La Septante de Job et le rôle du traducteur

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La Septante de Job et le rôle du traducteur
La Septante de Job et le rôle du traducteur
Sang-Hyuk Woo*
I. Introduction
Les traducteurs de la Septante préfère généralement la traduction littérale.
Partant, il n’y a noralement pas de grande écart entre la Septante et le texte
hébreu.1) Toutefois,la Septante de Job contient bien des passages qui ne sont
pas dans son texte original, notamment dans les discours de la femme de
Job (ch.2) et l’épilogue (ch.42). Dans ces deux chapitres, la Septante de Job
a environ plus de 30 lignes que le texte massorétique: c’est une divergence
non-négligeable entre le texte hébreu et sa version grecque, Septante. Ces
additions massives sont un phénomène très rare et exceptionel dans la
Septante.2) En ce qui concerne le personage de Job, les additions d’un nombre
de passages dans l’épilogue fournissent une information différente de celle
du prologue (ch.1). Par ex., d’après l’épilogue de la Septante oú Job appelé
Jobab règne dans la région d’Edom, Job est une figure historique qui
correspond bien à quelqu’un de présenté par Gn 36:33-34.3) Par contre, selon
le texte massorétique, Job ne s’identifie avec personne de concret apparu
dans l’Ancien Testament. Il n'est pas facile de nier que ces insertions sont
attribuées au traducteur de la Septante de Job. Il est donce vrai que le
traducteur de celle-ci n'est relativement pas fidèle au texte hébreu au moins
sur le plan de la quantité. Et puis, selon la recherche de littéralité faite par
� Assistant professor at Anyang University.
1) B. G. Wright, “The Quantitative Representation of Elements: Evaluating ‘Literalism’ in the
LXX,” in VI Congress of the International Organisation for Septuagint and Cognate Studies Jerusalem 1986, ed. C. E. Cox (Atlanta, Georgia: Scholars Press, 1987), 311-355.
2) A part cela, on trouve aussi des changements légers, partout dans la Septante de Job, tels que
des mots ajoutés ou supprimés.
3) C. E. Cox, “Methodological Issues in the Exegesis of LXX Job,” in VI Congress of the
International Organization for Septuagint and Cognate Studies - Jerusalem 1986, ed. C. E. Cox,
(Atlanta, Georgia, Scholars Press, 1987), 82-83.
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20 Korean Journal of Christian Studies Vol. 81
Tov et Wright, en matière de préposition et conjonction (ex., b, yk), la version
grecque de Job est classée dans la catégorie libre.4) Par ailleurs, Marquis
analyse la survivance de l’ordre des mots dans quelques livres de la Septante.5)
La survivance de l'ordre des mots est un critère aussi pour la littéralité.
D’après ce résultat,6) le pourcentage de la Septante de Job est moins élevé
que les autres livres: Es (ch1-30) 66.4%, Jb (1-30) 53.8%, Ps (1-78) 96.2%,
Jr 89.8%, 1 S 92.2% et 2R 97.3%. Cela veut dire que la Septante de Job
en comparaison d'autres livres est loin d'être littérale. Les additions mentionnées
ci-dessus, la recherche de Tov et Wright et celle de Marquis démontrent,
d'une façon claire, qu'il y a intervention plus ou moins forte du traducteur
dans la Septante de Job par rapport à d'autres livres de la Septante lors de
la processus de traduction. Tout cela signifie que le traducteur a joué un
rôle plus significatif qu'un simple traducteur. Il est donc intéressant de voir
de près de quelle manière il a intervenu dans son texte grec. En vue de
dévoiler son intervention concrète, cet article va explorer la technique de
traduction, particulièrement sur le plan des lexicaux, employée par le traducteur
de la Septante de Job: la recherche sur l'usage lexicale dans la Septante de
Job n'est pas encore étudiée de façon détaillée. La catégorie d'analyse sera
présentée par le classement suivant: variation lexicale, qualité esthétique,
harmonisation et interprétation. A travers cette analyse, nous pourrions nous
rendre compte que le traducteur de Job tente d'avoir son propre style littéraire.
Voilà comment le traducteur de Job prend part à son oeuvre.
II. Variation lexicale
La phrase de Jb 28:12 et celle de Jb 28:20 en hébreu sont pas loin de
identiques et elles sont, toutes, traduites de la même manière dans la Septante.
Mais, seulement, le mot hn”yBi est différemment rendu par evpisth,mhj en 28:12
et su,nesij en 28:20.
4) E. Tov and B. G. Wright, “Computer-Assisted Study of the Criteria for Assessing the Literalness
of Translation units in the LXX,” Textus 12 (1985), 185-186.
5) G. Marquis, “Word Order as a Criterion for the Evaluation of Translation Technique in the
LXX and the Evaluation of Word-Order Variants as exemplified in LXX-Ezekiel,” Textus 13
(1986), 59-84, en part., 64-65.
6) Il faut reconnaître aussi qu’il y a problème dans cette analyse. Voir la critique de Kutz sur le
procédé de Marquis. K. V. Kutz, “The Old Greek of Job: A Study in Early Biblical Exegesis”
(Ph. D. diss. The University of Wisconsin-Madison, 1997), 45-46.
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