Le droit (répété) à un toit décent

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Le droit (répété) à un toit décent
GUY BERNARD
Une population disséminée pour, notamment, soutenir nos témoins arméniens…
Le droit (répété) à un toit décent
Saint-Gilles Des centaines de
sympathisants ont soutenu la
Plateforme Logement, samedi.
M
ultiplions les habitations sociales!”
A coups de panneaux, de stands,
de brochures, de slogans, la Pla­
teforme Logement aura mis la gomme,
samedi, place Marie Janson.
“Le moment est venu de faire entendre la
voix du secteur”, confirmait Ilahm Ben­
saïd, chargée de com du RBDH (Rassem­
blement bruxellois pour le droit à l’habi­
tat) et porte­parole de la mobilisation ci­
toyenne,
de
ce
“rassemblement
manifestif”, programmé entre 10 et 19
heures.
Des centaines de personnes, de familles
ont arpenté ce Carré de Moscou du bas
de Saint­Gilles. L’endroit, il est vrai, était
balisé là par un semblant de fresque inti­
tulée “Dessine­moi un logement”, ici par
un sketch, un atelier de grimage, un châ­
teau gonflable, une fanfare brésilienne,
des contes pour petits et adultes un
mini­campement, ailleurs par un débat
ou une exposition photos au sujet
diaphane mais, surtout, par les partenai­
res, les RBDH, IEB (Inter­Environnement
Bruxelles), la Ligue
des familles ou autres
CSC et FGTB Bruxel­
les. Bien que soute­
nant, à son tour, la
manifestation, le Syn­
dicat des locataires
gérait, lui, son propre
événement, du côté
de
l’anderlechtois
square Albert Ier...
près 100 000 personnes) qui, fin 2013,
patientaient sur les listes d’attente des
logis sociaux. Des phrases chocs (“Loyer
ou manger?”; “Louer n’importe quoi à n’im­
porte quel prix, c’est contraire au droit au
logement décent!”; “L’égalité à tout prix”)
ou une longue liste
des critères du mar­
ché donnaient, elles,
la tonalité des reven­
dications, rythmées
par la solidarité.
L’espace offrait des
réflexions sur le
drame de 44000
ménages attendant
un toit social.
44000 ménages en attente
Peu importait où l’on se promenait : de
tous angles, l’espace public Janson offrait
de sempiternelles réflexions sur le drame
quotidien des 44000 ménages (soit à peu
Enième appel
En chœur, les ASBL
ont réclamé le gel
temporaire des loyers; un encadrement
de ceux­ci par une allocation loyer;
“beaucoup plus de logements publics loca­
tifs”.
Cet énième appel que relaie une péti­
tion en ligne sera­t­il perçu?
Guy Bernard
“On se bat pour vivre...”
BERNARD
Copie destinée à [email protected]
Régions Bruxelles
Cette famille arménienne a témoigné, avec émotion, des difficultés à dégoter un toit.
10
Parmi les divers témoignages de fa­
milles en souffrance, il est celui des
Houhannisyan, des Arméniens ayant
atterri en Belgique le 8 mars 2011.
Une famille, in fine, bien plus chan­
ceuse que d’autres... “Nous sommes
restés à la rue, à Zaventem, pendant un
mois et demi”, confie Gevorg, le papa de
Karran (2,5 ans) et Malanya (13).
Ensuite, embraie Hasmik, la maman,
une assistante sociale a permis une
prise en charge par une maison de
solidarité, à Anderlecht. Sans que tout
ne soit réglé pour autant! “Nous avons
quitté l’Arménie à cause des problèmes
politiques. On a trouvé une école. Je veux
travailler comme infirmière. Nous
n’avons ni papiers, ni travail. On se bat
pour vivre...”
G. Be
La Libre Belgique - lundi 16 juin 2014
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