L`heure du “tapering” a sonné

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L`heure du “tapering” a sonné
Réservé aux investisseurs et aux conseillers financiers professionnels
L’heure du “tapering” a sonné
David Harris, Responsable de la gestion obligataire Multi-Secteurs US
19 décembre 2013
La Réserve fédérale (Fed) a finalement décidé de procéder à la réduction progressive de son programme
d’assouplissement quantitatif à partir de janvier.
Les réductions du programme de la Fed porteront à la fois sur les rachats de
obligations du Trésor (passant de 45 à 40 milliards de dollars) mais également
sur les titres adossés à des créances hypothécaires d'agences
gouvernementales (de 40 à 35 milliards de dollars). La décision a été
généralement perçue comme très serrée entre la poursuite du programme de
rachats d'actifs à un rythme inchangé ou une légère diminution.
L’accueil des marchés financiers a été très positif. Les marchés avaient
intégré la réduction progressive des rachats d’actifs. Les taux à dix ans sont
ainsi restés inchangés au cours de la journée. Dans un contexte
d’amélioration de la croissance économique, cette décision de maintenir des
rachats d’actifs conséquents – et donc justifiant une réduction progressive du
programme d’assouplissement quantitatif - met en exergue la volonté de la
Fed de soutenir les marchés d’actions et du crédit. En somme, l’annonce du
"tapering" lève les incertitudes autour des décisions de la Fed et de leurs
timings mais n’est en revanche pas assez importante pour perturber les
marchés.
La Fed a maintenu les conditions d’une poursuite de son programme de
rachats d’actifs ou d’une diminution progressive de celui-ci (« tapering ») en
fonction de l’évolution des conditions économiques. De ce fait, la Fed a
confirmé le lien entre le rythme de réduction des rachats d'actifs et les
publications de statistiques économiques. Afin de compenser l’éventuel
impact négatif du « tapering » sur les marchés, la Fed a insisté sur la
pertinence de maintenir ses taux directeurs à des niveaux proches de zéro, et
ce « bien après le moment où le taux de chômage passera sous le seuil de
6,5%, notamment si les prévisions d’inflation restent sous l’objectif à long
terme de 2% ».
A ce stade, il est probablement prématuré d’anticiper une réduction
supplémentaire de ses rachats lors du prochain Comité fédéral de l’open
market (FOMC) du 29 janvier ; la Fed n’aura en effet pas suffisamment de
nouvelles statistiques « post-taper ». À moins d'une accélération plus
significative de ces statistiques, la Fed pourrait définitivement mettre un terme
à ses rachats dans la seconde moitié de l’année 2014.
En définitive, la Fed a décidé d’entamer le retrait progressif de son
programme d’assouplissement quantitatif sur fond d’embellie de
l'environnement économique. Les statistiques se sont accélérées au
quatrième trimestre malgré la paralysie des services publics qui a menacé
l'activité dans de nombreux secteurs. Il s’avère que les ventes de logement et
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les mises en chantier ont rebondi après leur repli initial qui a suivi la hausse
des taux hypothécaires. En outre, des enquêtes réalisées auprès des
ménages et des entreprises sur leurs dépenses futures demeurent bien
orientées. La poursuite de la baisse des restrictions budgétaires l'année
prochaine et la solidité du marché d’actions et d’autres actifs risqués ont sans
doute joué dans la décision de la Fed de commencer à réduire ses rachats.
Autant d’indicateurs clés que la Fed va continuer à surveiller pour adapter le
rythme de réduction de ses rachats d’actifs. En outre, nous attendons avec
impatience les commentaires sur les outils que la Fed pourrait mettre en place
pour contrôler la liquidité du marché alors que la taille de son bilan dépasse
actuellement les 4000 milliards de dollars. En outre, le niveau de l'inflation a
été l’une des principales raisons qui justifie la patience de la Fed. Selon ses
prévisions, l’inflation devrait se maintenir en-dessous de 2% d’ici 2016. Nous
avons de bonnes raisons de croire que la Fed mettra un terme au « tapering »
si le déflateur de la consommation privée devait être amené à descendre audessous de son niveau actuel de 1,1%
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