10 - Les Zinzins d`OliveOueb

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10 - Les Zinzins d`OliveOueb
ANNOTATIONS SUR PRATCHETT EN FRANÇAIS
Les Zinzins d'OliveOueb — Moving Pictures
Cette annale à un nombre incalculable de références aux grands classiques de Hollywood et
leurs anecdotes.
Terry avait prévu de faire mourir Gaspode à la fin de cette histoire, mais ses éditeurs et prélecteurs lui ont fait reconsidérer cette idée.
Les gens ont repéré que les deux femmes fatales de ce tome sont nommées Ginger et Rubis,
ces deux noms indiquant une couleur rouge. Terry Pratchett dit que ce n'était pas son intention
de faire une allusion de cette manière à Scarlett de Autant en emporte le Vent.
En fait, Rubis doit son nom minéral à son statut de troll. Ginger a été ainsi baptisée parce que
Terry voulait utilisé la réplique de Fred Astaire (regardez quelques annotations plus bas) à
propos de sa partenaire, Ginger s'est donc imposé pour le nom du personnage féminin
principal.
En français, un zinzin est aussi un “investisseur institutionnel”, et vu les sommes engagées
dans le cinéma…
# [p. 9–9/7] Voici l'espace. On l'appelle parfois l'ultime frontière.
Voir l'annotation pour p. 259–221/191 de La Huitième Couleur.
# [p. 17–15/12] « J'cherche, dit la silhouette […] Sur l'bout d'la langue.»
Le mot est “Eurêka”. Voir l'annotation pour p. 145–139/101 des Petits Dieux.
# [p. 20–18/14] « Je croyais qu'ils cherchaient à guérir les pierres philosophales, vous
savez.»
Ça aurait dû être “essayer de trouver la Pierre Philosophale”, la quête de tout alchimiste étant
de trouver la substance qui transmutera tous les métaux de base en or.
# [p. 22–19/15] Ridculle le brun.
Dans Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, il y a un magicien (relativement) mineur nommé
Radagast le Brun, qui est aussi très en harmonie avec la nature, et est assurément du genre “àse-balader-en-forêt-parmi-ses-frères-les-animaux”. Et parler aux oiseaux, aussi.
# [p. 25–22/18] Pis une voix annonça : « Zat's hall folks ! C'est tout pour aujourd'hui.»
Quelqu'un par ici n'a jamais vu Porky Pig utiliser l'expression “That's all, folks” pour clore
l'un des classiques des dessins animés Looney Tunes ?
+ [p. 27–23/19] ils ne les remarquaient même pas, ou ils les prenaient pour des morses
(walruses).
Quelques fois des gens m'envoient des annotations si outrageusement belles que j'ai juste à
inclure. Par exemple, les morses peuvent être reliés au mercure bouillant mentionné un peu
plus haut : boiling mercury → mad hatters → Lewis Carroll → walrus. N'est-ce pas
magnifique ?
Euh… oui… en français, c'est moins évident.
- [p. 40–34/28] «[…] du monstre extradimensionnel dont le cri typique est : “Ohéohéohéohé” (“Yerwhatyerwhatyerwhat”) ?»
I had been getting some conflicting stories concerning this annotation, so I hope that this time
I have managed to get it right.
Apparently “Yer what ?” is a common London phrase, used when you didn't catch what
someone said, or you want them to repeat it because you can't believe it. The longer form is
more typically associated with soccer fans, as part of a chant, usually made in response to an
opposing supporter army's war cries in an attempt to imply a certain lack of volume (and
hence numbers) to the other side's support :
“Yerwhat (pause)
Yerwhat (pause)
Yerwhatyerwhatyerwhat.”
- [p. 40–34/28] « Yob Seddeh (Yob Soddoth), répondit aussitôt Cogite (Ponder).»
Yob Soddoth should be pronounced : “Yob sod off”. “Sod off” is a British form of “bugger
off”, and “yob” is an old term now almost entirely synonymous to the phrase “English
football supporter” (apparently Mark Twain once said : “they are not fit to be called boys,
they should be called yobs”). The word probably derives from “back-chat” — a 19th century
London thieves' argot in which words were turned round in order to confuse police
eavesdroppers. Not so far removed from Polari, in fact (see the Words From The Master
section).
At the same time it is also a pun on H.P. Lovecraft's “Yog-Sothoth”, one of the chief
supernatural nasties in the Cthulhu mythos (see especially the novelette The Dunwich Horror
and the novel The Lurker at the Threshold).
Finally, Ponder and Victor are studying the Necrotelicomnicom in this scene. Voir
l'annotation pour p. 147–111/109 de La Huitième Fille for more information on the Lovecraft
connection there.
# [p. 40–34/28] « Tshup Aklathep, le Crapaud Stellaire Infernal aux Millions de petits »
Encore une inspiration de l'un des mythes de C'thulhu de Lovecraft, “Shub-Niggurath”, The
Goat with a Thousand Young. (The Black Goat of the Woods with a Thousand Young/Le
Noir Crapaud des Bois au Millier de Petits est le titre entier, mais moins pratique).
- [p. 41–35/29] Victor Tugelbend
Victor Tugelbend's university career, with his uncle's will and all that, shows parallels to
similar situations described in Roger Zelazny's (highly recommended) science fiction novel
Doorways in the Sand, and in Richard Gordon's Doctor series of medical comedy
books/movies (Doctor in the House, Doctor in Love, Doctor at Sea…)
I had noticed the Zelazny parallel when I first read Les Zinzins d'OliveOueb, but thought the
reference was too unlikely and too obscure to warrant inclusion. Since then two other people
have pointed it out to me… Terry later remarked, in response to someone mentioning the
Doctor in the House movie on the net :
« I remember that film — the student in question was played by Kenneth More. All he had to
do, though, was fail — the people who drew up the will involving Victor thought they were
cleverer than that. Maybe they'd seen the film…»
+ [p. 49–41/34] Thomas GAULEDOUIN
Le producteur Thomas Gauledouin (Silverfish) est une parodie directe de Samuel Goldwyn,
un nabab du cinéma. Son nom réel est Samuel Gelbfish, changé quelque temps en Samuel
Goldfish, avant de devenir Goldwyn.
Ce personnage est responsable de nombre de répliques impromptues, parfois réunis sous le
nom de golwynismes. Certaines sont si connues qu'elles sont passées dans le langage courant.
Quelques-unes sont reprises, sous une forme ou une autre, par Gauledouin à travers le livre
(“you'll never work in this town again”, “include me out”, “a verbal contract isn't worth the
paper it's printed on”…)
# [p. 60–50/41] Personne n'aurait cru, dans les dernières années du siècle de la
Roussette, que des intelligences supérieures à l'homme, ou du moins plus malfaisantes,
suivaient d'un oeil attentif les affaires du Disque-Monde ; qu'elles les examinaient et les
étudiaient comme un client décortiquerait à l'issue de trois jours de jeûne le menu Toutce-que-vous-pouvez-avaler-pour-une-piastre (All-You-Can-Gobble-For-A-Dollar)
affiché à l'entrée de l'Antre à Côtes de Harga (Harga's House of Ribs)…
Ce paragraphe est une parodie mot à mot de la Guerre des Mondes d'H.G. Wells, qui
commence par ces mots :
No one would have believed in the last years of the nineteenth century that this world was
being watched keenly and closely by intelligences greater than man's and yet as mortal as his
own ; that as men busied themselves about their various concerns they were scrutinised and
studied, perhaps almost as narrowly as a man with a microscope might scrutinise the transient
creatures that swarm and multiply in a drop of water.
# [p. 68–56/47] « Ne sait pas chanter. Ne sait pas danser. Sait un peu manier l'épée.»
Référence à la critique : “Can't act. Can't sing. Can dance a little. / Ne sait pas jouer. Ne sait
pas chanter. Sait danser un peu”, sur Fred Astaire, attribuée à un directeur de studio de RKO
après les premiers essais d'Astaire à l'écran. Quand quelqu'un a évoqué cette histoire au
producteur d'Astaire, on lui a répondu que c'était d'une totale et évidente absurdité, puisque
Fred Astaire était déjà établi comme une star majeure de Broadway à ce moment.
- [p. 70–58/48] Electro Loiseau (Gaffer Bird), présenta Gauledouin.
“Gaffer” not only means “old man”, but a gaffer is also the head electrician in a film
production unit, charged principally with taking care of the lighting. Gaffer's tape is a less
sticky form of duct tape, used universally in the theatre, concert and movie worlds to keep
people from stumbling over cables.
If you enjoy annoying people, go over to the Kate Bush newsgroup rec.music.gaffa, and ask
there if her song Suspended in Gaffa refers to Gaffer's tape or not.
- [p. 88–73/61] « Ou Roc. C'est bien comme nom Roc.»
Presumably in reference to late actor Rock Hudson, with “Flint” punning on Errol Flynn.
# [p. 90–75/62] «[…] Victor se bat contre le redoutable Balgrog.»
Dans Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, on peut croiser un très méchant monstre nommé
un Balrog.
- [p. 97–81/67] Theda Withel, dit Ginger
Ginger's real name is Theda Withel, which might be a very oblique reference to Theda Bara,
famous movie star of the 1910s, a kind of Elvira, Mistress of the Dark, avant la lettre (“Theda
Bara” is an anagram of “Arab Death” !). Her portrayal of evil women in movies like When a
Woman Sins and The She Devil caused the current meaning of the word “vamp” to be added
to the English language.
Just as Dibbler later describes Ginger to Bezam Planter as “the daughter of a Klatchian pirate
and his wild, headstrong captive / la fille d'un pirate klatchien et de sa captive farouche et
tueuse”, so does a studio biography describe Theda Bara as born in the Sahara to a French
artiste and his Egyptian concubine. But in fact, Theda's father was a Cincinnati tailor.
# [p. 99–82/69] Le Résographe de Riktor le Bricoleur (the Tinkerer).
Terry dit :
« Le résographe/reality meter des Zinzins d'OliveOueb est principalement inspiré d'un
sismographe de la dynastie Han ((2me siècle Ap JC) ; un pendule dans un vase et dont les
mouvements déclenche l'envoie d'une bille par un des huit dragons dans la direction de la
secousse.»
Notez aussi la ressemblance entre Riktor et Richter, de l'échelle de mesure des séismes.
* [p. 104–86/71] Voire une poignée d'elfes, la plus insaisissable des races du DisqueMonde.
Des gens ont émis l'idée que ceci pouvait contredire ce qui est dit plus tard sur les elfes dans
Nobliaux et Sorcières, à savoir qu'ils ne peuvent entrer dans notre monde que durant le Circle
Time — besides, Elves would hardly be the type of beings to become actors, one should
think.
La réponse se trouve dans Nobliaux et Sorcières, par exemple p. 229–229/165 :
Ridculle — Elves ? Everyone knows elves don't
Les elfes ? Tout l'monde sait que les elfes
exist any more. Not proper elves. I
existent plus. Les vrais elfes. Je veux dire,
mean, there's a few folk who say they're
y'a des gens qui se prétendent elfes…
elves…
Mémé
— Oh, yeah. Elvish ancestry. Elves and
humans breed all right, as if that's
anything to be proud of. But you just get
a race o' skinny types with pointy ears
and a tendency to giggle and burn easily
in sunshine. I ain't talking about them.
There's no harm in them. I'm talking
about real wild elves, what we ain't seen
here for…
Oh, ouais. Des ascendants elfes. Les elfes
et les hommes se croisent très bien,
comme si y avait de quoi en être fier. Mais
on obtient juste une race d'individus fluets
aux oreilles pointues qui gloussent pour
un oui pour un non et brûlent facilement
au soleil. C'est pas d'eux que je parle. Y a
rien à craindre de ceux-là. Je parle des
vrais elfes sauvages, ceux qu'on a pas vus
par chez nous depuis…
# [p. 106–88/73] « On l'a appelée la chanson “Hého”. C'est tout ce qu'y avait dedans.
Héhohého. Héhohého.»
La plus connue des chansons du dessin animé de Walt Disney en 1937 Blanche-Neige et les
Sept Nains est chantée par les sept nains et commence par :
Heigh-ho, Heigh-ho
It's off to work we go
Hého, Hého
Nous rentrons du boulot
# [p. 111–/76] Ils furent les seuls à suivre le manège de la silhouette démente qui
descendit l'artère dans une gerbe d'éclaboussures, pirouetta au milieu des flaques,[…]
Comme le commentaire de Chicard (Nobby) l'indique peu après (“Chanter sous la pluie
comme ça”), la magie d'Olive-Oued fait rejouer à Planteur/Dibber l'une des scènes du cinéma
les plus connues de tous les temps : Gene Kelly dansant et chantant dans des rues désertes
dans Chantons sous la Pluie. Le rythme “DUMdi-dum-dum, dumdi-dumdi-DUM-DUM”
correspond exactement à la chanson.
# [p. 117–97/80] Le Lyvre du Film
Il s'agit du sous-titre traditionnel des romans issus de films.
# [p. 117–97/80] « Cecy est la chronque des grdiens de la ParaMontagne […]»
“ParaMoutain”, encore une allusion à la compagnie cinématographique Paramount.
# [p. 123–101/84] « Et ma fille, Calliope, elle joue très bien de l'orgue […]»
Calliope est à la fois le nom de la Muse de la Poésie épique, et celui d'un gros instrument de
musique du genre orgue, composé de sifflets à vapeur. Il existe une histoire très marrante de
Donald Duck, Land of the Totem Poles (écrite par le seul et unique Carl Barks), dans laquelle
Donald tente vaguement de devenir un vendeur itinérant de calliopes. Chaudement
recommandé.
# [p. 125–103/86] Les runes anguleuses annonçaient : Le Lias Bleu. Un bar Troll.
“Lias” est une roche bleue sédimentaire, dont des calcaires très prisés en construction, trouvée
principalement dans le sud-ouest de l'Angleterre.
# [p. 127–105/87] « Parce que c'était son troll et il l'avait trompée.»
La chanson Amber and Jasper de Rubis/Ruby est la version du Disque-Monde de la chanson
populaire Frankie and Johnny :
Frankie and Johnny were lovers,
Oh, Lordie how they could love !
They swore to be true to each other,
Just as true as he stars above,
He was her man, but he done her wrong.
# [p. 136–111/93] Chanson de Rubis
Dans le film de 1930 Blue Angel, Marlène Dietrich joue Lola-Lola, l'entraîneuse de cabaret
qui ruine la vie du guindé professeur, tombé amoureux d'elle. Dans ce film, Marlène chante
Falling in Love :
Original
Falling in love
again
Why am I so
blue ?
What am I to
do ?
I can't help it.
VO DM
VF DM
Une vois engore, che suis amoureuse
Vunce again I am fallink in luf
Bourguoi maintenant che broie de la
Vy iss it I now am a blue
gouleur noire ?
colour ?
Vot is the action I should take Gu'est-ze gue che dois faire maindenant ?
…z'est blus fort gue moi. Zalut mon
this time
grand.
I can't help it. Hiya, big boy.
Marlène Dietrich chanta cette chanson avec son accent caractéristique de la Germanie, d'où
les “fallink” et “vy” dans la parodie. La phrase “Hiya, big boy” aurait aussi été prononcée par
Marlène Dietrich dans l'un de ses films, mais je n'ai pas pu en retrouver la trace.
# [p. 140–115/95] On devinait des mots dans ses coin-coin […] Victor n'en comprit pas
un seul.
La prononciation du canard renvoie à l'incarnation animée de Donald Duck. En fait, tous les
animaux du Holy Wood agissent comme des animaux connus de dessins animés ; par exemple
le chat et la souris reprennent une scène de Tom & Jerry (bien que le défaut de prononciation
du chat rappelle plutôt Sylvestre).
# [p. 140–115/95] « Quoi d'neuf, Caq'teur ?» Lança le lapin.
L'une des expressions de Bugs Bunny : “What's up, doc ? / Quoi de neuf, doc ?”. (Il y a
réellement un dessin animé où Bugs dit vraiment “What's up, duck ?” à Daffy Duck…)
- [p. 180–147/123] “Compte-tours à l'usage des magiciens”… “Compteur de marais”
(“Rev Counter for Use in Ecclesiastical Areas”)
“Rev” is short for both “Reverend” and for “revolutions”. On the one hand it stands to reason
that in Ecclesiastical areas you'll find lots of clergymen, which you may want to count. On the
other hand the Biblical book of Ecclesiastes contains the words used by the Byrds in their
song Turn ! Turn ! Turn !, so perhaps Riktor's counter was indeed intended to count actual
revolutions after all.
# [p. 182–149/124] « Coucou, crac-crac, bye-bye.»
La VO transforme l'équivalent anglais “Wham, Bam, thank you, Ma'am” en “Go, Sow, Thank
You Doe”.
# [p. 185–151/126] « Un caillou sur la tête, ça peut faire sentimental,[…], mais les
diamants sont les meilleurs amis d'une fille.»
Dans le film de 1949 Les Hommes préfèrent les Blondes, Marilyn Monroe chante :
A kiss on the hand may be quite continental
But diamonds are a girl's best friend
# [p. 188–158/132] Noms des studios de clics
Les Alchimistes Affranchis / Untied
Alchemists
United Artists
Studios Sapinoued / Fir Wood Studios
Pinewood Studios
Films du Microlithe / Microlithic
Pictures
Paramount (les petites pierres contre les grosses
montagnes)
Siècle de la Roussette / Century Of The
Fruitbat
Twentieth Century Fox
Terry rajouta :
« J'ai déjà expliqué électroniquement que les Films de la Vessie flottante / Floating Bladder
Productions est juste pris dans l'air du temps […]»
# [p. 189–154/129] « Il s'appelle comment ? — Lazzi »
Lazzi/Laddie est la contrepartie du fameux colley de cinéma, Lassie, en plus humoristique.
Dans le film Le Fils de Lassie, le protagoniste est appelé Laddie, mais était joué par Pal, le
chien qui jouait Lassie dans le film originel Lassie Come Home. Pal a, dans la vraie vie, un
fils qui s'appelle Laddie, mais ce Laddie n'était utilisé que pour les prises de loin car il n'était
pas aussi bien que son frère, qui joua Lassie dans le spectacle Télé de CBS, et fut le seul chien
utilisé pour le rôle de Lassie, ou plutôt Lassie Jr.
Lassie a toujours été joué par des chiens mâles, principalement parce qu'il est impossible de
tourner avec une chienne en chaleur. Celle-ci perd tout sa photogénie et il est nécessaire de
prévoir de nombreuses interruptions causées par les divers chiens mâles du coin qui veulent…
hum, disons faire connaissance.
Pour finir, deux petites coïncidences amusantes. Premièrement, le chien Lassie est souvent
accompagné par des petits chiens. Secondement, l'entraîneur de Pal/Lassie se nomme Rudd
Weatherwax (nom anglais de Mémé Ciredutemps)…
- [p. 194–159/132] «[…] on en tourne un sur un magicien qu'il faut aller voir. Pour ça,
faut suivre une crotte de bique jaune, (yellow sick toad)[…]»
Il s'agit d'une route de brique jaune, comme dans Le Magicien d'Oz.
Terry's pun also reminded a correspondent of an old joke about an Oz frog with a bright
yellow penis who hops up to a man and says :
« I'm looking for the wizard to help me with my “problem”.» The man answers : “No
problem, just follow this road until you get to the emerald city.” The frog thanks him and hops
off along the road. Shortly afterwards, Dorothy and Toto come along and she also asks the
man where she can find the wizard, and then he says : “Just follow the yellow dick toad.”
Well, I thought it was funny.
# [p. 202–165/137] Une histoire de jeune anthropoïde abandonné dans la ville
tentaculaire où il grandit et finit par parler le langage des hommes.
Le script du Bibliothécaire est de manière évidente l'inversion de l'histoire de Edgar Rice
Burroughs, Tarzan.
Tarzan étant supposé être l'un de ces cinq et quelques éléments culturels connus
universellement par tous les habitants du monde, j'espère que ceci constitue l'Annotation la
Plus Inutile de Toutes.
- [p. 206–172/143] « Il a dû tomber sur un rocher qu'a une forme menaçante.(??)(It
sounded like “I want to be a lawn”, I thought ?)»
Ginger echoes movie star Greta Garbo's famous quote : “I want to be alone”.
Garbo later claimed, by the way, that what she had actually said at the time was “I want to be
let alone”, which is of course not quite the same thing at all…
# [p. 208–174/145] Le Necrotelicomnicom.
Sur le Disque-Monde, le Necrotelicomnicom (voir aussi l'entrée pour p. 147–111/109 de La
Huitième Fille) a été écrit par le nécromancien klatchien Achmed the Mad/le Fou (bien qu'il
préfère être appelé Achmed the I Just Get These Headaches). Dans la vraie vie, l'auteur
d'horreur H.P. Lovecraft nous affirme que le Necronomicon a été écrit par le fou Arabe Abdul
al-Hazred.
# [p. 219–178/148] « Il y deux mille trois cents kilomètres d'ici à Ankh-Morpork,
déclara-t-il. Nous avons trois cent soixante-trois éléphants, cinquante charrettes de
fourrage, ça va bientôt être la mousson, et nous portons porte… nous portons… des
machins sur le nez, comme du verre, mais foncé… des machins de verre foncé devant les
yeux…»
Paraphrase d'un passage très connu du film The Blues Brothers, à quinze minutes de la fin,
juste avant le démarrage de la célèbre scène de poursuite de voitures, Jake et Elwoold sont
assis dans leur voiture :
Elwood — It's a hundred and six miles to Chicago,
we've got a full tank of gas, half a pack of
cigarettes, it's dark, and we're wearing
sunglasses
Il y a cent six miles jusqu'à Chicago, on a
le réservoir plein, un demi-paquet de
cigarettes, il fait nuit et on porte des
lunettes noires.
Jake
— Hit it.
En route.
# [p. 242–197/164] « En un mot : im-pos-sible ! — Ça fait trois mots ça.»
Une autre expression de Goldwyn : “Je peux vous le dire en deux mots : im-possible.”
# [p. 254–206/171] « Si vous me coupez, je saigne pas ?»
Paraphrase du monologue de Shylock dans Le Marchand de Venise de Shakespeare, acte 3,
scène 1 : “If you prick us, do we not bleed ?”
# [p. 273–221/184] « Une seule image a fait cet effet-là ?»
Planteur et Gaffer ne donnent pas de nom, mais ils sont en train de discuter de la théorie des
messages subliminaux. C'est l'une de ces théories qui, d'une certaine manière, semblent si
juste que vous voulez qu'elles soient vraies. Des études ont été faites, mais aucune n'a montré
que les trucs comme les publicités subliminales avaient réellement un effet notable sur le
public.
+ [p. 275–223/186] « Ca commence toujours avec une montagne…»
Le rêve de Ginger réunit les principales images caractéristiques des compagnies
cinématographiques. Les montages de la Paramount (“there are stars around it”), puis
Columbia (“a woman holding a torch over her head”), la 20th Century Fox (“a lot of lights”)
et enfin la MGM (“this roar, like a lion or tiger”).
# [p. 282–229/191] « Howonda Smith le Chasseur de Balrog, autant dire qu'il bouffe du
noir au p'tit-déjeuner.»
Le nom de Smith (Howondaland Smith) est construit comme celui de Indiana Jones, et pour
une explication sur les Balrogs, reportez-vous à l'annotation pour p. 90–75/62. (vérifier
l'orthographe en VF).
Howonda peut aussi faire penser à Gondwana, l'ancien unique continent qui s'est fragmenté
par le mouvement des plaques tectonique.
- [p. ?–245/204] « You find nice place to indulge in bit of “What is the health of your
parent ?”[…]»
“How's your father” is a British euphemism for “sexual intercourse”, made popular by the
Carry On series of films.
# [p. 347–282/235] « Mets deux sous dans l'bastringue, histoire d'ouvrir le bal !»
Terry explique :
«[…] Dans Les Zinzins d'OliveOueb et Le Faucheur, j'ai utilisé beaucoup d'expressions de la
rue de l'époque Victorienne, qui sont l'équivalent des “sez you”. “Tuppence more and up goes
the donkey / Deux sous de plus et l'âne monte”, une expression très appréciée de Windle
Poons, provient du numéro de saltimbanques qui possédait un âne. Ils faisaient une pyramide
humaine et le bonimenteur allait de droite et de gauche avec son chapeau en déclarant à la
ronde “tuppence more and up goes the donkey”. Bien sûr, l'âne ne grimpait jamais, car il
fallait toujours deux sous de plus.»
« Cela relève de la même catégorie générale des promesses comme “demain, on rase gratis”.»
# [p. 365*370–297/249]
La grande scène de bataille de ce roman n'est pas seulement une inversion de King Kong.
Terry dit que la femme de 50 pieds renvoie aussi à un film de 1958 Attack of the 50 Ft.
Woman,(récemment et inutilement repris avec Darryl Hannah dans le rôle titre — s'il existait
un film qui n'avait pas besoin de remake, c'était celui-là, croyez-moi).
# [p. 375–304/254] « Si ça saigne, on peut le tuer !»
Cette phrase vient du film de 1987 Predator avec Arnold Schwarzenegger. Mais avec un alien
chasseur, invisible, au sang vert.
# [p. 377–305/255] « TOI APPARTENIR MORT », dit-il.
Rappel des derniers mots de Boris Karloff dans le film La Fiancée de Frankenstein de 1935 :
“We belong dead”.
# [p. 377–305/255] « Attention, prévint le doyen. N'est pas mort ce qui à jamais dort.»
Il s'agit d'une citation de H.P. Lovecraft, aussi utilisée par le groupe Iron Maiden (sur la
couverture de l'album Live After Death) et Metallica (dans la chanson The Thing That Should
Not Be) :
That is not dead which can eternal lie
And with strange aeons even death may die
Elle est supposée être tirée du Necronomicon de Abdul al-Hazred (voir l'annotation pour
p. 208–174/145), et Lovecraft l'utilise dans plusieurs histoires en particulier The Call of
Cthulhu et The Nameless City.
En réalité, je me suis laissé dire que l'original serait due à un poète décadent de l'époque
victorienne, Algernon Charles Swinburne, mais je n'ai aucune référence exacte.
# [p. 378–306/256] « C'est la belle qui a tué la bête », fit le doyen qui affectionnait ce
genre de saillies.
La dernière tirade de King Kong, dite dans des circonstances similaires : “Twas beauty killed
the beast”.
# [p. 383–310/259] […] tout le monde se souvient même de choses qui sont arrivées à des
ancêtres lointains, comme s'il y avait un grand étang de mémoire, quoi, auquel chacun
était relié,[…]
Il s'agit de la théorie de Carl Jung sur l'inconscient collectif.
# [p. 385–312/261] « C'est dans un drôle de pétrin que vous m'avez mis là.»
Voir l'annotation pour p. 88–73/65 de La Huitième Couleur.
- [p. 393–319/266]
Detritus hitting the gong in the underground theatre refers to the Rank Organisation's manwith-the-gong trademark, which Rank used at the start of each film just as Columbia used the
Statue of Liberty and MGM the roaring lion.
# [p. 399–323/270] « Rejoue-le, Sham », dit Olive-Oued.
La plus célèbre réplique jamais prononcée dans Casablanca : “Play it again, Sam.” On peut
préciser aussi que Sham Harga est un personnage déjà vu dans Mortimer. Terry ne l'a pas créé
juste pour cette tirade.
# [p. 401–324/271] « Et c'est aussi valable pour toi, Dormeur !»
Dans la VO, in s'agit de Dozy, dans Blanche-Neige et les Sept Nains de Disney, un nain est
Sleepy/Dormeur, un autre Dopey/Simplet.
# [p. 404–327/274] « Courage, dit-elle. Demain est un autre jour.»
Dernière tirade de Autant en emporte le Vent.(“Cheer up, Tomorrow is another day.”)
# [p. 407–329/276] « Inutilium, plutôt », murmura Gauledouin.
Le paragraphe où apparaît cette citation décrit comment Gauledouin découvre l'équivalent de
l'uranium (Uselessium en VO) sur le Disque-Monde. Il peut être utile de rappeler ici, qu'avant
de devenir écrivain à temps plein, Terry Pratchett travaillait en tant qu'attaché de presse de
centrales nucléaires.
# [p. …]
En ce qui concerne la statue géante (et le gag récurrent de tout le monde se rappelant un oncle
Oswald ou Osric…) : le surnom d'Oscar de la statuette des Academy Awards aurait pour
origine le Bibliothécaire de l'Académie (oook !), qui remarqua une ressemblance avec son
oncle Oscar. Ce surnom apparaît pour la première fois en 1934 dans un article du chroniqueur
hollywoodien Sidney Skolsky, et devint très rapidement mondial.

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