Chapitre Prière 1 - La place de la prière en Islam et le statut

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Chapitre Prière 1 - La place de la prière en Islam et le statut
CHAPITRE 2 : LA PRIERE
‫كتاب الصلة‬
Le mot « ‫ » الصلة‬désigne, dans le sens linguistique, l'invocation ( ‫) الدعاء‬.
Dans le sens religieux, ce mot désigne le fait d'adorer Allah par des paroles et des actes connus, débutés par
le Takbîr (‫) التكبير‬, et clôturés par le Taslîm ( ‫) التسليم‬, en émettant une intention, et comportant des conditions
particulières.
Elle est obligatoire en vertu du Coran, de la Sunna et du consensus des savants.
I. La place de la prière en Islam
1. Les mérites de la prière
–
La prière est le plus important pilier après les deux attestations, et l'un des cinq piliers de l'Islam
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La législation a été très sévère envers celui qui l'abandonne à tel point que le prophète a qualifié cet
acte (c-à-d : l'abandon de la prière) de mécréance
–
La prière éloigne l'individu des turpitudes et des actions blâmables
–
La prière est le pilier central de la religion
–
La prière est la première chose sur laquelle sera jugé le serviteur
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La prière est la dernière pratique religieuse à se perdre
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La prière était la jouissance des yeux du prophète
–
La prière fût la dernière recommandation du prophète
–
La prière est la seule adoration qui ne peut être abandonnée quelque soit la situation du musulman,
qui n'est levée dans aucune situation et le suit tout au long de sa vie
–
La prière est la seule adoration qui a été rendu obligatoire dans les cieux
–
La prière est l'adoration la plus citée dans le Coran
–
La prière se répète cinq fois par jour, ce qui montre son importance et au combien le musulman a
besoin de cette prière.
2. Le statut juridique de celui qui abandonne la prière
Deux situations se présentent :
1ère situation : Celui qui abandonne la prière en reniant son caractère obligatoire.
Celui-là est un apostat et un mécréant par consensus des savants.
2ème situation : Celui qui abandonne la prière par paresse ou distraction mais est convaincu de son
caractère obligatoire.
Il y a unanimité entre les savants qu'une telle personne commet un des plus graves péchés.
Ibn Al Qayyim dit : « Le péché qu'il (c-à-d : celui qui abandonne la prière) commet est pire que le péché du
meurtre, de la consommation des biens d'autrui, de la fornication, du vol, de la consommation d'alcool, et il
est exposé au châtiment d'Allah et Sa malédiction dans la vie d'ici-bas et dans l'au-delà »
Quant à son statut juridique, les savants ont divergé.
–
Certains le considèrent comme mécréant et apostat. C'est l'avis de beaucoup de compagnons, et de
Ahmed Ibn Hanbal,...
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D'autres le considèrent comme pervers ( ‫ ) فاسق‬ayant commis un grave péché. C'est l'avis de Abou
Hanîfa, Mâlik, Ach-Châfi'î, et de Al Albânî parmi les savants contemporains.
Il est très difficile de trouver l'avis le plus prépondérant car ils ont tout les deux de solides preuves. Et ce qui
est certain, c'est que celui qui délaisse la prière est dans une situation très dangereuse et délicate.
3. Conséquences de la divergence
Les savants, qui considèrent celui qui abandonne la prière (par paresse ou distraction)
comme mécréant, lui font subir les règles de l'apostat. Parmi elles :
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Il n'hérite pas et on n'hérite pas de lui
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Interdiction d'entrer à La Mecque
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Ce qui sacrifie est interdit
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On ne prie pas sur lui après sa mort
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Il n'est pas enterré dans un cimetière musulman
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Il lui est interdit de se marier avec une musulmane (de même pour un musulman dont la femme
abandonne la prière)...
4. Qui est redevable de la prière ?
La prière est obligatoire pour tout musulman pubère, sain d'esprit (c-à-d : qui a la raison),
garçon ou fille, libre ou esclave.
Pour la femme, elle ne prie pas en état de menstrues ou de lochies et elle ne la rattrape pas après sa
purification.
Quant au mécréant, s'il embrasse l'Islam, il ne rattrape pas les prières de la période passée (avant l'islam).
De même pour l'aliéné mental.
Quant à l'enfant, les parents doivent lui ordonner à partir de l'âge de sept ans de prier. Et à partir de dix ans,
ils le réprimandent s'il ne s'en acquitte pas afin qu'il s'habitue à prier dès son jeune âge.