La méthode Louette : travailler plus pour gagner moins

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La méthode Louette : travailler plus pour gagner moins
SNJ-CGT-AFP
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La méthode Louette :
travailler plus pour gagner moins !
Rencontrant les syndicats cette semaine pour la NAO (négociations annuelles obligatoires sur les
salaires), le PDG Pierre Louette s'est abrité derrière les patrons de la presse quotidienne
nationale pour refuser toute augmentation de salaires à l'AFP pour le reste de l'année 2008 et les
six premiers mois de 2009, malgré la hausse de l'inflation.
En même temps il nous parle d'un doublement du budget primes et promotions pour mars prochain.
Une telle mesure est à la fois dérisoire, car les P et P étaient depuis plusieurs années devenues presque
symboliques, et inégalitaire, car nous savons tous que ce ne sont pas forcément les moins bien lotis ou
les plus précaires qui bénéficient de ce genre de procédés.
Ceci survient au moment même où M. Louette, à la demande du gouvernement, étudie des
modifications qui casseraient le statut d'indépendance de l'agence, avec à la clé d'autres mesures
inégalitaires telles que l'introduction d'un actionnariat ouvert aux salariés.
Et ceci au moment où on nous explique que tous les partants ne seront pas remplacés, alors qu'on nous
demande sans cesse d'assurer de nouvelles tâches et que, dans bon nombre de services, les heures de
travail sont en augmentation constante.
Justement, une direction qui peut lancer tous azimuts des produits nouveaux, parfois fort coûteux
comme cela a été le cas pour la filiale américaine "Newzwag", est mal placée pour exiger l'austérité
pour son personnel, et surtout pour les plus précaires et les moins bien payés d'entre eux.
Rappelons que l'intersyndicale avait demandé pour 2008 une augmentation -fort modeste- de 100
euros de prime spéciale en plus de l'augmentation négociée au niveau de la presse nationale.
Or, celle-ci n'est pour l'année que de 1,8% (dont 0,6 % au titre de rattrapage de l'année 2007). En clair,
pour une inflation qui en 2008 se situe autour de 3%, notre augmentation n'aura été que de 1,2%.
UNE PERTE DE POUVOIR D'ACHAT DE PLUS DE 1,50 % SUR L'INFLATION OFFICIELLE!
En plus, les patrons de la SPQN ont gelé les négociations salariales pour le premier semestre 2009, et
Louette ayant exprimé sa volonté de ne pas aller au-delà des décisions de la SPQN en matière
salariale, il est à craindre qu'il veuille imposer la même austérité salariale en 2009 à l'AFP.
Aujourd'hui nous devons nous mobiliser pour défendre l'indépendance de l'AFP, mais aussi nos
salaires, et peut-être bientôt nos emplois !
SNJ-CGT-AFP, le jeudi 11 décembre 2008
SIGNEZ ET FAITES SIGNER
LA PETITION POUR L'INDEPENDANCE
ET LA SURVIE DE L'AFP !
www.sos-afp.org
[English version overleaf]
AFP Branch of the French CGT Journalists' Union
http://www.snj-cgt-afp.org
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Louette to AFP Staff:
Work Harder, Get Less Pay!
Meeting with HQ trade unions this week for the compulsory annual talks on HQ staff wages,
CEO Pierre Louette chose to hide behind the owners of the French national press in refusing
any across-the-board wage rises for either the rest of this year or the first six months of 2009.
At the same time he announced that he was doubling next year’s budget for the annual bonus and
promotions awards, doled out each March. Big deal. Not only is the "primes et promotions" budget
particularly modest, so doubling it will not make much difference, but it is also patently inequitable.
Everyone knows that bonuses and promotions do not necessarily go to those who most need them, and
particularly not to the growing numbers of AFP staff with low incomes and insecure labour contracts.
All of this is happening at a time when Mr. Louette, at the request of the French government, is
working on changes which would destroy the statutes which underpin our company's independence,
and bring in other inequities such as a staff shareholding scheme.
Meanwhile the CEO has also informed us that retiring or departing staff will no longer necessarily be
replaced by new hires, just when management is continually making new demands on all of us, with
new tasks and new services resulting in ever-longer working hours.
Surely a management which is continually wheeling out new products - some of them, such as the USbased "Newzwag" subsidiary, extremely costly ones - should not at the same time be asking its staff and particularly the least well-paid and the least secure among them - to be tightening their belts!
At the statutory wage talks, the joint unions had agreed on a basic demand - modest, to say the least for an across-the-board bonus of 100 euros a month for all HQ status staff, in addition to the raises
negotiated at branch level with the French National Daily Press Syndicat (SPQN).
The latter increases have amounted to a mere 1.8% for the whole of 2008, and a third of that was in
fact a catch-up raise for the previous year! Which means that for a year in which inflation is likely to
top 3% in France, our pay will have risen by no more than 1.2% in cash terms.
ALL OF WHICH ADDS UP TO A LOSS OF 1.5% IN REAL TAKE-HOME PAY!
Now, to add insult to injury, the French press barons have said they are freezing talks on pay rises in
the first half of next year. As Mr. Louette has told us he will not go beyond their position as regards
our wages, he seems determined to make us swallow the same bitter potion in 2009.
Conclusion: We must mobilise not only to defend AFP's independence, but also our wages, and
tomorrow maybe our very jobs!
SNJ-CGT-AFP, Thursday December 11, 2008
PETITION FOR THE INDEPENDENCE
AND SURVIVAL OF AFP :
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[Version française au verso]