UN SACRE CIRQUE - A comme association

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UN SACRE CIRQUE - A comme association
UN SACRE CIRQUE !
J’entrai dans l’immeuble exténué, cheveux en pétard, mon manteau noir en cuir en avait
bavé lui aussi ; et j’étais surtout fatigué. Monter les marches jusqu’au premier étage me
sembla être un supplice. Quand j’y arrivai enfin, je toquai à la porte. J’entendis la voix de
Mlle Rose:« entrez » .Ma respiration devenait plus saccadée ; je dus m’asseoir un bon quart
d’heure dans la salle d’attente pour retrouver une respiration normale. Quand j’entrouvris la
porte, je vis l’incontestable Mlle Rose rivée sur son ordinateur à l’accueil. Quand elle vit
dans quel état je me trouvais, elle me proposa : « une tasse de café ? ». Sans attendre ma
réponse, elle regarda de nouveau son ordinateur chéri. « Walter veut te voir » laissa t’elle
échapper ; donc j’allai dans la pièce voisine où se trouvait le boss de l’association (de ce
bâtiment en tout cas). Au moment même où je le vis, je manquai d’exploser de rire. En effet,
malgré ma fatigue, cela faisait longtemps que Walter avait dépassé les limites de l’horreur
vestimentaire : une coupe punk rouge, une cravate rose ornée de bulldogs, un short bleu,
un t-shirt gris sur lequel on pouvait lire : « punk’n roll ». Quand Walter vit que j’étais choqué
(enfin pas plus que d’habitude), il répondit d’une voix gênée :
« C’était pour une mission d’infiltration chez des vampires qui faisaient leurs crises
d’adolescence ».
-« Et ça a marché !? » Dis-je, en faisant mine de jouer le jeu.
-« Presque.....Bon plus important, comment s’est passée ta mission ? A en juger par ton
allure, j’en déduis que ça a été dur » dit Walter, j’acquiesçai. Et c’est à ce moment précis que
Mlle rose entra dans la salle pour écouter mon rapport.
« Et l’accueil ? » demanda Walter à la secrétaire.
-« J’ai mis une pancarte sur la porte disant que nous ne serons pas ouvert aujourd’hui ». Je
vis que Walter n’était pas d’accord à 100%, mais bon, Mlle rose, c’est Mlle rose. Je pris une
grande inspiration et me lançai dans mon rapport :
« Bon tout a commencé quand vous m’avez donné la mission de surveiller cinq sorciers, il y
a environ deux semaines »
-Ils acquiescèrent.
« Grâce à un sort de localisation conçu par mes soins nommé Fafnir , j’ai pu les retrouver et
les pister».
-« Et où cela nous mène t-il ? » me questionna le punky à cravate, visiblement absorbé par
mon récit.
-« Ils ont finit par se rendre compte qu’ils étaient suivis .Et comme ils ne devaient pas aimer,
ils m’ont donc envoyés le comité d’accueil ; j’eus beaucoup de chance de ne m’en tirer
qu’avec une entorse. Après leur avoir fait comprendre à qui ils avaient à faire j’ai continué
ma piste. Et cela m’a mené à un cirque peuplé d’anormaux. Ils se trouvaient dans une
clairière près d’un lac dont je ne me souviens plus le nom. Il faisait nuit et froid. J’y ai
découvert des anormaux que je n’avais jamais encore vu ça de mes propres yeux. Le public
semblait être constitué de fantômes, d’âmes en peine (on le voyait à leur état : certains
avaient leur tête dans leur bras ou encore une corde autour de leur cou).
« Ça fait froid dans le dos » chuchota presque inaudiblement Walter.
-« En effet » renchérit Mlle rose.
-« Apres avoir vu cela, je réfléchis à un plan et en conclus qu’il serait plus judicieux de
cacher ma présence avec un sort, puis de repérer toutes les espèces dangereuses et les
éviter. Ensuite, je prévus de trouver les mages ».
Donc je mis mon plan à exécution .Je regardai d’abord les anormaux et je me rapprochai du
chapiteau où se trouvaient les spectres. Ils formaient tous un arc de cercle et ils regardaient
un brownie».
-« Ils regardaient un gâteau !? » dit Walter interloqué.
-« Je pense qu’il s’agit du lutin, Walter »précisa Mlle Rose.
-« Bon je continue : il y avait un lutin, c’était sûrement le présentateur, car il était vêtu d’un
costard, nœud papillon et chapeau haut de forme.
Et comme j’étais assez loin de la scène, je n’entendis pas ce qu’il disait donc je m’éloignai du
cirque principal décidant que je ne courais aucun risque .Je m’étais dirigé vers une des
caravanes juste par curiosité, mais la porte était fermée à double tour ».
-« Attend laisse moi deviner, tu l’as crochetée ? » devina Walter.
-« Pas du tout j’ai juste...pu entrer en défaisant le système de la porte » bafouillai-je.
Walter insista avec un regard farouche.
-« Tu as gagné, en effet j’ai forcé la serrure. Bon passons ! Je peux continuer mon
histoire ? »
Ils hochèrent la tête. Mlle rose s’intéressait maintenant vraiment à mon rapport.
« Bon je n’ai pas pu continuer mes recherches .Un type assez balèze et qui portait des
lunettes noires, est entré dans la cabine quand il a vu que la porte était ouverte, et s’est
précipité à l’intérieur. Il commença à tracer un pentacle avec du sel, mit une grosse topaze
au milieu de celui ci. Il y ajouta de l’origan, des betteraves, et du cumin ; puis il récitât
ensuite un ancien texte runique, une formule.
Après une demie heure croupi dans l’ombre, une fumée noire sortit du pentacle et se dirigea
vers moi ; puis, tout devint très flou... Bon, mais le pire, c’est que je me suis retrouvé dans le
cirque, sur une poutre à 300m du sol sans échelle, sans matelas, ni rien en bas pour amortir
ma chute. Les âmes du public criaient. Pour descendre, il fallait atteindre l’autre poutrelle où
se situait une échelle rouillée et en mauvais état. Pour passer, il n’y avait qu’un fil, donc,
comme je n’avais rien à gagner et beaucoup à perdre, je me lançai .Coup de bol ! La corde
était solide ; je regardai un instant en bas .Grave erreur ! Maintenant j’avais le vertige. En
plus, des mimes préparaient des canons avec des tartes à la crème .Quelques secondes
plus tard, je ne pouvais plus avancer et une pluie de tartes à la crème dirigeait droit sur moi.
Après en avoir évité plus d’une vingtaine d’entre elles, je me pris ma première tarte et perdis
l’équilibre et me rattrapai in extremis au fil suspendu dans le vide. Le public semblait adorer
le spectacle .Je dus me hisser jusqu’à l’autre poutrelle ; une fois descendu par l’échelle, je
pensai que mon calvaire était terminé. J’allais leur montrer ma carte d’agent, et tout
rentrerait dans l’ordre. Je fouillai la poche intérieure de mon manteau et laissai échapper un
cri de surprise quand je m’aperçus quelle avait disparue. Devant la porte d’entrée, une petite
voiturette me fonça dessus ; j’identifiai deux clowns, un petit et un grand au volant. Le grand
me lança un bâton rouge et je mis peu de temps à analyser l’objet en question « TNT ! ».Je
leur relançai l’objet. Cette fois, ce fut un paquet entier de TNT qu’ils me jetèrent dans les
bras. Qu’allait-il m’arriver après ? Alors que je réfléchissais, je me rendis compte que j’avais
toujours la bombe entre les mains et quelque secondes après « badaboum !!!! »Puis tout est
devenu noir. Quand je me suis réveillé, je me trouvai au bord du lac. Derrière moi, le cirque
s’était évaporé ; et je tenais e dans la paume de ma main gauche une enveloppe. Quand je
l’ouvris, il y avait un papier sur lequel était inscrit : «désolé de t’avoir embarqué dans ce
cirque, mais on avait besoin de plus d’événements .Le type en noir était notre subordonné.
Ps : on ne recommencera plus désormais. Signé : LES SORCIERS).
Il y avait autre chose dans l’enveloppe : ............ « Ma carte d’agent !!! ».
-« Waouh !!! »Finalement ils n’étaient pas dangereux » déclara Walter.
-«Il semblerait » dit pensivement Mlle rose
-« tu peux prendre quelques jours de congés » reprit Walter.
- « Merci infiniement Walter disons...une semaine de congés ! »
-« Heu ...Jasper .... » dit Walter.
-«Merci beaucoup ! »m’exclamai-je sans attendre sa réponse (qui devait sûrement être
négative).Sur ce, je partis d’un air jovial. Un dernier regard en arrière et je vis la secrétaire
me faire un signe d’au revoir .Walter lui sourit simplement. Je partis de la pièce, puis ,de
l’accueil ,et de l’immeuble. Dehors ,c’était le coucher du soleil, il fallait me dépêcher de
rentrer avant la nuit « ho non il faut que j’explique aussi à ma mère pourquoi je n’était pas là
ce matin, comment m’étais-je fais mon entorse, et enfin, l’état de mes habits ».
Bon ... je me consolai en me disant qu’au pire je trouverais une histoire fausse a lui raconter
sur le chemin du retour !