Pour qui regarde une carte du continent africain une chose

Pour qui regarde une carte du continent africain une chose saute aux yeux :
Le nombre de pays secoués par des crises internes, récentes ou actuelles et dont les conséquences
se révèlent désastreuses aussi bien pour les populations que pour les structures administratives et
les pouvoirs publics.
L’Afrique subsaharienne parait déstabilisée tout le long d’une ligne qui longe le Sud du désert jusqu’à
la Mer Rouge, tous les états sont concernés, y compris depuis récemment les pays de l’Afrique
centrale.
Des mouvements terroristes mettent à mal des pays dont les structures administratives fragiles
succombent sous les coups de butoirs des mouvements terroristes, djihadistes ou maffieux.
Un regard extérieur y lira les conséquences de conflits interethniques, immuables qui rendent ce
continent si instable.
Dans sa conférence Jean François Senga réfute cette analyse. Pour lui, ethnies et religions sont
instrumentalisées par des élites dans la compétition pour l’accès au pouvoir, synonyme d’accès aux
caisses de l’état et donc de l’enrichissement personnel.
Si le continent offre ce visage cabossé, c’est d’abord et avant tout dû à l’incompétence, à l’incurie et
à la corruption des dirigeants et des cercles de pouvoirs. Mais éluder les influences extérieures serait
une erreur.
En effet, les tentatives d’implantations terroristes, ne sont que la manifestation de la faiblesse des
états, faiblesse due à l’influence des grandes puissances pendant la guerre froide et même après.