la superficie occupée par le papillon monarque sur ses sites d

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la superficie occupée par le papillon monarque sur ses sites d
Communiqué de presse
México, D. F., 26 février 2016
LA SUPERFICIE OCCUPÉE PAR LE PAPILLON MONARQUE SUR SES
SITES D’HIVERNAGE AU MEXIQUE A TRIPLÉ
• On a enregistré une occupation du monarque en zone forestière représentant
au total 4,01 hectares de forêt, occupées par neuf colonies; pour la saison 20142015, la superficie occupée était de 1,13 hectare.
• La nouvelle a été annoncée dans le cadre de la rencontre des représentants
du Canada, des États-Unis et du Mexique sur le sujet.
• Les représentants des trois pays ont élaboré les stratégies de conservation
dont on avait préalablement convenu.
La superficie occupée par le monarque dans les forêts de pin et d’oyamel (« sapin
sacré ») sur les sites de ses sanctuaires dans les États de México et de Michoacán,
équivaut à 4,01 hectares, soit trois fois plus que le résultat enregistré pour la saison
antérieure, c’est-à-dire 1,13 hectare.
Selon la surveillance effectuée par la Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas
(Conanp, Commission nationale des aires naturelles protégées), en coordination avec
l’organisme World Wildlife Fund-México, il s’agit d’une augmentation de 255 %
comparativement au résultat consigné en décembre 2014, à savoir 1,13 hectare.
La nouvelle a été donnée durant la conférence de presse présidée par Alejandro Del
Mazo Maza, directeur de la Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas (Conanp,
Commission nationale des aires naturelles protégées), qui était accompagné de Dan
Ashe, directeur du US Fish and Wildlife Service (USFWS, Service des pêches et de la
faune des États-Unis) et de Gilles Seutin, scientifique en chef, Écosystèmes, Parcs
Canada, en tant que représentant du gouvernement du Canada.
Au nombre des participants ayant également assisté à la conférence figuraient
Lucie Robidoux, gestionnaire de programme, Écosystèmes et collectivités durables,
Commission de coopération environnementale (CCE) de l’Amérique du Nord, et
Enrique Lendo Fuentes, directeur de l’Unidad Coordinadora de Asuntos Internacionales
(UCAI, Unité de coordination des affaires internationales) du Secretaría de Medio
Ambiente y Recursos Naturales (Semarnat, ministère de l’Environnement et des
Ressources naturelles du Mexique).
Les représentants du Canada, des États-Unis et du Mexique se sont dits agréablement
surpris, soulignant que ce résultat constitue un progrès significatif vers l’atteinte de
l’objectif commun fixé d’ici 2020, à savoir 6 hectares de forêt, et incite à poursuivre le
travail de conservation visant cette espèce de papillon, qui est emblématique des trois
pays.
Pour Alejandro Del Mazo Maza, le résultat annoncé aujourd’hui indique une tendance à
la hausse, ce qui rend encore plus pertinente une collaboration étroite du Mexique avec
le Canada et les États-Unis en vue de consolider ces efforts collectifs.
« Je trouve encourageante cette nouvelle diffusée depuis le Mexique, car elle montre
que nous pouvons sauver le monarque d’Amérique du Nord et préserver l’un des
parcours migratoires d’espèce sauvage les plus remarquables de la planète.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire, et une action citoyenne coordonnée d’une
ampleur encore inégalée sera nécessaire. Tous les habitants de l’Amérique du Nord
peuvent jouer un rôle en nous aidant à atteindre l’objectif fixé, soit porter la population
nord-américaine de monarques à un quart de milliard d’ici 2020. La simple présence de
bosquets d’asclépiades (plantes indigènes dont se nourrit le monarque) dans les cours
des maisons, des écoles, des centres communautaires et des lieux de culte ainsi que
dans les parcs peut représenter pour les monarques en période de migration un refuge.
Ensemble, nous pouvons remporter la plus grande victoire citoyenne de notre histoire
en matière de conservation », de souligner le directeur du U.S. Fish and Wildlife Service
(USFW, Service des pêches et de la faune) des États-Unis, Dan Ashe.
Quant au représentant canadien, Gilles Seutin, scientifique en chef, Écosystèmes,
Parcs Canada, il a déclaré : « Le Canada s’est engagé à assurer la conservation du
papillon monarque et collabore étroitement avec le Mexique et les États-Unis afin de
coordonner les efforts de recherche, de surveillance et de conservation des trois pays.
Nous trouvons encourageant ce nouveau résultat quant à la population de monarques
et continuerons notre collaboration afin de tabler sur lui et de poursuivre sur cette
lancée. »
Les monarques ont établi neuf colonies : quatre dans l’État de Michoacán, et cinq dans
l’État de México. C’est dans l’État de Michoacán, dans l’éjido El Rosario, qu’on a
observé la plus grande colonie, qui occupe une superficie de 1,09 hectare. Mentionnons
également, au second rang, la colonie de Cerro Prieto, avec une superficie occupée de
0,89 hectare, et la plus petite colonie, soit celle de l’éjido El Capulín (État de México),
avec une superficie occupée de 0,13 hectare.
Le 19 février 2014, lors du Sommet des dirigeants de l’Amérique du Nord, soit avant
qu’on observe le déclin de la population de monarque des dernières années, un mandat
a été donné pour mettre sur pied le Groupe de travail trinational de haut niveau sur la
conservation du phénomène migratoire du monarque a été.
Il a été convenu que ce groupe allait se pencher en priorité sur trois questions
stratégiques, à savoir la conservation et la restauration des différents habitats du
monarque dans les trois pays, la communication et la participation sociale ainsi que la
surveillance et la recherche.
Pour faire suite aux accords trilatéraux conclus par le groupe en question, la CCE a
organisé dans la ville de México, du 22 au 26 février 2016, une rencontre trilatérale à
laquelle ont participé les organismes gouvernementaux chargés de coordonner les
efforts de collaboration, le ministère de l'Environnement et du Changement climatique
du Canada, Parcs Canada, USFWS, le Semarnat et la Conanp, ainsi que des
chercheurs et des représentants d’établissements universitaires et d’organisations non
gouvernementales.
À cette occasion, on a défini la stratégie de communication trilatérale qui permettra
d’accroître la participation de la société aux efforts déployés pour assurer la
conservation du monarque. De plus, le groupe du partenariat trilatéral pour la
collaboration scientifique s’est réuni pour la première fois, et ses membres ont échangé
leurs connaissances et parlé de leurs expériences respectives au chapitre de la
surveillance et de la recherche, et un plan stratégique pour la collaboration scientifique
a été élaboré afin d’appuyer les décideurs dans le cadre des efforts de conservation
visant le monarque.
Par ailleurs, on a également organisé une visite du site de la colonie de Piedra Herrada,
dans l’État de México. Les visiteurs ont été reçus par les habitants des collectivités
locales, se sont fait expliquer par les équipes de l’alliance Conanp-WWF chargées de la
surveillance du monarque la méthode qu’elles utilisent, et ont rencontré des techniciens
locaux et des gardes forestiers qui travaillent pour la Reserva de la Biosfera Mariposa
Monarca (Réserve de la biosphère du monarque) avec le soutien de l’organisme
américain USFWS.
Le monarque (Danaus plexippus) parcourt jusqu’à 4 200 kilomètres pour migrer du
Canada et des États-Unis vers le Mexique afin d’y établir ses colonies d’hivernage,
dans les forêts tempérées de pins et d’oyamel situées à cheval entre l’État de
Michoacán et celui de México.
Depuis 2004-2005, l’alliance WWF-Telcel, en coordination avec la direction responsable
de la Réserve, au sein de la Conanp du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos
Naturales (Semarnat, ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles),
surveille les colonies de monarques en hivernage au Mexique. On précise dans le
rapport afférent la superficie de forêt occupée par ces colonies en tant qu’indicateur
indirect de la densité de population du monarque sur les sites de ses sanctuaires
mexicains pour la saison 2015-2016.