Pergolèse/Stabat Mater---Bach/Psaume51 UNE MÊME MUSIQUE Il

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Pergolèse/Stabat Mater---Bach/Psaume51 UNE MÊME MUSIQUE Il
De nombreuses oeuvres baroques pour Choeur et Orchestre, souvent brillantes, sont de véritables
témoignages des cérémonies religieuses de l'époque.
On célébrait Dieu avec faste et les compositeurs redoublaient de génie afin de rendre leur musique
éblouissante.
Chaque importante paroisse, à l'occasion des grandes fêtes ou pour certaines créations, tentait de
rassembler un bon nombre de choristes et d'instrumentistes afin de donner un éclat particulier aux
offices ou aux concerts.
Les oeuvres de Vivaldi, Haëndel, Bach ou Pergolèse furent souvent créées lors de ces cérémonies
et elles prouvent combien on priait avec ferveur mais aussi avec un certain lyrisme.
Le "Magnificat" et le "Credo" de Vivaldi ont probablement résonné à St Marc de Venise. Le "Dixit
Dominus" de Haëndel, sorte de cantate sacrée composée à Rome en 1707, a sans nul doute été
inspiré par Vivaldi. Avec cette œuvre sublime, Haëndel fit une entrée très remarquée sur la scène
musicale de l'époque. Le "motet BWV 230" de Bach a été composé à Leipzig, vraisemblablement
à l'occasion d'une fête commémorative. Quant au "Stabat Mater" de Pergolèse, il fut écrit en 1736,
deux mois avant la mort du compositeur. L'œuvre, rapidement appréciée par de nombreux
musiciens fut souvent reprise et adaptée par la suite. C'est ainsi que Bach l'utilisa dans sa cantate
BWV 1083.
C'est avec engouement que nous vous proposons de nous suivre sur les chemins l'Europe
musicale de la première moitié du XVIII ème siècle en vous laissant emportés dans un tourbillon
musical brillant et festif digne des plus belles "Perles Baroques".
Pergolèse/Stabat Mater---Bach/Psaume51
UNE MÊME MUSIQUE
Il arrivait fréquemment, aux XVIIème et XVIIIème siècles, que de talentueux compositeurs soient
subjugués par les œuvres de musiciens contemporains ou plus anciens.
Parfois, ces compositeurs transcrivaient l'œuvre admirée pour d'autres instruments. C'est ainsi que le
Concerto pour 4 violons de Vivaldi en Si mineur devint le Concerto pour 4 clavecins de JS Bach.
Précisons aussi que les élèves de l'époque écrivaient dans un style très proche de leurs professeurs
et que beaucoup de musiques se ressemblaient. Pour cette raison, il existe de nombreuses œuvres
"anonymes" de musique ancienne attribuées "par défaut" à des compositeurs dont on pense
reconnaître le style. Le Magnificat de Durante, par exemple, fut aussi attribué à Pergolèse...
JS Bach, en 1746, voulut écrire un motet sur le texte en allemand du Psaume 51. Très admiratif du
Stabat Mater de Pergolèse, il reprit la musique de ce dernier en variant quelque formules du chant et
en enrichissant l'orchestration.
Cette pratique d'une sorte de "parodie", très fréquente à l'époque, nous laisse aujourd'hui un
patrimoine d'œuvres originales "arrangées" qui n'est pas sans rappeler ce que nous connaissons
aujourd'hui en matière de musique plus populaire.