80% des accidents sont causés par une erreur humaine
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80% des accidents sont causés par une erreur humaine
80% des incidents sont causés par une erreur humaine Basons-nous sur la forme pratique de la définition de l’erreur. Une erreur peut être quelque chose que l’on a fait : on introduit dans la procédure de notre tâche une action ou un geste supplémentaire, sans trop savoir pourquoi, et cet ajout nous mène droit vers un résultat que nous n’attendions pas, une erreur. Il peut aussi s’agir de quelque chose que l’on n’a pas fait. Un raccourci à la procédure ou avoir sauté une étape nous mène également vers un autre résultat que celui anticipé, encore une fois, une erreur. En fait, nous définissons l’erreur simplement comme étant « toutes les choses qui gênent l’exécution de la tâche. » Lors de travaux de recherche sur les facteurs humains en milieu manufacturier, tous en viennent à la même conclusion: consciemment ou inconsciemment, l’erreur est la résultante de réflexions ou d’états d’âme qui ont amené la personne à effectuer l’action. Ce n’est pas l’action en tant que telle qu’il faut blâmer, mais plutôt le facteur ou la série de facteurs qui ont déclenché l’action posée. Puisque nous pouvons faire un lien entre les accidents et l'erreur humaine, nous devons désormais réfléchir à ces facteurs qui influencent le comportement sécuritaire de l’individu et baser nos approches sur la connaissance des pièges et sur le développement des outils de prévention de ces erreurs potentielles. Ces facteurs, qu'ils soient de nature humaine, environnementale ou même organisationnelle, sont connus de tous, mais trop souvent oubliés dans notre quotidien. En fait, il faut convenir que la vaste majorité des gens travaillent inconsciemment dans un esprit de sécurité. C’est cette même inconscience qui fait que la majorité des événements sont causés par ce qu’on appelle communément l’erreur humaine. Dès qu'il survient un facteur d'influence, les gens réagissent autrement, ce qui explique vraiment la cause de l'incident. Par exemple, le 19 janvier dernier, en Beauce, un travailleur âgé de 50 ans a été retrouvé par ses collègues, la tête coincée entre le mât de son chariot élévateur et la structure du toit du véhicule. Bien qu'il ait la compétence, l'expérience et les connaissances nécessaires pour exécuter son travail, il a commis un geste, une erreur, provoquée sûrement par un facteur externe. Seul ce travailleur pourra définir la cause de son geste. Mais en réalité, il faudra pousser l'enquête plus loin afin de déterminer si l'entreprise a mis en place des mesures pour empêcher le travailleur de faire un tel geste. Il faudra se questionner sur la formation (manque de connaissances), le port de la ceinture de sécurité (ergonomie du poste) et bien sûr la connaissance des risques à la tâche (supervision, communication des risques et travail d'équipe). Souvenez-vous d'un incident survenu dernièrement et posez-vous les questions suivantes: 1. Est-ce que le geste à la base de l'incident a été commis volontairement? 2. Qu'est-ce qui a amené directement à faire ce geste qui a provoqué le résultat? 3. Pouvez-vous associer la cause de l'incident à un ou plusieurs facteurs qui sont indiqués dans la colonne de droite? Manque de travail d'équipe Manque de communication Manque d'affirmation de soi La fatigue Le stress La distraction Manque de connaissance Manque de ressources Manque d'attention La pression Les normes (paradigmes) Le laisser-aller La réponse à la question 1 devra obligatoirement être "Non". Si toutefois la réponse est "Oui" nous pourrons conclure à un sabotage conscient de la procédure à suivre. Le "Oui" sous-entend que la personne connaît le risque, sait très bien qu'elle commet une erreur, mais malheureusement, ne connaît pas les conséquences à son geste. Par exemple, l'erreur la plus commune est de dépasser la limite de vitesse prescrite. Tous savons que nous sommes dans l'erreur dès que nous avons surpassé cette vitesse, mais personne ne se soucie des conséquences de ne pas pouvoir freiner de façon respectable. Quant à la question 2, toutes les réponses sont bonnes. Si nous avons commis cette faute personnellement, tous tenteront de se justifier afin de se dégager des responsabilités d'un geste que nous avons commis... Il est quand même étonnant de constater que toutes ces justifications sont en fait des facteurs externes! La liste de la colonne de droite représente les facteurs récurrents retrouvés en entreprise et qui sont à la base de l'influence sur le comportement des travailleurs. Donc aujourd'hui nous pouvons identifier des causes précises et mettre en place des mesures préventives afin d'éliminer les facteurs qui influencent le comportement.