La rémunération du travail de l`associé exploitant d`EARL
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La rémunération du travail de l`associé exploitant d`EARL
Chronique Juridique 23/06/2014 Pour parution Vienne Rurale 27/06/2014 La rémunération du travail de l’associé exploitant d’EARL Question : je suis associé exploitant d’une EARL et pluri-actif. Ma rémunération du travail au sein de l’EARL doit-elle être d’un SMIC minimum ? Une EARL (Exploitation agricole à responsabilité limitée) est une société civile d’exploitation agricole. L’EARL peut comprendre des associés exploitants (associés participant au travail) et des associés non exploitants (associés ne travaillant pas sur l’exploitation) à condition que les associés exploitants détiennent ensemble plus de 50 % des parts représentatives de capital (Article L 324-8 du Code rural). Les associés exploitants de l’EARL perçoivent, en plus du résultat, une rémunération qui est la contrepartie de leur participation au travail. Elle est connue sous la dénomination « Rémunération du travail ». Elle doit être comprise entre 1 et 3 SMIC (4 SMIC lorsque l’associé exploitant est aussi gérant) et constitue dans cette limite une charge sociale de l’exploitation. Ces montants sont encadrés par le Code rural et de la pêche maritime (Articles L 324-7 et R 324-3). Un associé exploitant d’EARL peut exercer une autre activité à l’extérieur et peut donc, ne pas travailler à plein temps sur l’exploitation. Or, les textes ci-dessus parlent d’une rémunération d’1 SMIC minimum. Par conséquent, ce montant est-il obligatoire, en particulier dans des situations de pluri-activité ou d’invalidité temporaire ou permanente ? En effet, proratiser en fonction du temps de travail consacré à l’exploitation semblerait logique. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le tribunal des affaires de sécurité sociale de Rouen s’est déjà prononcé sur ce point le 14 octobre 1997 en précisant que la référence au SMIC est fixée forfaitairement et non en fonction du nombre d’heures correspondant à un travail effectif. Il ressort de cette seule jurisprudence que la rémunération du travail d’un associé exploitant ne pourrait donc pas être inférieure à un montant forfaitaire d’ 1 SMIC. Même s’il s’agit d’une décision de 1ère instance, il convient de la prendre en compte dans le montage de vos projets. Nathalie MICHEL, Juriste Chambre d’Agriculture de la Vienne Permanence téléphonique : tous les jours de 9 H 00 à 12 H 00 Permanences juridiques (sur rendez-vous)