N°14 - Mai 2011 - Ordre des Experts
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N°14 - Mai 2011 - Ordre des Experts
Life Expert N°14 La lettre réservée aux experts-comptables À LA UNE Les contrats de capitalisation comme outil d’optimisation patrimoniale par Marie-Hélène Poirier, Directeur juridique et fiscal Swiss Life Les caractéristiques des contrats de capitalisation en font de précieux outils d’optimisation patrimoniale. Après avoir rappelé leurs principales dispositions juridiques et fiscales* Marie-Hélène Poirier vous propose de passer en revue leurs possibilités d’utilisation dans des stratégies de gestion et de transmission de patrimoine. fruit stipulé successif. Voici un exemple : Monsieur effectuera une donation de son contrat de capitalisation à son fils, avec réserve d’usufruit à son profit et stipulation de réversion d’usufruit au profit de Madame. Cette opération permettra à Monsieur d’optimiser la préparation de sa succession et contribuera à maintenir son niveau de vie grâce aux revenus du contrat. À son décès, Madame percevra à son tour ces revenus ; au décès de Madame, le fils se retrouvera sans charge d’impôt, titulaire du contrat qui conservera son antériorité fiscale. Toutes ces donations doivent être déclarées auprès du fisc et s’accompagner de la signature d’une convention de démembrement qui sera transmise à l’assureur. C. Accessibilité aux souscripteurs âgés A. Optimisation du démembrement Un contrat de capitalisation peut être souscrit en démembrement par une personne au titre de l’usufruit, et par une autre au titre de la nue-propriété. Les contrats de capitalisation sont ainsi fréquemment utilisés en réemploi de fonds démembrés, dans le cadre de l’usufruit légal de l’article 757 du Code civil, après option de l’époux survivant, le (la) veuf(ve) usufruitier(ère) souscrivant un contrat avec chacun de ses enfants nus-propriétaires. Cette opération permet à l’usufruitier de disposer rapidement de la jouissance de fruits, en procédant à des rachats autonomes à hauteur des « revenus » du contrat. B. Adaptabilité aux évolutions familiales Un contrat de capitalisation peut faire l’objet d’une donation, sans perte de l’antériorité fiscale ni du régime nominatif. Le donataire profitera ainsi, en matière d’IR et d’ISF, des avantages initiés par le donateur. Il est possible d’appliquer une variante de cette solution, et de faire donation de la seule nue-propriété du contrat. Le même contrat de capitalisation se poursuivra donc avec deux souscripteurs : un usufruitier (le souscripteur d’origine / donateur) et un nu-propriétaire (le donataire). Ce schéma, outre qu’il permet une perception aisée des fruits, cumule plusieurs avantages : les avantages de la donation (abattements, réduction pour âge et dispense du rappel des donations de plus de six ans) ; les avantages du démembrement (absence de fiscalité de la transmission entre usufruitier et nu-propriétaire) ; les avantages du contrat de capitalisation (notamment le maintien de son antériorité). Il est également possible de faire cette opération en prévoyant une donation avec réserve d’usu- . . . En assurance vie, le capital ou la rente transmis au bénéficiaire ne font pas partie de la succession. La règle du rapport à succession comme celle de la réduction pour atteinte à la réserve des héritiers ne s’appliquent pas aux sommes versées au contractant au titre des primes, à moins que les primes n’aient été manifestement excessives eu égard aux facultés du contractant (article L. 132-13 alinéa 2 du Code des assurances). suite page 2 Life Expert N°14 - Mai 2011 suite de la page 1 Édito Avec les beaux jours, la saison des marathons et autres événements sportifs liés à la course a repris. Faire preuve à la fois d’endurance, de résistance et de capacité d’anticipation est indispensable si l’on désire faire partie des leaders et garder une longueur d’avance sur le peloton. L’activité commerciale est très semblable à la compétition sportive. Chez Swiss Life, nous avons quelques bons arguments à faire valoir pour nous distinguer de nos compétiteurs. Ainsi, dans la maîtrise des problématiques liées à la garantie de passif, sujet primordial lors de la transmission d’entreprise, nous vous proposons des solutions concrètes pour gérer le besoin de vos clients et garantir une protection pour le cédant et l’acquéreur. Cette thématique vous offre un champ supplémentaire en matière de missions et valorise votre capacité de conseil. Lors du prochain Congrès de l’Ordre à Marseille, notre kiosque-mission, consacré à ce sujet, vous permettra de mesurer notre savoir-faire et l’expertise complémentaire des équipes de nos sociétés d’assurances et de banque privée. Chaque marathonien mesure l’importance d’un équipement de qualité. Ici aussi, nous mettons tout en œuvre pour vous offrir des outils qui facilitent la compétition du quotidien. En 2011, cela passe par une offre prévoyance renforcée et la mise à disposition d’un calculateur simple et convivial mettant en lumière les découverts de garantie de votre client et les solutions que nous pouvons lui proposer ensemble. Cela signifie également — et la lecture de cette nouvelle lettre le démontrera si besoin était — une incessante adaptation de notre offre de produits et de services. La réforme de la fiscalité, annoncée en Conseil des ministres il y a quelques jours, constituera certainement notre prochaine étape. Rendez-vous est déjà pris à ce propos en septembre. Bonne lecture ! Philippe Fouquet Responsable du développement des relations avec les experts-comptables Cette notion de « primes manifestement exagérées » est propre à l’assurance vie et n’est pas applicable au contrat de capitalisation ; le contrat de capitalisation faisant partie de la succession, cette limitation n’a pas lieu d’être. L’âge est l’un des critères principaux d’appréciation de la notion d’excès par les tribunaux, ce qui freine la souscription de contrats d’assurance vie par les personnes atteignant un âge avancé. Dans ces cas, la souscription d’un contrat de capitalisation peut donc être une alternative. D. Appui des stratégies à long terme Les contrats de capitalisation ne comportent pas de « tête assurée » et se prêtent donc aux souscriptions par des personnes morales. Ils s’inscrivent ainsi dans les stratégies à long terme, notamment celles impliquant une société patrimoniale. Examinons le cas d’une souscription par une société civile (SC) familiale dont les parts seraient démembrées. La SC est constituée par apport de fonds démembrés ; le démembrement est reporté sur les parts de la SC, qui seront démembrées. La SC souscrit un contrat de capitalisation en pleine propriété. Les statuts déterminent la ventilation du résultat entre usufruitiers et nus-propriétaires. Cette formule présente l’avantage de laisser toute liberté à la SC pour opérer des rachats, puisque ces rachats sont déconnectés des intérêts servis aux usufruitiers. Autre avantage : la propriété du contrat n’est pas affectée par les modifications de la situation des associés. Le décès d’un associé, notamment, n’a aucune incidence sur la propriété du contrat, et des cessions de parts peuvent intervenir sans remettre en cause le régime fiscal nominatif du contrat de capitalisation. Attention toutefois à l’inconvénient généré par la « société-écran » : c’est la valeur des parts qui entre dans l’assiette de l’ISF des associés, celle-ci reposant sur la valeur réelle des actifs, et non le contrat de capitalisation lui-même. Enfin, une stratégie d’actifs à long terme peut être mise en place et doper les avantages fiscaux. Rappelons que les contrats de capitalisation peuvent être adossés à l’euro comme à des unités de compte, et qu’ils peuvent bénéficier du régime NSK qui permet, moyennant le respect d’un quota d’investissement de type actions (30 %), une exonération d’IR audelà de la huitième année. n * Voir Life Expert n° 13 de janvier 2011. ON EN PARLE Résultats Swiss Life 2010 Swiss Life France a augmenté son résultat opérationnel de 106 à 117 millions d’euros en 2010 (hors exceptionnels). Cette progression (+ 10 %) résulte principalement de l’amélioration de la marge financière et de gains de productivité réalisés sur l’ensemble des opérations. Avec une forte croissance de l’activité, Swiss Life France enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 9 % à 3 838 millions d’euros, alors que le marché est en progression de 4 % seulement. Cette performance est tirée par l’assurance vie dont le chiffre d’affaires progresse de 17 % sur un marché en croissance de 4 %. À noter que la part des primes investies en unités de compte est également nettement supérieure au marché (22 % sur un marché à 13 %), en raison notamment du succès confirmé en 2010 des campagnes d’UC, témoignant de la capacité d’innovation du Groupe. Commentant ces résultats, Charles Relecom, Président de Swiss Life France, a réitéré l’ambition de positionner son Groupe comme un acteur de référence dans le domaine de la gestion privée. À la fin du dernier exercice, les clients patrimoniaux (plus de 250 000 euros d’encours investis chez Swiss Life) représentaient 42 % des encours des contrats d’assurance multisupports. n Plus d’informations sur notre site swisslife.fr STRATEGIE Booster les taux de rendement de l’assurance vie Swiss Life met en place une stratégie d’accompagnement de ses assurés grâce notamment à une nouvelle politique de participation aux bénéfices. Les niveaux de marge pratiqués aujourd’hui en assurance vie, plus particulièrement sur les contrats en euros, montrent qu’à terme la compétition entre les acteurs sur de tels supports, se jouera à quelques centimes. L’enjeu porte désormais sur la pertinence du conseil délivré aux clients qui veulent booster la performance de leur investissement tout en partageant le risque consenti. Ceux-là ont véritablement besoin d’accompagnement dans la décision, et Swiss Life saura être, avec l’ensemble de ses conseillers, à leurs côtés pour apporter un conseil et des réponses produits adaptées. Un élément fondamental en soutien à cette stratégie est la nouvelle politique de participation aux bénéfices mise en place par le Groupe. L’objectif est clair : redonner une partie de la rémunération de la marge de solvabilité aux assurés qui acceptent de supporter une part de risque pour dynamiser leurs placements. Pour Swiss Life, la pertinence de ses choix de politique de participation aux bénéfices se lit INNOVATION Arbitrer au bon moment grâce aux ‚ avenants de réorientation d épargne déjà à l’aune de la performance moyenne délivrée sur la clientèle patrimoniale. Ainsi, en 2010, le fonds euros a bénéficié d’un rendement compris entre 3,2 % et 4,2 % selon la part UC et le montant de l’investissement. En outre, la rémunération sur la part UC a été supérieure à 8 % dans un marché financier globalement négatif sur 2010. À l’avenir, ce dispositif sera pérennisé autant que faire se peut. Pour une information complète sur le sujet, le mieux est de prendre contact avec un commercial Swiss Life. n EN BREF Par Natacha Moinard, responsable marketing Épargne et Retraite Swiss Life Dans le cadre de ses contrats haut de gamme, Swiss Life propose un large choix d’avenants de réorientation d’épargne (ARE). En introduisant des ARE sur ses derniers contrats commercialisés, Swiss Life permet à ses clients, au travers d’une gestion déléguée, de profiter de l’expertise de sociétés de gestion réputées. d’investissement qui prennent en compte les profils d’investisseur du client et permettent de bénéficier du savoir-faire des sociétés de gestion en matière d’allocation d’actifs et de sélection de fonds. Que permettent les ARE ? Via la signature de ce type d’avenant, les clients peuvent demander à Swiss Life d’investir une partie de leur épargne sur des orientations de gestion définies en partenariat avec de grandes sociétés de gestion. Les ARE peuvent généralement être souscrits sur la totalité ou une partie du contrat afin de mieux répondre aux attentes des clients. Pourquoi recourir à des avenants de réorientation d’épargne ? Les ARE offrent de nombreux bénéfices pour les clients. Les contrats Swiss Life mettent à disposition différentes thématiques Les ARE permettent de libérer le client d’une partie des contraintes imposées par les autorités financières, l’allocation étant proposée par Swiss Life, avec l’aide des sociétés de gestion. La mise en place de ce type d’option conduit également à un gain de temps. En effet, l’analyse et la sélection des OPCVM sont faites par la société de gestion, tout comme les reportings réguliers, présentant et expliquant la stratégie d’investissement. Cela permet d’obtenir une information rapide et complète, et de réaliser — élément crucial dans les périodes de marchés chahutées — les arbitrages au bon moment. Pour une information complémentaire sur ce sujet, vous pouvez prendre contact avec votre partenaire commercial Swiss Life habituel. n Swiss Life recrute Swiss Life, leader en assurances de personnes, poursuit son développement. Pour soutenir sa stratégie de croissance, le Groupe recrute, sur l’ensemble de l’Hexagone, des collaborateurs pour ses équipes commerciales. Les profils recherchés sont des candidats de formation supérieure (bac + 2 ou équivalent), qui peuvent justifier d’une expérience de 3 à 6 ans dans la vente. Dans sa recherche, fidèle à ses valeurs de proximité, Swiss Life privilégie une démarche de cooptation ; n’hésitez pas à relayer cette information auprès des personnes potentiellement intéressées. Les candidatures (CV et lettre de motivation) doivent être adressées à Mélanie Tanghe ([email protected]). FISCALITE La réforme de la fiscalité du patrimoine Dévoilé par le gouvernement le 12 avril dernier, le scénario retenu dans le projet et présenté le 11 mai en Conseil des ministres. Il s’articule autour des axes suivants : concernant l’ISF, le seuil de taxation devrait être porté de 800 000 à 1,3 million d’euros, ce qui ferait disparaître environ 300 000 foyers soumis à cet impôt ; la rénovation du barème de l’ISF conduirait à un barème comportant deux taux d’imposition applicables dès le premier euro à l’ensemble du patrimoine : 0,25 % (patrimoines compris entre 1,3 et 3 millions d’euros) et 0,50 % (patrimoines excédant 3 millions d’euros) ; l e bouclier fiscal sera supprimé ; les exonérations existantes (biens professionnels, œuvres d’art…) devraient être maintenues, comme l’aménagement de la réduction d’ISF pour investissement dans les PME ; Les obligations déclaratives pour les détenteurs d’un patrimoine compris entre 1,3 et 3 millions d’euros seront simplifiées : ils déclareront leur patrimoine sur leur déclaration de revenus. Le manque à gagner de cette réforme, estimé à 900 millions d’euros, devrait être financé par une majoration du barème de taxation des successions importantes, l’allongement de six à dix ans du délai d’utilisation des abattements applicables aux droits de donation (159 325 euros), la suppression des réductions de droits de donation liées à l’âge du donateur et la création d’une « exit-tax » sur les plus-values des contribuables transférant leur résidence fiscale hors de France. À ce stade du projet, l’assurance vie reste encore épargnée et la création d’une tranche d’impôt sur le revenu n’est plus à l’ordre du jour. . . .. . Nous reviendrons en détails, dans notre prochain numéro de Life Expert, sur l’ensemble de ces différentes mesures. n ‚ ‚ Réduire l ISF en soutenant l Institut Curie ENGAGEMENT Fidèle mécène depuis 2004, la Fondation Swiss Life apporte son soutien à l’Institut Curie en finançant des travaux de recherche sur le cancer. Depuis 2007, la loi Tepa* permet aux personnes soumises à l’impôt de solidarité sur la fortune de réduire cet impôt de 75 % des dons consentis aux fondations reconnues d’utilité publique, comme l’Institut Curie, dans la limite de 50 000 euros. Nous revenons sur cette disposition. Fondé en 1909 sur un modèle allant « de la recherche fondamentale aux soins innovants » conçu par Marie Curie, l’Institut est une fondation reconnue d’utilité publique qui rassemble 3 000 chercheurs, médecins et soignants mobilisés pour lutter contre le cancer. Problème majeur de santé publique avec 320 000 nouveaux cas chaque année, les cancers sont devenus la première cause de mortalité en France et dans le monde (13 % des décès). La diversification des ressources de l’Institut Curie est une force pour accroître son financement privé et assurer son autonomie. Les res- sources supplémentaires, générées grâce à la loi Tepa, sont un accélérateur formidable pour mener à bien ses missions de recherche, de soins et d’enseignement. Cette année, elles contribueront notamment à permettre la poursuite de recherches en immunologie pour affiner et concrétiser l’existence de vaccins thérapeutiques contre les cancers. Un tel acte de générosité permet au particulier de décider de l’affectation de son impôt, tout en permettant à la fondation de disposer de la totalité de son don, pour le bénéfice des patients. « Cette mesure est maintenue pour 2011, mais on ne sait pas encore ce qu’il en sera pour les années à venir », souligne MarieLaure Siat, en charge des relations grands Vous souhaitez réagir ? N’hésitez pas ! Contact : [email protected] Pour une information plus réactive, connectez-vous sur expert.swisslife.fr donateurs et mécènes à l’Institut Curie. À noter que seuls les dons effectués avant le 15 juin 2011 seront pris en compte pour la déclaration d’ISF 2011. n * Article 885-0V bis A du CGI Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Marie-Laure Siat, chargée des relations grands donateurs et mécènes à l’Institut Curie : 01 56 24 55 04 ou [email protected] Directeur de la publication : Philippe Fouquet Responsable de la rédaction : Véronique Eriaud Rédacteur en chef : Pascal Cheynis Rédaction : Pascal Cheynis, Natacha Moinard, Marie-Hélène Poirier et Marie-Laure Siat Editing : Natasha Stefanovic Mise en page : Sarah jumeaucourt Impression : Imprimerie de La Centrale