La N-VA veut s`attaquer à la Sécurité sociale Bart De Wever
Transcription
La N-VA veut s`attaquer à la Sécurité sociale Bart De Wever
LUNDI 1er juin 2015 / Edition Namur/Luxembourg / Quotidien / No 125 / 1,50 € (G.-D. L. : 1,60 €) / 02 225 55 55 LE PATRON DU CONTRÔLE NUCLÉAIRE : « A FUKUSHIMA, IL Y A EU DEUX MORTS » P. 6 REINE ELISABETH Ji Young Lim, le triomphe d’une jeune pleine de maturité © BELGA. P. 28 & 29 SPORTS FOOTBALL 21 ans après, Charleroi retrouve l’Europe P. 17 Namur devient la première gare de Wallonie La SNCB vient d’établir les chiffres de fréquentation entre 2009 et 2014 des 546 gares belges. « Le Soir » a pu en prendre connaissance. En Wallonie, la gare de Namur a détrôné celle d’Ottignies en tête du classement des gares wallonnes les plus fréquentées, avec 108.000 voyageurs par semaine. P. 8 La majorité fédérale compte reconnaître le génocide arménien La N-VA veut s’attaquer à la Sécurité sociale es quatre groupes politiques de la majorité fédérale (N-VA, MR, CD&V, VLD) discutent pour le moment d’une résolution à déposer à la Chambre visant la reconnaissance du génocide arménien par l’assemblée. « Le texte est en cours de finalisation », nous affirme Denis Ducarme. Il ne devrait toutefois pas être débattu en plénière avant la fin de l’année. Le chef de groupe MR précise que l’initiative a été prise avant les polémiques Kir et Ozdemir. ■ Bart De Wever veut diminuer les coûts de fonctionnement de la Sécu pour financer le tax shift. L P. 2 & 3 NOTRE DOSSIER e week-end, la N-VA a fêté la Journée des familles à Boom sur le site de Tomorrowland. L’occasion pour Bart De Wever de clamer haut et fort la position de son parti concernant la grande réforme fiscale. Pour lui, « le tax shift n’est possible que si les impôts sont déplacés et diminués. Nous devons donner plus que nous ne prenons. » Mais comment alors fi- C nancer le tax shift ? En s’attaquant aux dépenses de la Sécurité sociale. « Il reste trop d’inefficacités dans le système : trop de moyens vont vers les structures au lieu d’aller vers les gens qui en ont vraiment besoin », selon le président de la N-VA. Les nationalistes ne comptent pas s’attaquer au montant des allocations mais veulent diminuer les coûts de fonctionnement du système. Ils vont d’ailleurs commander une étude à un bureau extérieur afin de déterminer les moyens de réaliser des économies dans la Sécurité sociale. Dans le viseur de la N-VA, on retrouve notamment les mutuelles et les syndicats et « leur corporatisme », comme nous l’a glissé Bart De Wever ce week-end. Une sortie qui ne plaît pas aux professionnels du secteur… Jean-Pascal Labille, patron de la Mutualité socialiste, réplique que toutes les DIABLES ROUGES Une préparation à près de 300.000 euros P. 19 TENNIS David Goffin doit se ressaisir P. 20 & 21 études montrent que la Sécurité sociale « coûte bien moins cher chez nous que chez nos voisins ». Pour Marc Goblet (FGTB), le but du président de la N-VA est « de mettre à mal le système belge, la Sécurité sociale et les institutions intermédiaires ». Reste à voir comment les partis de la suédoise vont réagir, et en particulier le CD&V… ■ P. 4 NOS INFORMATIONS Les Républicains, le changement de façade de l’UMP amedi, Nicolas Sarkozy a mis « Les Républicains », le nouveau nom de l’UMP, sur les rails. L’ex-Président avait parlé d’un « congrès fondateur » pour sa formation politique. En s’attardant sur la forme, le style a bien changé : fini les meetings à l’américaine, quasi- S ment pas de people… le côté bling-bling est mis de côté. Par contre, sur le fond la continuité avec l’UMP semble criante. « Travail, excellence, mérite » restent les trois mots arborés par les t-shirts des jeunes militants. Les valeurs traditionnelles de la droite sont répétées avec la même âpreté qu’à l’accoutumée. « C’est à l’islam de s’adapter à la République », a ainsi lancé à la tribune le député Eric Ciotti. En dehors de la forme et du fond, les divisions paraissent aussi persister chez les Républicains. François Fillon et Alain Juppé ont ainsi été accueillis par les huées de certains militants lors du congrès. De quoi permettre à Nicolas Sarkozy de savourer sa position actuelle de leader unique des Républicains. ■ P. 12 NOTRE ANALYSE L’ÉDITO Ces livres qui cartonnent grâce à YouTube P. 31 lesoir.be Béatrice Delvaux ÉDITORIALISTE EN CHEF J’ÉCHANGE UN TAX SHIFT CONTRE UN COUP DANS LA SÉCU ’abord ce fut : « Il n’y aura pas de tax shift. » Puis : « OK, sans tabou. » Et après, (ou avant, on ne sait plus), ce fut : « Pas d’impôt sur la fortune. » Puis : « On ne touche pas aux voitures de société ». Et ce week- D 23 5 413635 004100 LITTÉRATURE end, on a eu droit à : « Oui au tax shift, l’esprit ouvert, mais la classe moyenne ne doit pas être victime. » Et surtout : « Le virage fiscal n’est possible que si nous rendons la Sécurité sociale plus efficace. » Le gouvernement Michel avait annoncé des réformes profondes et partagées, une ligne droite et claire et de l’action. Sur le tax shift, des observateurs flamands l’écrivaient ce week-end, c’est tout l’inverse. L’exécutif fédéral donne l’impression de courir comme une poule sans tête, ou plutôt, de courir derrière une tête qui n’est pas au gouvernement, et qui dicte ses mots d’ordre successifs, depuis la présidence – à Anvers, Boom sur un plateau télé ou dans un journal « adoubés ». On en revient toujours là depuis NÉCROLOGIE ENTREPRENEURIAT RÉGION 14 15 16 des mois : Bart De Wever n’en finit pas, avant chaque négociation du gouvernement, de donner les zones de « go et no go », s’asseyant quand cela l’arrange sur les consignes de silence et de cohésion, qu’il a édictées. Ce week-end, le leader du nord ne L’exécutif court comme une poule dont la tête est hors du gouvernement fait pas dans la dentelle. On se demande comment le Premier ministre va pouvoir gérer le dernier des ukases, formulé depuis Tomorrowland (what’s in a name…) et qui lie le glissement fiscal, à des économies dans la Sécurité sociale. La N-VA parle de la rendre efficace, mais le doute surgit dès que le parti DÉTENTE TÉLÉVISION PETITE GAZETTE 25 26-27 32 nationaliste s’attaque à un des ingrédients clés du ciment belge. Et voilà comment une réforme fiscale se réduit à un élément d’un marchandage. Au risque pour le gouvernement de ressembler à un marché aux poissons, où celui qui crie a le plus gros étal, détermine les prix. Impossible de partir d’objectifs partagés, de nommer des experts (façon commission Pensions) et de débattre des mesures propo- SOS IMPÔTS La remise de la déclaration approche. Et elle s'est compliquée avec la 6e réforme de l’Etat. Des experts répondront donc à vos questions le 6 juin. Lire en page 11 sées, avec un œil sur l’avenir et pas seulement sur les injonctions à jet continu du président dominant ? Les semaines à venir diront s’il est jouable d’être autre chose que le notaire d’un autre « Premier ». Mais, surtout, si et comment le MR accepte de toucher à la Sécu, au risque de participer au démantèlement fédéral. La voie est très étroite et le joueur anversois bien mieux placé. La Belgique doit-elle reconnaître le génocide arménien ? La majorité fédérale a décidé de prendre le dossier en main. On en parle avec Véronique Lamquin. vos assurances ont-elles aussi anticipé l’imprévu ? lagrandeenquete.be 1