Edito Sommaire - Colours of sound
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Edito Sommaire - Colours of sound
Mai 2009 Edito Hello, j’espère que vous allez tous bien ! En ce mois de mai où paraît il on fait ce qu’il nous plaît, je vous propose de revenir un peu sur la justesse de nos instruments chéris et donc de revoir le réglage de l’intonation. L’occasion de rediscuter cordes etc. Un article sur un grand monsieur de la guitare, Mr Jacques Stotzem et son dernier album « Catch the Spirit » que je vous recommande. Tant qu’on y est une review de la Martin OMC Jacques Stotzem Signature… Aussi toutes les informations sur le stage rock « Stage Attitude » organisé par l’équipe de la Rock’s Cool de Dinant. Et bien sûr, des exercices et de quoi jouer … Comme chaque mois je vous souhaite une excellente lecture. Guitaristiquement vôtre. Eric Parent Sommaire • • • • Tech Tip : Justesse et intonation – Réglages de printemps. Tribute Tip : Jacques Stotzem & « Catch the Spirit » Info Tip : Stage Attitude – stage rock du 10 au 14 Août à Dinant. Song Tip : With or Without You – U2 – Arrangement de J. Stotzem. Tech Tip : Justesse et Intonation Avec l’arrivée des vacances et la reprise de la saison, le concert Rock’s Cool tout proche etc., c’est l’occasion de changer ses cordes et dans la foulée de jeter un coup d’œil au réglage de notre instrument… Trop souvent, on pense que le réglage a été effectué par le luthier qui a assemblé l’instrument, où le magasin où on a acquis la bête ou encore par un luthier. Je ne peux que vous encourager à apprendre à effectuer les quelques tâches de maintenance de votre guitare électrique. Non seulement, vous allez faire des économies mais surtout vous allez mieux connaître votre instrument et mieux encore, devenir capable de l’amener aux réglages optimaux pour votre jeu. Car c’est bien de cela qu’on parle… Le réglage d’une guitare électrique n’est rien moins que standard… On croit trop souvent qu’une action très basse facilite le jeu. La facilité de jeu est une sensation et en tant que telle n’obéit pas aux lois physiques à tout coup. Ainsi si vous avez un jeu qui utilise les bends, vous serez heureux d’avoir une action plus haute plus étagée et vous trouverez votre guitare plus « facile ». Il en va de même avec le tirant des cordes. Si vous avez un jeu « en force », des cordes plus dures vous offriront un jeu plus juste et plus fluide… de même une action un peu plus haute facilitera votre jeu de main droite et améliorera le son de l’instrument… Bref, une guitare devrait être réglée en fonction de vous et comme le dit Roger Sadowsky, l’idéal serait d’avoir le musicien à disposition afin d’observer son jeu et régler en fonction… Inutile de rêver, cela n’arrive que difficilement et donc l’idéal est d’apprendre à le faire soi-même et de prendre la peine de progresser par essais et correction d’erreurs. Les opérations de réglage de l’action et d’intonation sur une guitare électrique sont sans danger et il suffit d’être prudent pour pouvoir revenir à la situation précédente : compter les tours… Bon, allons y ! Un rapide rappel pour ceux qui n’auront pas le courage de relire l’article complet dans une lettre précédente. Le réglage d’intonation consiste à ajuster finement la longueur de la corde. Cette longueur va à son tour déterminer le pourcentage d’erreur de justesse pour chacune des frettes de la guitare… Souvenez vous que la guitare est par essence un instrument « faux ». Les constructeurs doivent compenser par des formules alambiquées l’erreur de triangulation (qui dépend de l’action, et hop ;-)…). Heureusement, ça fonctionne bien. Une remarque intéressante est que lorsqu’on règle l’intonation d’un piano de façon totalement juste, celui-ci sonne vraiment mal… Il n’y a aucune raison pour que ce soit différent pour la guitare. Buzz Feiten a d’ailleurs développé un système d’offsets qui fonctionne très bien ! Bon, j’avais dit qu’on y allait. De quoi avez vous besoin : • • • • Un jeu de cordes neuves Un tournevis correspondant à votre chevalet Les clés Allen pour l’action des pontets Un accordeur, le plus précis possible. Vous avez besoin de cordes neuves car la note obtenue à une frette précise dépend de la masse moyenne de la corde… Si vos cordes sont oxydées, cela peut faire une différence notable.. Donc des cordes qui n’ont pas plus d’une semaine au maximum. Montez les cordes et profitez en pour nettoyer avec soin la touche et les parties peu accessibles de la guitare. Vous trouverez dans les éditions précédentes ou sur mon site web des conseils sur les produits à utiliser. Ensuite, commencez par vérifier l’action de votre guitare : • Les cordes suivent elles bien le radius (la courbure) de la touche ? • Pouvez vous faire un bend facilement ? Pour moi, je règle mon action de façon à ce que la corde que je bende n’accroche pas celle du dessus. Vérifiez cela à différents endroits du manche 7ème , 14ème et 18ème case. • Vérifiez par le menu, l’absence de buzz ou de points morts. Vérifiez cela en jouant normalement. • L’effort doit être le plus égal possible quelle que soit la corde jouée. Si le résultat est correct, alors vous pouvez passer à l’étape suivante, sinon, effectuez les corrections nécessaires. Commencez par l’équilibre par rapport au radius. Il suffit d’utiliser un marqueur très fin et un bout de carton pour tracer le dessous de la corde. Attention, les hauteurs ne doivent pas être rigoureusement identiques mais cela donne une bonne idée. Rien de pire que des cordes bien plates sur un manche à radius court… Faites des modifications en quart ou en demi-tours de clé et tenez scrupuleusement trace du nombre de tours effectués, cela vous permettra de ramener l’instrument dans son état antérieur au cas où… Une fois que vous avez atteint le nirvana de l’action, passons à la justesse. Attention, si vous avez une guitare équipée d’un vibrato flottant, la position de celui-ci doit également être ajustée, et ce avant de régler l’action. • • • • Accordez votre guitare de façon précise. Commencez par la première corde. Accordez la à vide et ensuite vérifiez la justesse de la note à la 12ème case. o Si cette note est trop basse, alors la corde est trop longue. Raccourcissez la en dévissant la vis de réglage, le pontet s’avance vers le manche. o Si cette note est trop haute, la corde est trop courte. Détendez d’abord la corde et ensuite vissez la vise de réglage pour éloigner le pontet du manche. Réaccordez et vérifiez. Une fois toutes les cordes réglées, recommencez l’opération à partir du début pour vérifier. Personnellement, j’effectue cette vérification à chaque changement de jeu de cordes. Les modifications sont très légères mais pas si rares… A vos guitares. Tribute Tip : Jacques Stotzem, guitariste Jacques Stotzem est tout simplement extraordinaire ! j’ai eu la chance de l’entendre dans une toute petite salle à Chênée, près de Liège il y a de cela 25 ans… Emmené par un ami qui le connaissait, pour découvrir un guitariste qui jouait Délivrance plus vite que son ombre. Mais la vitesse, c’est gai mais ce n’est rien du tout. Une musicalité intense, el fuego dans les yeux…Impressionné, je m’en souviens encore. Son onzième album est sorti il y a peu et je ne peux que vous le recommander… Si vous avez le moindre doute, je vous propose de copier coller les liens suivants dans votre browser web préféré et de monter le son. http://www.youtube.com/watch?v=TQagK7mA0Aw http://www.youtube.com/watch?v=i7G0CPmAqrY&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=kRMtmI-KxL0&feature=channel http://www.youtube.com/watch?v=LyeDFyryvtA&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=sCcJtNForEk&feature=related Alors ? Qu’en dites vous ? L’homme est extraordinaire… Pas étonnant que Martin lui ait proposé un modèle signature…En plus, avec un simple mail à son adresse email, j’ai reçu gratuitement la tablature de son arrangement de U2… Le choix est d’une intelligence digitale rare, c’est un plaisir à jouer une fois les difficultés aplanies… Jouer les harmoniques et une sixième corde frettée par exemple. Si vous souhaitez vous y frotter, il suffit d’envoyer un mail. Le texte ci-dessous provient en direct du site web de Mr Stotzem. Voici sa bio officielle ! Guitariste inclassable, Jacques Stotzem rayonne de par le monde. Il bouscule les règles de la musique avec un naturel désarmant et redessine avec son âme les frontières du « fingerpicking ». Au hasard de ses humeurs, de ses envies, de ses rencontres, il flirte avec le blues, le folk, le jazz, le rock ou encore des sonorités qui invitent aux voyages et rappellent les contrées asiatiques lointaines où régulièrement il se rend. Là, un autre univers s’ouvre à lui. Il aime s’y perdre, s’y laisser surprendre. Ses expériences de vie l’éveillent davantage à plus d’humilité, de simplicité et de pureté ! La musique de Jacques Stotzem respire, transpire son créateur. Elle n’appartient qu’à lui, et pourtant, parle à tout le monde ! Il était une fois Jacques Stotzem… Jacques a seize ans quand dans les années septante il reste « scotché » abasourdi devant son poste de télévision en découvrant l’univers et le jeu singulier du guitariste américain Stefan Grossman. A cet instant précis, Jacques le sent ; il sera guitariste, c’est une certitude ! « Ma première influence fut Stefan Grossman, il m’a donné envie d’apprendre la guitare. Il était l’héritier de musiciens tels que Reverend Gary Davis ou Big Bill Broonzy… ». Ces deux artistes ont développé un style propre repris sous l’appellation « fingerpicking », une technique inspirée du ragtime. Pour la petite histoire, il faut savoir que le piano rag définit clairement les rôles des mains, l’accompagnement étant dévolu à la main gauche pendant que la droite développe la mélodie. Très en vogue début 1900, les bluesmen transposèrent cette manière de jouer et l’adaptèrent à leur « six cordes ». C’est ainsi que naquit le « picking ». La mélodie se joue en pinçant les hautes cordes (aiguës) qui se situent en réalité en bas, alors que l’accompagnement se réalise sur les basses qui sont, vous l’aurez compris, les cordes du haut. Rythmique, harmonie et mélodie se mêlent et sont le fruit d’un même instrument tout en donnant l’illusion à ceux qui écoutent qu’il y a, au contraire, une kyrielle d’instruments qui s’affairent. « Leur musique me faisait vibrer. En travaillant ces vieux blues, j’ai senti assez vite qu’ils ne me comblaient pas mélodiquement … ces histoires n’étaient pas miennes. » Sans académie, ni conservatoire, il apprend seul. Des heures et des heures durant, il s’enferme avec sa guitare dans sa chambre de la petite maison familiale sise rue des Vertes Hougnes à Verviers. Il l’apprivoise et découvre tout un nouveau monde, composé de sons et d’harmonies. Et parce qu’il ne trouve nulle part la musique qu’il voudrait entendre et jouer, il se met en tête de l’inventer. Petit à petit, il se façonne un style et se construit un répertoire original. Il compose et écrit son histoire musicale. Très vite, la composition s’impose et devient l’essence même de son travail et son objectif principal. « Je me suis aperçu avec mes premiers morceaux que mes connaissances de base n’étaient pas suffisantes ; il m’a fallu développer un vocabulaire plus important. Cela s’est fait en étudiant l’harmonie, cela m’a vraiment aidé dans ma connaissance de la musique : comprendre comment les accords fonctionnent, analyser les enchaînements harmoniques…Tout ça donne naissance à des idées nouvelles et parfois sans même utiliser l’instrument, il est important de comprendre ce que l’on joue ce que l’on dit ce que l’on veut transmettre… » Deux ans plus tard, Jacques Stotzem accompagné de deux autres guitaristes, Jacques Pirard et Fred de Pauw, donne un premier concert dans une petite salle verviétoise qui aujourd’hui n’existe plus. Les débuts sont difficiles mais le jeune guitariste y croit. Il croise la route de Jean-François Maljean, autre verviétois, à la recherche d’un guitariste pour le groupe qu’il vient de créer « Smoky Mokes ». Jacques décroche son premier contrat. « J’ai pu gagner ma vie mais surtout j’ai appris à devenir professionnel au contact de ces musiciens qui avaient travaillé avec Pierre Rapsat et avaient déjà une belle expérience ». Il accompagnera également des chanteurs comme Paul de Ré ou encore Christiane Stefanski dans « Lush Life », un groupe qui reprendra des morceaux Blues et Swing de Bessie Smith ou de Fats Waller. Durant près de dix ans, Jacques affûte sa technique, expérimente et explore sans relâche les abîmes de celle qui devient un peu plus chaque jour sa complice, sa meilleure amie, son alter ego. Il s’impose une rigueur de travail hors du commun que d’aucun qualifierait presque d’ascétique. En chemin, il prend le temps d’enregistrer trois 33 tours. Les deux premiers vinyls sont auto-produits, « Last Thought before sleeping » en 1982 et « Training » en 1985. Le troisième « Words from the heart » voit le jour trois ans plus tard sur un label allemand. Et puis arrive en 1989, la rencontre déterminante qui va tout bousculer, celle du producteur et musicien allemand Peter Finger – créateur du label Acoustic Music Records (une référence). C’est cet homme qui va lui permettre de voler de ses propres ailes et lui ouvrir les portes d’une carrière internationale et avec elle, une aire nouvelle, celle de la reconnaissance. « Clear Night » premier CD sous le label Acoustic Music Records sort en 1991. Il inaugure la série des onze albums à venir, tous produits à ce jour par la société allemande. Cette première collaboration marque le début de sa carrière solo. Elle annonce les premiers voyages du guitariste « aux doigts d’or » et avec eux, la naissance de sa passion pour les rencontres et la découverte des autres cultures. La Martin Signature. Un rêve d’adolescent qui prend vie… Quand Jacques Stotzem se met à la guitare, très vite il désire posséder et jouer sur cette guitare mythique qu’est la Martin ; un instrument fabriqué aux EtatsUnis depuis 1833, la Rolls Royce de la guitare acoustique. Le rêve devient réalité puisqu’à l’âge de 20 ans Jacques se paye sa première Martin. Mais, mieux encore, en 2006, il se voit « offrir » la possibilité de réaliser sa propre Martin Signature. Jacques Stotzem est à ce jour le seul guitariste « fingerstyle » européen à détenir une Martin Signature à son nom! Après les guitares légendaires créées pour et avec la complicité de stars comme Eric Clapton, Sting, Marc Knopfler, Paul Simon, Joan Baez ou encore Johnny Cash, la prestigieuse firme américaine basée dans l’état de Pennsylvanie a demandé au musicien verviétois de concevoir de A à Z un modèle qui serait en quelque sorte l’instrument de ses rêves presque son idéal. Qui répondrait à la fois à ses exigences et à ses envies …deux mots souvent incompatibles qui ont trouvé chacun leur place dans un même objet sans en compromettre l’équilibre. Un exercice réussi avec brio par Jacques Stotzem. Résultat : une guitare sur mesure, sobre et généreuse à l’image de son concepteur et premier propriétaire, premier joueur aussi ! « C’est quelque chose qui m’a beaucoup touché et dont je suis très fier. Pour moi, Martin reste la référence, j’ai toujours joué sur cette marque. Lorsque j’ai débuté, je voyais des Martin sur les pochettes des vinyls et ça me faisait rêver. Un jour je reçois un courriel de Dick Boak. C’est lui qui s'occupe du département relation artistique chez Martin. Il me propose de faire un modèle signature Stotzem. Je ne vous dis pas comme j’étais heureux !! . J’ai vraiment conçu cette guitare de A à Z, avec mes exigences et mes envies personnelles. » Depuis de nombreuses années, Jacques utilise des onglets en plastique au pouce, index et majeur de la main droite. Il ne s’en sépare jamais. Aussi, ceux-ci sont devenus une marque de fabrique dans la sonorité et la dynamique de sa musique. Autre caractéristique qui fait partie du style « Stotzem », celui-ci joue toujours debout et s’approprie l’espace à sa manière. Les cordes sont frappées, pincées, caressées avec un plaisir toujours manifeste sans que jamais aucun passage ou glissement ne soient perceptibles. Pas de bruit étranger à la mélodie ne trouve place dans son jeu, ni grâce à ses yeux d’ailleurs. Rien ne doit perturber l’écoute et nuire à l’histoire qu’il nous conte à l’émotion qu’il tend à transmettre. Le choix de l’acoustique apparaît très vite comme une évidence et lui sied comme une seconde peau : « L’acoustique, c’est ma vie. C’est simple et ça me plaît. Pas besoin d’un camion de matériel derrière ». Et pas besoin non plus d’électricité pour donner au son toute sa rythmique et son amplitude. De l’harmoniciste Thierry Crommen au contrebassiste André Klenes en passant par un autre Jacques, Pirotton celui-là guitariste de jazz, ou encore Benjamin Schoos alias Miam Monster Miam, et bien d’autres … Jacques a souvent partagé la scène ou ses propres enregistrements avec d’autres musiciens, des amis principalement. S’il a soif d’expériences et d’aventures, il reste malgré tout fidèle à lui-même. Pas question de sacrifier ses valeurs sur l’autel du profit. Respect et amitié se doivent d’être au rendez-vous. « En duo, je n’arrive à jouer vraiment bien qu’avec des gens avec qui j’ai de vraies affinités… » Honnêteté, sincérité et intégrité, des mots qui pour Jacques Stotzem ne sont pas juste des mots mais des valeurs qui l’accompagnent depuis toujours. Sa musique est un paysage que l’on parcourt. Chaque mélodie, un tableau que l’on explore. Ses notes autant de mots qui éveillent nos sens. La guitare a sa propre grammaire revisitée ici par Jacques Stotzem pour au final nous offrir une langue universelle, un moment de grâce et de poésie absolue à la portée de chacun. De tous les musiciens belges, Jacques Stotzem est sans doute l’un des plus internationaux. Ses calendriers et autres agendas gardent les traces de ses concerts un peu partout en Europe et dans le monde mais principalement en Asie. Taiwan, Japon, Chine sont autant de destinations récurrentes et ce depuis de nombreuses années. Au Japon, il retrouve son ami Isato Nakagawa guitariste lui aussi. Ses concerts et tournées à Taiwan ou encore en Chine, il les doit à ChiaWei Huang. C’est lui qui fait connaître le travail du guitariste verviétois dans ces 2 pays. Au fil des années, cette relation d’abord professionnelle a l’air de rien glissé vers une amitié réelle et profonde. « Musicien belge ? La plupart du temps, les organisateurs de concerts ne savent même pas où se trouve la Belgique. Et puis, est-ce parce qu’on vient d’un petit pays, je ne sais pas, mais en tant que belge, on n’a pas l’impression d’être pris au sérieux par les autres communautés. Il faut beaucoup se battre pour se faire entendre et exister ! Cette perception pose question d’autant plus que le niveau des musiciens chez nous est très élevé… » Même si l’artiste court le monde et arpente les scènes des festivals les plus prestigieux, il n’en oublie pas pour autant d’où il vient et la ville qui l’a vu grandir. Une ville à laquelle il reste très attaché et qu’il habite toujours aujourd’hui. Il voue une admiration sans faille au Parc Naturel des Hautes Fagnes qui offre quelle que soit la saison des moments à la fois poétiques et énigmatiques, accueillants et austères, gorgé à l’instar de ses tourbières de magie et de beauté. Aussi, pas étonnant qu’en 2005, Jacques Stotzem crée à Verviers, sa ville, avec la complicité de Francis Geron (patron du Spirit of 66, club et salle de concerts sis Place du Martyr à Verviers) le Festival International de la Guitare. Cet événement unique en Belgique fait, comme son nom l’indique, la part belle à la guitare dans tous ses états et à des artistes aussi divers que Philip Catherine, Scott Henderson, Steve Hackett, Dick Annegarn, John Mayall, Mike Stern, Sepultura, Andy Mc Kee, Vicki Genfan, … Ce ne sont pas moins d’une soixantaine d’artistes géniaux, tous accros à la gratte qui en l’espace de quatre éditions s’y sont produits. Jacques Stotzem, personnalité musicale à part entière, apparaît aujourd’hui comme une référence pour des centaines de guitaristes de par le monde. Le magazine américain « Acoustic Guitar Magazine » l’a classé parmi les trente meilleurs musiciens d’avenir au côté de gens comme Ben Harper. De leur côté, les lecteurs allemands du magazine « Akustik Gitarre » l’ont déjà plébiscité comme « artiste de l’année » aux côtés de Neil Young, Eric Clapton et ce avant Paco de Lucia, Pat Metheny et les Rolling Stones ! A l’ombre des médias, ce grand Monsieur de la guitare acoustique et du « fingerstyle » poursuit son petit bonhomme de chemin. Au fil de ses albums et du temps qui passe, il s’ouvre et gagne en assurance mais toujours sans arrogance aucune. Maîtrise, maturité, humilité, humanité aussi, donnent ton et corps à sa musique. Dans cette société de l’ « avoir » et du « paraître », il ne craint pas d’ « être » tout simplement lui-même. (Anne-Françoise Biet) Infos Tip – Stage « Rock Attitude » L’équipe de la Rock’s Cool de Dinant organise un stage du 10 au 14 août 2009 à l’école Notre Dame, rue en Rhée à Dinant. Son thème principal, comme le nom l’indique est la scène et les concerts. Dès votre arrivée au stage vous serez intégré à un groupe complet et aurez l’occasion de donner un concert chaque jour du stage de façon à mesurer les acquis au long de la semaine avec un concert final en apothéose le vendredi. Si vous jouez dans un groupe, signalez le à l’inscription et vous aurez l’occasion de travailler ensemble pendant une semaine encadrés par 7 professionnels et vous donnerez cinq concerts ! Différentes activités de 9h00 à 21h00, les cours d’instruments sont assurés par : • • • • • Chant : Laurence Gilles Guitare : Michel Brasseur et Eric Parent Basse : eddy Broodcoorens Batterie : Philippe Ypersiel Régie Scène Permanente : Marco Santkin et Guy Denis Les cours d’instruments se donnent en deux équipes de façon à permettre aux groupes de répéter sur la scène permanente. Des ateliers sont prévus sur la communication entre musiciens, la gestion de l’espace sur scène, l’attitude, le show etc. Inscription au 0494/05 37 79 ou via email [email protected] : participation aux frais de 165 euros pour la semaine à verser sur le compte Fortis : 001-2033999-82. Seul le paiement complet confirme votre inscription. Stage en externe, boissons et sandwiches disponibles sur place. Accès au public, parents et amis à partir de 19h00 Song Tip : With or without You par J. Stotzem Hello, ce mois-ci, il vous faudra faire un effort supplémentaire pour votre tablature… En effet, plutôt que publier le travail de Jacques Stotzem, celui-ci a préféré que celui d’entre vous qui souhaitait obtenir cet arrangement lui envoie simplement un mail. Il vous suffit donc d’écrire à Jacques Stotzem ([email protected]) en mentionnant la guitar letter et vous recevrez cette tablature par retour du courrier. Voor onze nederlandstalige lezers, Deze maand zullen jullie geen tablatuur in de gitaarbrief vinden. In plaats van, moeten jullie een kleine extra inspanning maken : een mail naar Jacques Stotzem ([email protected]) sturen. Jullie mogen zeggen dat jullie op de hoogte door de GuitarLetter waren gebracht. Jullie zullen de nummer partitie via email terugkrijgen