entre autres). Ce clone redoutable a montré une capacité d’adaptation rapide sous pression de sélection antibiotique. Des
études complémentaires doivent maintenant identifier l’origine et les voies de dissémination de ce clone, afin d’en maitriser la
diffusion désormais internationale.
- Agents pathogènes responsables de gastroentérite infectieuse : essentiellement viraux : Early experience with a multiplex
PCR
Gastrointestinal
pathogen
panel;
Implications
for
infection
control.
Sidlak
M
et
coll.
ICAAC (Interscience Conference of Antimicrobial Agents and Chemotherapy) /ICC (International Congress of Chemotherapy and
Infection) 2015 (San Diego, Californie) : 17-21 septembre 2015.
Résume : La variabilité des pathogènes responsables de gastroentérites infectieuses (GI) complique leur détection et leur contrôle. Une méthode d’identification par PCR multiplex de 23 agents bactériens, viraux et parasitaires a été appliquée aux échantillons de selles de 262 patients (dont 36 enfants). Elle était positive chez 53 % des enfants et 16 % des adultes. Les agents viraux
(norovirus, sapovirus), prédominaient dans les 2 groupes. En conséquence, faire le diagnostic étiologique des GI permettrait un
moindre recours aux antibiotiques.
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
Bactéries sous-estimées dans les infections ostéoarticulaires
Staphylococcus aureus est le germe le plus fréquemment responsable d’infections ostéoarticulaires (IOA). Cependant, un staphylocoque à coagulase négative, Staphylococcus lugdunensis, se comporte comme S. aureus en termes de virulence. Une
étude française (1) a colligé 119 cas d’IOA à S.lugdunensis : 94 (79 %) d’IOA sur matériel et 25 (21 %) d’IOA sans matériel
dont 4 arthrites, 2 ostéites et 2 ostéomyélites vertébrales (1). L’âge médian des patients était de 61 ans. Les IOA sur matériel
survenaient dans le mois suivant la mise en place pour 9 %, entre 1 et 6 mois pour 15 % et, au-delà de 6 mois, pour 52 %. Le
traitement a été chirurgical dans 76 % des cas, allant jusqu’à l’amputation dans 8 % des cas. Un succès thérapeutique a été
observé dans 67 % des IOA, avec cependant 14 % de rechutes. L’IOA à S lugdunensis, souvent associée à la présence de
matériel, est une infection nosocomiale encore sous estimée.
Une autre série française met en lumière l’implication du streptocoque dans
les IOA (2). L’étude a porté sur 3 931 patients parmi lesquels 93 IOA à
streptocoques ont été identifiées. L’âge médian des patients était de 60 ans
et 83 % étaient des hommes, 90 % avaient des comorbidités et des facteurs
de risque d’IOA. Une bactériémie est survenue dans 14 % des cas, et des
complications sévères ont été rapportées chez 6 patients (2 endocardites, 2
sepsis sevères). 35 % des patients porteurs de matériel ont présenté une
IOA dans un délai médian de 447 jours. Quatorze espèces de streptocoques ont été incriminées parmi les 100 souches identifiées, principalement Streptococcus agalactiae (n = 37), S. dysgalactiae (n = 12), S anginosus (n = 11), S constellatus (n = 10) et S pneumoniae (n = 9).
Une rémission à un an était observée dans 76 cas (82 %). L’évolution clinique a été défavorable dans 16 cas (1 décès, 8
échecs du traitement et 7 rechutes), et dans 20 cas, il en était de même pour l’évolution fonctionnelle (19 amputations, 1 arthrodèse). Plusieurs facteurs prédictifs d’évolution défavorable ont été identifiés : neuropathie périphérique, artérite, diabète,
localisation fémorale, localisation au pied, ostéite sans matériel, et IOA à S. dysgalactiae.
Pour en savoir plus : deux communications Françaises au congrès de l’ICAAC
(1) Bone and Joint infection caused by Staphylococcus lugdunensis, as a multicenter study. Traore MC et coll.
(2) Clinical features and outcomes of streptococcal bone and joint infection: a series of 93 cases in the south of
France, Seng P et coll.
ICAAC (Interscience Conference of Antimicrobial Agents and Chemotherapy) /ICC (International Congress of Chemotherapy and Infection) 2015 (San Diego, Californie) : 17-21 septembre 2015.
Vacciner les soignants contre la grippe est-il
utile au patient ?
La relation inverse entre vaccination des soignants et grippe nosocomiale a été montrée dans plusieurs études. Ce travail rétrospectif a tenté d’approfondir cette question en étudiant 523 cas de grippes hospitalisés au cours de 5 saisons hivernales de
2010 à 2015. Au cours de cette période, le taux de vaccination des
soignants contre la grippe a augmenté de façon significative (p <
0,001) : 47 %, 56,5 %, 64,9 %, 91,7 % et 89,9 %. En revanche, le
taux de grippe nosocomiale a atteint un plateau dès lors que plus la
moitié environ des soignants étaient vaccinés : 9 %, 4,9 %, 4,3 %, 5,2
% et 4,8 %. Ainsi, pour limiter les grippes nosocomiales, les auteurs
soulignent qu’en plus de la vaccination, il serait probablement nécessaire d’intensifier certaines interventions (lavages des mains, dépistage des patients, meilleures précautions d’isolement et lors des visites).
Pour en savoir plus : communication Française au congrès de l’ICAAC:
Limited effect of healthcare worker Influenza vaccination rates on the incidence of nosocomial Influenza detection.
Dionne B et coll.
ICAAC (Interscience Conference of Antimicrobial Agents and Chemotherapy) /ICC (International Congress of Chemotherapy and Infection) 2015 (San Diego, Californie) : 17-21 septembre 2015.
ANNÉE 2015, NOVEMBRE
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Campagne « Les antibios juste ce qu’il faut »
A l’attention des établissements de santé
(référents antibiotiques, hygiénistes, présidents de CLIN ou équivalent, responsables signalement, coordonnateurs de la
gestion des risques)
A l’initiative du Lien et de la SPILF en partenariat avec les fédérations hospitalières, l’alliance AC2BMR, le réseau CClinArlin, et avec le soutien de nombreuses sociétés savantes, il vous est proposé d’engager votre établissement dans le juste
usage des antibiotiques : la campagne nationale « les antibios, juste ce qu’il faut » débute le 10 novembre 2015.
Cette action s’intègre dans le double contexte de la Journée européenne d’information sur les antibiotiques (18 novembre)
et de la semaine mondiale de sensibilisation au bon usage des antibiotiques sous l’égide de l’OMS (16-22 novembre).
Destinée à tous les établissements de santé, cette campagne nationale repose sur l’engagement individuel des prescripteurs via la signature d’une charte « médecin » et sur l’implication de toute l’institution via la signature d’une charte
« établissement ».
Trouvez tous les outils nécessaires à cet engagement sur le site national du réseau CClin-Arlin
http://www.cclin-arlin.fr/Campagnes/Antibiotiques/les-antibios-juste-ce-qu-il-faut.html
ou en cliquant sur le logo ci-dessous
Dasri : nouvelles normes en juin 2016?
Un projet d'arrêté préparé par le gouvernement français visant à actualiser les normes applicables aux déchets d'activités
de soins à risques infectieux et assimilés (Dasria) a été rendu public par la Commission européenne
Conformément à l'article R.1335-6 du code de la santé publique, l'arrêté du 23 novembre 2004 définit les normes auxquelles doivent répondre les emballages pour les Dasri. Ces normes, imposées aux producteurs, contribuent à prévenir
les accidents d'exposition au sang des professionnels de santé.
Le projet d'arrêté soumis à la Commission européenne vise à actualiser les références des normes applicables aux sacs plastiques et aux sacs en papier doublé,
aux emballages pour Dasri liquides, aux prescriptions techniques relatives aux
caisses carton avec sac plastique ainsi qu'aux boîtes et mini-collecteurs pour les
déchets perforants.
La conformité aux normes françaises n'est pas impérative; elle peut être également évaluée au regard de toute autre norme d'un Etat membre pour autant
qu'elle offre un niveau de sécurité au moins équivalent à la norme française.
Le projet d'arrêté supprime les mentions prévues sur les emballages de Dasri
dans la mesure où elles sont prévues par les normes précitées rendues obligatoires.
Un délai d'application au 1er juillet 2016 est proposé "pour permettre aux industriels de gérer leurs stocks et, le cas échéant, s'adapter à ces nouvelles dispositions", selon les termes du projet d'arrêté.
Le projet de loi de santé, en cours de discussion au Parlement, prévoit la possibilité de légiférer par voie d'ordonnance les mesures encadrant les Dasri.
Pour en savoir plus :
Projet d'arrêté modifiant l'arrêté du 24 novembre 2003 relatif aux emballages des déchets d'activités de soins à risques
infectieux et assimilés et des pièces anatomiques d'origine humaine :
http://ec.europa.eu/growth/tools-databases/tris/fr/index.cfm/search/?trisaction=search.detail&year=2015&num=617&mLang=FR
Page 8
ANNÉE 2015, NOVEMBRE
La semaine de la sécurité des patients : améliorer la
communication entre soignés et soignants
La sécurité des soins est un objectif majeur pour l’ensemble des acteurs du système de santé. Le ministère
chargé de la santé organise du 23 au 27 novembre 2015 la 5ème édition de la semaine de la sécurité des
patients (SSP) pour favoriser la communication sur la sécurité des soins et le dialogue entre les patients, les
usagers et les professionnels de santé.
Les thématiques de l’édition 2015
L’édition 2015 cible plus particulièrement la coordination des soins.
Des sous-thèmes correspondant à ces enjeux importants de sécurité sont proposés (sans être exclusifs) :
•
•
•
la lettre de liaison : garantir la continuité des soins immédiate entre les différents secteurs (ville, établissements de santé, et médico-social) en assurant
la transmission d’informations entre les professionnels de santé impliqués
dans la prise en charge du patient et en informant le patient lui- même.
la conciliation médicamenteuse : garantir la continuité de la prise en charge
médicamenteuse entre la ville et l’hôpital en prenant en compte les traitements en cours et habituellement pris par le patient lors de l’élaboration
d’une nouvelle prescription.
l’identitovigilance : garantir l’identification du patient à chaque étape de son
parcours pour prévenir un défaut d’identification et fiabiliser les documents
Pour en savoir plus :
http://www.sante.gouv.fr/la-semaine-de-la-securite-des-patients-ameliorer-la-communication-entre-soignes-et-soignants.html
Adresse CClin Est :
Hôpitaux de Brabois
Rue du Morvan
54 511 Vandoeuvre les Nancy
Secrétariat central:
Tél. 03 83 15 34 73
Fax 03 83 15 39 73
Email. [email protected]
Retrouvez nous sur le
Web
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