AU CUL DU LOUP

Compétition émile cantillon
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Compétition émile cantillon
au cul du loup
de Pierre Duculot | texte - Nicolas Gilson
Du court au long métrage, Pierre
Duculot se pose la question du devenir. Celui à la fois d’un individu, de
son entourage et de son environnement. Les enjeux qui jalonnent son
récit revêtent dès lors une dimension universelle. « Au Cul du Loup »
est le voyage de Christina vers ellemême tout autant qu’un regard que
nous nous portons dans la glace.
Dans le rôle de l’expéditrice, nous
retrouvons Christelle Cornil que le
réalisateur a dirigé dans le court-métrage « Dormir au Chaud » (2007).
Le court et le long se répondent :
dans les deux récits, une jeune fille
est en fuite. Toutefois si dans le court
métrage elle prenait sens dans et audelà du mutisme, il est maintenant
question de verbalisation. Christina
est un personnage plus mûr, plus
posé, qui perd soudainement tous
ses repères à la mort de sa grand-
mère. Elle hérite d’une maison en
Corse et personne dans son entourage ne partage son envie de la découvrir alors qu’il suffirait de vendre,
ce qui amènerait quelques liquidités.
Son compagnon ne partageant pas
l’envie qui l’habite, elle décide de partir sur un coup de tête – ou de sang.
Le parcours devient initiatique.
La notion de rencontre est importante (culturelle, sociale, intergénérationnelle…). Derrière les interactions, ce sont des pages de
l’histoire commune qui se tournent
et dont émane un doux parfum de
transmission. Le discours des anciens, leur mémoire, a une valeur
considérable que le réalisateur semble chérir. Christina respecte ce discours qui en devient sacré. C’est à
la fois le moteur inconscient de sa
fuite et celui de son éveil.
rediffusion : Mardi 04 à 15h15 - C2